A. Le retour au nolibralisme
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B. La concertation la
sudoise
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C. Le
capitalisme vert |
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D.
LĠcosocialisme |
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Par Marc Bonhomme
13/10/09
A. Le retour au
capitalisme nolibral
Ce retour signifie le retour la comptition pure,
entreprise contre entreprise, pays contre pays.
Ż
Minimiser
les cots de lĠentreprise, essentiellement les salaires.
¤
Comment
faire alors pour vendre toute cette production de masse gnre par le travail
la chane et lĠautomation ?
á
En revenir
lĠendettement des proltaires pour compenser les bas salaires ?
¤
Cela
revient gurir lĠendettement qui a caus la crise par davantage dĠendettement.
á
On peut
momentanment soulager un drogu avec davantage de drogue mais pour une
situation pire plus tard
CĠest pourtant la voie dans laquelle le Canada et
le Qubec persistent
Ż Minimiser les impts des compagnies et des riches donc les dpenses sociales des gouvernements.
¤ Comment faire alors pour obtenir tout cet argent pour sauver les banques et relancer lĠconomie ?
á SĠendetter auprs des banques !
¤
Mais les
banques sont obsdes par lĠquilibre budgtaire par peur dĠune rpudiation de
la detteÉ et surtout de lĠinflation, deux moyens drastiques que seul lĠtat
possde, surtout les U, le gendarme du monde.
á
Le dficit
zro en devient une obsession dĠo sĠannoncent coupures, tarifications
(cologiques !) et PPP.
Le peu dĠendettement de lĠconomie chinoise (et
du gouvernement canadien !) leur permet de suivre, pour un temps, le
chemin trac par les UÉ qui mne dans le mur.
Ż
La revue
par excellence du capitalisme nolibral mondial, The Economist, prne un
retour lĠancien tat des choses qui cependant corrigerait lĠimmense
dsquilibre des paiements entre les U et la Chine :
Ç Mais au lieu de retomber
dans les dsquilibres qui prvalaient avant la crise, un nouveau modus vivendi
est possible : Les U pourraient contre-balancer les flux entrants de
capitaux des banques centrales avec ses propres flux sortants. Ils pourraient ainsi emprunter court
terme des pays mergeants, satisfaisant leur demande dĠactifs financiers
liquides et garantis pendant quĠils investiraient long terme outremer dans
des actifs plus risqus mais plus rentables. [É] tant donn que ses mnages dsormais pargnent, ils
auraient plus de capitaux disponibles. [É] Cela suggre une alternative aux
politiques industrielles tant des pays riches que des pays pauvres. [É] En plus,
de plus grandes sorties de capitaux partir des U affaibliraient le dollar
tasunien permettant lĠamlioration de sa balance commerciale. È
A special report on the world
economy. The Economist, 3/10/09
Ë la crise du capitalisme nolibral, il faut encore
plus de capitalisme nolibralÉ assaisonn dĠune sauce encore plus piquante
dĠimprialisme tasunien. (Mais je
me trompe, et je me pince, puisque son chef de file vient de gagner le prix
Nobel de la paix.) Plus cynique,
tu meurs.
B. La solution
sudoise ou lĠillusoire capitalisme industriel :
Le modle
scandinave, surtout sudois, nĠest quĠune apparente exception en ce sens que
les dpenses sociales sont orientes de sorte hausser la productivit de la
main dĠÏuvre et le reste est charcut.
