Québec
07/04/24 /09:58 /
La crise agricole a rejoint le Québec… fin prêt à l’accueillir et l’envenimer
Comme en Inde et Europe, c’est le clash agro-industrie versus climat
La crise agricole a rejoint le Québec — si le Premier ministre le dit ! — après avoir soulevé les agriculteurs de l’Inde et de l’Union européenne. Le vent européen a frappé l’Est du Québec avant de toucher la plaine montréalaise. C’est le signal qu’il faut des changements structuraux au-delà « des indemnisations historiques en assurance récolte » de cette année. Les fermes familiales québécoises, malgré le phénomène marginale des micro-fermes maraîchères vendant directement aux consommatrices, fusionnent historiquement comme ailleurs. Même devenant agro-industrielles, elles restent cependant plus modestes que celles canadiennes ou étatsuniennes. Avant même le dernier été catastrophique de pluies trop abondantes ou de sécheresse, de hausse du prix des engrais due à la guerre contre l’Ukraine et, last but not least, de la hausse des taux d’intérêt, elles étaient au bord du gouffre.
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La crise agricole a rejoint le Québec… fin prêt à l’accueillir et l’envenimer
12/01/22 /20:04 /
Pas de cadeau ni aux anti-vax ni au patronat ni à la CAQ et Libéraux
Toutes et tous solidaires des personnes non-vaccinées en allant vers elles
Parce qu’iels seraient les principaux responsables des engorgements des hôpitaux, « [l]e premier ministre François Legault annonce que les adultes qui refuseront de recevoir une première dose de vaccin contre la COVID-19 au cours des prochaines semaines vont ‘’devoir payer une nouvelle contribution santé » ». Il s’agira d’’’un montant significatif’’ » (Le Devoir). Qui sont ces présumées personnes coupables ? Aucune statistique nous le révèle sauf à savoir qu’iels sont 8.1% de la population. L’article publié aujourd’hui (11/01/22) de La Presse, à citer presque intégralement, nous révèle lesquelles d’entre elles se retrouvent dans les urgences :
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Pas de cadeau ni aux anti-vax ni au patronat ni à la CAQ et Libéraux
07/11/21 /20:03 /
Le mix québécois : racisme, français, austérité, climat, biodiversité
Un anticapitalisme émergeant qui annonce la convergence des luttes
Le débat anglais lors des élections fédérales a débuté par la controversée question suivante : « Vous niez que le Québec ait des problèmes de racisme et pourtant vous défendez des pièces législatives comme les projets de loi 96 et 21 qui marginalisent les minorités religieuses, les anglophones et les allophones. Le Québec est reconnu comme une société distincte, mais pour ceux qui sont en dehors de la province, aidez-les, s’il vous plaît, à comprendre pourquoi votre parti appuie lui aussi ces lois discriminatoires. » ["You denied that Quebec has problems with racism yet you defend legislation such as bills (sic) 96 and 21, which marginalize religious minorities, anglophones and allophones. Quebec is recognized as a distinct society, but for those outside the province, please help them understand why your party also supports these discriminatory laws."] Selon un sondage, la majorité du Canada anglais a jugé la question correcte alors que celle du Québec la considérait comme du « Quebec bashing ». Mais peu de gens ont questionné l’amalgame entre la loi 21 et le projet de loi 96.
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Le mix québécois racisme français austérit, climat biodiversité - avec ajouts - 1
06/06/21 /17:29 /
Au pays du Québec, le capitalisme vert se prépare de beaux jours
L'Agence internationale de l'énergie (AEI), qui défend les intérêts des producteurs de pétrole, « a publié une "feuille de route" détaillant les politiques et les innovations que les pays devraient poursuivre. Celles-ci incluent un arrêt immédiat de tous les nouveaux projets d'exploration pétrolière et gazière [et la fin immédiate de la construction de centrales au charbon, NDLR] et un passage sans précédent aux énergies renouvelables [… u]ne transition aussi spectaculaire nécessiterait 5 billions de dollars d'investissement par an, contre un peu plus de 2 billions de dollars aujourd'hui. » (The Economist Espresso, 19/05/21) Le chroniqueur économique de Radio-Canada n’a pas manqué de profiter de l’occasion pour surenchérir en citant le directeur de l’AEI : « "Au-delà des projets déjà engagés en 2021, il n’y a pas de nouveaux projets d’exploitation gazière et pétrolière dans notre plan de match, et il n’y a pas de nouvelles mines ou d’agrandissements de mines de charbon", écrit Fatih Birol, le directeur de l’organisme, dans cette étude publiée le 17 mai. » (Gérald Fillion, Il faut repenser nos transports, c'est urgent!, Radio-Canada, 28/05/21)
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Au pays du Québec, le capitalisme vert se prépare de beaux jours
26/05/19 /19:45 /
L'échec flagrant du marché/taxe carbone de la Colombie britannique et du Québec
Le capitalisme vert du trio tarif/auto électrique/BECCS mène au néo-fascisme
Le 17 mai dernier, environ deux mille jeunes des écoles secondaires de Montréal et une poignée d'alliés, prenant de l'avance sur les rassemblements semblables de la semaine suivante en Europe, manifestaient (album de photos) pour enjoindre le gouvernement caquiste à secouer ses puces afin de se doter d'un plan climat à la hauteur de ce que le GIEC-ONU juge indispensable soit - 50% de GES net d’ici 2030 et -100% d’ici 2050. Le contenu des affiches de la manifestation traduisait une grande émotion, parfois une radicalité idéologique (« changer le système, pas le climat ») et très rarement une revendication. Le contingent Solidaire, à part la menace de faire « barrage politique », n'en avait aucune à proposer. Attendre de la CAQ, un parti ultra-libéral et discriminatoire, au point même de le courtiser et d'en devenir membre, ou de l’hypocrite gouvernement pétrolier canadien, un plan de transition à la hauteur voulue relève de la chimère et de la tromperie... à moins de se contenter de mesures pointues minimalistes pour sauver la face.
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L'échec flagrant du marché et taxe carbone de la Colombie britannique et du Québec
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15/11/17 /19:49 /
Fin entrevue de la morosité québécoise ?
