La
finance ou le capitalisme ?
Le
peuple ou le capital ?
C. Faire comme
avant
(bonheur = consommation)
ou autrement
(lĠcosocialisme ???)
A. La crise est conomique mais elle a t super-aggrave par la crise financire, surtout[MB1]É
Ż
Épar
lĠendettement des travailleurs pour une maison, une auto, des meubles, mme
lĠpicerieÉ
¤ Avant 1914 : Sans comptant, pas
dĠachat : cĠest blanc ou noir
¤
1914 – 1980 : Un prt bancaire Ç normal È
FACTEURS DE RISQUES (financiers) á Non-paiement pour raisons de perte
dĠemploi, de baisse de salaire, de maladie, de divorce |
FACTEURS AGGRAVANTS (conomiques) á Plus il y a de prcarit, de chmage,
de bas salaires, de mauvaises conditions de travail, de maladie, plus le
risque de non-paiement est grand |
¤
1990 – ???? : Un prt bancaire Ç nolibral È
FACTEURS DE RISQUES (financiers) á Taux dĠintrt bas, court terme á Allongement de la priode de prt á Report plus tard des paiements ou
intrts du dbut (Ç subprimes È) á Emprunts plus faciles : pas
dĠenqute de solvabilit, marge de crdit automatique, offre non sollicite
de hausse des plafonds de cartes de crdit |
FACTEURS AGGRAVANTS (conomiques) á Stagnation des salaires á Moins dĠassurance-chmage, de BS á Plus dĠingalits á Plus de pauvret á Plus de prcarit (travail sur appel,
heures instables, temps partiel, travail saisonnier, travail temporaire) |
Ż É et par la grande fraude nolibrale
LA MCANIQUE á Les prteurs (les banques) se
dbarrassent des prts en les vendant aux fonds de pension (les retraites des
travailleurs), aux fonds privs et spculatifs (les banques des
super-riches). On appelle a la
titrisation. á Les compagnies dĠvaluation de risque
(ex. Standard and Poor), donnent leurs meilleures valuations ces
Ç produits drivs È, cĠest--dire drivs des prts originaux (ex.
les PCAA achets par la Caisse de dpt et de placement et par Desjardins). á Les spculateurs (les fonds) achtent
quand mme les produits drivs car cĠest trs payant. Comment ? Plus il y a de spculation, plus les
prix montentÉ jusquĠau crash |
LA FRAUDE á Comme les banques font de lĠargent en
administrant le prt (commissions) et se dbarrassent du risque, elles se
foutent des facteurs de risques dont elles sont pourtant la source. Donc elles prtent sans retenue á Comme les compagnies dĠvaluation de
risque sont payes par les banques, soit celles voulant se dbarrasser des
prts, elles appellent leurs meilleures valuations Ç AAA È car
elles meurent de rire en les donnant á Chaque spculateur se croit assez fin
pour retirer ses billes temps juste avant le crash. En ralit, seuls les
Ç initis È (les super-riches) vont pouvoir le faireÉ et encore. |
Ż Pourquoi le crash est-il
invitable ?
