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Answer to Roger Rashi
Québec solidaire: A Left-of-which-Left Formation?

Québec solidaire is not Die Linke, still less the French NPA… Rather  more like an  NDP-plus which could evolve into a plain NDP. Québec solidaire is not to be compared to old left 20
th century parties which became socio-liberal but to the Parti québécois (PQ), a nationalist populist party which became fully neoliberal a long time ago. Winning over political activists to the left of the centre-right, Québec solidaire unites centre-left people, that is social-liberals, and left people, that is anti-liberals and anti-capitalists, the first group mostly at the top, the second one mostly in the rank and file. It has an anti-liberal ideological discourse, sometimes bordering on anti-capitalism, in contradiction to its social-liberal positions and its vote-catching practice. Hence the lack of a program after existing for almost four years and participating in two general elections. It takes the flattering media stardom of its two spokespersons to glue the party together. Québec solidaire has its origins in the rise of the anti-globalisation and anti-war movements of 2000-2003 but also in the strategic defeat of the social movement in 2005-2006. There are a good number of feminists and community activists in the party while the trade union and even the ecology movements are much less represented. The QS membership has stagnated, with ups and downs, since its foundation. 

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Answer to Roger Rashi

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23 décembre 2009


Réponse à Roger Rashi
Québec solidaire : une formation politique
à la gauche de quelle gauche ?

Click on that link for the English texts

Québec solidaire n’est ni Die Linke, encore moins le NPA… plutôt un NPD plus
qui pourrait devenir un NPD… sans plus.  Québec solidaire ne se démarque pas
par rapport à un parti de la vieille gauche du XXiè siècle devenu
social-libéral mais par rapport au PQ, un parti nationaliste populiste
devenu carrément néolibéral depuis longtemps.  Ralliant les tenants
partidaires à la gauche du centre-droit, il allie centre-gauche, alias
sociaux-libéraux, et gauche, alias antilibéraux et anticapitalistes, les
premiers plutôt au sommet du parti, les seconds plutôt à la base.  Il tient
un discours idéologique antilibéral, frisant parfois l’anticapitalisme, en
contradiction avec ses prises de positions sociales-libérales et sa pratique
électoraliste, d’où l’absence de programme, après quatre ans d’existence et
deux élections, compensé par le complaisant vedettariat médiatique de ses
deux porte-parole qui tient le parti uni.  Québec solidaire tire ses
origines autant de la poussée altermondialiste et anti-guerre de 2000-2003
que de la défaite stratégique du mouvement social en 2005-2006.  S’il compte
un bon nombre de militantes féministes et communautaires, il s’en trouve peu
provenant du mouvement syndical et même écologique.  Son nombre de membres est en stagnation depuis la fondation.

Pour lire le texte complet :

Réponse

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19 décembre 2009



Québec-monde 2009
Commencement de la fin ou commencement de la faim ?

Tout va très bien M. le premier ministre (ou M. le président ou Mme la
chancelière), tout va très bien.  Il y a bien vos petits copains, M. le
premier ministre, qui s’en mettent plein les poches mais comme c’est nous
qui payons à coups d’urgences bondées, de classes débordantes, de nuits
passées dehors et bientôt de super-tarifs, pas besoin de commission d’
enquête.  Il y a aussi ces Afghans, M. l’autre premier ministre, qu’on
laisse se faire torturés mais comme ce sont que des terroristes réels ou en
puissance, leurs droits ne valent pas la rente pétrolière des sables
bitumineux au bénéfice de vos gras copains.  Il y a bien votre escalade
guerrière, M. le prix Nobel de la paix — ce M. Nobel n’est-il pas l’
inventeur de la dynamite ? — mais le sauvetage de la démocratique
civilisation judéo-chrétienne ne nécessite-il pas quelques drones, et pas
mal de bombes, sur la tête de ces barbus et femmes voilées ?  Il y bien,
mesdames et messieurs les grands sages de Copenhague, l’océan qui gobe
quelques îles tropicales et une poignée d’Inuits qui s’enfoncent dans le
pergélisol.  Au diable ! On ira se faire griller au soleil du Labrador en
bouffant des oranges du Groenland… le pain sera devenu trop cher.  Le
Berlusconi italien est blessé — par un fou mais est-ce un sage ? — vive le
nouveau Berlusconi chilien !


Pour lire le texte complet :

Bilan de l'année 2009

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15 décembre 2009



Note bonifiée sur la question de l’augmentation des impôts

Le 15 décembre, le gouvernement du Québec publiait le rapport « Le Québec
face à ses défis » par les « quatre cavaliers de l'Apocalypse » (L’Aut’
Journal, 15/12/09) d’où la Presse du même titrait à la une « Finances
publiques : Le Québec se dirige vers un mur ».  Même si ces quatre
économistes bien connus de la droite tire cette conclusion de leur étude
faite sur commande, il est facile d’en faire une lecture de gauche.

Pour lire le texte complet :

Note bonifiée

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3 décembre 2009




Note sur la question de l’augmentation des impôts

Lors de cette même campagne électorale, la direction de Québec solidaire
mettait déjà un sérieux bémol à sa plate-forme en publiant un cadre
financier  qui renonçait à toute majoration d’impôt durant les deux
premières années soi-disant pour combattre la crise économique qui prenait
son envol à ce moment-là.  Pour financer la lutte anti-crise, la direction
préférait plutôt mettre de l’avant un emprunt de plus de huit milliards $
auprès des pompiers-pyromanes au lieu de les imposer.  L’imposition devait
attendre des temps meilleurs.

Pour lire le texte complet :

Notes sur la question des impôts

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3 décembre 2009



Le congrès de Québec solidaire sur les questions nationales
Deux pas en avant, un pas en arrière… ou le contraire ?