Les manifestations, bigarrées et diversifiées, reprennent de la vigueur
Depuis la défaite du Front commun au début 2016, Montréal n’avait pas vu de manifestations comptant plus de mille personnes sauf celle très émotionnelle mais sans suite à propos de la tuerie islamophobe de la mosquée de Québec. La manifestation convoquée par les centrales syndicales à la mi-octobre en faveur du salaire minimum à 15$ l’heure, qui s’annonçait à première vue comme la plus importante de l’automne, fut un flop mal organisée d’environ 300 personnes (L’Aut’Journal) ce que j’ai pu constaté de visu. C’est dire le « sérieux » des centrales pour cette « campagne » : elle n’est pour elles qu’un alibi pour les sauver de la honte d’avoir consciemment gâché, par esprit de collaboration de classe, la possibilité très réelle de grève générale au moins du secteur public en décembre 2015.
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Fin entrevu de la morosité québécoise
Les manifestations, bigarrées et diversifiées, reprennent de la vigueur
Depuis la défaite du Front commun au début 2016, Montréal n’avait pas vu de manifestations comptant plus de mille personnes sauf celle très émotionnelle mais sans suite à propos de la tuerie islamophobe de la mosquée de Québec. La manifestation convoquée par les centrales syndicales à la mi-octobre en faveur du salaire minimum à 15$ l’heure, qui s’annonçait à première vue comme la plus importante de l’automne, fut un flop mal organisée d’environ 300 personnes (L’Aut’Journal) ce que j’ai pu constaté de visu. C’est dire le « sérieux » des centrales pour cette « campagne » : elle n’est pour elles qu’un alibi pour les sauver de la honte d’avoir consciemment gâché, par esprit de collaboration de classe, la possibilité très réelle de grève générale au moins du secteur public en décembre 2015.
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Fin entrevu de la morosité québécoise
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20/08/17 /11:03 /
Québec : vague de réfugiées à l'heure de Charlottesville et Barcelone
Bienvenue aux damnées de la terre !
Réagissant à la vague d’Haïtiens fuyant les ÉU qui menacent de les expulser, Robert Dutrisac et Fabrice Vil du Devoir ont tout à fait raison de dénoncer « des chefs de partis de l’opposition [qui] alimentent la haine par la désinformation qu’ils diffusent ! » ce qui réjouit le parti gouvernemental qui voit ainsi son « progressisme » affirmé alors qu’il persiste à ne pas rompre avec la corruption affairiste de l’ère Charest, le prédécesseur de l’actuel Premier ministre, tout en faisant du chichi sur l’habillement musulman avec sa loi 62 qui, clin d’œil à l’identitarisme, ne revient pas sur le devant de la scène pour rien. Rien de surprenant du côté de la CAQ, qui a le vent dans ses voiles selon les sondages, où se retrouvent les tenants du conservatisme social et pire encore. Rien de surprenant non plus que le PQ « joue sur les deux tableaux ». N’empêche qu’on n’en revient pas qu’à la Trump, le chef du PQ laisse à penser qu’il met « Québec solidaire sur le même pied d’égalité que les groupes d’extrême droite ». Par contre rien de glorieux ne se passe du côté des Solidaires qui ont attendu le 17 août avant d’émettre un bref communiqué alors que cette vague est un objet d’attention médiatique, même internationale, depuis le début août. Suffit-il de nier qu’il y est crise en autant que les gouvernements y mettent les ressources nécessaires, ce qu’ils tardent à faire ?
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Bienvenue aux damnées de la terre
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04/02/17 /09:54 /
Terrorisme au Québec
Le malaise nationaliste de gauche empêche de passer à l’acte
L’Aut’Journal, le média nationaliste de gauche pro-PQ, y va bien sûr de sa condamnation de l’attentat de Québec, son éditeur restant cependant silencieux contrairement à son habitude. Il met à la une de son envoi hebdomadaire trois articles de collaborateurs ou alliés. Un d’entre eux rappelle, fort à propos, la toile de fond des interventions guerrières de l’impérialisme étasunien et consorts en Yougoslavie et au Moyen-Orient, dont le Canada, justifiées par le faux paradigme de la « guerre des civilisations », en réalité par la contrôle du centre pétrolier et géostratégique du monde.
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Le malaise nationaliste de gauche empêche de passer à l'acte
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02/02/17 /19:11 /
Tuerie de Québec
Un réveil brutal à mettre à profit
Décidément, la tuerie terroriste islamophobe de Québec met en évidence des contradictions de la société québécoise envers lesquelles pas mal de « de souche » préféreraient se mettre la tête dans le sable. On peut toujours se consoler en pointant du doigt le terroriste Richard Bain, produit du Quebec bashing entretenu par la nébuleuse médiatique anglo-canadienne, mais ce serait voir la paille dans l’œil du voisin sans remarquer le 2 par 4 qui nous arrive en pleine face. C’est compréhensible, puisque ça fait mal à cet ego identitaire auquel peu échappe, mais ce serait une erreur magistrale que de faire le dos rond tout en se vautrant dans l’inconscience. Comme lecteur du Devoir, je ne peux qu’attirer l’attention sur certains articles à lire et à méditer.
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Un réveil brutal à mettre à profit
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31/01/17 /19:32 /
Lendemain de vigile
Une dynamique morbide à renverser par un projet de société
Je reviens de la veille à la gare Jean-Talon de Montréal où la communauté identifiée à la religion musulmane a exprimé la douleur de ses morts, ses craintes d'autres dérapages et l'espoir d'une unité à trouver.
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Lendemain de vigile
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01/11/14 /15:06 /
Lendemain du début du commencement de la riposte anti-austérité
Pour une Offensive syndicale qui embarque sur la patinoire
Quelques dizaines de milliers de personnes, à Montréal et dans plusieurs autres villes, manifestant contre l'austérité dans un esprit Printemps érable, voilà qui inaugure bien la riposte populaire d'autant plus que s'annoncent deux relais mobilisateurs proprement syndicaux dès le mois de novembre. Chapeau aux associations étudiantes membres de l'ASSÉ qui ont fait grève, ce qui a permis une ample manifestation bonifiant des contingents populaires et syndicaux plus modestes mais significatifs. Ce fut le relais du Printemps érable au front social anti-austérité. Une fois réalisé le plein des grandes manifestations, si tout va bien ce qui requerra le travail acharné des militantes, viendra l'étape gréviste absolument nécessaire pour contraindre le gouvernement.