LĠCONOMIE CASINO OU LA GIGANTESQUE
VENTE PYRAMIDALE á Un prt normal (hypothque, prt la
consommation, carte de crdit) gnre plusieurs sortes de produits drivs
bass sur sa titrisation, sa valeur future, son futur taux dĠintrt, sa
future valeur en monnaie trangre, etc.. Toute cette pyramide de Ç capital fictif È ne
cre rien dĠutile á Ë la fin de 2007, la valeur
Ç virtuelle È des produits drivs galait de 10 20 fois la
production mondiale dĠune anne (entre un demi-million et un million de
milliards $US). Ç Tant
que lĠconomie va, tout va È, trs peu de spculateurs veulent encaisser
leurs produits drivs dont la valeur fictive ne cesse de grimper á Cette norme boule de neige ne cessant
de grossir en dvalant la pente finit par sĠeffondrer sous son propre poids á Au moment de lĠeffondrement, tous les
spculateurs veulent vendre en mme temps leurs produits drivs. Les prix virtuels veulent se
convertir en prix rels |
LA SPCULATION NE CRE PAS DE RICHESSE
NOUVELLE (OU DE VALEUR) á CĠest toujours le mme argent qui
roule. Tout argent nouveau
pntrant la bulle spculative doit venir de Ç lĠconomie relle È,
cĠest--dire des profits provenant de la production des vrais affaires (la
nourriture, lĠhabillement, les logis, les autres btiments, les
infrastructures, les machinesÉ) á Cet argent-l nĠest pas disponible ni pour
les salaires, ni pour les conditions de travail, ni pour les taxes payant les
services de sant, dĠducation, de garderies, les transports publics,
lĠenvironnement, la culture, lĠassurance-emploi, le bien-tre social et la
Ç pension des vieux È á Il vient un moment o il nĠest plus
possible de rduire les salaires et de couper les dpenses publiques assez
vite pour alimenter la boulimie spculative, surtout si les travailleurs
rsistent. á La seule faon de payer les
spculateurs la hauteur des prix virtuels de leurs produits drivs serait
de ponctionner encore plus lĠconomie relle. Ce qui est impossible [MB3] |
Ż Pourquoi la finance est-elle devenue
le cancer de lĠconomie ?
Dans les pays dvelopps
1960 1980 2007
¤ Ç Les profits dĠaujourdĠhui sont
les investissements de demain et les emplois dĠaprs-demain. È donc les taux de croissance des
profits, des investissements et des emplois devraient tre les mmes. CĠest
vrai jusquĠen 1980. Aprs les
profits croissent plus vite que les emplois
¤ Pourquoi ? En 1980, les capitalistes sont trs mcontents de la baisse
de leur taux de profit due
á
Ë
lĠapparition de nouveaux comptiteurs qui coupent les prix : les
vaincus de la Deuxime guerre mondiale (Japon, Allemagne) et les
Ç nouveaux pays industrialiss È (Core, Taiwan)
á
Ë la force
des syndicats dans les pays dvelopps qui ont gagn des bons salaires, de bons
services publics et de bons programmes sociaux[MB4].
¤ Par une importante mais temporaire hausse
des taux dĠintrt, le capitalisme arrte la croissance et provoque une hausse
du chmage qui casse la force des syndicats.
á
Pourquoi
les syndicats ont-ils t crass ?
Vite dit, il se sont laisss corrompre par la participation la socit
de consommation et par la collaboration avec les patrons et le gouvernement[MB5].
á
En
rsultent la stagnation salariale, la gnralisation de la prcarit, la hausse
des ingalits et de la pauvret, les coupures et la privatisation des services
publics. CĠest le dbut de lĠre nolibrale.
¤ Quoi faire avec les profits qui gonflent
cause de la stagnation salariale et des baisses dĠimpt sur les profits ?
á
Investir
? Augmenter la production ne sert
rien car les travailleurs nĠont plus assez dĠargent pour lĠacheter. Pire, parce que la comptition est
devenue froce, le peu dĠinvestissement qui se fait remplace la vieille
machinerie par de la neuve qui dtruit de lĠemploi.
á
Reste la spculation[MB6].
Conclusion de
la partie A
á
CĠest la
crise conomique de 1980-82, provoque volontairement par la brusque hausse des
taux dĠintrt pour casser les reins des syndicats, qui dtourne les profits
vers la spculation et cre la bulle spculative qui aujourdĠhui se dgonfle.
á
La bulle
spculative a permis une certaine croissance de lĠemploi grce un endettement
massif surtout des mnages de travailleurs mais aussi des compagnies,
particulirement financires, et des gouvernementsÉ sauf au Canada (et dans
quelques autres pays) o les gouvernements ont fait des surplus de 2000 2007
suite aux coupures drastiques des Libraux fdraux et du Parti qubcois de
1995 1999.