Il ne s’agit pas de faire une éloge dithyrambique à la mode de
Presse-toi-à-gauche ni une diatribe nationaliste à la mode de l’Aut’Journal
du congrès programmatique de Québec solidaire des 20-22 novembre 2009 à
Laval portant principalement sur les questions nationales québécoise et
aborigène (autochtone et inuit).  Il s’agit de faire une analyse des débats,
décisions et élections de la nouvelle direction en fonction de l’
approfondissement ou non par Québec solidaire de son orientation
antilibérale et souverainiste, se déclinant sur un mode écologiste,
féministe et altermondialiste, et de sa transformation ou non en parti de la
rue fonctionnant selon le principe de la démocratie participative.  Vite
dit, la base poursuit son évolution contradictoire vers la gauche mais la
direction nationale se consolide dans le statu-quo social-libéral et dans l’
ambiguïté de la « souveraineté populaire ».  La question à poser à la
conclusion du congrès ?  Le choix de l’indépendance, ou presque, par les
congressistes mènera-t-il à l’indépendantisme de gauche ?


Pour lire le
texte complet :
Congres

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1er décembre 2009



À la veille de la conférence de Copenhague
Le PLQ et le PQ ont pris position…
Québec solidaire se tait


À la veille de la conférence de Copenhague, les Libéraux, sur le tard, se
sont engagés à réduire pour 2020 les émissions de gaz à effet de serre (GES)
du Québec de 20% par rapport à 1990.  Pour y arriver, il mise sur une
stratégie de « capitalisme vert » qui bien sûr prévoit un peu plus d’
efficacité énergétique, d’énergie éolienne et de transport public mais aussi
et surtout beaucoup plus d’hydroélectricité (exportée), de marchandisation
du carbone, sous forme de marché ou de taxe, dont l’achat de crédits carbone
dans les pays émergents et dépendants (au moins le quart de la cible


Pour lire le
texte complet :
Copenhague

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14 novembre 2009

Commentaires sur la mise à jour budgétaire et financière du gouvernement du Québec du 27 octobre 2009

Pour lire le texte complet :


Miseajour

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9 novembre 2009



Mises à pied, gaz à effet de serre, fiscalité et indépendance
La direction de Québec solidaire tergiverse et s’écrase

Dans le précédent numéro d’Unité ouvrière, j’avais tâché de démontrer que le
PQ, par son réellement existant néolibéralisme — des coupures salariales de
1982 à celles des services publics à la fin des années 90 — et autonomisme —
de la souveraineté-association des débuts à la souveraineté-partenariat d’
aujourd’hui en lieu de l’indépendance — a définitivement trahi la confiance
du peuple québécois.  En conclusion, j’avais posé la question à savoir si
Québec solidaire réunit les conditions pour réaliser cette percée historique
que serait un parti prolétarien et populaire de masse pour un Québec
indépendant, écologique et de plein emploi.  Est-ce que la « souveraineté
populaire » de Québec solidaire va au-delà de la souveraineté-partenariat du
PQ ?  Est-ce que la stratégie de la sainte trinité (élections d’un
gouvernement QS / assemblée constituante / référendum) est une avancée par
rapport à la défunte stratégie du PQ (élections d’un gouvernement péquiste /
référendum) ?

Pour lire le texte complet :

Québec solidaire est hors jeu

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7 novembre 2009



Grève à la plus importante mine de nickel au monde contre la deuxième plus
importante transnationale minière mondiale

La solidarité mondiale s’organise contre Vale

Pour introduire ce conflit à Vale Inco centré à Sudbury dans le nord-est de
l’Ontario, laissons la parole, malgré quelques inexactitudes de détail, au
journaliste des Nouvelles calédoniennes du 31 octobre 2009 dans la colonie
française de Nouvelle Calédonie, île du Pacifique à l’est de l’Australie, où
une petite délégation de grévistes, majoritairement franco-ontarienne, était
allée rencontrer le syndicat de la centrale Force ouvrière de la mine de
nickel de Vale Inco sur le point d’ouvrir au début 2010 malgré qu’elle
menace un site naturel classé par l’UNESCO :
« Face à une économie mondialisée, le syndicalisme tente de s’
internationaliser. 3 500 salariés de Vale Inco sont en grève au Canada. Leur
syndicat United Steel Workers est parti en croisade sur tous les sites Vale
Inco de la planète, pour y tisser des alliances. Étape en Calédonie avec les
syndicats représentatifs du personnel de l’usine du Sud. […] Depuis trois
mois et demi maintenant, 3 500 salariés de Vale Inco au Canada ont engagé un
bras de fer avec la multinationale brésilienne qui a absorbé Inco, le géant
de la mine du Canada, à l’origine du projet de Goro Nickel en Calédonie. […]
Ils accusent le groupe Vale de profiter de la crise mondiale et de la baisse
de ses bénéfices pour opérer des coupes sombres dans les salaires, dans les
pensions de retraite et dans la couverture sociale des employés. Et ils
organisent une tournée mondiale dans l’ensemble des sites de Vale Inco, au
Brésil, en Indonésie, en Australie et en Nouvelle-Calédonie, pour créer une
sorte d’alliance planétaire entre les différents syndicats représentatifs
des salariés de la multinationale. »

Pour lire le texte complet :

Greve

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24 octobre 2009



Le rejet de l’indépendance explique l’échec des trois premiers partis


Depuis 1900, quatre partis québécois de gauche ont eu des députés
Le rejet de l’indépendance explique l’échec des trois premiers partis

Depuis 1900, trois partis de gauche québécois parvinrent à faire élire l’un
ou l’autre député soit au parlement fédéral soit au parlement québécois.
Québec solidaire est le quatrième.  Ira-t-il plus loin que les trois
premiers ?  Sur la base de leur échec, on peut tenter d’apprécier la courte
histoire de ce dernier, particulièrement la démarche programmatique en
cours.  On verra que les tergiversations à propos de la question nationale
expliquent en dernière analyse ces trois échecs tout comme celui du Parti
socialiste des années 1960.  Comme le montre le débat programmatique en
cours au sein de Québec solidaire, la question y est loin d’être résolue.
Plus précisément, le débat sur la question nationale en cache un autre,
celui sur la rupture systémique qui lui-même, comme dans une poupée russe,
en cache un troisième, l’indépendance… de classe.

