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Québec : vague de réfugiées à l'heure de Charlottesville et Barcelone
Bienvenue aux damnées de la terre !

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Réagissant à la vague d’Haïtiens fuyant les ÉU qui menacent de les expulser, Robert Dutrisac et Fabrice Vil du Devoir ont tout à fait raison de dénoncer « des chefs de partis de l’opposition [qui] alimentent la haine par la désinformation qu’ils diffusent ! » ce qui réjouit le parti gouvernemental qui voit ainsi son « progressisme » affirmé alors qu’il persiste à ne pas rompre avec la corruption affairiste de l’ère Charest, le prédécesseur de l’actuel Premier ministre, tout en faisant du chichi sur l’habillement musulman avec sa loi 62 qui, clin d’œil à l’identitarisme, ne revient pas sur le devant de la scène pour rien. Rien de surprenant du côté de la CAQ, qui a le vent dans ses voiles selon les sondages, où se retrouvent les tenants du conservatisme social et pire encore. Rien de surprenant non plus que le PQ « joue sur les deux tableaux ». N’empêche qu’on n’en revient pas qu’à la Trump, le chef du PQ laisse à penser qu’il met « Québec solidaire sur le même pied d’égalité que les groupes d’extrême droite ». Par contre rien de glorieux ne se passe du côté des Solidaires qui ont attendu le 17 août avant d’émettre un bref communiqué alors que cette vague est un objet d’attention médiatique, même internationale, depuis le début août. Suffit-il de nier qu’il y est crise en autant que les gouvernements y mettent les ressources nécessaires, ce qu’ils tardent à faire ?


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Bienvenue aux damnées de la terre

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Au Québec, lutte nationale enlisée dans un racisme qui s’ignore
Foire d’empoigne entre les partis pour qui fera le moins

Avec les sans papiers

Un récent sondage tente de mesurer le degré de xénophobie et de racisme des populations québécoise et canadienne. Difficile de nier l’existence de ces tares même à partir de perceptions subjectives qui minimisent le racisme systémique généré par le fonctionnement « normal » des rapports sociaux. Tout dépendant de la question posée, le sentiment anti-immigration peut aller du quart aux trois quarts, la fourchette de 40 à 50% étant la plus commune. Quand l’immigration est lié à la religion (et peut-être à la langue anglaise), le Québec se montre nettement plus frileux. On peut interpréter cette différence comme un acquis paradoxal de la Révolution tranquille dans le contexte de la lutte contre sa propre oppression nationale. Mais de 70 à 75% de la population pense au final positive l’apport de l’immigration. Comme quoi, il n’y a pas de quoi désespérer en autant qu’un coup de barre se décide.


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La lutte anti-raciste s'enlise