PrŽsentation/Discussion[1]

pour le souper-causerie de lĠADDS-MM,

le 31 mars 2009

 

 

 

A. Pourquoi la crise ? 

         Financire ou Žconomique ?

                      Š

    Qui est responsable ?

    La finance ou le capitalisme ?

 

B. Comment la combattre ?            Sauver la finance ou le peuple ? 

                      Š

Qui va payer ?

        Le peuple ou le capital ?

 

C. Faire comme avant

(bonheur = consommation)

ou autrement

(lĠŽcosocialisme ???)


 

A.   La crise est Žconomique mais elle a ŽtŽ super-aggravŽe par la crise financire, surtout[MB1] É     

 

Ż     Épar lĠendettement des travailleurs pour une maison, une auto, des meubles, mme lĠŽpicerieÉ

¤      Avant 1914 : Sans comptant, pas dĠachat : cĠest blanc ou noir

¤      1914 – 1980 : Un prt bancaire Ç normal È 

FACTEURS DE RISQUES (financiers)

á       Non-paiement pour raisons de perte dĠemploi, de baisse de salaire, de maladie, de divorce

 

FACTEURS AGGRAVANTS (Žconomiques)

á       Plus il y a de prŽcaritŽ, de ch™mage, de bas salaires, de mauvaises conditions de travail, de maladie, plus le risque de non-paiement est grand

¤      1990 – ???? : Un prt bancaire Ç nŽolibŽral È

FACTEURS DE RISQUES (financiers)

á       Taux dĠintŽrt bas, ˆ court terme

á       Allongement de la pŽriode de prt

á       Report ˆ plus tard des paiements ou intŽrts du dŽbut (Ç subprimes È)

á       Emprunts plus faciles : pas dĠenqute de solvabilitŽ, marge de crŽdit automatique, offre non sollicitŽe de hausse des plafonds de cartes de crŽdit

FACTEURS AGGRAVANTS (Žconomiques)

á       Stagnation des salaires

á       Moins dĠassurance-ch™mage, de BS

á       Plus dĠinŽgalitŽs

á       Plus de pauvretŽ

á       Plus de prŽcaritŽ (travail sur appel, heures instables, temps partiel, travail saisonnier, travail temporaire)

á       Prix ŽlevŽs des maisons et des autos[MB2] 

 

Ż      É et par la grande fraude nŽolibŽrale

LA MƒCANIQUE

á       Les prteurs (les banques) se dŽbarrassent des prts en les vendant aux fonds de pension (les retraites des travailleurs), aux fonds privŽs et spŽculatifs (les banques des super-riches).  On appelle a la titrisation.

á       Les compagnies dĠŽvaluation de risque (ex. Standard and Poor), donnent leurs meilleures Žvaluations ˆ ces Ç produits dŽrivŽs È, cĠest-ˆ-dire dŽrivŽs des prts originaux (ex. les PCAA achetŽs par la Caisse de dŽp™t et de placement et par Desjardins).

á       Les spŽculateurs (les fonds) achtent quand mme les produits dŽrivŽs car cĠest trs payant.  Comment ?  Plus il y a de spŽculation, plus les prix montentÉ jusquĠau crash   

LA FRAUDE

á       Comme les banques font de lĠargent en administrant le prt (commissions) et se dŽbarrassent du risque, elles se foutent des facteurs de risques dont elles sont pourtant la source.  Donc elles prtent sans retenue

á       Comme les compagnies dĠŽvaluation de risque sont payŽes par les banques, soit celles voulant se dŽbarrasser des prts, elles appellent leurs meilleures Žvaluations Ç AAA È car elles meurent de rire en les donnant

á       Chaque spŽculateur se croit assez fin pour retirer ses billes ˆ temps juste avant le crash.  En rŽalitŽ, seuls les Ç initiŽs È (les super-riches) vont pouvoir le faireÉ et encore.

 

 


 

Ż     Pourquoi le crash est-il inŽvitable ?

