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28 décembre 2004

Réflexion de fin d'année sur les économies mondiale et canadienne

Le néolibéralisme guerrier est à un tournant. L'économie étasunienne maintient sa modeste croissance sur la base de déséquilibres de plus en plus profonds. On pourrait qualifier son économie de sorte de keynésianisme militaire et populiste reposant sur l'extraction du surplus des épargnes mondiales. Y trouvent leur compte l'ensemble des capitalistes du monde même si l'hégémonie du capital étasunien commence à faire tiquer leurs collègues depuis que le rendement de leurs capitaux en dollars étasuniens, en termes de leur monnaie nationale, est négatif avec la continuelle dépréciation du dollar étasunien et les bas taux d'intérêts de la banque centrale étasunienne.

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28decembre2004

14 novembre 2004

Lutte contre le néolibéralisme guerrier :
Alternatives, stratégie et tactique




Avant même que n’éclate la deuxième guerre contre l’Iraq, en mars 2003, le mouvement mondial anti-guerre avait mobilisé environ 10 millions de manifestants et manifestantes le 15 février précédent. Le fait d’avoir mobilisé à cette hauteur dans un grand nombre de pays et avant même que la guerre n’éclate — il avait fallu plusieurs années pour atteindre une telle mobilisation contre la guerre du Vietnam et cela essentiellement aux ÉU — annonçait les couleurs d’un renouveau de l’internationalisme, l’internationalisme du XXI
siècle.


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Lutte contre le néolibéralisme guerrier

23 octobre 2004

Chasser la question nationale québécoise,
elle revient au galop




On ne peut tout simplement pas effacer la question nationale québécoise de l’histoire de l’État canadien en la balayant sous le tapis. Les résultats des élections fédérales l'ont ramenée dans le débat public. On dira ce qu'on voudra, la perspective de l'indépendance du Québec est vue par une bonne partie du peuple québécois comme une porte de sortie de l'enfer néolibéral et de l'humiliation fédéraliste. Heureusement, pour les fédéralistes, qu'il y a le PQ pour ruiner cette perspective avec l'amer souvenir de ses politiques néolibérales et de ses tergiversations autour de la « souveraineté-partenariat ».

Chasser la question nationale québécoise
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17 septembre 2004

Quelle voie pour l'UFP ?
Unité à gauche ou au centre-gauche?




Pierre Dostie, dans son article pour le numéro de juillet-août de Canadian Dimension, conclut que « 
[l]e débat est maintenant bien circonscrit et met, face à face, d'un côté le SPQ libre et de l'autre l'UFP et Option citoyenne, comme deux stratégies opposées. » En toute logique, il nous invite à ne pas « nous tromper de cible » en critiquant Option citoyenne.


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Unité à gauche ou au centre-gauche

31 août 2004

Le directeur de l'Aut'Journal répond au directeur d'Alternatives et à la
porte-parole d'Option citoyenne

La gauche péquiste est-elle la réponse à la gauche fédéraliste ?



Le directeur de l'Aut'Journal, Pierre Dubuc, a tout à fait raison de critiquer publiquement et durement le fédéralisme stipendié du directeur d'Alternatives, Pierre Beaudet, et le fédéralisme honteux de la porte-parole d'Option citoyenne, Françoise David. (On trouvera ces textes sur le site web de l'Aut'Journal.) L'offensive est d'autant plus intéressante pour l'idéologue de SPQ-libre qu'elle permet de tenter de justifier son choix d'entrer au PQ. Cependant, entre Charybe en Scylla, n'y a-t-il pas un passage vers la libération du peuple québécois de la dictature du capital néolibéral et de l'humiliation fédéraliste ?


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La gauche péquiste est-elle la réponse à la gauche fédéraliste


14 juin 2004

Le démembrement de Gatineau, un pas en arrière



Paru dans la page Idées du Devoir, 18 juin 2004

La démocratie gatinoise ne s’est pas du tout améliorée avec la grande ville. L’actuelle direction municipale s’est plutôt signalée par son opacité et son arrogance. Cependant, le fonctionnement davantage en clans des anciennes villes n’était guère plus favorable à la démocratie que le fonctionnement plus bureaucratique de la nouvelle ville.