LĠexception sudoise nĠest possible quĠ cause dĠune
institutionnalisation de la collaboration de classe en 1938 suite une intense
lutte sociale entre les deux Guerres mondiales et dĠune importante accumulation
de capital industriel durant ces deux guerres, surtout la Deuxime due une neutralit pro-nazie suivie dĠune neutralit pro-OTAN durant la guerre froide. Ç Aprs la guerre, la Sude a
profit de lĠavantage de sa base industrielle intacte , de sa stabilit sociale
et de ses ressources naturelles pour largir sa base industrielle afin de
reconstruire lĠEurope. [É] Les sociaux-dmocrates ont impos des politiques
corporatistes favorisant la fois les grandes corporations capitalistes et les
grands syndicatsÉ È
(Wikipdia anglais)
Le modle
sudois a dclin partir des annes 70 pour rentrer en crise au dbut des
annes 90 suite une crise financire majeure, dont le point de dpart fut le
march immobilier, et ses consquences drastiques sur lĠconomie relle. Cette crise a men plusieurs
privatisations dont une grande partie du transport public, de la poste, la
comptition dans le systme de sant entre hpitaux privs et publics et un
systme de bons individuels pour le choix de lĠcole qui peut tre prive. Comme le Canada a ralli lĠALNA, la
Sude a ralli lĠUnion europenne, deux accords de libre-change. La chute des dpenses publiques y fut
aussi draconienne que celle au Canada pour les mmes raisons de grve des
investissements et de fuite des capitaux suivies dĠune mainmise trangre sur
plusieurs fleurons du capitalisme sudois. AujourdĠhui, le taux de dcroissance du PIB, le taux de
chmage et le taux de dficit public sont peu prs les mmes que ceux du
Canada.
La Sude et le Canada sont deux pays imprialistes subordonns
plus puissants quĠeux dans leur zone respective de libre-change, lĠUE et
lĠALNA, dont ils sont devenus membres parce quĠils taient au pied du
mur. Cette position a
lĠinconvnient de les rendre trs sensibles aux Ç libres È mouvements
de capitaux dĠune poigne de transnationales trangres et autochtones qui
dpendent peu de leur march national respectif. Leur petite taille relative a par contre lĠavantage de leur
permettre un ajustement rapide de leur taux de change et dĠintrt pour
absorber un brusque changement des flux de capitaux, sans riposte immdiat des
grandes puissances. La politique
montaire donne ainsi plus de temps un rajustement budgtaire, fiscal et
structurel, qui oblige la bourgeoisie affronter la riposte populaire tout en
donnant des gages aux centres financiers internationaux par une plus grande
ouverture commerciale et financire.
Le cul-de-sac du modle sudois amne poser la
question de fond :
Ż
Peut-on
sauver lĠconomie, qui est capitaliste, contre la finance ? Pour sĠy retrouver, il faut comprendre
le rle de la finance et bien distinguer :
¤
La finance qui est socialement utile : la finance fait circuler lĠargent
entre la manufacture, le commerce et le travailleur/consommateur
¤
La finance qui est socialement inutile mais ncessaire au
capitalisme :
á
La finance
fait circuler lĠargent vers les entreprises, les secteurs et les pays les plus
rentables : par exemple, Bell ñ
Vidotron, automobile ñ tl-communication, Canada ñ
Chine.
á
Dans une
conomie non-capitaliste, lĠargent circulera aussi de cette faon mais en
fonction des besoins sociaux et non pas de la maximisation des profits.
¤
La finance qui est socialement destructrice mais devenue
ncessaire au capitalisme monopoliste : La finance permet la cration dĠune bulle spculative base sur
lĠendettement qui permet
á
de parquer
des profits non directement rentabilisables dans la production au taux de
profit moyen (et de sĠenrichir par la spculationÉ aux dpens des salaires)
á
de servir
de prtexte aux patrons pour baisser les salaires (Ç la compagnie est trop
endette È) et aux gouvernements pour faire des coupures et privatiser
(Ç si on ne baisse pas les impts ou on fait un dficit, Standard &
Poor va baisser notre cote. È)
CĠest le contraire qui est vrai. Baissant les salaires et rduisant lĠimpt sur les profits et les hauts revenus pour maximiser les profits, ceux-ci nĠarrivent plus sĠinvestir de faon rentable faute de pouvoir dĠachat suffisant des proltaires et des gouvernements. Les profits se convertissent alors en prts aux entreprises — noter en particulier la perversit des rachats effet de levier o les acheteurs transfrent lĠentreprise achete leur dette contracte pour le rachat — aux gouvernements — qui en deviennent encore plus pauvres et encore plus politiquement dpendants du capital cause du service de la dette — et aux proltaires eux-mmes — qui eux aussi en deviennent plus pauvres et plus dpendants.
