Arrive le premier anniversaire de la barbare guerre russe contre l’Ukraine
Le Canada doit faire mieux, plus vite y compris en armements

Churchill - Munich


Nous ne vivons pas dans un monde sans guerre, tant s’en faut. Intenses en Ukraine, en Birmanie, au Yémen, hier encore Éthiopie, la « plus meurtrière du XXIe siècle » avec ses 600 000 morts selon Amnistie internationale, elles sont larvées et sans fin en Palestine, en Syrie, au Kurdistan, au Soudan du Sud que seul le Pape semble ne pas oublier, au Sahel, dans l’est du Congo-Kinshasa avec plusieurs millions de morts depuis des dizaines d’année. Elles n’ont pas cependant toutes les mêmes poids politiques et économiques. Ce qui caractérise la guerre ukrainienne, et l’isole du lot,
  • C’est qu’elle se situe en Europe, alors que les autres sont dans ce qu’on appelait le tiers-monde;
  • Qu’elle concerne uniquement des peuples « blancs » contrairement aux autres à peu de choses près dans certains cas;
  • Qu’elle concerne directement une grande puissance qui s’implique becs et ongles et non marginalement comme la France au Sahel et la Russie en Syrie … mais de plus en plus par ses mercenaires en Afrique;
  • Qu’elle est uniquement une guerre « traditionnelle » entre États et non une guerre civile ou de plus en plus hybride comme au Yémen (Arabie saoudite), en Éthiopie (Érythrée), au Sahel (France, Russie), en Syrie (Russie, Iran, Liban);
  • Qu’elle synthétise les grandes guerres du vingtième siècle qu’elles soient mondiales (des grandes puissances qui envahissent des pays limitrophes) soit coloniales quoique ces guerres concernaient des pays non limitrophes du dit tiers-monde;
  • Qu’elle a un impact sur l’économie mondiale dont elle perturbe les marchés énergétique et alimentaire mais surtout ceux des pays dépendants;
  • Last but not least, qu’elle donne un coup de pied dans l’équilibre en transformation de la géopolitique mondiale, requinquant l’OTAN, affaiblissant l’OTSC, ébranlant le rapprochement Chine-Russie, écartelant les alliances des BRICS et compagnie, ramenant l’attention des ÉU sur l’Europe après qu’ils se sont difficilement extirpés du Moyen-Orient pour se centrer sur l’Indo-Pacifique.


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Arrive le premier anniversaire de la barbare guerre russe contre l’Ukraine



« Échec à la guerre » ou l’usage convainquant de l’antiracisme pour masquer un pacifisme campiste qui laisse tomber le peuple ukrainien

ÉCHEC À LA GUERRE - bORIS CARICATURE

Qui prend note des manifestations contre la guerre en Ukraine qui ont lieu à Montréal s’est rendu compte que s’y déroulent deux types de rassemblements qui tous deux comptent chaque fois quelques centaines de personnes participantes. Les premières qui sont organisées par le Conseil provincial du Québec du Congrès ukrainien canadien baignent dans le bleu et jaune du drapeau ukrainien précédées ce 26 mars de la bannière bilingue « Et si c’était votre enfant ». Elles se rangent derrière les demandes du gouvernement Zelensky dont l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine à laquelle se refusent les ÉU/OTAN par crainte d’enclencher une escalade vers une guerre mondiale jusqu’à l’utilisation des armes nucléaires. On comprend très bien la volonté douloureuse du peuple ukrainien de vouloir en finir avec ces cruels bombardements contre la population civile mais la dimension inter-impérialiste de cette guerre de libération nationale contre l’envahisseur, si (peu) secondaire soit-elle, interdit de jouer à l’apprenti sorcier.
Les secondes manifestations sont organisées par le collectif « Échec à la guerre » dont font parti plusieurs syndicats et regroupements syndicaux, associations religieuses, organisations populaires et de femmes et, comme partis, Québec solidaire et le Parti communiste du Québec, en tout 27 organisations restées fidèles sur les quelques 200 du début. Échec à la guerre « 
a été mis sur pied en 2002, au moment où le déclenchement d’une guerre contre l’Irak était imminent, dans le but de s’opposer à cette guerre et à toute participation canadienne. Opposé aux interventions militaires du Canada en Afghanistan, en Libye et, maintenant, en Irak et en Syrie, le Collectif dénonce les faux prétextes sécuritaires ou humanitaires de la soi-disant ‘’guerre contre le terrorisme’’ » (site web d’Échec à la guerre). Le groupe met l’emphase « sur la lutte contre la tendance ouverte à la domination militaire des États-Unis sur la planète – et particulièrement contre la collusion et la participation canadienne à cette tendance » bien que l’introduction de sa plateforme de 2019, remplaçant celle de 2003, affirme plus généralement que « Le Collectif Échec à la guerre s’oppose à toute guerre d’agression, à toute volonté de domination ou de contrôle entre pays, nations ou autres communautés humaines. »