Pour lire le texte complet :

Le débat programmatique à Québec solidaire

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13 octobre 2009


Quelle sortie de crise ?


A. Le retour au néolibéralisme Page 2
B. La concertation à la suédoise Page 3
C. Le capitalisme vert Page 5
D. L’écosocialisme Page 7

Pour lire le texte complet :
Capitalisme

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12 octobre 2009


La crise n’est pas finie !


Du point de vue du patronat, c’est-à-dire de la bourgeoisie, il y a reprise
économique car la bourse est à la hausse depuis mars 2009. Faut-il se
surprendre de cette reprise spéculative après l’orgie d’aide qu’a reçu le
capital financier ?  Cependant, les plus récentes statistiques du PIB ne
montrent aucune reprise sauf une stabilisation du taux de décroissance de l’
économie mondiale grâce à la croissance chinoise (et indienne). L’analyse de
la crise du point de vue de l’emploi révèle que rien ne va.  Comme le dit
The Economist, la crise 2007 a déjà atteint aux ÉU un record négatif depuis
la Deuxième guerre alors que la situation continue de se dégrader.

Pour lire le texte complet :
La crise

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2 octobre 2009





La position d’Arthur Sandborn et compagnie
Pour le statu quo amélioré et le rejet de l’indépendance


La contribution d’Arthur Sandborn et compagnie (AS) « Pour une position
large et inclusive ! »  aurait pu tout aussi bien s’intituler «  Pour le
statu quo amélioré et le rejet de l’indépendance ».  Il se situe dans le
sillon tracé par la contribution de François Saillant et de Stéphane Lessard
(SL) à la différence près qu’il s’empare de la question stratégique à bras
le corps au lieu de paraître l’écarter pour mieux jeter l’indépendance aux
orties.  Avec SL, mais aussi avec le « Cahier de perspectives » (CP) que AS
et SL pourtant combattent, leurs positions s’enfoncent dans les méandres de
l’électoralisme à cette différence près que celui-ci renforce leurs
critiques du CP pendant qu’il affaiblit ce dernier.  Au cœur de la critique
de AS (et de SL), il y a le refus de la rupture et, par le fait même, de la
priorité à donner au parti de la rue.

Pour lire le texte complet :
Réponse à AS

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30 septembre 2009



Le « Cahier de perspective »
à propos de la démocratie

Où est la démocratie sociale ?


Le « cahier de perspective » (CP) de la direction de Québec solidaire (QS) sur les questions nationales et démocratique a donné lieu jusqu’ici à de vifs débats sur l’orientation générale du programme — l’indépendance et sa signification — et la stratégie pour y arriver — le trio élection de QS/assemblée constituante/référendum. On a peu débattu des propositions programmatiques portant sur la démocratie tant est cruciale la question de l’orientation et de la stratégie. J’ai déjà discuté des questions d’orientation et de stratégie dans deux contributions précédentes qu’on trouvera dans la partie « contributions générales » à
http://programme.quebecsolidaire.net/contributions. Mais donner la priorité n’est pas oublier pour autant. Il faut se rendre compte que le CP n’en a que pour très principalement la démocratie institutionnelle négligeant la démocratisation de la société, en particulier l’économie… sauf en vagues termes principiels loin d’un engagement programmatique.

Pour lire le texte complet :
démocratie

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22 septembre 2009




Réponse à la proposition alternative Saillant-Lessard

Pour la libération nationale/sociale : L’indépendance
 
 
Dans mon texte précédent « 
Un pas en avant, deux pas en arrière » portant sur le cahier de perspective (CP) — malencontreusement nommé « cahier de synthèse » — je n’avais pas discuté de la proposition de substituer le terme indépendance à souveraineté.  Je me réjouissais de ce que le mot d’ordre de l’indépendance enfin damait le pion à l’insipide « souveraineté populaire », concept qui signifie n’importe quoi et son contraire, pendant social-libéral de la « souveraineté-(votre expression préférée) péquiste.  Tout en soulignant que cette proposition, et tout la stratégie à laquelle elle était arrimée, était déconnectée de la lutte contre la crise qui marquera la prochaine période, je la considérais comme « un pas en avant ».  Dans mon optimisme, je croyais qu’elle ne ferait pas problème.  Jusqu’arrive sur la table la contre-proposition des deux membres de l’exécutif, François Saillant et Stéphane Lessard (SL) :
 
Pour lire le texte complet :
L'indépendance plus que jamais

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19 septembre 2009




Le « cahier de synthèse » de la direction de Québec solidaire
Un pas en avant, deux pas en arrière
 
La direction nationale de Québec solidaire a publié au début septembre son « cahier de synthèse » (CS) sur les aspects démocratiques et nationaux du programme en vue du congrès de la fin novembre et pour fin d'amendements/contre-propositions dans les instances statutaires.  Que l'on soit membre ou non de Québec solidaire, cette démarche programmatique du seul parti de gauche crédible du Québec est de la plus haute importance pour tous ceux et celles qui misent sur un tournant à gauche de la société québécoise.  Malheureusement, la forme de ce cahier mêlent définitions, analyses, justifications, orientations stratégiques et engagements programmatiques proprement dits sans compter que ces derniers sont en partie flous ou ambigus. 

Pour lire le texte complet :
Un pas en avant, deux pas en arrière

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Le congrès de Québec solidaire de juin 2009
De quelle démocratie parle-t-on ?


par Marc Bonhomme


Les pratiques démocratiques de Québec solidaire sont apparemment fort diversifiées. La direction nationale a organisé un long processus d’élaboration du programme de 15 mois, seulement pour les questions nationale et démocratique le reste devant venir par la suite, où abondent les discussions de toute sorte sur la base de guides et de synthèses mais sans jamais de vote formel sauf à deux mois du congrès de novembre 2009 qui est censé prendre une décision finale, ce qui n’est pas tout à fait exact comme on le verra par la suite.

