Front commun


Malgré un rapport de forces très favorable au Front commun et consorts
Défaite syndicale sans victoire patronale faute d’unité et d’aile gauche

École ensemble

 
Côté éducation, les négociations du secteur public semblent terminées avec l’acceptation à la base de leur convention tant par le Front commun que par la FAE. Elles sont à demi achevées du côté du secteur santé en l’absence d’accord de principe avec la FIQ, syndiquant la grande majorité des infirmières, qui négocie isolée loin de l’attention médiatique et, semble-t-il, de toute perspective de mobilisation. Rappelons que le secteur santé, contrairement à celui des l’éducation, est cadenassé par la loi des services essentiels qui a mené
au maintien de 70% à 100% des services de ce secteur.  On en déduit qu’en l’absence de mise au défi de cette loi, ce qui entrainerait inévitablement une loi spéciale et puis Dieu-sait-quoi, la relative inefficacité de la grève dans la santé a fait du secteur de l’éducation le fer de lance du rapport de forces du secteur public.  


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Défaite syndicale sans victoire patronale faute d’unité et d’aile gauche
 


Les courageuses profs de la FAE sont à appuyer cent milles à l’heure
C’est le temps des gros chèques et de prendre la rue pour l’école publique

FAE Manif


La FAE est à deux doigts de rejeter l’entente de principe non pas à cause de la partie salariale, si l’on en juge par les votes scindés de leurs consœurs de la CSQ dont quelques syndicats ont rejeté ou appuyé de peu la partie sectorielle. Tout pourrait se jouer mercredi soir à Granby. Quatre des neuf syndicats de la FAE ont rejeté l’entente à un plus fort taux que les quatre qui l’ont accepté. On attend dans l’urgence le cri du cœur Solidaire en appui à la direction de ce syndicat qui a recommandé le rejet à cause du « "mépris apparent [du] gouvernement pour [la] profession" […et parce que] l’entente de principe "n’améliore pas de manière significative [les] conditions de travail, dont la composition de la classe" »  


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Les courageuses profs de la FAE doivent être appuyées cent milles à l’heure

La lutte du secteur public est une lutte climatique

Mères au front pour nos enfants

 

La lutte du secteur public est bien sûr une lutte pour que les salaires et les conditions de travail de ce secteur soient aussi attrayantes sinon davantage que celles du secteur privé pour regagner leur capacité de rétention et d’attraction. Avec les trois quarts des grévistes qui sont des femmes, c’est aussi une lutte féministe à la fois pour l’égalité salariale et pour la prise en charge sociale du « prendre soin » (care) des enfants, des jeunes, des malades et des personnes handicapées et âgées. C’est cet aspect de « prendre soin » qu’on l’oublie trop souvent, qui fait aussi de cette lutte une lutte climatique qu’on pourrait aussi qualifier d’écoféministe.


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Notre lutte du secteur public est une lutte climatique


Le congrès Solidaire de la fin novembre s’annonce comme une endormitoire
On évite l’appui au Front commun et on noie le poisson de la crise climatique

QS manif logement


Se tiennent ces semaines-ci les réunions d’instances de circonscriptions de Québec solidaire en préparation du congrès de la fin novembre. Contrairement à ce qui était d’abord anticipé, le congrès ne se repliera pas en priorité sur la tâche interne d’élaboration de statuts. Toutefois, le pendule Solidaire tend à se balancer dans l’excès contraire soit le vote de grandes orientations vaseuses genre pro-vertu anti-vice dont le temps de discussion sera accaparé par une dizaine de personnes présentatrices. Tout ce temps perdu, plus celui utile mais consacré aux tâche internes de changements urgents aux statuts et de réformes aux finances sans compter celui dévolu aux élections internes des porte-parole, présidence et autres, laissent peu de place aux débats cruciaux proprement d’engagements politiques. D’autant plus qu’aucune des trois candidates au poste de porte-parole femme ne se démarque à gauche bien qu’une le fasse sur l’enjeu de l’indépendance et une autre sur celui des « régions » dont elle est issue.