LĠƒCONOMIE CASINO OU LA GIGANTESQUE VENTE PYRAMIDALE

á       Un prt normal (hypothque, prt ˆ la consommation, carte de crŽdit) gŽnre plusieurs sortes de produits dŽrivŽs basŽs sur sa titrisation, sa valeur future, son futur taux dĠintŽrt, sa future valeur en monnaie Žtrangre, etc..  Toute cette pyramide de Ç capital fictif È ne crŽe rien dĠutile

 

á       Ë la fin de 2007, la valeur Ç virtuelle È des produits dŽrivŽs Žgalait de 10 ˆ 20 fois la production mondiale dĠune annŽe (entre un demi-million et un million de milliards $US).  Ç Tant que lĠŽconomie va, tout va È, trs peu de spŽculateurs veulent encaisser leurs produits dŽrivŽs dont la valeur fictive ne cesse de grimper

á       Cette Žnorme boule de neige ne cessant de grossir en dŽvalant la pente finit par sĠeffondrer sous son propre poids

 

 

á       Au moment de lĠeffondrement, tous les spŽculateurs veulent vendre en mme temps leurs produits dŽrivŽs.  Les prix virtuels veulent se convertir en prix rŽels

LA SPƒCULATION NE CRƒE PAS DE RICHESSE NOUVELLE (OU DE VALEUR)

á       CĠest toujours le mme argent qui roule.  Tout argent nouveau pŽnŽtrant la bulle spŽculative doit venir de Ç lĠŽconomie rŽelle È, cĠest-ˆ-dire des profits provenant de la production des vrais affaires (la nourriture, lĠhabillement, les logis, les autres b‰timents, les infrastructures, les machinesÉ)

á       Cet argent-lˆ nĠest pas disponible ni pour les salaires, ni pour les conditions de travail, ni pour les taxes payant les services de santŽ, dĠŽducation, de garderies, les transports publics, lĠenvironnement, la culture, lĠassurance-emploi, le bien-tre social et la Ç pension des vieux È

 

á       Il vient un moment o il nĠest plus possible de rŽduire les salaires et de couper les dŽpenses publiques assez vite pour alimenter la boulimie spŽculative, surtout si les travailleurs rŽsistent.

á       La seule faon de payer les spŽculateurs ˆ la hauteur des prix virtuels de leurs produits dŽrivŽs serait de ponctionner encore plus lĠŽconomie rŽelle.  Ce qui est impossible  [MB3] 

 

Ż     Pourquoi la finance est-elle devenue le cancer de lĠŽconomie ?

Dans les pays dŽveloppŽs

 

 

 

 

 

 

 

 


1960                               1980                                             2007

¤      Ç Les profits dĠaujourdĠhui sont les investissements de demain et les emplois dĠaprs-demain. È donc les taux de croissance des profits, des investissements et des emplois devraient tre les mmes. CĠest vrai jusquĠen 1980.  Aprs les profits croissent plus vite que les emplois

¤      Pourquoi ?  En 1980, les capitalistes sont trs mŽcontents de la baisse de leur taux de profit due

á       Ë lĠapparition de nouveaux compŽtiteurs qui coupent les prix : les vaincus de la Deuxime guerre mondiale (Japon, Allemagne) et les Ç nouveaux pays industrialisŽs È (CorŽe, Taiwan)

á       Ë la force des syndicats dans les pays dŽveloppŽs qui ont gagnŽ des bons salaires, de bons services publics et de bons programmes sociaux[MB4] .

¤      Par une importante mais temporaire hausse des taux dĠintŽrt, le capitalisme arrte la croissance et provoque une hausse du ch™mage qui casse la force des syndicats. 

á       Pourquoi les syndicats ont-ils ŽtŽ ŽcrasŽs ?  Vite dit, il se sont laissŽs corrompre par la participation ˆ la sociŽtŽ de consommation et par la collaboration avec les patrons et le gouvernement[MB5] .