En parallèle, et en complète contradiction, la direction impose un manifeste anticrise sans aucune discussion. S’ajoute un processus parallèle d’adoption de statuts par tranches sur la base de travaux d’un comité entièrement nommé par la direction nationale, et non pas par le congrès ni par le conseil national, les instances de base n’ayant eu qu’à peine plus d’un mois pour prendre connaissance de la première tranche, la discuter et voter sans pouvoir obtenir aucune vue d’ensemble pour la suite des choses. Quel fut le noyau dur de cette première tranche de changements aux statuts ? La centralisation des pouvoirs.

Quelle est la signification politique de ce fouillis contradictoire ?


Pour lire le
texte complet :
Le congrès de Québec solidaire de juin 2009

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Article pour le numéro été-automne 2009 du journal Unité ouvrière

Rien ne va plus à la gauche des Libéraux
L’urgence d’une stratégie indépendantiste de gauche en temps de crise

Lors des élections partielles de la fin juin dans Rivière-du-Loup et dans Marguerite-Bourgeois, tant le PQ que Québec solidaire se sont effondrés. Suite aux déboires libéraux depuis les élections de décembre 2008 et à une bonne performance péquiste au parlement, on attendait le PQ gagnant dans le comté du Bas-St-Laurent fait comme un gant pour lui car représentatif du « Québec profond » c’est-à-dire regroupant une écrasante majorité québécoise de souche, populaire et petite-bourgeoise. Le candidat du PQ, député démissionnaire du Bloc du même comté depuis des éternités, y était aussi connu que le candidat Libéral, ancien maire de Rivière-du-Loup mais deux fois défaits comme candidat libéral à des élections précédentes et dont la réputation d’intégrité venait en plus d’être passablement amochée. Pourtant le PQ y a été battu par plus de dix points de pourcentage. Pour combler la mesure, le vote péquiste baissait de près de cinq points de pourcentage dans Marguerite-Bourgeois par rapport à décembre 2008.

Quant à Québec solidaire, son vote marginal dans ces deux comtés s’est encore plus marginalisé. Par rapport aux élections de décembre 2008 dans les mêmes comtés, son vote relatif plongeait de 77% dans Rivière-du-Loup et de 30% dans Marguerite-Bourgeois malgré la visibilité accrue d’un député et malgré l’absence de l’enjeu du vote stratégique. Pour ajouter l’insulte à l’injure, dans les deux cas les candidats du parti Vert faisaient mieux que ceux de Québec solidaire. Cette tendance confirme d’ailleurs la stagnation du vote relatif de Québec solidaire, et la baisse du vote absolu de 15%, entre les élections générales de 2007 et de 2008.

Pour lire le texte complet :

Une stratégie

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Nations autochtones et inuit
Une offre de « république fédérée » sur base de reconnaissance du droit à l’indépendance


« 
Tant que la fourrure a constitué la principale ressource naturelle, i.e de 1600 à 1800, les Autochtones eurent, aux yeux des métropoles (Paris et Londres), une énorme pertinence économique et militaire […]  Entre 1795 à 1816, le bois remplace la fourrure.  Les autochtones perdent rapidement toute pertinence aux yeux des promoteurs de la colonie canadienne. Sont considérés comme obstacles au développement (agriculture, industrie forestière, mines, hydroélectricité, industrie touristique, etc.). Toutes ces ressources naturelles sont sur leurs territoires.  Et ça continue aujourd’hui avec Le Plan Nord du gouvernement Charest. » (Rémi Savard)

Pour lire le texte complet :

Cercle citoyen aborigène

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31 mai 2009

Notes critiques sur le coopératisme




Socialisme, coopératisme, syndicalisme et parti sont des réalités dont la
pratique (et la théorie) ont atteints leur maturité dans la seconde moitié
du XIXiè siècle parce que c'est justement alors que le capitalisme est
devenu dominant comme mode de production mondial.  Le socialisme s'est
dégagé comme projet de mode de production alternatif au capitalisme, le
syndicalisme (et la grève) comme mode d'organisation principale de la lutte
sociale, en particulier économique, le parti comme mode d'organisation de la
lutte politique et le coopératisme comme mode d'organisation de la lutte des
petits producteurs (agriculteurs, artisans) et petits commerçants à la fois
contre leur prolétarisation et contre la grande entreprise alors émergeante.
Comme au XIXiè siècle, les petits producteurs et petits commerçants étaient
relativement très nombreux, le coopératisme y prit une relative grande
place.

Pour lire le texte complet :

Coops

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27 mai 2009

Mouvements sociaux et gauche québécois de 2000 à 2009 :
Une lueur d’espoir après l’effondrement

La fin heureuse de la grève de sept semaines des professeurs de l'UQAM, de
février à avril 2009, semble avoir ravivé un certain optimisme qui a servi
de prélude à l’annonce, le 11 mai, par les directions syndicales de la
reconstitution de l’historique front commun de 1972, même plus largement
puisque il inclut presque tout le monde, accompagné d’un engagement solennel
de non-maraudage.  Manquait, cependant, dans leur prise de position, à cause
d’un bilan correct mais superficiel de la catastrophe de 2005, un engagement
de rupture de la concertation donc de la nécessité de préparer une
confrontation de grande ampleur.  Il est naïf de promettre un règlement
rapide avant la fin de l’actuel contrat collectif, ce qui est rarement
arrivé auparavant, tout en garantissant une hausse salariale de 11% sur
trois ans plus une clause d’enrichissement alors que la crise, par l’
augmentation du chômage, provoque des gels et des reculs de salaires et de
prestations de pensions.  Peut-être les directions syndicales croient-elles
que la crise sera surmontée en 2010, comme le prétendent certains
économistes patentés, sans tenir compte de la grande inégalité de la
distribution des revenues qui se maintient et de la montagne de dettes à
digérer.  Ces deux phénomènes annoncent une longue dépression une fois la
crise terminée… quand elle se terminera.