La finance est tout aussi ncessaire au capitalisme
que le soleil et la pluie lĠagriculture, que la charpente pour un difice.
Il nĠy a pas de choix entre un Ç bon È
capitalisme qui investit dans la production et un Ç mauvais È
capitalisme financier qui spcule.
C. le
capitalisme vert ou vertueux (ou le modle sudois au got du jour)
Ż
Un
avant-got : la tarification Ç verte È annonce par les Libraux
qubcois
¤
Le
doublement des tarifs dĠlectricit pour soi-disant moins gaspiller dĠnergie
¤
Les pages
autoroutiers pour soi-disant utiliser plus le transport public
¤
La taxe de
la mal-bouffe pour soi-disant nous inciter mieux se nourrir
Toutes ces tarifications et taxes sont dans les
faits de rgressifs impts indirects car elles sont de mme niveau quelque soit
le revenu sans compter que les proltaires bas revenu affectent une plus
grande proportion de leur revenu la consommation, particulirement pour se
nourrir.
Ces nouvelles taxes dite Ç vertes È
annoncent en celle beaucoup plus importante sur le carbone, dj existante en
Colombie britannique et en Sude, cĠest--dire sur les produits en proportion
des hydrocarbures quĠils contiennent directement et indirectement pour les
produire. Ë remarquer que le dit
march du carbone ou des Ç droits de polluer È joue exactement le
mme rle mais sans passer par le budget tatique sauf quĠil exige quand mme
une forte intervention tatique pour fixer les plafonds et les mcanismes
lgaux de surveillance et de sanction.
Cette nouvelle pression fiscale sur les proltaires
consommateurs, en particulier les plus vulnrables, sera compense par une
baisse de lĠimpt sur le revenu, les profits et le capital au nom du dogme
nolibral de la dite neutralit fiscale, cĠest--dire du maintien un niveau
constant de la pression fiscale en proportion du PIB.
Ż
Le
capitalisme ne peut pas tre social et vert : cĠest lĠaccumulation
sans fin.
¤
La loi de
la concurrence exige de chaque capitaliste de baisser les salaires, de diminuer
les conditions de travail et de payer moins dĠimpt. Une entreprise non concurrentielle, cĠest--dire qui ne
maximise pas ses profits, va finir par disparatre.
Un monopole (technologie unique, rseau difficile
concurrencer, gisement de ressource naturelle trs bas cot dĠextraction,
protection tatique) peut sĠabstraire un certain temps de la loi de la
concurrence. Mais ces
Ç surprofits È, en fait la combinaison du profit normal et dĠune
rente, se font aux dpens de la baisse du taux de profit moyen des entreprises
non monopolistiques.
¤
Certaines
compagnies peuvent tre cologiques parce a permet de rduire les cots de
lĠnergie. DĠautres peuvent lĠtre
pour rpondre une demande solvable de produits verts.
á
Cependant,
la concurrence entre capitalistes oblige rinvestir les profits pour avoir
les machines les plus efficaces.
á
Les
machines les plus efficaces sont celles qui produisent la chane, en srie,
pour la consommation de masse.
Exemple : On peut produire une auto moins
nergivore avec une meilleur technologieÉ jusquĠ une certaine limite. Mais le capitalisme doit produire de
plus en plus dĠautosÉ sans limite.
Le transport public ?
Le capitalisme est pour, surtout BombardierÉ mais sans supprimer lĠauto
individuel.