á       En rŽsultent la stagnation salariale, la gŽnŽralisation de la prŽcaritŽ, la hausse des inŽgalitŽs et de la pauvretŽ, les coupures et la privatisation des services publics.  CĠest le dŽbut de lĠre nŽolibŽrale.

¤      Quoi faire avec les profits qui gonflent ˆ cause de la stagnation salariale et des baisses dĠimp™t sur les profits ?

á       Investir ?  Augmenter la production ne sert ˆ rien car les travailleurs nĠont plus assez dĠargent pour lĠacheter.  Pire, parce que la compŽtition est devenue fŽroce, le peu dĠinvestissement qui se fait remplace la vieille machinerie par de la neuve qui dŽtruit de lĠemploi.

á       Reste la spŽculation[MB6] .

 

Conclusion de la partie A

á       CĠest la crise Žconomique de 1980-82, provoquŽe volontairement par la brusque hausse des taux dĠintŽrt pour casser les reins des syndicats, qui dŽtourne les profits vers la spŽculation et crŽe la bulle spŽculative qui aujourdĠhui se dŽgonfle.

á       La bulle spŽculative a permis une certaine croissance de lĠemploi gr‰ce ˆ un endettement massif surtout des mŽnages de travailleurs mais aussi des compagnies, particulirement financires, et des gouvernementsÉ sauf au Canada (et dans quelques autres pays) o les gouvernements ont fait des surplus de 2000 ˆ 2007 suite aux coupures drastiques des LibŽraux fŽdŽraux et du Parti quŽbŽcois de 1995 ˆ 1999.

á       Quand on parle de crise Žconomique, on veut dire une crise de surproduction : les compagnies produisent trop de marchandises pour la capacitŽ dĠacheter des travailleursÉ mais pas par rapport aux besoins sociaux.  

 

La crise est donc au dŽpart Žconomique : cĠest une crise du taux de profit

La finance est devenu un endroit o le capital parque ses profits et spŽcule

CĠest le peuple travailleur qui a payŽ la solution ˆ la crise du taux de profit

B.   Il faut sauver le peuple en faisant payer tous les capitalistes, pas seulement la finance

 

Ż     Les capitalistes font payer la crise au peuple pour sauver la finance

¤      Tous les gouvernements du monde dŽveloppŽ et des grands pays pauvres (Chine, Inde, BrŽsil, Russie) sont au service du capital.

á       Les rŽcents premiers ministres du Canada et du QuŽbec sont soit venus directement de lĠentreprise privŽe (Mulroney, Martin), soit ont ŽtŽ embauchŽs par des grands bureaux dĠavocats au service des transnationales (ChrŽtien, Bouchard, Landry) soit ont enseignŽ dans de grandes Žcoles commerciales (Landry, Parizeau).  On ne doit pas sĠinquiŽter des aprs-carrires de Harper et de Charest.

á       Les hauts fonctionnaires font aussi carrire dans les transnationales, y compris financires, et les grands bureaux dĠavocats ˆ leur service (ex. Paul Tellier, Jean Pelletier)

á       Les partis politiques sont majoritairement financŽs par les compagnies (ou leurs prte-noms) ou les gouvernements.

¤      Les gouvernements (capitalistes) sauvent dĠabord et avant tout la financeÉ mme quand ce nĠest pas nŽcessaire comme au Canada

á       JusquĠici, les gouvernements ont dŽpensŽ mondialement 10 000 milliards $US (6 ˆ 7 fois la production du Canada en un an) pour sauver les banques, soit de 1 ˆ 2% de la valeur totale des Ç produits dŽrivŽs È.  CĠest ˆ la fois Žnorme et presque rien.

á       Le gouvernement des ƒU a jusquĠici consacrŽ environ dix fois plus dĠargent ˆ aider la finance quĠˆ soutenir lĠŽconomie.  Et une bonne partie de lĠargent pour soutenir lĠŽconomie ira aux compagnies et aux plus riches (baisses dĠimp™t, contrats dĠinfrastructures).