Pour lire le texte complet :

Notes pour une présentation Toronto

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27 mai 2009


Text for a presentation, Socialist Action conference, Toronto, May 22-24 2009

Quebec’s labour and left movements:

A shadow of hope after the collapse

Pour lire le texte complet :

Notes for a presentation at the Toronto SA conference revised

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17 mai 2009



Le congrès de juin de Québec solidaire sur les statuts
Pour une démocratie participative et un parti de la rue

En vue du congrès de juin portant quasi exclusivement sur les statuts, la
direction nationale de Québec solidaire fait des propositions qui se
concentrent seulement sur une modification des instances qui la concernent
directement soit le comité de coordination nationale (CCN) et l’exécutif.
Ces propositions vont dans le sens de davantage de centralisme et de
davantage d’électoralisme.  La démocratie participative et le parti de la
rue, déjà passablement amochés, s’en voient d’autant affaiblis.  Il serait
pourtant possible de les renforcer qualitativement d’une part en faisant du
Conseil national (CN) le lieu effectif et réel, et non seulement formel, du
pouvoir dans le parti, et d’autre part en élargissant les instances de base
aux lieux de travail/études et de mobilisations sectorielles.


Pour lire le
texte complet :

Le congrès de juin de Québec solidaire

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12 mai 2009



Le Manifeste du premier mai de Québec solidaire
Discours anticapitaliste, plan anti-crise social-libéral

Le Manifeste habille d’un hésitant discours anticapitaliste le même plan
anti-crise (voir annexe) avancé lors des élections puis systématisé en
février dernier et objet d’une tournée du député de Mercier.
· La crise y est expliquée comme d’abord une crise financière qui s’est
ensuite répercutée sur l’économie réelle alors qu’elle n’a qu’amplifié, à
grande échelle il est vrai, une classique crise de surproduction.  Rien d’
alors surprenant que la priorité du plan anti-crise soit de sauver la Caisse
de dépôt et de placement du Québec [CDPQ], le fleuron du capitalisme
(financier) québécois, en y injectant davantage d’épargnes du prolétariat
aux dépens des banques canadiennes.
· La crise écologique est expliquée sans nulle mention du réchauffement
planétaire.  Il faut le faire !  Rien de surprenant que le plan anti-crise n
’ait jugé bon que d’y consacrer un minable petit milliard $ alors qu’il
serait possible d’y allouer proportionnellement autant d’argent que les
gouvernements canadien ou étasunien ont engagé pour sauver les banques.
· En appendice, comme d’habitude, le Manifeste plogue la « souveraineté
populaire, démocratique, économique, politique ».  N’importe quoi pour noyer
la lutte pour l’indépendance nationale.  Rien de surprenant que l’
indépendance n’ait joué aucun rôle dans le plan anti-crise.  Elle est
pourtant essentielle pour exproprier les banques afin de se doter des moyens
de la nécessaire révolution écologique et égalitaire.
· On explique la fin de l’État providence par l’intensification de la
compétition inter-capitaliste alors que la raison essentielle en est le
renoncement du mouvement ouvrier à la révolution en faveur de la
conciliation de classe.  Rien de surprenant que le plan anti-crise cherche
non pas à régler la crise par l’affrontement contre le capital mais
seulement à l’atténuer en limitant et en mitigeant les effets néfastes de la
compétition par le seul jeu parlementaire.
· On s’interroge s’il faut « dépasser le capitalisme » alors qu’on veut
plutôt substituer au capitalisme néolibéral une mythique « économie
sociale » de PME et coopératives « écologiques et socialement responsables »
pratiquant entre elles le « commerce équitable ».  Faut-il alors se
surprendre qu’on se contente en réalité que de dénoncer « le libre marché à
outrance » et « le capitalisme débridé, sans règles ni entraves » et non pas
le libre-échange et le capitalisme tout court.


Pour lire le
texte complet :

Le manifeste du premier mai de Québec solidaire

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Nouvel album de photos




Photos du 1er mai 2009

La manifestation régionale du Premier mai à Montréal a rassemblé de deux à
trois mille personnes (mon estimation très risquée). Elle était largement
dominée par les cortèges syndicaux, en particulier les syndicats en grève ou
lock-out qui ouvraient la marche. Les groupes populaires y étaient peu
présents sauf quelque peu les groupes de femmes. Par contre, les partis et
organisations politiques politiques de gauche -- sauf ceux qui participaient
à la manifestation anticapitaliste simultanée dans l'ouest de Montréal qui
regoupait environ 400 personnes mais qui fut plus couverte par les grands
médias -- y étaient plus visibles, particulièrement Québec solidaire.

Comme mes photos en témoignent, les éléments créatifs en termes de pancartes
et de costumes y étaient fort peu nombreux. Y dominaient les pancartes et
ballons faits à la chaîne. La marche fut dépouvue de slogans scandés à
l'unisson. Les discours de départ ne purent être entendus que par ceux et
celles à l'avant de la longue file. Il n'y eut aucun discours à l'arrivée.

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1er mai 2009

L’état de l’économie mondiale
L’œil du cyclone




Dans son édition du 25 avril 2009, The Economist publiait un important
éditorial sous le titre de « Une étincelle d’espoir ? ».  Le point d’
interrogation est crucial.  Les commentateurs ont beau souligner de toutes
relatives bonnes nouvelles concernant l’économie mondiale, de dire The
Economist, la dégringolade n’est pas prête de finir et une longue stagnation
suivra.  Évidemment, la revue de la City ne saurait dépasser sa vision libre
marché du monde.  Cependant, comme les rapports de forces mondiaux ne sont
pas près de changer dans un proche avenir, ses pronostics risquent de coller
à la réalité.