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Le congrès Solidaire de la fin novembre s’annonce comme une endormitoire

La folle invitation du Québec et Canada au Sommet de l’ambition climatique
Deux modèles de croissance de GES vers un sommet mondial par habitant


Moins de biens, Plus de liens


Parce que le Québec et le Canada seraient exemplaires mais non les ÉU et la Chine, leurs premiers ministres ont été invités au Sommet de l’ambition climatique ayant eu lieu à New York le 20 septembre, par le secrétaire général des Nations unies. Si le Québec émet par habitant moins de GES que les autres provinces canadiennes, le mérite en revient à la mobilisation nationale du peuple québécois des années 1960-70 qui a imposé l’hydro-électrification tous azimuts… sur le dos des peuples cri, innu et anichinabé et en bouleversant l’écologie de grandes rivières. C’est aussi le peuple québécois contemporain qui a gagné l’inacceptabilité sociale de l’exploration pétrolière et gazière… et l’échec de cette exploration, ce qui a valu au Premier ministre les louanges de Al Gore et cette invitation au Sommet de New York. Pour le reste, on repassera. 


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La folle invitation du Québec et Canada au Sommet de l’ambition climatique


La coalition « Sortons le gaz » crée une ouverture aux syndicats locaux
Organiser une campagne pour sortir le gaz naturel des lieux de travail

Le Gaz naturellement risqué - Accueil


La dernière assemblée générale des Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC) tout en admettant les limites de pouvoir faire adopter une clause climatique dans la prochaine convention collective du secteur public, ce qui serait une première, a été riche en termes d’examen de possibilités de campagnes climatiques dans les lieux de travail. Elle a aussi concrétiser son organisation en termes de financement et de recrutement, en autre par des réunions sectorielles telles pour la santé. Côté Front commun, comme certains syndicats locaux ont proposé des clauses climatiques la militance TJC fera pression pour « s’assurer que [c]es enjeux environnementaux se retrouvent dans la convention collective et qu’ils ne soient pas utilisés comme monnaie d’échange. » tout en suscitant des adhésions de syndicats locaux au groupe.

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Organiser une campagne pour sortir le gaz naturel des lieux de travail


La nouvelle normale des extrêmes climatiques crée un appel d’air écosocialiste
Pour dompter la bête convergent grèves du secteur privé et Front commun [...]

VW - Stellantis fat cats


« Ni rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre » écrivait le philosophe Spinoza à l’aube du siècle des Lumières. Cette folie décriée par Hansen se comprend à l’aulne des lois du capitalisme qui comme jamais enserrent l’humanité au point d’étouffer jusqu’à cette superficielle démocratie parlementaire qui sert de succédané à celle réelle de la direction des affaires du monde, économie et science compris, par le peuple travailleur. On la nommait socialisme avant que la catastrophe staliniste du XXe siècle ne vienne briser cette grande espérance au point que le social-démocrate capitalisme keynésien ait pu s’y substituer comme grande illusion. Ce capitalisme dit progressif est une contradiction dans les termes. Soutenu par une économie de guerre permanente doublée d’un toxique consumérisme engluant prolétariat et État dans l’étau de la dette permanente, il a fini par s’enliser dans sa contradiction profit versus bien-être. Il en fut balayé par le néolibéral « capitalisme pur » du consensus de Washington. Ce dernier, à coups d’endettement faramineux masquant une austérité permanente, a pris le relais du consumérisme des dite trente glorieuses (1945-1975) pour plonger le monde dans l’enfer climatique annonçant à brève échéance la fin de ce monde ouvrant la voie aux austéritaires extrêmes-droites fascisantes.


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La nouvelle normale des extrêmes climatiques crée un appel d’air écosocialiste



Jour de la terre, grève de l’AFPC, Front commun québécois, chacun pour soi
Passera-t-on un jour des silos s’ignorant aux vases communicants solidaires?