á       Au Canada, les banques, contrairement aux ƒU, continuent ˆ tre trs profitables.  Leurs profits du dŽbut 2009 sont deux fois plus ŽlevŽs que ceux du dŽbut 2008. 

á       Il nĠy a pas (encore) de crise financire au Canada.  Il y a toutefois une crise Žconomique majeure ˆ cause de la trs forte intŽgration de lĠŽconomie du Canada ˆ lĠŽconomie mondiale, surtout ˆ celle des ƒU.  CĠest lˆ le rŽsultat de lĠALƒNA, du libre-Žchange.  

á       Pourtant, les banques se sont vues garantir par le gouvernement fŽdŽral 200 milliards $, soit environ trois fois plus dĠargent que lĠensemble des dŽficits des gouvernements fŽdŽral et des gouvernements provinciaux prŽvus pour 2009-2010. 

Pourquoi ?  Ç Si nos compŽtiteurs sont aidŽs par leurs gouvernements, il faut que le gouvernement nous aide pour quĠon reste compŽtitif sur le marchŽ mondial. È

á       Il y a une crise financire au QuŽbec, cependant beaucoup moins grave quĠaux ƒU, parce que la Caisse de dŽp™t et Desjardins sont plus branchŽs sur Wall Street que sur Bay Street.  (La Banque du Canada avait fait une mise en garde contre les PCAA venant des ƒU.)

á       Les travailleurs, surtout les plus pauvres (ch™meurs, assistŽs-sociaux, bas salariŽs) nĠont presque rien obtenu, parfois rien du tout.  Les coupures et les privatisations continuent, et vont empirer pour revenir ˆ lĠŽquilibre budgŽtaire.

 GuŽrir lĠendettement par lĠendettement sans redistribution, a ne marche pas[MB7] 

Ż     Peut-on sauver lĠŽconomie, qui est capitaliste, contre la finance, ce qui revient ˆ sauver le capitalisme contre lui-mme ?

La finance est tout aussi nŽcessaire au capitalisme que le soleil et la pluie ˆ lĠagriculture, que la charpente pour un Ždifice. 

¤       Ce qui est socialement utile : la finance fait circuler lĠargent entre la manufacture, le commerce et le travailleur/consommateur

¤       Ce qui est socialement inutile mais nŽcessaire au capitalisme :

á       La finance fait circuler lĠargent vers les entreprises, les secteurs et les pays les plus rentables : par exemple, Bell ñ VidŽotron, automobile ñ tŽlŽ-communication, Canada ñ Chine.

á       Dans une Žconomie non-capitaliste, lĠargent circulera aussi de cette faon mais en fonction des besoins sociaux et non pas de la maximisation des profits.

¤       Ce qui est socialement destructeur mais devenu nŽcessaire au capitalisme dŽcadent : La finance permet la crŽation dĠune bulle spŽculative basŽe sur lĠendettement qui permet

á       de parquer des profits non rentabilisables au taux de profit moyen (et de sĠenrichir virtuellement par la spŽculation)

á       de servir de prŽtexte aux patrons pour baisser les salaires (Ç la compagnie est trop endettŽe È) et aux gouvernements de faire des coupures et de privatiser (Ç si on ne baisse pas les imp™ts ou on fait un dŽficit, Standard and Poor va baisser notre cote[MB8] . È)

 

Il nĠy a pas de choix entre un Ç bon È capitalisme qui investit dans la production et un Ç mauvais È capitalisme financier qui spŽcule.

 

Ż     Le capitalisme ne peut pas tre social et vert : cĠest lĠaccumulation sans fin.

¤       La loi de la concurrence exige de chaque capitaliste de baisser les salaires, de diminuer les conditions de travail et de payer moins dĠimp™t.  Une entreprise non concurrentielle, cĠest-ˆ-dire qui ne maximise pas ses profits, va finir par dispara”tre[MB9] .

¤       Certaines compagnies peuvent tre Žcologiques parce a permet de rŽduire les cožts de lĠŽnergie.  DĠautres peuvent lĠtre pour rŽpondre ˆ une demande solvable de produits verts. 