Pour lire le
texte complet :

Cyclone

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16 avril 2009

Une stratégie pour l’indépendance en temps de crise



L’expropriation des institutions financières, c’est la clef de voûte de tout
l’édifice de reconstruction écologique et égalitaire de la société.
On objectera que le Québec n’est qu’une province canadienne sans pouvoir
significatif sur le capital financier.  Il y a maintenant plus d’une
génération que le peuple québécois a trouvé la réponse programmatique — l’
indépendance — pour se sortir de ce cul-de-sac.  Ainsi il deviendra possible
de mettre sur pied la Banque populaire du Québec.  Pour cela, il faudra une
mobilisation dont le point de départ pourrait être des états généraux des
mouvements populaires pour un Québec indépendant et écologique afin de
préparer la prise du pouvoir par la rue et les urnes.

Pour lire le texte complet :

Une strategie

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24 avril 2009

La présidence Obama a-t-elle mis fin à la crise ?



Ce n’est pas en tout cas l’opinion du prix Nobel d’économie, et
néo-keynésien de gauche, Paul Krugman dans sa chronique du New York Times
(texte 1).  J’ajouterais la touche marxiste suivante : si la crise
financière connaît une accalmie aux ÉU grâce aux 10 billions $ consacrés à
sauver les banques — elle n’a jamais commencé au Canada sauf quelque peu au
Québec parce que le capital financier québécois est davantage branché sur
Wall Street que sur Bay Street (ex les PCAA) — la crise économique continue
de plus belle et elle finira de nouveau par rattraper les banques qui
replongeront (idem au Canada).


Pour lire le
texte complet :

Obama

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31 mars 2009


Présentation/Discussion
pour le souper-causerie de l’ADDS-MM



A. Pourquoi la crise ?  Financière ou économique ?
Qui est responsable ?  La finance ou le capitalisme ?

B. Comment la combattre ?  Sauver la finance ou le peuple ?
Qui va payer ? Le peuple ou le capital ?

C. Faire comme avant (bonheur = consommation) ou autrement (l’écosocialisme)

Pour lire le texte complet :

Présentation ADDS

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22 mars 2009



Le budget des Libéraux
Une arrogance égale à l’impuissance des oppositions

Tout comme les Libéraux ont remporté les élections sur la base de
contrevérités, ils imposent, sans riposte de la rue, un budget mensonger
pour lequel les directions syndicales le louangent et contre lequel aucun
parti n’oppose une alternative.  Ce budget néo-keynésien de droite veut
sauver le capitalisme néolibéral pour y revenir en courant après une crise
que l’on anticipe brève et sans profondeur.  Achetées à coups de coûteuses
déductions fiscales pour leur prétendus Fonds de solidarité et Fondaction,
les directions de la FTQ et de la CSN s’avilissent en éloges pendant que le
PQ joue à la chaise musicale (et que l’ADQ prône un pur laisser-aller).
Quant à la direction de Québec solidaire, elle larmoie tout en évitant tout
affrontement avec le fédéraliste capital financier, ce qui la condamne à de
vagues vœux pieux saupoudrés de quelques atténuantes mesures concrètes.

Pour lire le texte complet :

Le budget des Libéraux

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6 mars 2009

Série d'articles « Solidarité internationale avec la Palestine » publiée dans le journal « Unité ouvrière », Hiver 2009



1. Israël, tête de pont impérialiste fondée sur le racisme
2. Les missiles du Hamas
3. La collusion Israël-Canada-Québec... jusqu'à gauche

Le gouvernement canadien est peut-être devenu le plus ferme soutien du gouvernement israélien, davantage que les ÉU.  Il a non seulement appuyé sans réserve le massacre de Gaza mais il a été le seul gouvernement à la Commission des droits humains de l'ONU, en janvier dernier, à voter en faveur d'Israël.  Comme le Venezuela, tout comme la Bolivie, a renvoyé l'
ambassadeur israélien puis a rompu ses relations diplomatiques avec lui, le Canada a accepté de représenter Israël au Venezuela.

Pour lire le texte complet :

Solidarité internationale avec la Palestine

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28 février 2009

La crise de la Caisse de dépôt et de placement du Québec
Quand la direction de Québec solidaire
proposera-t-elle une solution de gauche ?




Comme le PQ, la direction de Québec solidaire (QS) fait de la surenchère avec la crise de la CDPQ.  Tous deux ont tort de laisser entendre que la Caisse ne se souciait plus des intérêts de Québec Inc.. La Caisse s'était tout simplement ajustée à la nouvelle donne d'un Québec Inc. mondialisé (et
canadianisé) aux prises avec un défi fiscal imposé de « déficit zéro » bi-partisan comme on dit aux ÉU.  QS, constatant dans un premier temps qu'
elle exigeait la même chose que le PQ, soit la comparution des responsables politiques à une commission parlementaire et pas seulement des responsables de la Caisse, elle en a rajouté deux jours plus tard en exigeant cette fois une commission d'enquête publique en sus de la commission parlementaire.
Cependant, dans aucun des deux communiqués de presse n'est-il question d'une solution, pas plus que le PQ n'en a une.  Pourtant, le plan anti-crise de la direction de QS met de l'avant une solution implicite soit le renflouement volontaire de la Caisse par ses cotisants, le prolétariat québécois, pour soutenir un capitalisme québécois vert et social.

