Commentaire inspiré de « Onze fausses pistes sur le climat » de Michael Löwy
Le capitalisme vert perce le plan climat de tous les partis, Solidaires compris

La seule équation à retenir

 Le texte « Onze fausses pistes sur le climat » de Michael Löwy (Inprecor, 27/08/22) est un plaidoyer contre le capitalisme vert tant ses prescriptions que son idéologie qui les crédibilise. Le capitalisme vert repose sur trois piliers : le marché et/ou taxe carbone qui prétendent régimenter le marché et financer la vertu; le « tout électrique » qui rebooste l’accumulation capitaliste dont le véhicule privé électrique qui renouvelle la consommation de masse; la capture et la séquestration du gaz carbonique qui garantissent la rentabilité du capital hydrocarbure déjà investi tout au long de la (trop longue) transition. Les politiques d’adaptation lui servent de police d’assurance et d’illusoire rassurance. Pour avoir confiance au capitalisme vert, il faut rejeter le fait que l’urgence climatique démontrée par le diagnostic scientifique du GIEC et popularisée par Greta Thunberg nous concerne directement et socialement. Pour y arriver, il faut se centrer sur des demi-vérités telles que la crise climatique vise une autre cible que soi-même et les siens (la planète, l’ours polaire, le Bangladesh), que la généralisation de gestes individuels à la portée de chaque personne suffirait, qu’on a tout son temps jusqu’en 2050 ou même 2100 ou même que les banques s’en occupent même s’il faut leur pousser dans le dos.


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Commentaire inspiré de « Onze fausses pistes sur le climat » de Michael Löwy


L’affirmation arrogante du « pragmatisme » de Québec solidaire abandonne au PQ l’affirmation tranquille de l’alternative indépendantiste

Manif-grève 23 septembte


Le porte-parole Solidaire relève le gant que lui a lancé la CAQ en affirmant que la campagne électorale est devenue une lutte à deux. Pourtant les deux sondages post-débat démontrent plutôt que Québec solidaire, Libéraux et Conservateurs sont statistiquement à égalité avec un PQ qui court derrière et pourrait les rejoindre. Québec solidaire a décidé qu’il lui était électoralement rentable de jouer le jeu de la CAQ qui le démonise afin d’inciter l’électorat tenté par les Libéraux et les Conservateurs à voter CAQ pour affaiblir si ce n’est marginaliser Québec solidaire perçu comme une bande de gauchistes. Côté Solidaire, la tactique caquiste est vue comme une accentuation des chances de faire des Solidaires l’opposition officielle. Peut-être aussi pense-t-on, que dans certaines circonscriptions montréalaises multiethniques où la lutte est serrée, telles Verdun, St-Henri-Ste-Anne, Maurice-Richard, Viau — où les candidatures furent choisies par la direction souvent au détriment de candidatures locales — que la tactique caquiste pourrait être inversée au profit des Solidaires afin de regrouper le vote pour rejeter la CAQ identitaire.



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L’affirmation arrogante du « pragmatisme » de Québec solidaire


Le plan climat Vision 2030 tout électrique de Québec solidaire
L’emphase sur le transport en commun cache le choix du véhicule privé

plan Montréal Vision 2030

 
Sa priorité étant la question climatique, Québec solidaire a carabiné en début de campagne son plan climatique général Vision 2030 et ses annexes pour le transport en commun du Grand Montréal et du Grand Québec. Les investissements totaux compteront pour 74 milliards $ d’ici 2030, soit un peu plus de 9 milliards $ l’an dont un peu moins de 7 milliards $ l’an pour le seul transport en commun, le plat principal étant celui du Grand Montréal qui compte pour près des deux tiers de la totalité des investissements de Vision 2030. Par rapport au Plan québécois des infrastructures (PIQ) de 142.5 milliards $ sur dix ans, Vision 2030 le gonfle de moitié, ce qui n’est pas rien, et surtout gonfle le secteur transport en commun de plus de 500% sans compter une baisse de 5 milliards $ pour la construction de nouvelles autoroutes qui n’auront pas lieu. Tout en contraste, pour ce qui est du budget d’opération qui augmentera les dépenses totales annuelles gouvernementales de seulement environ 2 à 3% y compris l’augmentation du service de la dette pour les nouvelles infrastructures du transport en commun. Comme quoi, Vision 2030 est avant tout une affaire d’infrastructures lourdes pour le transport en commun financées par la dette publique ce qui suppose l’assentiment du capital financier.


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Le plan climat Vision 2030 tout électrique de Québec solidaire