Pour lire le texte complet :
Offensive syndicale
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21/08/14 /18:40 /
Certes, ne pas rééditer le Front commun raté de 2010
Pour ce faire, ne pas oublier et mobiliser les bas salariées
Rémi Charest et Philippe Boudrau ont publié dans la revue À Bâbord, reproduit dans Presse-toi-à-gauche, l'article « Vers une réédition de 2010? ». Ils sont appréhensifs à juste titre de la réédition du scénario de 2010 débouchant sur une convention collective pourrie quand on voit le président de la CSN déclare d'entrée de jeu qu'il faut laisser la chance au coureur alors que pleuvent de la part du gouvernement Libéral des coupures de budget dans les services de santé et sociaux à droite et à gauche tout comme des annonces de pire encore. Ils en déduisent la quasi exclusivité de la lutte contre les coupures par un syndicalisme de combat dirigé démocratiquement, à l'encontre des « apparatchiksi syndicaux », disent-ils, et à la mode du Printemps érable. En contrepartie, ils laissent entendre qu'il faut atténuer les revendications salariales, privilégiées par la direction du Front commun 2015, concluant même à la non pertinence de la comparaison avec le secteur privé, tout autant l'objet des attaques néolibérales, et même de celle de l'argumentation du recrutement et de la rétention.
iSelon le dictionnaire web Larousse : Anciennement, membre salarié à temps plein du parti communiste de l'U.R.S.S. ou d'une démocratie populaire.
Pour lire le texte complet :
Ne pas oublier
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03/08/14 /18:31 /
Une grève sociale pour briser l'austérité permanente
L'impératif compétitif imposé par la globalisation des marchés oblige à la course vers le fond du baril (the race to the bottom), même pour la Suède. Cet impératif n'a rien d'une loi naturelle mais tout de l'impérialisme d'une poignée de banques et de transnationales encadrée par les FMI, OMC et ONU et par l'explosion des accords de libre-échange entre États plus que consentants.
Pour lire le texte complet :
Une grève sociale
L'impératif compétitif imposé par la globalisation des marchés oblige à la course vers le fond du baril (the race to the bottom), même pour la Suède. Cet impératif n'a rien d'une loi naturelle mais tout de l'impérialisme d'une poignée de banques et de transnationales encadrée par les FMI, OMC et ONU et par l'explosion des accords de libre-échange entre États plus que consentants.
Pour lire le texte complet :
Une grève sociale
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20/07/14 /07:24 /
Front commun 2015
Des revendications anti austérité soutenues par un plan d'action vers la grève sociale.
Le « comité de rédaction » d'Offensive syndicale vient de faire un « appel de propositions » de sorte à pouvoir contribuer aux débats qui se tiendront dans « plusieurs assemblées générales [qui] auront lieu dans les prochaines semaines pour fixer les priorités du Front commun de 2015. » Le texte suivant est ma contribution à cet appel. Comme sans doute l'enjeu Front commun 2015 sera le point focal au Québec durant la prochaine année et un peu plus de la lutte contre la grande offensive d'austérité des gouvernements québécois et canadien, en symbiose avec celle contre les pipelines de pétrole sale et les trains de la mort, le développement d'Offensive syndicale revêt une importance cruciale comme antidote au concertationnisme des directions syndicales. On voie mal une issue heureuse à ce grand combat sans déblocage de ce goulot d'étranglement.
Pour lire le texte complet :
Des revendications
Des revendications anti austérité soutenues par un plan d'action vers la grève sociale.
Le « comité de rédaction » d'Offensive syndicale vient de faire un « appel de propositions » de sorte à pouvoir contribuer aux débats qui se tiendront dans « plusieurs assemblées générales [qui] auront lieu dans les prochaines semaines pour fixer les priorités du Front commun de 2015. » Le texte suivant est ma contribution à cet appel. Comme sans doute l'enjeu Front commun 2015 sera le point focal au Québec durant la prochaine année et un peu plus de la lutte contre la grande offensive d'austérité des gouvernements québécois et canadien, en symbiose avec celle contre les pipelines de pétrole sale et les trains de la mort, le développement d'Offensive syndicale revêt une importance cruciale comme antidote au concertationnisme des directions syndicales. On voie mal une issue heureuse à ce grand combat sans déblocage de ce goulot d'étranglement.
Pour lire le texte complet :
Des revendications
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12/06/14 /21:21 /
Contribution au débat sur la pertinence de l'indépendance nationale
Pour joindre libération nationale et émancipation sociale manque un troisième joueur : l'indépendance de classe
Dans un soucis de concentrer la pensée dans un texte le plus court possible, je distingue l'histoire vivante des relations entre libération nationale, émancipation sociale et indépendance de classe, c'est-à-dire celle dont se souviennent les plus vieux militants ayant connu le gouvernement de l'Union nationale, de l'histoire ancienne, depuis la fondation de la Confédération jusqu'à la fondation de l'Union nationale en 1936, reléguée à l'annexe 1. De plus, les explications supplémentaires et commentaires, tout comme les références, se retrouvent dans les notes en fin de texte. Un clic permet d'y accéder et un autre d'en revenir.
La défaite péquiste traîne derrière elle son cortège de pleureurs et de déprimés analystes de la fin de l'histoire du peuple québécois. Projet de la génération soixante-huitarde, l'indépendantisme aurait été rejeté par la génération précédente du conservatisme canadien-français et par la suivante de l'égocentrique néolibéralisme cosmopolite, sans compter son rejet systématique par les non-francophones. Ce défaitisme signifierait-il ou que l'oppression nationale soit en voie de disparition ou que l'indépendance nationale ne soit plus la réponse stratégique pour la contrer ?
Le problème de ce pessimisme est ailleurs. Il relève de la stratégie pour la conquête de l'indépendance. L'impressionniste analyse générationnelle et ethnique ne masque-t-elle pas une jonction jamais faite, et inavouable par les faiseurs d'opinion de ce monde car il faudrait poser l'enjeu des rapports de classe, soit celle entre la question nationale et la question sociale à l'intersection de laquelle on trouve les puissances de l'« Argent » ? Et quel est le secret de cette jonction si ce n'est que le très majoritaire prolétariat fasse de la politique selon ses intérêts tant immédiats qu'historiques. L'indépendance de classe est la clef de la jonction de l'indépendance nationale et de l'indépendance face au capital.
Pour lire le texte complet :
L'indépendance, un projet global - alternatif
Pour joindre libération nationale et émancipation sociale manque un troisième joueur : l'indépendance de classe
Dans un soucis de concentrer la pensée dans un texte le plus court possible, je distingue l'histoire vivante des relations entre libération nationale, émancipation sociale et indépendance de classe, c'est-à-dire celle dont se souviennent les plus vieux militants ayant connu le gouvernement de l'Union nationale, de l'histoire ancienne, depuis la fondation de la Confédération jusqu'à la fondation de l'Union nationale en 1936, reléguée à l'annexe 1. De plus, les explications supplémentaires et commentaires, tout comme les références, se retrouvent dans les notes en fin de texte. Un clic permet d'y accéder et un autre d'en revenir.