Pour lire le texte complet :
La crise de la Caisse de dépôt et de placement du Québec

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26 février 2009

Le programme anti-crise de la direction de Québec solidaire
Sauver le capital sur fond d'échec électoral


Marc Bonhomme
Militant anticapitaliste de Québec solidaire


On connaît l'adresse des trois partis traditionnels - le fédéraliste Parti libéral du Québec (PLQ) de droite au pouvoir, le souverainiste (en paroles) Parti québécois (PQ) de centre-droit comme opposition officielle et l'autonomiste et ultra-droitier ADQ en chute libre et en crise de leadership - au sujet de la lutte contre la crise : sauver le capitalisme avec respectivement un peu, un peu plus et un peu moins d'intervention étatique.  Québec solidaire, en stagnation électorale mais ayant réussi a faire élire un député, prétend plutôt sauver le peuple de la crise.  Quand on analyse son programme contre la crise et son plan d'action, ça n'a rien d'évident.  Seulement par de beaux discours, la direction de Québec solidaire (QS) ambitionne plutôt de sauver le capitalisme québécois tout en allégeant les conséquences de la crise sur le peuple.  On a affaire à un social-libéralisme qui s'est adapté au déplacement vers le néo-keynésianisme de tout l'échiquier néolibéral et social-libéral, PLQ et Conservateurs fédéraux compris (Voir mon essai " La crise globale du capitalisme : Le néo-keynésianisme, de droite ou de gauche, fait payer le prolétariat ; L'anticapitalisme fait payer le capital financier " sur le site " La crise "
de Michel Husson).


TABLE DES MATIÈRES
Le PQ : cachez ce néolibéralisme que je ne saurais voir          page 2
Au Québec, la sortie de crise passe par l'indépendance   page 4
Capituler au fédéral mène à capituler au capital, PME incluses   page 6
La main tendue au PQ     page 9
L'élection d'un député masque un échec réel...   page 10
.... et un refus de mobiliser     page 12
Annexe : Les 20 mesures du plan anti-crise de Québec solidaire   page 14

Pour lire le texte complet :
Le programme anti-crise de QS


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19 février 2009




Selon The Economist

La crise actuelle est bien pire que celles japonaise et
suédoise des années 1990


L'édition de "The Economist" du 14 février 2009 contient un article (Worse than Japan?) expliquant que l'actuelle crise économico-financière ne peut se comparer ni à celle du Japon des années 90 ni à celles des pays nordiques au début des années 90.

Pour lire le texte complet :

Pire que la crise japonaise

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14 février 2009

La crise globale du capitalisme
Le néo-keynésianisme, de droite ou de gauche,
fait payer le prolétariat ;
L'anticapitalisme fait payer le capital financier




TABLE DES MATIÈRES
Introduction : le néo-keynésianisme prend la relève du néolibéralisme page 2
Fini le mirage de l'exception canadienne et québécoise page 3
La production manufacturière reste la locomotive de l'économie... page 6
....et le sauvetage des banques un inutile baril sans fond page 7
Sauver les banques n'est pas une affaire rentable pour l'État page 8
La cause de la crise : économique ou financière ? page 11
Néo-keynésianisme de droite et de gauche : plus semblables que différents page 12
Des miettes pour les services publics et les programmes sociaux page 13
Un anticapitalisme mondial sans stratégie page 14
Fausses pistes : chèque citoyen, économie sociale et décroissance page 16
Productivisme ou accumulation du capital ? page 17
L'anticapitalisme capitaliste d'Hervé Kempf page 19
Le grand oublié : la lutte des classes page 20
Le surgissement du nationalisme économique page 21
Des Internationales gangrenées par le nationalisme page 22
La révolution permanente revisitée page 24
ANNEXE : Un possible programme anticapitaliste pour le Québec page 26
* Exproprier le capital bancaire page 26
* L'indépendance contre le capital financier et rentier page 27
* Cent milliards $ d'infrastructures écologiques sur cinq ans page 28
* La solidarité prolétarienne en lieu de la consommation de masse page 32
* À des crises mondiales, une solidarité mondiale    page 34

Pour lire le texte complet :
crise

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11 février 2009

La gauche québécoise refuse de combattre le racisme

En début de semaine, après la manifestation de 175 personnes à Montréal-Nord de dimanche dernier, le ministre de la Sécurité publique du Québec a confirmé qu’il ne paiera pas des avocats pour soutenir les deux jeunes hommes sérieusement blessés par un policier de la ville de Montréal. Seul la famille Villanueva aura droit à un avocat alors que les policiers impliqués auront droit au soutien de six avocats chevronnés payés par les deniers publics. Même le journal La Presse n’est pas d’accord et se voit contraint, les deux pieds sur le frein, à critiquer le ministre Libéral. Rappelons que les trois victimes policières, un mort et deux blessés, appartiennent à des communautés culturelles et viennent d’un quartier où prévaut chômage et pauvreté.

Si le ministre a confirmé sa décision le lendemain de la manifestation, c’est qu’il a conclu que le niveau de mobilisation n’était pas menaçant. Si la manifestation a été modeste, c’est que centrales syndicales, organisations populaires et Québec solidaire étaient aux abonnés absents. Personne ne s’attendait à une présence des trois partis néolibéraux PLQ, PQ et ADQ dont la fibre identitaire « Québécois de souche » est bien tendue et s’est clairement fait entendre dans le cadre de la Commission Bouchard-Taylor… dont Québec solidaire a appuyé les conclusions libérales et communautaristes.

Pourtant les événements de Montréal-Nord ne sont pas une affaire locale ou régionale. En tant qu’équivalent québécois de la révolte des banlieues françaises, toutes proportions gardées, ils mettent sur la sellette non seulement les rapports tant sociaux que nationaux au sein de la nation québécoise mais aussi les rapports nationaux au sein de la gauche québécoise. Ni dans les services publics et dans la fonction publique québécois, ni dans sa gauche militante, les communautés culturelles de couleur ne sont représentées au prorata de leur importance démographique, tant s’en faut, et encore moins dans les directions correspondantes.

Ce divorce est le maillon faible du rapport de forces tant de la nation québécoise dans sa lutte pour l’indépendance que celui de la gauche dans sa lutte pour la justice sociale. Ce ne sont pas des déclarations sirupeuses sans mobilisations qui seront en mesure de laver cette souillure de capitulation au racisme gouvernemental.