Justice sociale

Samedi, à l’appel de la Coalition du 22 avril (Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique - TJC, Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec - MÉPACQ, Coalition étudiante pour un virage environnemental et social - CEVES, La planète s'invite au parlement) défilaient quelques milliers de personnes à l’occasion du Jour de la terre dans plusieurs villes du Québec mais non à Gatineau, pourtant une de ses plus grandes villes, et autant à Québec qu’à Montréal semble-t-il ce qui a été ressenti comme une déception par bon nombre des personnes manifestant dans la métropole. La même journée, l’éditorialiste en chef de La Presse y allait d’une charge vitriolique contre la grève en cours de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) traitant les grévistes de gras dur par rapport aux travailleuses et travailleurs du secteur privé — languissant refrain bien connu — et les rendant responsables des piètres performances de leur employeur vis-à-vis la délivrance de passeports et le traitement de l’immigration. De quoi encourager la ligne dure du gouvernement fédéral se refusant à une hausse salariale au moins équivalente à l’inflation et ne craignant pas d’inciter au travail scab en télétravail tout en clamant sa patience limitée.


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Jour de la terre, grève de l’AFPC, Front commun québécois, chacun pour soi


L’inflation, priorité inconséquente de l’aile parlementaire Solidaire
Aucune main tendue vers le Front commun et le mouvement climatique

Logement social avenir


Le Réseau militant intersyndical (RMI) propose aux instances de circonscriptions de Québec solidaire, car les réseaux militants n’ont droit ni de représentation ni de proposition pour les conseils nationaux et les congrès, en vue du prochain conseil national de février portant sur le bilan électoral que « Québec solidaire considère les négociations du secteur public comme un axe prioritaire pour l’année qui vient… ». Fort bien. L’on sait que l’aile parlementaire du parti, qui chemine droit devant sans trop se soucier de la base militante, a comme priorité depuis la rentrée parlementaire post-électorale, priorité renouvelée pour la nouvelle année, la lutte contre la hausse du coût de la vie… et au diable la question climatique, ou tout lien avec elle, supposée prioritaire.


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L’inflation, priorité inconséquente de l’aile parlementaire Solidaire


La minimaliste et unilatérale lutte contre l’inflation de Québec solidaire
Pour une anti-inflation de gauche qui se combine à la lutte climatique

Legault sans stress - planète en stress

L’aile parlementaire de Québec solidaire a décidé, pour la prochaine session parlementaire, de laisser tomber la priorité à la lutte climatique en faveur du combat contre l’inflation. C’est là beaucoup dire car il ne s’agit que de quémander à la CAQ pour un an seulement le gel des tarifs de l’État au lieu de leur augmentation de trois pourcent comme le veut le gouvernement. Finie comme au temps lointain des dernières élections, la panoplie de mesures anti-inflationniste tel la suspension temporaire — décidément le parti abhorre la permanence — de la TVQ sur les produits essentiels et « des mesures structurantes dont la hausse du salaire minimum, le gel des tarifs d’Hydro-Québec, le contrôle des loyers et de doubler le crédit d’impôt pour solidarité» Tenant compte de la plateforme électorale, on pourrait ajouter la demi-gratuité du transport en commun et la gratuité des soins dentaires.


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La minimaliste et unilatérale lutte contre l’inflation de Québec solidaire



Lutte climatique et convention collective du secteur public
Y intégrer des clauses GES mais surtout en faire un outil pro-climat


TJC


À sa dernière assemblée générale les Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC) ont d’entrée de jeu fait un post-mortem de la grève-manifestation du 23 septembre et ont terminé par un échange au sujet de la COP15 sur la biodiversité. Toutefois le plat principal de la réunion se concentrait sur les négociations du secteur public dans le sens de formuler des clauses environnementales de négociation assez larges à travers un cahier de demandes pouvant être adapté à des milieux différents dans le cadre du Front commun.


