Échec à la guerre


« Échec à la guerre » ou l’usage convainquant de l’antiracisme pour masquer un pacifisme campiste qui laisse tomber le peuple ukrainien

ÉCHEC À LA GUERRE - bORIS CARICATURE

Qui prend note des manifestations contre la guerre en Ukraine qui ont lieu à Montréal s’est rendu compte que s’y déroulent deux types de rassemblements qui tous deux comptent chaque fois quelques centaines de personnes participantes. Les premières qui sont organisées par le Conseil provincial du Québec du Congrès ukrainien canadien baignent dans le bleu et jaune du drapeau ukrainien précédées ce 26 mars de la bannière bilingue « Et si c’était votre enfant ». Elles se rangent derrière les demandes du gouvernement Zelensky dont l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine à laquelle se refusent les ÉU/OTAN par crainte d’enclencher une escalade vers une guerre mondiale jusqu’à l’utilisation des armes nucléaires. On comprend très bien la volonté douloureuse du peuple ukrainien de vouloir en finir avec ces cruels bombardements contre la population civile mais la dimension inter-impérialiste de cette guerre de libération nationale contre l’envahisseur, si (peu) secondaire soit-elle, interdit de jouer à l’apprenti sorcier.
Les secondes manifestations sont organisées par le collectif « Échec à la guerre » dont font parti plusieurs syndicats et regroupements syndicaux, associations religieuses, organisations populaires et de femmes et, comme partis, Québec solidaire et le Parti communiste du Québec, en tout 27 organisations restées fidèles sur les quelques 200 du début. Échec à la guerre « 
a été mis sur pied en 2002, au moment où le déclenchement d’une guerre contre l’Irak était imminent, dans le but de s’opposer à cette guerre et à toute participation canadienne. Opposé aux interventions militaires du Canada en Afghanistan, en Libye et, maintenant, en Irak et en Syrie, le Collectif dénonce les faux prétextes sécuritaires ou humanitaires de la soi-disant ‘’guerre contre le terrorisme’’ » (site web d’Échec à la guerre). Le groupe met l’emphase « sur la lutte contre la tendance ouverte à la domination militaire des États-Unis sur la planète – et particulièrement contre la collusion et la participation canadienne à cette tendance » bien que l’introduction de sa plateforme de 2019, remplaçant celle de 2003, affirme plus généralement que « Le Collectif Échec à la guerre s’oppose à toute guerre d’agression, à toute volonté de domination ou de contrôle entre pays, nations ou autres communautés humaines. »


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« Échec à la guerre » ou l’usage convainquant de l’antiracisme pour masquer un pacifisme campiste qui laisse tomber le peuple ukrainien

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De la manif du coquelicot blanc à celle contre l’oléoduc Enbridge
Dans la rue, la droite dame le pion à la gauche

 
sourire autochtone

Photos à : https://picasaweb.google.com/110537867786455303075/ManifCoquelicotsEtEnbridge11161113#
 
À l’occasion du jour du souvenir, ce 11 novembre, quelques dizaines de personnes répondaient à l’appel d’Échec à la guerre pour contrer la très militariste cérémonie du souvenir laquelle, à Montréal, se tenait sur le campus de l’Université McGill… dans l’antique Golden Square Mile au pied de la montagne, coups de canon compris.  La poignée de manifestantes — Honneur aux combattantes de la résilience ! — ne faisait pas le poids face au rassemblement d’en face. 

Pour lire le texte complet :
De la manif du coquelicot blanc à celle contre Enbridge

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Humble rassemblement anti-guerre, et quelques photos

Grannies


À l’occasion de la journée de la paix, moins d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel de l’organisation Échec à la guerre née du temps des grandes mobilisations qui ont tenté d’empêcher le déclenchement des guerres contre l’Afghanistan puis contre l’Iraq.  Persistante, cette organisation continue de cibler le bellicisme du gouvernement Harper.  Aujourd’hui, la manifestation visait particulièrement la tentation de ce gouvernement de cautionner toute opération militaire contre la Syrie.
 
On ne peut que regretter que cette manifestation n’ait pas été appelée au moment où les bruits de bombardements contre la Syrie étaient à leur comble.  On aura raté le momentum tout en laissant aux « campistes » pro-Assad un rôle disproportionné à leur force lors de la convocation les premières manifestations.  On peut aussi regretter un pacifisme puriste qui appelle à un illusoire cessez-le-feu alors que la meilleure façon d’y arriver est de fournir des armes défensives anti-tank et anti-aériennes aux rebelles non-jihadistes abandonnés de tous pour rétablir un rapport de forces lequel justement créerait les conditions d’un cessez-le-feu et d’une négociation politique laquelle à son tour redonnerait toute la place aux pacifistes et grandes mobilisations populaires du début de la rébellion.
 
En attendant, la scène politique québécoise s’enlise dans l’électoralisme municipal et national à saveur d’ethnicisme diviseur et sans « valeur » propice aux faux débats qui font diversion et pas du tout propice aux progressistes mobilisations populaires.  Raison de plus pour être présent à la manifestation de samedi prochain appelé par la Coalition contre la privatisation et la tarification. 
 
On trouvera quelques photos à :      
https://picasaweb.google.com/110537867786455303075/EchecALaGuerre0913#