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Démembrement de Gatineau

14 juin 2004

Quelques constats à propos des élections fédérales



1. Le fond de scène de la campagne est la perte de confiance de la population envers les partis politiques si ce n’est les institutions parlementaires.
a. On déplore le bas taux de participation des élections de 2000, en particulier de la jeunesse, mais on tient les élections bien après la fin de l’année scolaire, ce qui n’aide en rien à la mobilisation électorale de la jeunesse étudiante.
b. On jure que le scandale des commandites et autres gaspillages (armes à feu, Ressources humaines) relèvent du passé mais le PLC manipule l’enquête parlementaire de sorte à ne pas incriminer les politiciens responsables sauf le bouc émissaire Gagliano. De même, le PLC refuse de rembourser l’argent sale comme il l’avait promis.
c. Le gouvernement ontarien renie ses promesses électorales de gel des impôts et d’effacement du déficit. (Il ne faut pas, cependant, automatiquement interpréter comme conservateur l’électorat ontarien. Il constate simplement qu’il aurait été possible à la fois de réinvestir dans la santé, etc. et d’effacer le déficit non pas en haussant les impôts du peuple mais ceux des riches et des compagnies notamment en s’attaquant aux paradis fiscaux. L’augmentation du vote pour le PC est un vote de protestation pour le parti le plus à même de battre les Libéraux.)


Pour lire le texte complet : Quelques constats à propos des élections fédérales

6 mai 2004

Non à l’invasion impérialiste canado/québécoise de Kanesatake



Comme d’habitude, tous les faiseurs d’opinion réduisent les résistants de Kanesatake à des bandits armés plus ou moins de connivence avec les motards ou la mafia. En découle la réduction de la révolte nationale des Kanienke’haka (Mohawk) de Kanesatake à une affaire d’ordre public. Les puissances tutélaires, « assagis » par l’expérience de 1990, ont quand même réalisé qu’il leur fallait une caution interne. Ils auront eu celle du chef discrédité du Conseil de bande, une structure coloniale dont la légitimité vient de la paternaliste loi des Indiens et qui est essentiellement financé par le gouvernement fédéral.

Pour lire le texte complet : Non à l'invasion de Kanesatake

Le 27 avril 2004

Le but ultime des budgets d’Ottawa et de Québec
Promouvoir l’impérialisme de Québec Inc et de Canada Inc



Paru dans « Le ton dans la cité », juin 2004

Pourquoi cet acharnement des gouvernements fédéral et du Québec à atteindre et maintenir le « déficit zéro », à baisser l’imposition des entreprises et des classes riches et moyennement riches et même à rembourser la dette publique ? Essentiellement pour financer l’impérialisme canadien dans le cadre de l’Accord de libre-échange du Nord de l’Amérique (ALÉNA) et de l’ordre mondial étasunien tout en disciplinant les travailleurs et travailleuses du Canada et du Québec et en créant des occasions d’investissements par la privatisation.


Pour lire le texte complet :
Le but ultime des budgets d’Ottawa et de Québec

14 avril 2004

Questionnements sur une proposition de préambule



Trois membres de l’exécutif proposent un long préambule à la plate-forme, typiquement présenté comme courte selon la tradition humoristique québécoise pince-sans-rire. Il y a là un danger que ce long préambule se substitue à la plate-forme. Il ne faut pas minimiser ce danger quand on connaît cette autre tradition typiquement québécois — typique s’entend d’une forte oppression nationale — de fuir les débats politiques au profit de consensus factice, ce que permet ce préambule à allure de petit manifeste. L’on sait, par exemple, qu’Option citoyenne n’est pas enthousiasme par rapport à certains éléments pointus de la plate-forme. Le préambule-manifeste permettrait de contourner la difficulté en mettant de facto au rancart la plate-forme.


Pour lire le texte complet :
UFP - Critique du préambule proposé

10 avril 2004

SPQ-libre, l’institutionnalisation du partenariat-concertation



La naissance de SPQ-libre a l’avantage de clarifier les choses. Enfin, la gauche sociale péquiste est visible sur les radars du débat politique. Il faut apprécier cette brèche de la culture consensuelle, purement de façade, du « progressivisme » québécois, culture d’oppression nationale s’il en est. Si la direction du PQ accepte cette tendance organisée de la gauche nationaliste — a-t-elle électoralement le choix ? — le pluralisme partidaire ayant pignon sur rue aura définitivement droit de cité au Québec.


Pour lire le texte complet :
La naissance de SPQ-libre

1er février 2004

La grande bataille qui vient



Remarques préliminaires

Les événements de la dernière semaine ne sont pas rassurants. Le PLQ, grâce à ses consultations pré-budgétaires, a repris l’initiative. Le mouvement syndicale populaire a foncé dans le piège la tête baissée, plusieurs y allant de leur petit mémoire et le Réseau Vigilance de ses grands principes. Après le blitz des lois scélérates, prétendre utiliser les vieilles méthodes pour convaincre le PLQ de modifier sa politique budgétaire et fiscale, quel recul ! Quel aveu d’impuissance !

Pour lire le texte complet : La grande bataille

29 mars 2004

Propositions à l’UFP-Outaouais pour proposer au congrès national de l’UFP

Questions nationales autochtone et inuit



Les nations autochtones et inuit ont été conquises et dépossédées de leurs territoires. Elles sont aujourd’hui devenues des colonies internes. Celles parquées sur des réserves vivent un régime d’apartheid. Leurs membres vivant parmi les « blancs » sont victimes de discrimination.