La défaite péquiste traîne derrière elle son cortège de pleureurs et de déprimés analystes de la fin de l'histoire du peuple québécois. Projet de la génération soixante-huitarde, l'indépendantisme aurait été rejeté par la génération précédente du conservatisme canadien-français et par la suivante de l'égocentrique néolibéralisme cosmopolite, sans compter son rejet systématique par les non-francophones. Ce défaitisme signifierait-il ou que l'oppression nationale soit en voie de disparition ou que l'indépendance nationale ne soit plus la réponse stratégique pour la contrer ?
Le problème de ce pessimisme est ailleurs. Il relève de la stratégie pour la conquête de l'indépendance. L'impressionniste analyse générationnelle et ethnique ne masque-t-elle pas une jonction jamais faite, et inavouable par les faiseurs d'opinion de ce monde car il faudrait poser l'enjeu des rapports de classe, soit celle entre la question nationale et la question sociale à l'intersection de laquelle on trouve les puissances de l'« Argent » ? Et quel est le secret de cette jonction si ce n'est que le très majoritaire prolétariat fasse de la politique selon ses intérêts tant immédiats qu'historiques. L'indépendance de classe est la clef de la jonction de l'indépendance nationale et de l'indépendance face au capital.
Pour lire le texte complet :
L'indépendance, un projet global - alternatif
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17/05/14 /19:51 /
Assemblée publique d'Offensive syndicale du 14 mai
Les premiers pas d'une gauche syndicale organisée ?
Le but de cette deuxième assemblée publique était d'organiser un « réseau de travailleurs et de travailleuses visant à revigorer le syndicalisme au Québec » en proposant aux participantes la construction d'un « front commun combatif […] dans le cadre des négociations de 2015 » du secteur public. Offensive syndicale est une initiative jusqu'ici animée par les groupes Alternatives socialistes, section québécoise du Comité pour une internationale ouvrière (CWI/CIO) issue de la tradition trotskyste Militant d'Angleterre et centrée aujourd'hui sur le Socialist Party anglais, et le tout nouveau Front d'action socialiste (FAS), sans affiliation internationale, issue du noyau dirigeant de l'ASSÉ du Printemps érable. À noter qu'Alternatives socialistes est un collectif membre de Québec solidaire mais non le FAS, silencieux sur la question nationale, plus proche des milieux liés à la manif anticapitaliste du premier mai.
Pour lire le texte complet :
Les premiers pas d'une gauche syndicale organisée
Les premiers pas d'une gauche syndicale organisée ?
Le but de cette deuxième assemblée publique était d'organiser un « réseau de travailleurs et de travailleuses visant à revigorer le syndicalisme au Québec » en proposant aux participantes la construction d'un « front commun combatif […] dans le cadre des négociations de 2015 » du secteur public. Offensive syndicale est une initiative jusqu'ici animée par les groupes Alternatives socialistes, section québécoise du Comité pour une internationale ouvrière (CWI/CIO) issue de la tradition trotskyste Militant d'Angleterre et centrée aujourd'hui sur le Socialist Party anglais, et le tout nouveau Front d'action socialiste (FAS), sans affiliation internationale, issue du noyau dirigeant de l'ASSÉ du Printemps érable. À noter qu'Alternatives socialistes est un collectif membre de Québec solidaire mais non le FAS, silencieux sur la question nationale, plus proche des milieux liés à la manif anticapitaliste du premier mai.
Pour lire le texte complet :
Les premiers pas d'une gauche syndicale organisée
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09/04/14 /21:19 /
Conclusion d'un bilan électoral égréné au long de la campagne
Le pire est évité, reste à ressusciter l'espérance libératrice
La perspective d'un gouvernement majoritaire du PQ s'est transformée en réalité Libéral. La disparition annoncée de la CAQ en résurrection. Une percée espérée de Québec solidaire en stagnation plus, in extremis, une consolation. La bonne nouvelle : se volatilise la charte xénophobe et une politique économique sous la houlette du plus anti-syndicaliste des patrons. La mauvaise nouvelle : le retour aux affaires du parti patronal par excellence. Une hantise : la mort de l'espoir indépendantiste. Une déception : l'incapacité de Québec solidaire de prendre la relève.
Un gouvernement péquiste majoritaire en aurait été un confiné à la droite extrême, de type berlusconien pimenté de Ligue du Nord. Le PQ s'était consciemment aliéné les non-francophones et les progressistes francophones. Il comptait se sortir de cette quadrature du cercle en anesthésiant le sens commun francophone par une forte dose d'illusion indépendantiste nourrie par l'humiliation nationale. C'était gravement sous-estimer le peuple québécois qui sait distinguer une chimère réactionnaire de la perspective d'une authentique libération même risquée.
Le peuple québécois était disponible à une nouvelle offre. À la dernière minute, il a remarqué un homme d'affaires à succès avec une épine dorsale. Il a été tenté. Mais flairant les conséquences désastreuses de l'État-entreprise et méfiant des moralisateurs, il ne lui a pas confié son sort.
Le peuple a bien compris cette dame rassurante qui promettait « plus de mieux » et « moins de pire » comme disait de son parti les Zapartistes en 2008. Toutefois, la loi d'airain néolibérale de la course vers le fond du baril a appris au peuple québécois, comme à ceux du monde, qu'on ne fait pas de consensus avec le diable capitaliste. Cette naïveté aboutit à moins de mieux et à plus de de pire. Il lui a quand même laissé une autre chance de se rattraper.
Ne restait plus que la solution par défaut : le parti des « vrais affaires »... bilingues. Le parti des docteurs dodus se penchera sur le malade pour lui administrer un remède de cheval. Avec près de la moitié du budget consacré à la maladie, voilà de bonnes « vrais affaires ». Après le lobby ABC (asphalte-bois-ciment), est-que ce sera le tour de celui de la maladie de traire le contribuable ?
Quatre ans de gouvernement Libéral désespèrent les électoralistes de gauche. Qualifier de « grave » et « surréaliste » ce gouvernement prépare-t-il le retour des tentatives d'accointances Solidaires avec un PQ redécouvrant, dans l'opposition, le discours social-démocrate ? Est-ce avec lui que la petite députation des trois Solidaire rebâtira un « véritable mouvement souverainiste » ? N'est-ce pas plutôt le temps d'envoyer le PQ au musée de l'histoire ? Son résultat électoral minable, qui le ramène quarante ans en arrière, ne sanctionne-t-il pas historiquement sa tentative désespérée de saboter la cause indépendantiste pour mieux sauver sa peau ?