Marc Bonhomme, 11 février 2009  

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8 février 2009

Manifestation en soutien à la famille Villanueva
Un baume rafraîchissant dans le désert social

Voir les photos en suivant ce lien :
http://www.marcbonhomme.com/page11/page26/page26.html

Il y avait environ 175 personnes à la manifestation d'aujourd'hui (7/02/09) pour demander justice pour le meurtre policier du jeune  Freddy Villanueva en août 2008 à Montréal-Nord.  Rappelons que l'enquête policière — la police qui fait enquête sur la police — a blanchi les policiers responsables.  L'enquête publique, déjà lestée par le résultat de l'enquête policière, est en plus plombée par le refus gouvernemental, après avoir promis le contraire, de défrayer le coût des avocats des familles des victimes, sauf pour les Villanueva, alors que l'est celui de tous les policiers impliqués, soit les frais de six avocats.  En solidarité, la famille Villanueva a décidé de boycotter l'enquête tant que les deux côtés ne seront pas traités de la même façon. 
Cette attitude digne est un baume rafraîchissant dans le désert québécois (et canadien) de la riposte sociale contre les crises économique et écologique — frappant contraste avec la France et l'Europe en général — où syndicats, organisations populaires et le seul parti de gauche ont déserté la rue en faveur d'un stérile parlementarisme — le crétinisme parlementaire disait Lénine.  La guerre économique des banques, sauvées à coups de centaines de milliards, n'est-elle pas aussi dévastatrice, intolérable et même meurtrière que le massacre de Gaza ?  Où étaient toutes ces organisations cet après-midi : ni vu ni connu.  Pourtant l'affaire de Montréal-Nord est l'équivalent à notre échelle, en termes économique comme en termes national, de la révolte des banlieues françaises.  Allons-nous laisser à une seule personne, et à ses quelques amis, la charge de la lutte contre la pauvreté dans la rue en campant devant le Parlement ?  Allons-nous laisser à une seule famille, et à une petite organisation de quartier qui fait son possible, soutenue par quelques conséquents groupuscules de l'extrême gauche, la lutte pour la justice et pour la démocratie ?          Marc Bonhomme, 8 février 2009

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8 février 2009

Manifestation en soutien à la famille Villanueva




Pour voir mon album de photo

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NOUVEAU: Voir dans la rubrique "Mes albums de photos" :

Photos de la manifestation contre la guerre génocidaire d'Israël de Montréal
du 10 janvier 2009


Il y avait environ 10 000 personnes à la manifestation anti-guerre contre
Gaza de Montréal.

J'ai noté une contradiction entre le message officiel et les slogans les plus fréquents par exemple « Israël assassin », « Israël terroriste » et les pancartes (voir mes photos) de la majorité des participantes, beaucoup plus radicaux.

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11 janvier 2009



Mobilisation contre la guerre génocidaire
L’enjeu n’est pas qu’humanitaire, il est politique

La spécificité de cette guerre est politique. Elle est au cœur de la stratégie impérialiste de la guerre permanente contre le terrorisme dont la présidence Obama veut déplacer l'axe en Afghanistan. Surtout elle incarne la nouvelle idéologie du « choc des civilisations » qui remplace l'anti-communisme. Non seulement Israël se conçoit-elle comme le bastion de l'Occident contre la prétendue barbarie arabo-musulmane mais il est le porte-avion militaire de l'impérialisme au Moyen-Orient, le cancer qui fige les rapports sociaux et politiques au sein du monde arabo-musulman. Il n'est pas exagéré de dire que la question palestinienne est la clef de voûte de l'échafaudage de la domination impérialiste du monde. C'est pour cela qu'elle est si importante, qu'elle soulève tant d'émotions, qu'elle mobilise tant. Ajoutons-y la sensibilité du peuple québécois à toute lutte de libération nationale.

Pour lire le texte complet :
Mobilisation

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Photos de la manifestation contre la guerre génocidaire d'Israël de Montréal
du 10 janvier 2009


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NOUVEAU: Voir dans la rubrique "Mes albums de photos" :

Photos de la manifestation contre la guerre génocidaire d'Israël
contre la bande de Gaza, Montréal, 4 janvier 2009





Mon évaluation risquée de nombre de participantes est d'environ 5000.  Une
forte émotion émanait de la foule composée d'un grand nombre de Québécois
d'origine palestinienne et arabe.

L'absence visible (banderoles, pancartes) des oragnisations politiques,
syndicales et populaires, sauf celles de solidarité avec la Palestine, était
notoire... à l'exception d'une pancarte de Québec solidaire portée par
Christian Montmarquette que Québec Solidaire a complètement laissé tomber
lors de sa vigie devant le Parlement à Noël.  D'ailleurs, au moment d'écrire
ces lignes, les sites web des trois principales centrales syndicales et de
Québec solidaire demeurent complètement silencieux sur la guerre génocidaire
d'Israël même au point de ne pas relayer les invitations aux manifestations.

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1er janvier 2009



Pour arrêter la guerre génocidaire contre Gaza,
S’impose une grande manifestation syndicale-populaire

Soyons clairs dès le départ : la guerre contre Gaza est génocidaire même si
c’est un génocide à feu lent qui nécessite des manœuvres tactiques à cause
des feux de la rampe médiatiques.  Cependant, à l’heure actuelle, les
journalistes y sont interdits.  Heureusement que la sophistication des
moyens modernes de communication et la centralité géopolitique de la
Palestine interdisent l’isolement politique à la Rwanda.  Si on admet que
cette guerre est génocidaire, on ne peut se satisfaire d’un baroud d’honneur
de quelques centaines de personnes et puis en revenir aux pétitions et
petites manifs rituels d’antan.

Pour lire le texte complet :
Pour arrêter la guerre génocidaire contre Gaza