á
Quand on
parle de crise conomique, on veut dire une crise de surproduction : les
compagnies produisent trop de marchandises pour la capacit dĠacheter des
travailleursÉ mais pas par rapport aux besoins sociaux.
La crise
est donc au dpart conomique : cĠest une crise du taux de profit
La finance
est devenu un endroit o le capital parque ses profits et spcule
CĠest le
peuple travailleur qui a pay la solution la crise du taux de profit
B. Il faut sauver le peuple en faisant payer tous les capitalistes, pas seulement la finance
Ż
Les
capitalistes font payer la crise au peuple pour sauver la finance
¤ Tous les gouvernements du monde
dvelopp et des grands pays pauvres (Chine, Inde, Brsil, Russie) sont au service
du capital.
á
Les rcents
premiers ministres du Canada et du Qubec sont soit venus directement de
lĠentreprise prive (Mulroney, Martin), soit ont t embauchs par des grands
bureaux dĠavocats au service des transnationales (Chrtien, Bouchard,
Landry) soit ont enseign dans de grandes coles commerciales (Landry,
Parizeau). On ne doit pas
sĠinquiter des aprs-carrires de Harper et de Charest.
á
Les hauts
fonctionnaires font aussi carrire dans les transnationales, y compris
financires, et les grands bureaux dĠavocats leur service (ex. Paul Tellier,
Jean Pelletier)
á
Les partis
politiques sont majoritairement financs par les compagnies (ou leurs
prte-noms) ou les gouvernements.
¤
Les
gouvernements (capitalistes) sauvent dĠabord et avant tout la financeÉ mme
quand ce nĠest pas ncessaire comme au Canada
á
JusquĠici,
les gouvernements ont dpens mondialement 10 000 milliards $US (6 7
fois la production du Canada en un an) pour sauver les banques, soit de 1 2%
de la valeur totale des Ç produits drivs È. CĠest la fois norme et presque rien.
á
Le
gouvernement des U a jusquĠici consacr environ dix fois plus dĠargent aider
la finance quĠ soutenir lĠconomie.
Et une bonne partie de lĠargent pour soutenir lĠconomie ira aux
compagnies et aux plus riches (baisses dĠimpt, contrats dĠinfrastructures).
á
Au Canada,
les banques, contrairement aux U, continuent tre trs profitables. Leurs profits du dbut 2009 sont deux
fois plus levs que ceux du dbut 2008.
á
Il nĠy a pas (encore) de crise financire au Canada.
Il y a toutefois une crise conomique majeure cause de la trs forte
intgration de lĠconomie du Canada lĠconomie mondiale, surtout celle des
U. CĠest l le rsultat de
lĠALNA, du libre-change.
á
Pourtant,
les banques se sont vues garantir par le gouvernement fdral 200
milliards $, soit environ trois fois plus dĠargent que lĠensemble des
dficits des gouvernements fdral et des gouvernements provinciaux prvus pour
2009-2010.
Pourquoi ? Ç Si nos comptiteurs sont aids par leurs
gouvernements, il faut que le gouvernement nous aide pour quĠon reste
comptitif sur le march mondial. È
á
Il y a une
crise financire au Qubec, cependant beaucoup moins grave quĠaux U, parce que
la Caisse de dpt et Desjardins sont plus branchs sur Wall Street que sur Bay
Street. (La Banque du Canada avait
fait une mise en garde contre les PCAA venant des U.)
á
Les
travailleurs, surtout les plus pauvres (chmeurs, assists-sociaux, bas
salaris) nĠont presque rien obtenu, parfois rien du tout. Les coupures et les privatisations
continuent, et vont empirer pour revenir lĠquilibre budgtaire.
Ż
Peut-on
sauver lĠconomie, qui est capitaliste, contre la finance, ce qui revient
sauver le capitalisme contre lui-mme ?
La finance est tout aussi ncessaire au capitalisme
que le soleil et la pluie lĠagriculture, que la charpente pour un
difice.