La réponse est non pas dans le vent mais dans la rue. Au prochain coin, il y a le budget printanier. Plus loin, rendu au grand boulevard il y aura la grande négociation du secteur public en 2015. Pour s'y rendre, le chemin croise maintes rues au noms inconnus. Enfermé dans l'enceinte parlementaire, Québec solidaire ignorera-t-il l'appel du dehors comme il a fait fi, durant la campagne électorale, du cri des congédiés d'Electrolux pour cause de fermeture tout comme il a refusé de convier ses membres et son électorat à la manifestation étudiante des 10 000 ?
Il appartient aux Solidaires, pressés par ses anticapitalistes jusqu'ici très peu critiques, d'y gagner ses épaulettes en proposant une perspective de libération nationale et d'émancipation sociale d'indépendance pour exproprier les banques et sauver la langue afin de réaliser le plein emploi écologique.
Marc Bonhomme, 9 avril 2014
Le pire est évité, reste à ressusciter l'espérance libératrice
La perspective d'un gouvernement majoritaire du PQ s'est transformée en réalité Libéral. La disparition annoncée de la CAQ en résurrection. Une percée espérée de Québec solidaire en stagnation plus, in extremis, une consolation. La bonne nouvelle : se volatilise la charte xénophobe et une politique économique sous la houlette du plus anti-syndicaliste des patrons. La mauvaise nouvelle : le retour aux affaires du parti patronal par excellence. Une hantise : la mort de l'espoir indépendantiste. Une déception : l'incapacité de Québec solidaire de prendre la relève.
Un gouvernement péquiste majoritaire en aurait été un confiné à la droite extrême, de type berlusconien pimenté de Ligue du Nord. Le PQ s'était consciemment aliéné les non-francophones et les progressistes francophones. Il comptait se sortir de cette quadrature du cercle en anesthésiant le sens commun francophone par une forte dose d'illusion indépendantiste nourrie par l'humiliation nationale. C'était gravement sous-estimer le peuple québécois qui sait distinguer une chimère réactionnaire de la perspective d'une authentique libération même risquée.
Le peuple québécois était disponible à une nouvelle offre. À la dernière minute, il a remarqué un homme d'affaires à succès avec une épine dorsale. Il a été tenté. Mais flairant les conséquences désastreuses de l'État-entreprise et méfiant des moralisateurs, il ne lui a pas confié son sort.
Le peuple a bien compris cette dame rassurante qui promettait « plus de mieux » et « moins de pire » comme disait de son parti les Zapartistes en 2008. Toutefois, la loi d'airain néolibérale de la course vers le fond du baril a appris au peuple québécois, comme à ceux du monde, qu'on ne fait pas de consensus avec le diable capitaliste. Cette naïveté aboutit à moins de mieux et à plus de de pire. Il lui a quand même laissé une autre chance de se rattraper.
Ne restait plus que la solution par défaut : le parti des « vrais affaires »... bilingues. Le parti des docteurs dodus se penchera sur le malade pour lui administrer un remède de cheval. Avec près de la moitié du budget consacré à la maladie, voilà de bonnes « vrais affaires ». Après le lobby ABC (asphalte-bois-ciment), est-que ce sera le tour de celui de la maladie de traire le contribuable ?
Quatre ans de gouvernement Libéral désespèrent les électoralistes de gauche. Qualifier de « grave » et « surréaliste » ce gouvernement prépare-t-il le retour des tentatives d'accointances Solidaires avec un PQ redécouvrant, dans l'opposition, le discours social-démocrate ? Est-ce avec lui que la petite députation des trois Solidaire rebâtira un « véritable mouvement souverainiste » ? N'est-ce pas plutôt le temps d'envoyer le PQ au musée de l'histoire ? Son résultat électoral minable, qui le ramène quarante ans en arrière, ne sanctionne-t-il pas historiquement sa tentative désespérée de saboter la cause indépendantiste pour mieux sauver sa peau ?
La réponse est non pas dans le vent mais dans la rue. Au prochain coin, il y a le budget printanier. Plus loin, rendu au grand boulevard il y aura la grande négociation du secteur public en 2015. Pour s'y rendre, le chemin croise maintes rues au noms inconnus. Enfermé dans l'enceinte parlementaire, Québec solidaire ignorera-t-il l'appel du dehors comme il a fait fi, durant la campagne électorale, du cri des congédiés d'Electrolux pour cause de fermeture tout comme il a refusé de convier ses membres et son électorat à la manifestation étudiante des 10 000 ?
Il appartient aux Solidaires, pressés par ses anticapitalistes jusqu'ici très peu critiques, d'y gagner ses épaulettes en proposant une perspective de libération nationale et d'émancipation sociale d'indépendance pour exproprier les banques et sauver la langue afin de réaliser le plein emploi écologique.
Marc Bonhomme, 9 avril 2014
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18/03/14 /19:27 /
Le débat Dubuc – Leduc de L'Aut'Journal
Le stratégie Front populaire jusqu'à la lie
À Alexandre Leduc, candidat Solidaire dans la circonscription prenable d'Hochelaga-Maisonneuve, qui dénonce l'achèvement berlusconien du tournant droitiste du PQ avec la candidature PKP de Québécor, Pierre Dubuc, l'éditeur de l'Aut'Journal et stratège du SPQ-libre, aile gauche du PQ, rétorque par l'appel au ralliement au péquiste front souverainiste droite-gauche dont l'aile patronale se renforce par un retour de ce qui reste de Québec Inc. à la menace souverainiste. On passera sur le nauséabond persiflage de Québec solidaire comme une coalition de fédéralistes, souverainistes et... intégristes sous la houlette des premiers !
Pour lire le texte complet :
Débat Dubuc-Leduc
Le stratégie Front populaire jusqu'à la lie
À Alexandre Leduc, candidat Solidaire dans la circonscription prenable d'Hochelaga-Maisonneuve, qui dénonce l'achèvement berlusconien du tournant droitiste du PQ avec la candidature PKP de Québécor, Pierre Dubuc, l'éditeur de l'Aut'Journal et stratège du SPQ-libre, aile gauche du PQ, rétorque par l'appel au ralliement au péquiste front souverainiste droite-gauche dont l'aile patronale se renforce par un retour de ce qui reste de Québec Inc. à la menace souverainiste. On passera sur le nauséabond persiflage de Québec solidaire comme une coalition de fédéralistes, souverainistes et... intégristes sous la houlette des premiers !