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Lutte climatique et convention collective du secteur public


Oui, on peut réduire de 55% les GES d’ici 2030 pour ne pas dépasser 1.5°C
Baisse drastique de l’énergie en réalisant l’indépendance à gauche toute

Justice environnementale

La prise de conscience de la catastrophe climatique se généralise tout comme le pessimisme de ne pas pouvoir la contrer… pour le plus grand bénéfice des pompiers-pyromanes. Tirant partie de l’éco-anxiété qui booste le réflexe de retour à la normale postpandémique et l’insécurité énergétique découlant de la guerre contre l’Ukraine, les ténors capitalistes proposent un réinvestissement immédiat dans les hydrocarbures dont les gaz à effet de serre (GES) seront absorbés par des technologies d’émissions négatives (captation et séquestration de GES lors de leur émission ou provenant directement de l’air ambiant). Comme d’une part ces nouvelles infrastructures de production ne pourraient pas être théoriquement amorties sur le long terme et que d’autre part ces technologies de captage-séquestration ne sont pas matures en plus d’être risquées et très dispendieuses, s’ouvrirait pour le capital un nouveau et gargantuesque champ d’investissement… en autant qu’il soit subventionné à fond de train par l’État. On devine la contrepartie d’austérité si ce n’est austéritaire qui en découlerait.


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Oui, on peut réduire de 55% les GES d’ici 2030 pour ne pas dépasser 1.5°C


Avant la troisième vague, un budget racoleur qui masque sa réelle austérité
La totale démission climatique prépare le coup de Jarnac anti-syndical

CAQ austérité grève riposte


Maintenant qu'elle est une vérité de La Palice depuis qu'elle a commencé à se propager en Ontario et est devenue un fléau en France pendant qu'est repartie à la hausse la pandémie mondiale, particulièrement dans les pays dépendants privés de vaccins par l'âpreté du gain des grandes pharmaceutiques et par l'égoïsme national des pays impérialistes, le Premier ministre du Québec « 
constate ''le début d'une troisième vague'' au Québec ». Celle-ci est précipitée par la prédominance des variants significativement plus contagieux et mortels... et qui le deviendront de plus en plus le deviennent déjà par d'autres mutations en se propageant dans les pays pauvres sans vaccins avant de revenir comme un boomerang dans les pays impérialistes déjà vaccinés. Mais malgré les avertissements on ne peut plus clairs tant des branches scientifiques de Santé-Canada que de Santé-Québec à cet effet et en conséquence «pour ''des mesures plus strictes''' », comme bien d'autres gouvernements provinciaux le gouvernement du Québec prend la direction contraire. Il est aiguillonné en ce sens par des PME aux abois qu'il ne soutient pas suffisamment et par une base électorale libertaire voulant imposer la libre concurrence économique au domaine politique sans soucis de solidarité. Y contribue l'exaspération d'une population tannée par la politique du yo-yo afin de soi-disant sauver l'économie... au bénéfice des transnationales hyper rentables GAFAM, Tesla et Walmart par ailleurs tout à fait non québécoises.

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Avant la troisième vague, un budget racoleur qui masque sa réelle austérité



La négociation du secteur public : Cumuler maintenant un capital de sympathie
Pour une dramatique hausse budgétaire vers une société de prendre soin

FSSS - assez surcharge


Le comité exécutif du Syndicat des employé-e-s du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (SÉCHUM), un des syndicats les plus combatifs du secteur public, s'est prononcé contre « [l]a proposition syndicale de la CSN qui prévoie des ajustement salariaux, [...pour] passer au travers la crise du Covid-19 [… qui] sont cependant moindre que nos demandes initiales [… et aussi] contre la proposition de la CSN d’une suspension de 18 mois des négociations » comme aussi le veulent la FTQ et la CSQ mais non l'APTS et la FIQ. Il semble cependant que toutes les centrales ont répondu au désir de la CAQ d'une négociation immédiate. Après sa première décision sensée de remettre la négociation après la pandémie, la CAQ a soudainement réalisé que le paroxysme de la négociation, la grande affaire de son mandat pré-pandémir, coïnciderait probablement avec la prochaine période électorale. C'est là un risque politique pour un gouvernement qui se confronte à plus d'un demi-million d'électrices et leurs familles d'où l'échéance de trois ans post-électoral mais plus courte que le cinq ans habituel pour encourager les centrales à considérer un règlement hâtif comme une simple partie remise.