¤
Ce qui est socialement utile : la finance fait circuler lĠargent entre la manufacture,
le commerce et le travailleur/consommateur
¤
Ce qui est socialement inutile mais ncessaire au
capitalisme :
á
La finance
fait circuler lĠargent vers les entreprises, les secteurs et les pays les plus
rentables : par exemple, Bell ñ
Vidotron, automobile ñ tl-communication, Canada ñ
Chine.
á
Dans une
conomie non-capitaliste, lĠargent circulera aussi de cette faon mais en
fonction des besoins sociaux et non pas de la maximisation des profits.
¤
Ce qui est socialement destructeur mais devenu ncessaire
au capitalisme dcadent :
La finance permet la cration dĠune bulle spculative base sur lĠendettement
qui permet
á
de parquer
des profits non rentabilisables au taux de profit moyen (et de sĠenrichir
virtuellement par la spculation)
á
de servir
de prtexte aux patrons pour baisser les salaires (Ç la compagnie est trop
endette È) et aux gouvernements de faire des coupures et de privatiser
(Ç si on ne baisse pas les impts ou on fait un dficit, Standard and Poor
va baisser notre cote[MB8]. È)
Il nĠy a pas de choix entre un Ç bon È
capitalisme qui investit dans la production et un Ç mauvais È
capitalisme financier qui spcule.
Ż
Le
capitalisme ne peut pas tre social et vert : cĠest lĠaccumulation
sans fin.
¤
La loi de
la concurrence exige de chaque capitaliste de baisser les salaires, de diminuer
les conditions de travail et de payer moins dĠimpt. Une entreprise non concurrentielle, cĠest--dire qui ne
maximise pas ses profits, va finir par disparatre[MB9].
¤
Certaines
compagnies peuvent tre cologiques parce a permet de rduire les cots de
lĠnergie. DĠautres peuvent lĠtre
pour rpondre une demande solvable de produits verts.
á
Cependant,
la concurrence entre capitalistes oblige rinvestir les profits pour avoir
les machines les plus efficaces.
á
Les machines
les plus efficaces sont celles qui produisent la chane, en srie, pour la
consommation de masse.
Exemple : On peut produire une auto moins
nergivore avec une meilleur technologieÉ jusquĠ une certaine limite. Mais le capitalisme doit produire de
plus en plus dĠautosÉ sans limite.
Le transport public ?
Le capitalisme est pour, surtout BombardierÉ mais sans supprimer lĠauto
individuel.
C. Sauver le peuple, cĠest lĠcosocialisme
Ż
Pour viter
une crise cologique, selon les Nations Unis, un pays comme le Canada doit
rduire, dĠici 2020, de 40% par rapport 1990 ses manations de gaz effet de
serre. Le Qubec en est 105%, le
Canada 120%.
Ż
La crise
conomique rend disponible, bien involontairement, un grand nombre de
travailleurs, dĠquipements, de machineries, de btiments pour faire de grands
travaux cologiques.
¤
CĠest une
telle mobilisation, pour la guerre, qui a finalement mis fin la grande crise
des annes 30.
á
Ne
pourrait-on pas mobiliser au mme niveau pour sauver la plante et pour la
justice sociale ?
á
Le
capitalisme lĠa dj fait mais seulement pour la guerre, en 1939 comme
aujourdĠhui contre le Ç terrorisme È, en fait pour le contrle du ptrole[MB10].
á
Le peut-il
pour la justice sociale et pour lĠcologie ? Poser la question, cĠest y rpondre moins de croire la
fable du pompier-pyromane[MB11].
Ż
La rponse
des gouvernements pour sauver la finance a dmontr quĠil existait des tonnes
dĠargent qui peuvent tre rquisitionnes.
¤
Le 200
milliards $ du fdral rendu disponibles pour sauver les banques gale 45
milliards $ pour le Qubec.
¤
Si le
gouvernement canadien avait mobilis autant dĠargent que le gouvernement des U
lĠa fait, on parlerait de 800 milliards $ dont 175 pour le Qubec (le
budget total du Qubec est de 66 milliards $).