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Débat Dubuc-Leduc
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15/03/14 /09:16 /
Élections québécoises, jour 10
Le poing en l'air du milliardaire et douche froide d'un sondage
Ce poing à hauteur de visage, et non point à la Paul Rose vers le ciel de la libération et de l'émancipation, sera mis dans la face du peuple québécois. L'alliance du milliardaire et de la millionnaire donne mille fois raisons au vieux slogan de gauche que l'on n'entend plus : « parti québécois, parti bourgeois ». Avec PKP, on va écoper. En ces temps de reflux post Printemps érable, le PQ propose au peuple frileux une indépendance à contre-sens, un Québec canadien, un Québec pétrolier. Les guichets automatiques continueraient à cracher le portrait de la reine. Tout serait changer... pour le pire. Est-ce le chant du cygne noir entonné par la chorale du désespoir ? L'alternance libérale, plus que jamais le refuge des fédéralistes de la CAQ et du Parti vert, n'a à offrir qu'une apparence de statu-quo cachant une plongée sans fin dans un gouffre néolibéral sans fond. À la froidure saisonnière de l'hiver, le PLQ veut substituer celle perpétuelle du Plan Nord.
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Le poing en l'ait du milliardaire
Le poing en l'air du milliardaire et douche froide d'un sondage
Ce poing à hauteur de visage, et non point à la Paul Rose vers le ciel de la libération et de l'émancipation, sera mis dans la face du peuple québécois. L'alliance du milliardaire et de la millionnaire donne mille fois raisons au vieux slogan de gauche que l'on n'entend plus : « parti québécois, parti bourgeois ». Avec PKP, on va écoper. En ces temps de reflux post Printemps érable, le PQ propose au peuple frileux une indépendance à contre-sens, un Québec canadien, un Québec pétrolier. Les guichets automatiques continueraient à cracher le portrait de la reine. Tout serait changer... pour le pire. Est-ce le chant du cygne noir entonné par la chorale du désespoir ? L'alternance libérale, plus que jamais le refuge des fédéralistes de la CAQ et du Parti vert, n'a à offrir qu'une apparence de statu-quo cachant une plongée sans fin dans un gouffre néolibéral sans fond. À la froidure saisonnière de l'hiver, le PLQ veut substituer celle perpétuelle du Plan Nord.
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Le poing en l'ait du milliardaire
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28/02/14 /08:25 /
Débat sur la piètre productivité de l'économie québécoise
De quelle productivité parle-t-on ?
Dans un texte précédent, on a vu que la carence de productivité de l'économie québécoise, mise en évidence par le bilan 2013 du Centre de la productivité et de la prospérité de l'École des Hautes études commerciales de Montréal et très commentée dans les milieux économiques, s'explique en dernière analyse par l'oppression nationale du peuple québécois. Les décisions stratégiques, tant économiques que politiques, des centres financier et politique de la bourgeoisie canadienne ont systématiquement coupé les ailes au développement économique du Québec. Si l'on peut de cette analyse tirer la conclusion de la nécessité de la lutte pour l'indépendance non seulement pour des raisons constitutionnelles et culturo-linguistiques mais aussi économiques et financières, on ne peut pas pour autant en déduire le contenu socio-économique ou le « projet de société » lié à cette lutte.
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De quelle productivité
De quelle productivité parle-t-on ?
Dans un texte précédent, on a vu que la carence de productivité de l'économie québécoise, mise en évidence par le bilan 2013 du Centre de la productivité et de la prospérité de l'École des Hautes études commerciales de Montréal et très commentée dans les milieux économiques, s'explique en dernière analyse par l'oppression nationale du peuple québécois. Les décisions stratégiques, tant économiques que politiques, des centres financier et politique de la bourgeoisie canadienne ont systématiquement coupé les ailes au développement économique du Québec. Si l'on peut de cette analyse tirer la conclusion de la nécessité de la lutte pour l'indépendance non seulement pour des raisons constitutionnelles et culturo-linguistiques mais aussi économiques et financières, on ne peut pas pour autant en déduire le contenu socio-économique ou le « projet de société » lié à cette lutte.
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De quelle productivité
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18/02/14 /18:32 /
L'hystérie du « Québec dans le rouge » de la veille du budget
Derrière la carence de productivité : la question nationale
Malgré ce que le Centre de la productivité et de la prospérité de l'École des Hautes études commerciales (HEC) de Montréal considère comme une contre-performance mondiale y compris au sein des pays de l'OCDE, la productivité de la force de travail québécoise s'est accrue de 50% depuis 1981. De 1961 à 2004, le PIB canadien par habitant, corrigé de l’inflation, a été multiplié par 2.6. Pourtant dans les années 60 et début 70, le Québec, avec une productivité d'environ deux fois moins grande et un taux de dépendance démographique plus important, dû au baby boom et non au baby bust d'aujourd'hui, a construit un éventail impressionnant d'infrastructures publiques et s'est doté d'une panoplie de services publics et de programmes sociaux. « Au début des années 60, Jean Drapeau a livré 26 km de métro et 26 stations en 4 ans à peine, avec l’argent et les ressources techniques de la Ville. Montréal n’était pas plus riche dans les années 60 qu’aujourd’hui ». On se dit qu'un Québec indépendant sans rapports antagoniques avec ses voisins aurait amplement les moyens du plein emploi écologique... à condition de se rappeler que l'argent est dans les banques et consorts y compris celles de l'ombre.
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Derrière la carence
Derrière la carence de productivité : la question nationale
Malgré ce que le Centre de la productivité et de la prospérité de l'École des Hautes études commerciales (HEC) de Montréal considère comme une contre-performance mondiale y compris au sein des pays de l'OCDE, la productivité de la force de travail québécoise s'est accrue de 50% depuis 1981. De 1961 à 2004, le PIB canadien par habitant, corrigé de l’inflation, a été multiplié par 2.6. Pourtant dans les années 60 et début 70, le Québec, avec une productivité d'environ deux fois moins grande et un taux de dépendance démographique plus important, dû au baby boom et non au baby bust d'aujourd'hui, a construit un éventail impressionnant d'infrastructures publiques et s'est doté d'une panoplie de services publics et de programmes sociaux. « Au début des années 60, Jean Drapeau a livré 26 km de métro et 26 stations en 4 ans à peine, avec l’argent et les ressources techniques de la Ville. Montréal n’était pas plus riche dans les années 60 qu’aujourd’hui ». On se dit qu'un Québec indépendant sans rapports antagoniques avec ses voisins aurait amplement les moyens du plein emploi écologique... à condition de se rappeler que l'argent est dans les banques et consorts y compris celles de l'ombre.