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La négociation du secteur public -- Cumuler maintenant un capital de sympathie



Un réalignement d'Ultimatum 2020 sur les négociations du secteur public et le logement social s'ajoutant au transport en commun et à la restauration écologique


Ultimatum 2020 -- banderole

1. Les négociations du secteur public sont la grande affaire du mandat de la CAQ comme parti patronal car cet affrontement pourrait déterminer le rapport de forces fondamental entre la classe d'affaires et le peuple-travailleur

2. Après l'affaiblissement syndical des négos 2010 et 2015 consacrant l'austérité, la CAQ veut infliger une défaite stratégique au mouvement syndical pour dérouler le tapis rouge à la privatisation soutenue par le budget public

3. Cette défaite équivaudrait à celles que Reagan et Thatcher ont infligé aux mouvements syndicaux étasunien et britannique au début des années 1980 afin de mettre en place dans la durée l'ère néolibérale


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Un réalignement d'Ultimatum 2020 sur les négociations du secteur public



Le défi du mandat caquiste: défaite stratégique des syndicats du secteur public
L'opportunité Solidaire: faire de cette lutte syndicale une lutte climatique


Qui sème la misère...


Centrales syndicales et gouvernement de la CAQ se positionnent en vue des grandes négociations du secteur public qui concernent un peu plus d'un demi-million de travailleuses et travailleurs, soit un peu moins de 40% des gens syndiqués et le huitième des gens au travail ce qui fait de cette lutte l'épine dorsale de la lutte sociale québécoise depuis un demi-siècle. Constatons cependant avec inquiétude l'absence de front commun et l'importance quasi unilatérale accordée à la question salariale bien qu'elle fasse bien sûr partie de l'affaire étant donné le recul du pouvoir d'achat dans ce secteur et son retard par rapport à leurs vis-à-vis du Canada. Et nul doute que la vision CSN de l'augmentation absolue et non en pourcentage est à soutenir parce qu'elle favorise les bas salariées et par là la justice sociale et la solidarité.



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L'opportunité Solidaire d'unir lutte climatique et lutte syndicale


Non pas 50 000 ou 150 000 (?) mais un maigre 5 000
Pourquoi l'échec de la manifestation du Jour de la terre ?

Planète en grève


La grande manifestation du Jour de la terre du 27 avril à Montréal (album de photos
ici) s'est avérée un flop monumental avec 5 000 personnes et non 50 000 ou peut-être 150 000 comme celles citoyennes de novembre 2018 et mars 2019. Cette différence béante ne peut s'expliquer par la seule météo. Pourtant l'ensemble du mouvement syndical tout comme les 450 groupes communautaires organisés en front commun étaient sensés y avoir convié leurs membres. L'effet du coup d’envoi émotif de novembre suite à l'été caniculaire et le caractère international de celle de mars n'y étaient certes pas mais l'actualité braquée sur les inondations aurait dû compenser. La volonté de mobilisation des organisations sociales n'y était pas.