Pour lire le texte complet : Questions autochtone et inuit

21 mars 2004

À la veille de la saison des budgets
Dégager du capital et un champ d’expansion pour l’impérialisme



Il y a neuf ans, l’actuel Premier ministre du Canada, alors ministre des Finances, présenta son budget comme étant l'équivalent de celui de la démobilisation immédiatement après la Deuxième guerre en ce sens de ramener les dépenses de programme (dépenses totales moins les frais d'intérêt) à ce qu'elles étaient en 1951. Le budget de la démobilisation, toutefois, était un budget de paix, celui de 1995-96 était une déclaration de guerre au peuple du Canada. Ce qui fut annoncé fut fait, brutalement, de par la grâce de la justification et de l’encadrement de l’ALÉNA en vigueur depuis le premier janvier 1994 ; d’une conjoncture favorable essentiellement tirée par une orgie d’exportations aux ÉU dont l’économie était « boostée » par la force du dollar US qui drainait l’épargne mondiale vers eux ; mais aussi d’une capitulation des hautes directions syndicales qui refusèrent même d’envisager au moins une grève générale pan-canadienne de 24 heures comme celle de 1976, et au-delà, car cette seule journée n’avait pas alors suffi pour arrêter le gel des prix et salaires du gouvernement Trudeau.

À la veille de la saison des budgets
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23 février 2004

Préparons la grève générale publique-privée « tous et toutes ensemble »



Notes pour la présentation à l’assemblée publique de l’UFP-Outaouais sur la grève générale.

1. Pourquoi les lois scélérates adoptées à la vapeur à la fin décembre par le gouvernement Charest ?
Elles visent surtout à affaiblir très sérieusement les syndicats
o en permettant la sous-traitance sauvage (avec désyndicalisation) comme cela s’est fait au Holiday Inn Crown Plaza où le tiers des postes ont été sous-traités avec perte de syndicalisation ;
o en stimulant le maraudage dans le secteur de la santé où les syndicats sont très combatifs.
Elles veulent ainsi briser le seul obstacle de taille à la soi-disant « ré-ingénierie » c’est-à-dire à la privatisation (attention aux euphémismes trompeurs comme partenariat public-privé) des services publics qui commencerait immédiatement par les employéEs de soutien et le transport public.
Sachant que ces lois soulèveraient une immense colère syndicale, le PLQ a procédé très rapidement, en début de mandat et à un moment non propice à la mobilisation (Fêtes, examens pour les étudiants)


Pour lire le texte complet : Préparons la grève générale publique-privée « tous et toutes ensemble »

1er février 2004

Apprendre de la résistance au bulldozage
Harris en Ontario et Campbell en Colombie britannique



Tant les événements de novembre-décembre au Québec que le comportement erratique des hautes directions syndicales et la perspective de la grande bataille qui s’annonce commandent une analyse minutieuse de la situation. Cela est nécessaire afin de dresser un plan d’organisation et d’action de même qu’une plate-forme de revendications et des perspectives qui maximisent les gains du prolétariat et du peuple québécois tant au niveau des réformes immédiates que de la conscience et de l’organisation de classe et de la lutte de libération nationale et sociale du peuple québécois.

Pour lire le texte complet : Bilan Ontario - CB

23 janvier 2004

La prise de position de l’UFP au sujet de la crise de Khanesatake
Une rupture avec l’internationalisme et l’anti-impérialisme



Certes, la prise de position du gouvernement Charest a été une pure affaire de « realpolitik » c’est-à-dire pactiser avec le plus fort et à son profit en dehors de toute politique d’alliance. Cela doit être condamné et l’est à juste titre par le communiqué de presse de l’UFP. Pour le reste, la prise de position de l’UFP demeure prisonnière de « …
l’état de droit et [de] la légitimité démocratique… » ce qui l’amène logiquement à parler « …des éléments criminels… ». Invoquer l’état de droit, soit dit en passant, aurait dû amené à dénoncer le lâche silence fédéral durant le plus fort de la crise, étant donné sa responsabilité constitutionnelle par rapport aux nations aborigènes.

Pour lire le texte complet : Khanesatake - critique UFP

17 janvier 2004

Crise de Kahnesatake
Pommes, nationalisme mafieux, « realpolitik » et lâcheté



Publié dans la page « Idées » du Devoir du 20 janvier 2004

Le bricolage pour régler la crise de 1990 aura accouché… d’une autre crise. Tant bien que mal, en regroupant les terres achetées pour remplir plus ou moins les trous du damier terres privées autochtones -- terres privées « blanches », on a fait de Kahnesatake une quasi-réserve avec son Conseil de bande sous tutelle fédérale et encadré d’ententes Ottawa-Québec.

Pour lire le texte complet : Crise de Kahnesatake