á       Cependant, la concurrence entre capitalistes oblige ˆ rŽinvestir les profits pour avoir les machines les plus efficaces. 

á       Les machines les plus efficaces sont celles qui produisent ˆ la cha”ne, en sŽrie, pour la consommation de masse.

Exemple : On peut produire une auto moins Žnergivore avec une meilleur technologieÉ jusquĠˆ une certaine limite.  Mais le capitalisme doit produire de plus en plus dĠautosÉ sans limite.  Le transport public ?  Le capitalisme est pour, surtout BombardierÉ mais sans supprimer lĠauto individuel.  


C.    Sauver le peuple, cĠest lĠŽcosocialisme

 

Ż     Pour Žviter une crise Žcologique, selon les Nations Unis, un pays comme le Canada doit rŽduire, dĠici 2020, de 40% par rapport ˆ 1990 ses Žmanations de gaz ˆ effet de serre.  Le QuŽbec en est ˆ 105%, le Canada ˆ 120%.

 

Ż     La crise Žconomique rend disponible, bien involontairement, un grand nombre de travailleurs, dĠŽquipements, de machineries, de b‰timents pour faire de grands travaux Žcologiques. 

¤       CĠest une telle mobilisation, pour la guerre, qui a finalement mis fin ˆ la grande crise des annŽes 30.

á       Ne pourrait-on pas mobiliser au mme niveau pour sauver la plante et pour la justice sociale ?

á       Le capitalisme lĠa dŽjˆ fait mais seulement pour la guerre, en 1939 comme aujourdĠhui contre le Ç terrorisme È, en fait pour le contr™le du pŽtrole[MB10] .

á       Le peut-il pour la justice sociale et pour lĠŽcologie ?  Poser la question, cĠest y rŽpondre ˆ moins de croire ˆ la fable du pompier-pyromane[MB11] .

 

Ż     La rŽponse des gouvernements pour sauver la finance a dŽmontrŽ quĠil existait des tonnes dĠargent qui peuvent tre rŽquisitionnŽes. 

¤       Le 200 milliards $ du fŽdŽral rendu disponibles pour sauver les banques Žgale 45 milliards $ pour le QuŽbec. 

¤       Si le gouvernement canadien avait mobilisŽ autant dĠargent que le gouvernement des ƒU lĠa fait, on parlerait de 800 milliards $ dont 175 pour le QuŽbec (le budget total du QuŽbec est de 66 milliards $).

 

Ż     LĠindŽpendance permettrait de mobiliser cet argent par lĠintermŽdiaire de la Banque du QuŽbec contr™lŽe dŽmocratiquement une fois expropriŽes les banques et autres institutions financires situŽes au QuŽbec.

 

Ż     Un QuŽbec Žcologique est un QuŽbec de plein emploi ˆ temps complet, avec salaires et conditions de travail dŽcentes, et des services publics et des programmes sociaux universels, sans liste dĠattente, de qualitŽ et compltement gratuits et qui rŽduisent la pauvretŽ ˆ zŽro.

¤       La productivitŽ du travail ayant ŽtŽ multipliŽ par trois depuis 1945, mais le temps de travail nĠayant baissŽ que du tiers, le temps de travail doit tre drastiquement diminuŽ, dĠabord ˆ 35 heures, sans baisse de pouvoir dĠachat.

á       Les travailleurs auront les moyens, le temps et la motivation dĠtre Žcologique.

á       La sŽcuritŽ dĠemploi et les investissements publics ˆ lĠavenant en finiront avec le stress qui crŽe les conditions de la boulimie de la consommation de masse, de la vitesse et du loisir abrutissant.