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Pourquoi l'échec de la manifestation du Jour de la terre 

Non à la CAQ qui veut diviser le prolétariat par la haine islamophobe
Participons aux manifs anti-CAQ
et préparons un Premier mai unitaire


Manif anti loi 21 communauté musulmane


Jusqu'ici les initiatives de mobilisation (pétition, manifestations) contre la loi sur les signes religieux de la CAQ émanent d'organisations liées surtout des communautés racisée et anglophone de Montréal où la majorité « de souche » est minoritaire. C'est à la fois normal et inquiétant. C'est normal car la communauté racisée est frappée directement pour certaines de ses composantes croyantes et indirectement par le message subliminal de compromission avec la nationalisme identitaire, particulièrement avec sa partie extrémiste. Ce nationalisme imbu de catho-laïcité avéré ou patrimonial, que la CAQ a su caché en retirant, contre sa position de toujours, le crucifix de l'Assemblée nationale, exploite l'héritage laïque bien de gauche de la Révolution tranquille. La faillibilité de l'entourloupette réside dans la comparaison entre la puissance idéologique et politique de l'Église catholique des années cinquante au Québec, et l'impuissance, la pauvreté et la stigmatisation de la très minoritaire religion musulmane dans le Québec d'aujourd'hui. La perception contraire nécessite de faire un amalgame trompeur avec sa force en Arabie saoudite ou en Iran ou en Algérie quitte à pousser jusqu'à l'amalgame djihadiste qui finit en crainte schizophrénique de l'invasion, et pour finir du « grand remplacement » qui dégénère en tuerie islamophobe.

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Non à la CAQ qui veut diviser le prolétariat par la haine islamophobe

Québec 2019 : du voile au Front commun en passant par la lutte écologique
Parer l'attaque de la CAQ par la lutte anti-discrimination et pour le climat


stop profilage racial



L'année politique au Québec commence sous le nouveau gouvernement de la CAQ reflétant sotto voce la droitière tendance mondiale et canadienne. Son économie demeure emballée dans une boiteuse prospérité chancelante provoquant une étonnante pénurie de main d’œuvre. Après un apéritif lénifiant, le nouveau gouvernement prépare une attaque visant à braquer la population sur ses divisions ethnicos-religieuses. Consciente de la toujours dramatique négociation du vaste secteur public s'ouvrant l'automne prochain, la CAQ redoute la reconstruction du récurent Front commun appuyé par une population qui en a marre de l'austérité. Cependant, la population du Québec a semblé, l'automne dernier, davantage préoccupée de la crise climatique.
Québec solidaire, réellement existante opposition officielle étant donné le knock-out électoral des deux partis centristes, Libéraux et PQ, s'est emparé de l'émotion climatique pour en faire une campagne politique sur toute l'année. Mais cette campagne balisée par un Plan de transition capitaliste vert est décrochée tant du débat sur le voile et de la lutte contre la discrimination que de celle contre l'austérité. Joindre les deux bouts requerrait que le parti secoue ses puces nationalistes lesquelles entachent sa quête de l'indépendance trop extractiviste et trop braquée sur les frontières. La prise en compte de l'écologique « prendre soin » féministe et autochtone pourrait faire de cette campagne tant un outil anti-discrimination d'unité populaire que de plein emploi écologique.


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Québec 2019  du voile au Front commun en passant par la lutte écologique

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Après la défaite du Front commun, dissidence comprise
Le mouvement du 15$ prend un relais tombé par terre

Salire minimum à 15 dollars

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a finalement ratifié l’entente dite bonifiée malgré son rejet par une poignée de syndicats locaux dont ceux du Centre hospitalier de l’université de Montréal (CHUM) et des Centres de santé et des services sociaux des cités de Laval et de Gatineau, souvent avec une forte majorité. Faut-il préciser que c’est là une défaite n’en déplaise aux directions syndicales qui font passer les reculs tactiques gouvernementaux pour une victoire syndicale tout en cachant l’absence de tout rattrapage salarial — ce sera tout juste si les hausses seront à la hauteur de l’inflation — et surtout de toute remise en cause de l’austérité et de la privatisation. Par leur très petit nombre de participantes des secteurs publics syndicaux et du communautaire, les manifestations de la Coalition mains rouges du 29 avril tout comme celles du premier mai témoignent de l’effondrement subséquent de la mobilisation malgré l’éclat des brèves occupations de banques par de petits commandos. C’est le moment plus ou moins choisi pour ce qui pourrait être un décollage au Québec de la lutte pour le salaire minimum à 15$ l’heure.