Ż
Pour une
accumulation du capital sans fin, il faudrait une accumulation dĠnergie verte
sans finÉ qui deviendrait de plus en plus polluante.
¤
Tout comme
les sables bitumineux, le nouveau gaz naturel extrait de roches sdimentaires,
dĠo une baisse actuelle de prix en Amrique du Nord, ncessite beaucoup
dĠnergie et dĠeau et laisse derrire lui beaucoup de pollution. (Ce ne sera
pas une bndiction dĠen dcouvrir au Qubec comme plusieurs compagnies tentent
de le faire.)
¤
Le charbon
propre, en plus dĠtre nergivore, remplace la pollution de lĠair par la
pollution de lĠeau. (New York Times, 13/10/09)
¤
Les soi-disant prometteuses centrales solaires dans les dserts, qui
seraient ncessaires pour approvisionner la flotte mondiale dĠautos
lectriques, ont besoin dĠnormment dĠeau de refroidissement. Il nĠy a pas dĠeau dans le dsertÉ et
il y fait trs chaud.
¤
Les centrales nuclaires, trs chres construire et oprer,
comportent un risque infini dĠexplosion radioactive et produisent des dchets
radioactifs pour lĠternit.
¤
LĠnergie olienne trs grande chelle est limite par le
rgime des vents, par les extrmes de temprature (il faut chauffer les
nacelles par grand froid dĠo baisse de rendement et cot extra), est
instable — elle doit tre combine une autre
source — non seulement est une pollution visuelle mais accapare
et charcute les terres agricoles et les forts — chaque olienne a
besoin de son chemin dĠaccs.
Ż La crise cologique
impose lĠurgence de commencer diminuer ds maintenant les manations de gaz
effet de serre dans lĠatmosphre (les accords de Kyoto exigeaient que se soient
hier mais les U et le Canada sĠen sont foutus) pour atteindre le niveau de
1990 ds 2015.
¤
La priorit doit tre donne la conservation de lĠnergie et
lĠefficacit nergtique :
á
Exemple : une meilleure isolation de tous les btiments pour
rduire la consommation dĠnergie de plus de 50% confort gal, ce qui est
tout fait possible avec les technologies actuelles.
á
Exemple : La construction autoroutire doit tre immdiatement
arrte pour un programme gigantesque et immdiat de mtros, trains de
banlieue, de tramway et dĠautobus voie rserve.
¤
La rduction de la production dĠnergie et dĠautomobiles qui en
dcoulerait est contradictoire avec lĠaccumulation sans fin du capital
á
Le premier rflexe des gouvernements des pays o la production
dĠautomobile est cruciale (ex. U, Allemagne) a t de subventionner lĠachat de
nouvelles automobiles.
á
Le plan dĠHydro-Qubec est de produire de plus en plus dĠlectricit
pour exporter aux U. CĠest mme
une composante essentielle du plan de relance du Qubec. CĠest pire au Canada avec
lĠaugmentation substantielle de la production du ptrole extrmement polluant
extrait des sables bitumineux.
Ż
D.
LĠcosocialisme
Ż
Pour viter
une crise cologique, selon les Nations Unis, un pays comme le Canada doit
rduire, dĠici 2020, de 40% par rapport 1990 ses manations de gaz effet de
serre, dĠenviron 90% en 2050. Le
Qubec en est 105%, le Canada 120% (en 2007 avant la crise conomique).
Ż
Un tel
tournant doit aller bien au-del des changements de comportements individuels
qui de toute faon sont trs limits par les structures sociales. (Comment se passer dĠautomobile quand
on demeure dans un bungalow de banlieue, seule faon de loger convenablement sa
famille un prix quĠon peut payer mme si la banque nous prend la gorge, et
que le service de transport public est plus que dficient ?)