Ż
LĠindpendance permettrait de mobiliser cet argent par lĠintermdiaire de la Banque
du Qubec contrle dmocratiquement une fois expropries les banques et autres
institutions financires situes au Qubec.
Ż
Un Qubec
cologique est un Qubec de plein emploi
temps complet, avec salaires et conditions de travail dcentes, et des
services publics et des programmes sociaux universels, sans liste dĠattente, de
qualit et compltement gratuits et qui rduisent la pauvret zro.
¤
La
productivit du travail ayant t multipli par trois depuis 1945, mais le
temps de travail nĠayant baiss que du tiers, le temps de travail doit tre
drastiquement diminu, dĠabord 35 heures, sans baisse de pouvoir dĠachat.
á
Les
travailleurs auront les moyens, le temps et la motivation dĠtre cologique.
á
La scurit
dĠemploi et les investissements publics lĠavenant en finiront avec le stress
qui cre les conditions de la boulimie de la consommation de masse, de la
vitesse et du loisir abrutissant.
¤
Instaurer
un salaire minimum de 50% plus lev que le seuil de faible revenu de
Statistique Canada, soit 18.00$ lĠheure pour une personne seule dans une grande
ville sur la base dĠune semaine de 35 heures ; Un revenu minimum garanti index
au niveau du seuil de faible revenu de Statistique Canada (ex. 1800 $ pour
une personne seule dans une grande ville) ; Augmenter immdiatement les
dpenses dans les services publics et les programmes dĠassurance sociale dĠau
moins 10 milliards $ par anne.
Ż
Implanter
sur cinq ans, pour tre achev en 2020, un programme
obligatoire dĠinfrastructures cologiques de 100 milliards $ ou plus.
á
Construire
un rseau de transport en commun urbain, lectrifi et dĠusage gratuit
suffisant pour ne plus tre oblig de possder une automobile
á
Construire,
pour le transport des marchandises, un rseau national et public de transport
intermodal rail-eau suffisant pour liminer le camionnage longue et moyenne
distance
á
Rnover et
lever aux nouvelles normes dĠefficacit nergtique tous les btiments du
Qubec sans pnaliser les locataires.
Construire 10 000 logements sociaux et cologiques par anne.
á
Dvelopper,
avec lĠaccord obligatoire et lĠimplication en termes dĠemplois et de redevances
des nations Cri, Innu et Inuit de vastes complexes publics de parcs oliens
articuls aux rservoirs hydrauliques nordiques et de la Basse Cte Nord.
á
Transformer
50% lĠagriculture industrielle et polluante en agriculture biologique de
fermes familiales et de fermes en coopratives forestires gres
dmocratiquement et soutenu financirement par lĠtat.
á
Rduire,
r-utiliser et recycler la totalit des dchets industriels et domestiques
dĠici 2020 charge des fabricants et des commerants
Y a-t-il des organisations sociales et politiques
crdibles au Qubec qui vont dans cette direction ?
Ce
nĠest le cas ni des centrales syndicales ni des regroupements nationaux
dĠtudiants, de femmes, environnementaux, populaires etc., ni des partis
politiques mme pas le parti Vert et Qubec solidaire dont la direction fait la
promotion dĠun capitalisme vert et social[MB12].
On
ne peut que noter ATTAC-Qubec qui vient de poser la question de Ç la
nationalisation des banques commerciales, de nationaliser les caisses de
retraite, de rajout[er] plusieurs paliers dĠimposition, dĠune diminution du
temps de travail. È
LĠADDS
sera-t-elle la prochaine organisation le faire ?
Preston Manning, le fondateur du ractionnaire Reform
Party, invitait les militants de son petit parti albertain dont tout le monde
se moquait Ç penser grand È (Think big). AujourdĠhui, ce parti, aprs avoir
aval le parti Conservateur, dirige le Canada.