¤       Instaurer un salaire minimum de 50% plus ŽlevŽ que le seuil de faible revenu de Statistique Canada, soit 18.00$ lĠheure pour une personne seule dans une grande ville sur la base dĠune semaine de 35 heures ; Un revenu minimum garanti indexŽ au niveau du seuil de faible revenu de Statistique Canada (ex. 1800 $ pour une personne seule dans une grande ville) ; Augmenter immŽdiatement les dŽpenses dans les services publics et les programmes dĠassurance sociale dĠau moins 10 milliards $ par annŽe.

 

Ż     Implanter sur cinq ans, pour tre achevŽ en 2020, un programme obligatoire dĠinfrastructures Žcologiques de 100 milliards $ ou plus.

á       Construire un rŽseau de transport en commun urbain, ŽlectrifiŽ et dĠusage gratuit suffisant pour ne plus tre obligŽ de possŽder une automobile

á       Construire, pour le transport des marchandises, un rŽseau national et public de transport intermodal rail-eau suffisant pour Žliminer le camionnage ˆ longue et ˆ moyenne distance

á       RŽnover et Žlever aux nouvelles normes dĠefficacitŽ ŽnergŽtique tous les b‰timents du QuŽbec sans pŽnaliser les locataires.  Construire 10 000 logements sociaux et Žcologiques par annŽe.

á       DŽvelopper, avec lĠaccord obligatoire et lĠimplication en termes dĠemplois et de redevances des nations Cri, Innu et Inuit de vastes complexes publics de parcs Žoliens articulŽs aux rŽservoirs hydrauliques nordiques et de la Basse C™te Nord.

á       Transformer ˆ 50% lĠagriculture industrielle et polluante en agriculture biologique de fermes familiales et de fermes en coopŽratives forestires gŽrŽes dŽmocratiquement et soutenu financirement par lĠƒtat.

á       RŽduire, rŽ-utiliser et recycler la totalitŽ des dŽchets industriels et domestiques dĠici 2020 ˆ charge des fabricants et des commerants    

    

Y a-t-il des organisations sociales et politiques crŽdibles au QuŽbec qui vont dans cette direction ?

         Ce nĠest le cas ni des centrales syndicales ni des regroupements nationaux dĠŽtudiants, de femmes, environnementaux, populaires etc., ni des partis politiques mme pas le parti Vert et QuŽbec solidaire dont la direction fait la promotion dĠun capitalisme vert et social[MB12] .

         On ne peut que noter ATTAC-QuŽbec qui vient de poser la question de Ç la nationalisation des banques commerciales, de nationaliser les caisses de retraite, de rajout[er] plusieurs paliers dĠimposition, dĠune diminution du temps de travail. È

         LĠADDS sera-t-elle la prochaine organisation ˆ le faire ?

 

Preston Manning, le fondateur du rŽactionnaire Reform Party, invitait les militants de son petit parti albertain dont tout le monde se moquait ˆ Ç penser grand È (Think big).  AujourdĠhui, ce parti, aprs avoir avalŽ le parti Conservateur, dirige le Canada.

Osons Ç penser grand ÈÉ ˆ gauche[MB13] 

On y arrivera, par les urnesÉ mais surtout dans la rue,

jusquĠˆ la grve gŽnŽrale

 

 

Marc Bonhomme,

Militant anticapitaliste, Žcosocialiste et indŽpendantiste de QuŽbec solidaire

31 mars 2009



[1] Les mots surlignŽs en jaune sont des commentaires pour la prŽsentation orale.


 [MB1] La diffŽrence entre un chanteur populaire qui floppe dans une petite bo”te versus ˆ la Place des Arts 

 

 [MB2] La dette doit tre remboursŽ avec la rŽgularitŽ de lĠhorloge tandis que la vie sous le nŽolibŽralisme est une montagne russe avec plus de plongŽes que dĠascensions.