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Le mouvement du 15$ prend un relais tombé par terre

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Le débat Québec solidaire sur la stratégie pour l’indépendance
Pour « sortir du pétrole »... et du faux débat constitutionnel

Père et enfant avec drapeau patriote 29-04-2006 12-35-49
Québec solidaire invite ses membres à « une journée de réflexion sur la souveraineté » en préparation de son prochain congrès. Y seront en débat « les questions reliées à l’établissement d’une constitution québécoise et son contenu, l’impact par rapport à la constitution canadienne ainsi que les aspects juridiques » puis « les questions reliées à la formation de l’Assemblée constituante, son mandat, son fonctionnement et le rôle de Québec solidaire. » Ne cherchez pas le mot ‘indépendance’ dans tout le texte de l’invitation, il n’y est pas. Quant au débat sur la stratégie vers la dite souveraineté — le peuple en berne peut choisir souverainement la soumission au fédéralisme — il est emprisonné dans la diptyque constitution/constituante.


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Le débat Québec solidaire sur la stratégie pour l'indépendance

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Contre l’entente pourrie, la gauche syndicale enfin se mobilise
Lutte commune organise une campagne « Non à l’entente »

Appel de la jeune révolutionnaire

Les grands médias minimisent le refus de l’entente par les déléguées de la FSSS et par la direction de la FAE tout en soulignant les déclarations de la CSN et de la CSQ affirmant que son acceptation n’aurait rien à voir avec la lutte contre l’austérité. Même les médias de gauche, au 8 janvier, gardent le silence (L’Aut’Journal) ou même penchent du côté de la direction du Front commun (Presse-toi-à-gauche). Quant à Québec solidaire, y compris sa gauche syndicale, c’est motus et bouche cousue. Heureusement, les résistants, représentant environ un bon tiers sinon davantage du secteur public et parapublic québécois si on inclut les quatre syndicats de la FSE-CSQ ayant dit non dont ceux de Québec et Sherbrooke et une imprécise dissidence à la FNEEQ peuvent compter sur la gauche syndicale organisée dans Lutte commune.


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La gauche syndicale enfin se mobilise et s'organise

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Des milliers de manifestantes des groupes populaires contre l'austérité


Clef solidarité


Photos à https://plus.google.com/photos/116366727671854200972/albums/6213048331127773281

Plus de 1300 groupes populaires, soit de services soit de revendications des droits, étaient en grève les 2 et 3 novembre pour réclamer des hausses leur permettant de survivre alors que l'austérité à la fois gèle leurs budgets tout en multipliant les besoins d'urgence auxquels il doivent répondre

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Des milliers de manifestantes des groupes populaires contre l'austérité

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En pleine effervescence syndicale contre l'austérité
À la veille de l'échec de la Conférence sur le climat
Après des élections révélant un peuple québécois restant à gauche
Qu'attend Québec solidaire pour appeler à la grève sociale ?

Grève sociale printemps 2015


L'automne passe du chaud au froid et vice-versa. Le vote du Front commun pour la légale grève tournante de trois jours en octobre et novembre et celle nationale de trois jours au début décembre a été fort et généralisé. La préparation de la Conférence climatique de Paris s'enlise dans un projet d'accord loin du compte et multipliant les désaccords. L'élection majoritaire des Libéraux provoque soulagements et flottements d'espérance sceptique, mais avec un NPD restant bien implanté dans le Québec francophone, ce qui requiert de pousser à la roue. Les yeux braqués sur le débat parlementaire québécois, la direction de Québec solidaire se conforte dans un mélange d'abstention, de silence et d'attentisme. Si la lutte sociale contre l'austérité et celle contre les gaz à effet de serre (GES) ne l'émeuvent pas malgré la prochaine atteinte de leur paroxysme, la perspective d'accord électoral avec le PQ de PKP continue de la titiller malgré les avertissements des congrès.


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Qu'attend Québec solidaire pour appeler à la grève sociale