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Derrière la carence
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01/02/14 /19:53 /
Hausse de tarifs du transport en commun partout au Québec
Ça suffit ! Gel immédiat vers la gratuité sur dix ans
Comme presque chaque année depuis une vingtaine d’années, les tarifs aux usagers pour le transport en commun croissent plus vite que l’inflation. À cette injure s’ajoute l’insulte, à Montréal du moins, d’une baisse des services et d’une autre du budget municipal pour ce poste, sans compter l’incurie de Québec et d’Ottawa que ce cesse de déplorer la modérée coalition TRANSIT. À ces hausses tarifaires fait écho le cri inaudible de la gauche politique et sociale, populaire ou syndicale. L’enjeu pourtant concerne tant la lutte climatique — elle lui est même centrale — que celle contre la pauvreté avec en corollaire celle d’une ville conviviale et viable.
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Hausses de tarifs
Ça suffit ! Gel immédiat vers la gratuité sur dix ans
Comme presque chaque année depuis une vingtaine d’années, les tarifs aux usagers pour le transport en commun croissent plus vite que l’inflation. À cette injure s’ajoute l’insulte, à Montréal du moins, d’une baisse des services et d’une autre du budget municipal pour ce poste, sans compter l’incurie de Québec et d’Ottawa que ce cesse de déplorer la modérée coalition TRANSIT. À ces hausses tarifaires fait écho le cri inaudible de la gauche politique et sociale, populaire ou syndicale. L’enjeu pourtant concerne tant la lutte climatique — elle lui est même centrale — que celle contre la pauvreté avec en corollaire celle d’une ville conviviale et viable.
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25/01/14 /09:35 /
Le débat sur la charte des valeurs et tutti quanti
L’essentiel est perdu de vue pendant que l’indépendance perd l’essentiel
Le débat sur la charte en commission parlementaire, dont la longévité sur plusieurs mois contraste avec la brièveté sur quelques jours de celui sur l’oléoduc d’Enbridge, se présente comme un dialogue de sourds aux confins de la métaphysique des droits. Dans un coin de l’arène, on trouve les tenants de la laïcité soutenus par les champions des droits des femmes, à l’exception très gênante de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) qui vient gâcher le plaisir, et ceux de la lutte contre l’obscurantisme et autres grandes noirceurs. Dans l’autre coin, campent les tenants des droits d’expression religieuse derrière lesquels se tiennent les champions des droits individuels et du droit social au travail. Ce combat déraciné de l’histoire ne peut qu’aboutir en grand affrontement eschatologique, dérivé de la guerre de religion, puisque il est impossible de hiérarchiser les droits dans l’absolu. Comme il faut bien trancher en pratique, ne reste plus que s’en référer à l’histoire d’hier et d’aujourd’hui, à celle du monde comme à celle du Québec.
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Le débat
L’essentiel est perdu de vue pendant que l’indépendance perd l’essentiel
Le débat sur la charte en commission parlementaire, dont la longévité sur plusieurs mois contraste avec la brièveté sur quelques jours de celui sur l’oléoduc d’Enbridge, se présente comme un dialogue de sourds aux confins de la métaphysique des droits. Dans un coin de l’arène, on trouve les tenants de la laïcité soutenus par les champions des droits des femmes, à l’exception très gênante de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) qui vient gâcher le plaisir, et ceux de la lutte contre l’obscurantisme et autres grandes noirceurs. Dans l’autre coin, campent les tenants des droits d’expression religieuse derrière lesquels se tiennent les champions des droits individuels et du droit social au travail. Ce combat déraciné de l’histoire ne peut qu’aboutir en grand affrontement eschatologique, dérivé de la guerre de religion, puisque il est impossible de hiérarchiser les droits dans l’absolu. Comme il faut bien trancher en pratique, ne reste plus que s’en référer à l’histoire d’hier et d’aujourd’hui, à celle du monde comme à celle du Québec.
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Le débat
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10/11/13 /18:44 /
En marge du Conseil national du PQ
La charte des valeurs est la négation de la loi 101
Le report des élections par le PQ est pure affaire de sondages et, plus profondément, de peur subliminale face à l’abîme insondable de la grande plongée dans le typhon du réactionnaire identitarisme sur le dos des femmes voilées. Le PQ s’accroche à l’espoir que l’UPAC et la Commission Charbonneau noieront toute apparence de renouvellement du Parti libéral dans le cloaque de la corruption. Comme James Dean dans « Rebel Without a Cause », ou est-ce Pauline Marois dans « Une bonne bourgeoise dont la cause est perdue », le PQ roule tombeau ouvert vers le précipice en espérant y faire plonger les Libéraux tout en laissant à la remorque caquistes et solidaires cherchant l’introuvable compromis. Ayant fait le plein de l’appui des progressistes confus en se revêtant d’oripeaux laïcistes et féministes, le PQ cherche le soutien des nationalistes de toutes tendances en identifiant la lutte pour la charte à celle pour la loi 101.
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La charte des valeurs est la négation de la loi 101
La charte des valeurs est la négation de la loi 101
Le report des élections par le PQ est pure affaire de sondages et, plus profondément, de peur subliminale face à l’abîme insondable de la grande plongée dans le typhon du réactionnaire identitarisme sur le dos des femmes voilées. Le PQ s’accroche à l’espoir que l’UPAC et la Commission Charbonneau noieront toute apparence de renouvellement du Parti libéral dans le cloaque de la corruption. Comme James Dean dans « Rebel Without a Cause », ou est-ce Pauline Marois dans « Une bonne bourgeoise dont la cause est perdue », le PQ roule tombeau ouvert vers le précipice en espérant y faire plonger les Libéraux tout en laissant à la remorque caquistes et solidaires cherchant l’introuvable compromis. Ayant fait le plein de l’appui des progressistes confus en se revêtant d’oripeaux laïcistes et féministes, le PQ cherche le soutien des nationalistes de toutes tendances en identifiant la lutte pour la charte à celle pour la loi 101.
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01/11/13 /13:53 /
À propos de la note de recherche de l’IREQ sur la financiarisation
Manque la conclusion : l’indépendance pour exproprier les banques
La cruciale note de recherche de Gilles L. Bourque de l’IREQ mérite d’être lue, commentée et débattue d’autant plus qu’elle est brève, facile à lire et parsemée de graphiques. Indépendamment de son biais keynésien pro-entreprise productive de plus-value contre le stérile « capital rentier », elle démontre limpidement et simplement l’étouffement économique du Québec et du Canada par la financiarisation du capitalisme ici comme ailleurs dans le monde. Le monde est devenu la chose d’une masse énorme de capital fictif qui refuse la dévaluation, conséquence de la crise dont il est à la source, quitte à entraîner l’humanité dans sa chute. À la gauche québécoise d’en critiquer le cadre keynésien et d’en dégager une alternative de gauche qui ne peut être que l’indépendance pour exproprier banques et consorts. Ainsi sera brisé cet hydre qui, équipé de l’arme du libre-échange, fait chanter les peuples pour les empêcher de réaliser le plein emploi écologique afin de sauver la civilisation humaine.