 

 [MB3] Comparer avec un casino qui ne fait que des gagnants avec promesse de changer tous les jetons en vrai argent ˆ la fin.  En plus, la banque du casino prte ˆ bas taux dĠintŽrt.  Tant que a roule personne ne veut aller ˆ la banque changer ses jetonsÉ jusquĠˆ ce que le casino redevienne ˆ la Ç normale È (peu de gagnants, beaucoup de perdants, la banque du casino ne prte plus).  Alors presque tous courent ˆ la banque en mme temps pour changer ses jetons en argent rŽel.  Au lieu que a soit Ç game over È, le gouvernement vient au secours du casino pour essayer de payer les gains spŽculatifs ˆ leur valeur virtuelle.

 

 [MB4] La montŽe rŽvolutionnaire de la fin et de lĠaprs Deuxime guerre a obligŽ les capitalismes vainqueurs ˆ Ç aider È les bourgeoisies des pays vaincus ˆ se reconstruire — puis ceux-ci sont devenus des champions de lĠexportation gr‰ce ˆ lĠabsence relative de dŽpenses militaires que les vainqueurs empchaient — et ˆ faire des concessions ˆ leurs propres syndicats, ˆ Ç partager les gains de productivitŽ È.

 

 [MB5] Les syndicats, en retour du Ç partage des gains de productivitŽ È sous forme de davantage de consommation privŽe, ont renoncŽ ˆ la perspective rŽvolutionnaire et, en consŽquence, ˆ la prioritŽ de la baisse du temps de travail sans baisse de salaire.  Ils nĠont toutefois pas renoncer ˆ lĠaugmentation des services publics et des programmes sociaux, beaucoup plus en Europe quĠaux ƒU.

 

 [MB6] : Le cauchemar du trs pauvre cĠest Ç o vais-je coucher ce soir ? È ; celui du pauvre, vais-je avoir assez dĠargent pour boucler le mois ou payer mon loyer ? ; celui des Ç classes moyennes È, vais-je tre capable de payer mon hypothque ce mois-ci ? ; celui des richesÉ o est-ce que je vais mettre mes profits ?

 

 [MB7] On peut momentanŽment soulager un droguŽ avec davantage de drogue mais pour une situation pire plus tard.  Il se peut donc que tout cet argent avancŽ ˆ la finance crŽe une accalmie momentanŽe.  Mais sans redistribution radicale du revenu, lĠŽconomie endettŽe est condamnŽe ˆ la rechute.

 

 [MB8] Ce faux discours inverse la rŽalitŽ (retour sur le graphique).  Ë noter en particulier la perversitŽ des rachats ˆ effet de levier o les acheteurs transfrent ˆ lĠentreprise achetŽe leur dette contractŽe pour le rachat.

 

 [MB9] Un monopole (technologie unique, rŽseau difficile ˆ concurrencer, gisement de ressource naturelle ˆ trs bas cožt dĠextraction, protection Žtatique) peut sĠabstraire un certain temps de la loi de la concurrence.  Ces Ç surprofits È, en fait la combinaison du profit normal et dĠune rente, se font aux dŽpens de la baisse du taux de profit moyen des entreprises non monopolistiques.

 

 [MB10] On peut comprendre la guerre comme Žtant le paroxysme de la loi de la concurrence.

 

 [MB11] DŽpenser plus pour la justice sociale et lĠŽcologie va ˆ lĠencontre de la loi de la concurrence ˆ moins de postuler un gouvernement mondial.  Mais a ne serait plus le capitalisme.

 

 [MB12] Dans la nuit noire, un type cherche un diamant perdu dans lĠherbe sous un lampadaire.  Un autre type sĠoffre ˆ lĠaider.  Le premier lui rŽpond : Ç Inutile de mĠaider, je lĠai perdu ˆ 100 mtres dĠici. È.  InterloquŽ, le second lui rŽpond : Ç Pourquoi alors le chercher ici ? È.  De lui rŽpondre le second : Ç Parce quĠil y a de la lumire. È  Ainsi font les partisans du capitalisme vert et social.

 

 [MB13] Le Che disait : Ç Soyons rŽalistes, demandons lĠimpossible. È  RŽaliste signifie suffisant pour combler les besoins sociaux dont la dŽmocratie.  Impossible signifie impossible pour le capitalisme.