¤
Des
changements fondamentaux la faon dĠhabiter, de se nourrir, de se
transporter, de travailler ncessitent la collaboration active du proltariat
ce qui ne peut se faire que si la ncessaire rvolution cologique ne se fait
pas sur son dos la manire du capitalisme vert, quĠelle se fait en le
mobilisant par la dmocratie participative.
La
rvolution cologique pour aboutir doit se combiner une rvolution en matire
de justice sociale et de dmocratie qui est de toute faon un but en soi. Cette combinaison sĠappelle cosocialisme
Ż
La crise
conomique rend disponible, bien involontairement, un grand nombre de
proltaires, dĠquipements, de machineries, de btiments pour faire de grands
travaux cologiques.
¤
CĠest une
telle mobilisation, pour la guerre, qui a finalement mis fin la grande crise
des annes 30. AujourdĠhui, le
capitalisme nolibral tend faire de mme pour soi-disant lutter contre le
terrorisme, en fait pour le contrle du ptrole. Pour le capitalisme, la guerre est le paroxysme de la loi de
la concurrence.
¤
Le
capitalisme nolibral ne pourrait-il pas mobiliser au mme niveau pour sauver
la plante et pour la justice sociale ?
á
Poser la
question, cĠest y rpondre moins de croire au pompier-pyromane.
á
Dpenser
plus pour la justice sociale et lĠcologie va lĠencontre de la loi de la
concurrence. Si un pays
capitaliste redistribue davantage la richesse, dpenses plus pour les
programmes sociaux et cologiques et se dote de svres lois environnementales
et sociales, il perd sa comptitivit mondiale. Il faut alors postuler un gouvernement mondial. Mais a ne serait plus le capitalisme.
Ż
La rponse
des gouvernements pour sauver la finance a dmontr quĠil existait des tonnes dĠargent
qui peuvent tre rquisitionnes.
¤
Le 200
milliards $ du fdral rendu disponibles pour sauver les banques
correspond 45 milliards $ pour le Qubec.
¤
Si le
gouvernement canadien avait mobilis autant dĠargent que le gouvernement des U
lĠa fait, on parlerait de 800 milliards $ dont 175 pour le Qubec (le
budget total du Qubec est de 66 milliards $).
Ż
LĠindpendance permettrait de mobiliser cet argent par lĠintermdiaire de la Banque
du Qubec contrle dmocratiquement une fois expropries les banques et autres
institutions financires situes au Qubec. Elle permettrait :
¤
DĠorienter
les pargnes collectives vers des investissements verts et sociaux, ce que ne
peut pas faire la Caisse de dpts et de placement qui, soumis la loi de la
concurrence, cherche maximiser ses rendements par des placements
majoritairement hors Qubec et par la spculation.
¤
De hausser
substantiellement lĠimposition des hauts revenus, des profits et de la
consommation luxueuse tout en arrtant net la fuite dans les paradis fiscaux et
lĠvasion fiscale.
¤
De hausser
le prix de la surconsommation dĠnergie en autant que celle de base soit
gratuite ; dĠimposer des pages autoroutiers et mme dĠinterdire lĠautomobile
individuelle en autant quĠexiste un transport public gratuit, frquent et de
qualit ; de taxer lourdement la mal-bouffe en autant que soient subventionns
les aliments de base et cologiques disponibles en quantit et proximit.
Ż
Un Qubec
cosocialiste est un Qubec de plein
emploi temps complet, avec salaires et conditions de travail dcentes,
et des services publics et des programmes sociaux universels, sans liste
dĠattente, de qualit et compltement gratuits et qui rduisent la pauvret
zro.
¤
La
productivit du travail ayant t multipli par plus de trois fois depuis 1945,
mais le temps de travail nĠayant baiss que du tiers, le temps de travail doit
tre drastiquement diminu, dĠabord 35 heures, sans baisse de pouvoir
dĠachat.
á
Les
travailleurs auront les moyens, le temps et la motivation dĠtre cologique.