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« Échec à la guerre » ou l’usage convainquant de l’antiracisme pour masquer un pacifisme campiste qui laisse tomber le peuple ukrainien


C’est la Russie qui joue à la roulette russe avec l’arme nucléaire, pas l’OTAN
Une guerre de libération nationale que la Russie a aveuglément niée

Manif guerre Ukraine McGill -- La Presse


 C’est la Russie qui est fauteur de guerre et non l’OTAN qui lui sert d’excuse commode. Dès le départ, la Russie avait adressé un ultimatum aux ÉU lui enjoignant de garantir que jamais l’Ukraine ne ferait partie de l’OTAN et en plus de démanteler ses missiles installés dans les nouveaux pays de l’OTAN. C’était là fermer la porte à la diplomatie à moins de capitulation totale des ÉU. Pour fermer la porte à la diplomatie à double tour, la Russie a pris soin avant de lancer son offensive sur tous les fronts de reconnaître les deux prétendues républiques du Donbass tout en y envoyant des troupes pour soi-disant préserver la paix, ce qui ruinait définitivement les Accords de Minsk jamais appliqués ni d’un côté ni de l’autre. Pourquoi pareil aventurisme qui ramène brutalement sur le devant de la scène l’ébranlement du mutual assured destruction (MAD) de la Guerre froide comme en 1962 ? Une série de facteurs favorables à la Russie qui cachent un immense point aveugle… ce qui explique qu’en ce jour d’aujourd’hui la Russie, penaude d’une offensive en panne, cherche à revenir à la diplomatie quitte à brandir l’arme nucléaire. Pourquoi cette hésitation de la gauche occidentale à viser l’évidente cible alors que le lucide peuple russe ne se laisse pas emporter par le chauvinisme national ?


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C’est la Russie qui joue à la roulette russe avec l’arme nucléaire, pas l’OTAN

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La guerre en Syrie et le campisme
Choisir son camp, celui du peuple combattant toujours debout

lendemain-de-debat-des-chefs-en-syrie

Le 15 janvier dernier, j’ai envoyé la référence à deux articles analysant la complexité des enjeux syrien et irakien. Évidemment ces analyses concrètes de la situation concrète se dissociaient tout à fait de l’idéologique « campiste » de la situation syrienne qui ne voit dans la complexité que le simplisme binaire de l’affrontement entre deux camps. Soit « l’anti-impérialiste » régime Assad et ses alliés versus le djihadisme soutenu par l’impérialisme réduit de facto à l’impérialisme étasunien, ses alliés de l’OTAN et ses sous-fifres du monde arabo-musulman. Soit les campistes pacifistes qui rejettent les deux camps dos à dos. Les uns et les autres en arrivent au même point aveugle : l’inexistence ou la disparition du « camp » démocratique-révolutionnaire issu du soulèvement du « printemps arabe » de 2011.


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Syrie et campisme