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À propos de la note de recherche de l'IREQ
Manque la conclusion : l’indépendance pour exproprier les banques
La cruciale note de recherche de Gilles L. Bourque de l’IREQ mérite d’être lue, commentée et débattue d’autant plus qu’elle est brève, facile à lire et parsemée de graphiques. Indépendamment de son biais keynésien pro-entreprise productive de plus-value contre le stérile « capital rentier », elle démontre limpidement et simplement l’étouffement économique du Québec et du Canada par la financiarisation du capitalisme ici comme ailleurs dans le monde. Le monde est devenu la chose d’une masse énorme de capital fictif qui refuse la dévaluation, conséquence de la crise dont il est à la source, quitte à entraîner l’humanité dans sa chute. À la gauche québécoise d’en critiquer le cadre keynésien et d’en dégager une alternative de gauche qui ne peut être que l’indépendance pour exproprier banques et consorts. Ainsi sera brisé cet hydre qui, équipé de l’arme du libre-échange, fait chanter les peuples pour les empêcher de réaliser le plein emploi écologique afin de sauver la civilisation humaine.
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16/06/13 /17:03 /
Le chemin vers l’indépendance
Le débat entre deux stratégies cul-de-sac
aboutit dans un cul-de-sac
Presse-toi-à-gauche et le SPQ-libre, par l’intermédiaire de Pierre Mouterde et du duo Pierre Dubuc et Marc Laviolette, se livrent une joute épistolaire sur la stratégie de l’indépendance. Le premier défend celle de Québec solidaire, le triptyque élection d’un gouvernement Solidaire – assemblée constituante, élue à la proportionnelle et à parité femme-homme, au sein de laquelle le parti défendra l’indépendance – référendum. Le duo SPQ-libre ne défend pas la non stratégie péquiste des conditions gagnantes jamais mûres, où flotte une indéterminée assemblée constituante, mais une concoction de son crû : « …des États généraux sur la souveraineté; 2) l’élection du Parti Québécois majoritaire; 3) un référendum d’initiative populaire; 3) la proclamation de l’indépendance; 4) la tenue d’une assemblée constituante, une fois le Québec indépendant. »
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Le chemin vers l'indépendance
Le débat entre deux stratégies cul-de-sac
aboutit dans un cul-de-sac
Presse-toi-à-gauche et le SPQ-libre, par l’intermédiaire de Pierre Mouterde et du duo Pierre Dubuc et Marc Laviolette, se livrent une joute épistolaire sur la stratégie de l’indépendance. Le premier défend celle de Québec solidaire, le triptyque élection d’un gouvernement Solidaire – assemblée constituante, élue à la proportionnelle et à parité femme-homme, au sein de laquelle le parti défendra l’indépendance – référendum. Le duo SPQ-libre ne défend pas la non stratégie péquiste des conditions gagnantes jamais mûres, où flotte une indéterminée assemblée constituante, mais une concoction de son crû : « …des États généraux sur la souveraineté; 2) l’élection du Parti Québécois majoritaire; 3) un référendum d’initiative populaire; 3) la proclamation de l’indépendance; 4) la tenue d’une assemblée constituante, une fois le Québec indépendant. »
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Le chemin vers l'indépendance
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05/02/13 /19:05 /
Le retour du débat stratégique québécois
Le spectre de l’indépendance de gauche
Depuis la fin du printemps érable — mais attendons la mobilisation qui s’annonce à l’occasion du Sommet de l’éducation à la fin février avant de l’enterrer — et l’élection du Parti québécois (PQ) en septembre 2012, on constate au Québec un rebond du débat stratégique qui s’insère dans celui canadien alimenté par la vague orange de l’élection fédérale de mai 2011. On ne peut que s’en réjouir. Sa cause immédiate s’explique par la combinaison du résultat de cette élection et la perspective d’une probable prochaine élection sur fond de stagnation économique et de soubresauts climatiques. Le noyau dur de ces débats tourne autour de la fiction ou de la réalité du souverainisme péquiste et, corollairement, de son progressisme dont la définition ratisse large car plus le PQ gouverne plus il se dévoile pour ce qu’il est, un parti de droite… ouvert au bilinguisme officiel. Au sein de ce débat se cache un débat semblable à propos de Québec solidaire préoccupant jusqu’ici les seuls anticapitalistes qui le font sous la couverte par souci de préserver leur alliance avec la direction du parti (ou, à l’autre pôle, qui en font fi par rejet soit des élections soit du système partidaire) mais qui commence à susciter l’intérêt des indépendantistes de la gauche péquiste et ceux purzédurs dotés dorénavant de leur propre parti, Option nationale, influant chez la jeunesse.
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Le retour du débat stratégique québécois 1
Le spectre de l’indépendance de gauche
Depuis la fin du printemps érable — mais attendons la mobilisation qui s’annonce à l’occasion du Sommet de l’éducation à la fin février avant de l’enterrer — et l’élection du Parti québécois (PQ) en septembre 2012, on constate au Québec un rebond du débat stratégique qui s’insère dans celui canadien alimenté par la vague orange de l’élection fédérale de mai 2011. On ne peut que s’en réjouir. Sa cause immédiate s’explique par la combinaison du résultat de cette élection et la perspective d’une probable prochaine élection sur fond de stagnation économique et de soubresauts climatiques. Le noyau dur de ces débats tourne autour de la fiction ou de la réalité du souverainisme péquiste et, corollairement, de son progressisme dont la définition ratisse large car plus le PQ gouverne plus il se dévoile pour ce qu’il est, un parti de droite… ouvert au bilinguisme officiel. Au sein de ce débat se cache un débat semblable à propos de Québec solidaire préoccupant jusqu’ici les seuls anticapitalistes qui le font sous la couverte par souci de préserver leur alliance avec la direction du parti (ou, à l’autre pôle, qui en font fi par rejet soit des élections soit du système partidaire) mais qui commence à susciter l’intérêt des indépendantistes de la gauche péquiste et ceux purzédurs dotés dorénavant de leur propre parti, Option nationale, influant chez la jeunesse.
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Le retour du débat stratégique québécois 1