Osons Ç penser
grand ÈÉ gauche[MB13]
On y arrivera, par les urnesÉ mais surtout dans
la rue,
jusquĠ la grve gnrale
Marc
Bonhomme,
Militant anticapitaliste, cosocialiste et indpendantiste
de Qubec solidaire
31
mars 2009
[MB1] La diffrence entre un chanteur populaire qui floppe dans une petite bote versus la Place des Arts
[MB2] La dette doit tre rembours avec la rgularit de lĠhorloge tandis que la vie sous le nolibralisme est une montagne russe avec plus de plonges que dĠascensions.
[MB3] Comparer avec un casino qui ne fait que des gagnants avec promesse de changer tous les jetons en vrai argent la fin. En plus, la banque du casino prte bas taux dĠintrt. Tant que a roule personne ne veut aller la banque changer ses jetonsÉ jusquĠ ce que le casino redevienne la Ç normale È (peu de gagnants, beaucoup de perdants, la banque du casino ne prte plus). Alors presque tous courent la banque en mme temps pour changer ses jetons en argent rel. Au lieu que a soit Ç game over È, le gouvernement vient au secours du casino pour essayer de payer les gains spculatifs leur valeur virtuelle.
[MB4] La monte rvolutionnaire de la fin et de lĠaprs Deuxime guerre a oblig les capitalismes vainqueurs Ç aider È les bourgeoisies des pays vaincus se reconstruire — puis ceux-ci sont devenus des champions de lĠexportation grce lĠabsence relative de dpenses militaires que les vainqueurs empchaient — et faire des concessions leurs propres syndicats, Ç partager les gains de productivit È.
[MB5] Les syndicats, en retour du Ç partage des gains de productivit È sous forme de davantage de consommation prive, ont renonc la perspective rvolutionnaire et, en consquence, la priorit de la baisse du temps de travail sans baisse de salaire. Ils nĠont toutefois pas renoncer lĠaugmentation des services publics et des programmes sociaux, beaucoup plus en Europe quĠaux U.
[MB6] : Le cauchemar du trs pauvre cĠest Ç o vais-je coucher ce soir ? È ; celui du pauvre, vais-je avoir assez dĠargent pour boucler le mois ou payer mon loyer ? ; celui des Ç classes moyennes È, vais-je tre capable de payer mon hypothque ce mois-ci ? ; celui des richesÉ o est-ce que je vais mettre mes profits ?
[MB7] On peut momentanment soulager un drogu avec davantage de drogue mais pour une situation pire plus tard. Il se peut donc que tout cet argent avanc la finance cre une accalmie momentane. Mais sans redistribution radicale du revenu, lĠconomie endette est condamne la rechute.
[MB8] Ce faux discours inverse la ralit (retour sur le graphique). Ë noter en particulier la perversit des rachats effet de levier o les acheteurs transfrent lĠentreprise achete leur dette contracte pour le rachat.
[MB9] Un monopole (technologie unique, rseau difficile concurrencer, gisement de ressource naturelle trs bas cot dĠextraction, protection tatique) peut sĠabstraire un certain temps de la loi de la concurrence. Ces Ç surprofits È, en fait la combinaison du profit normal et dĠune rente, se font aux dpens de la baisse du taux de profit moyen des entreprises non monopolistiques.
[MB11] Dpenser plus pour la justice sociale et lĠcologie va lĠencontre de la loi de la concurrence moins de postuler un gouvernement mondial. Mais a ne serait plus le capitalisme.
[MB12] Dans la nuit noire, un type cherche un diamant perdu dans lĠherbe sous un lampadaire. Un autre type sĠoffre lĠaider. Le premier lui rpond : Ç Inutile de mĠaider, je lĠai perdu 100 mtres dĠici. È. Interloqu, le second lui rpond : Ç Pourquoi alors le chercher ici ? È. De lui rpondre le second : Ç Parce quĠil y a de la lumire. È Ainsi font les partisans du capitalisme vert et social.
[MB13] Le Che disait : Ç Soyons ralistes, demandons lĠimpossible. È Raliste signifie suffisant pour combler les besoins sociaux dont la dmocratie. Impossible signifie impossible pour le capitalisme.