á
La scurit
dĠemploi et les investissements publics lĠavenant en finiront avec le stress
qui cre les conditions de la boulimie de la consommation de masse, de la
vitesse et du loisir abrutissant, mode de vie anti-cologique.
¤
Instaurer
un salaire minimum de 50% plus lev que le seuil de faible revenu de
Statistique Canada, soit 18.00$ lĠheure pour une personne seule dans une grande
ville sur la base dĠune semaine de 35 heures ; Un revenu minimum garanti index
au niveau du seuil de faible revenu de Statistique Canada (ex. 1800 $ pour
une personne seule dans une grande ville) ; Augmenter immdiatement les
dpenses dans les services publics et les programmes dĠassurance sociale dĠau
moins 10 milliards $ par anne.
Ż
Implanter
sur cinq ans, pour tre achev en 2020, un programme
obligatoire dĠinfrastructures cologiques de 100 milliards $ ou plus.
¤
Construire
un rseau de transport en commun urbain, lectrifi et dĠusage gratuit
suffisant pour ne plus tre oblig de possder une automobile
¤
Construire,
pour le transport des marchandises, un rseau national et public de transport
intermodal rail-eau suffisant pour liminer le camionnage longue et moyenne
distance
¤
Rnover et
lever aux nouvelles normes dĠefficacit nergtique tous les btiments du Qubec
sans pnaliser les locataires.
Construire 10 000 logements sociaux et cologiques par anne.
¤
Dvelopper,
avec lĠaccord obligatoire et lĠimplication en termes dĠemplois et de redevances
des nations Cri, Innu et Inuit de vastes complexes publics de parcs oliens
articuls aux rservoirs hydrauliques nordiques et de la Basse Cte Nord.
¤
Transformer
lĠagriculture industrielle et polluante en agriculture biologique de fermes
familiales et de fermes en coopratives forestires gres dmocratiquement et
soutenu financirement par lĠtat.
¤
Rduire,
r-utiliser et recycler la totalit des dchets industriels et domestiques
dĠici 2020 charge des fabricants et des commerants
Ż
Est-ce
raliste ?
¤
Dans la
nuit noire, un type cherche un diamant dans lĠherbe sous un lampadaire. Un autre type sĠoffre lĠaider. Le premier lui rpond : Ç Inutile
de mĠaider, je lĠai perdu 100 mtres dĠici. È.
Interloqu, le second lui rpond : Ç Pourquoi alors le
chercher ici ? È. De lui rpondre le
premier : Ç Parce quĠil y a de la lumire ! È Ainsi font les partisans du capitalisme vert et social.
¤
Ernesto
Ç Che È Guevara disait : Ç Soyons ralistes, exigeons
lĠimpossible È Raliste signifie suffisant pour
combler les besoins sociaux dont la dmocratie. Impossible signifie impossible pour le capitalisme.
En ce moment, au Qubec, ni les centrales syndicales
ni les regroupements nationaux dĠtudiants, de femmes, environnementaux,
populaires etc., ni les partis politiques mme pas le parti Vert et Qubec
solidaire ne sont ralistes.
Preston Manning, le fondateur du ractionnaire Reform
Party, invitait les militants de son petit parti albertain dont tout le monde
se moquait Ç penser grand È (Think big). AujourdĠhui, ce parti, aprs avoir
aval le parti Conservateur, dirige le Canada et est peut-tre en voie de
remplacer le parti libral comme parti Ç normal È de la bourgeoisie.
Osons Ç penser
grand ÈÉ gauche
On y arrivera,
par des tats gnraux du mouvement populaire
(La grande confrontation annonce pour 2010-2011 entre le gouvernement et les syndicats du secteur public en fournit lĠoccasion)
pour organiser une riposte de la rue
jusquĠ la grve gnrale
vers une indpendance cosocialiste
Marc
Bonhomme,
Militant anticapitaliste, cosocialiste et indpendantiste
de Qubec solidaire
31
mars et 13 octobre 2009