Québec : Lendemain de campagne électorale et à la veille d'une campagne climat
Plan transitoire Solidaire capitaliste vert dévoilant une démocratie boiteuse
La révolte des gilets jaunes est au départ un rejet de la solution de la crise climatique sur le dos du peuple travailleur à qui on impose ce qui serait au Québec une augmentation directe de la taxe sur l'essence, ou l'équivalent par voie indirecte du marché ou de la taxe carbone, sans une contrepartie anti "char" d'un transport en commun gratuit, fréquent et confortable sur l'ensemble du territoire et pas seulement dans la ville-centre ou entre la banlieue et la ville-centre à un tarif élevé sans système collecteur. Cette révolte condamne tant la taxe carbone du gouvernement Trudeau, qui la combine contradictoirement à la promotion musclée du pétrole bitumineux, que le marché carbone du gouvernement du Québec tant libéral ou péquiste que caquiste. Ces taxe et marché n'ont un air progressiste que parce que mis en évidence par les Trump et Ford, le premier ministre ontarien qui a abandonné le marché du carbone Californie-Québec tout en contestant juridiquement la taxe carbone que le gouvernement fédéral veut lui imposer en compensation.
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Plan transitoire Solidaire capitaliste vert dévoilant une démocratie boiteuse
Note et références au sujet de l'automobile hydroélectrique
D'entrée de jeu, il y a un problème méthodologique. La voiture conventionnelle (VC) est répandue et ses effets néfastes bien établis. Celle hydroélectrique (VHÉ) en est à ses débuts et elle n'est pas encore à niveau pour les longues distances (capacité des batteries, bornes, temps de charge). Sa critique nécessite de se projeter en avant tout en ayant recours à des faits réels d'aujourd'hui. La première étape est la comparaison technique vis-à-vis l'environnement du berceau à la tombe (cycle de vie) ce qu'a fait le CIRAIG en 2016 sur commande d'Hydro-Québec pour la VHÉ vis-à-vis la VC) (http://www.hydroquebec.com/data/developpement-durable/pdf/analyse-comparaison-vehicule-electrique-vehicule-conventionnel.pdf). Cette étape démontre que la supériorité de la VHÉ est évidente mais quand même relative (voir les graphiques du sommaire) et n'existe pas pour l'épuisement des ressources naturelles. Les partisans du VHÉ rétorquent par l'optimisme technologique (https://www.ledevoir.com/opinion/idees/542717/la-voiture-electrique-une-partie-de-la-solution) ce que la réalité d'aujourd'hui ne peut techniquement ni confirmer ni infirmer. Selon ces optimistes, le recyclage éventuel de tous les minéraux employés éliminerait presque complètement la nécessité de l'exploitation minière et de ses effets délétères. On disait la même chose de l'énergie nucléaire dans les années 50 et 60... On n'oublie de mentionner l'efficacité énergétique croissante de la VC sur la route d'où la réduction de ses GES, impossible pour la VHÉ parce que déjà à zéro, ce qui relativisera davantage l'avantage de la VHÉ.
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Note et références au sujet de l'automobile hydroélectrique
Comme presque chaque année depuis 25 ans, et comme ce fut le cas en juillet dernier après une pause en 2017 pour le 375iè anniversaire de Montréal… ou à cause de l’élection municipale, les tarifs de la Société de transport de Montréal (STM) croissent plus vite que l’inflation. S’ajoute une baisse de la qualité des services ce qui a réduit la croissance de l’achalandage qui ne rejoignait pas, en 2016, le sommet de 2014. Malgré la hausse de 2017 de 3.2 % due au 375iè anniversaire et à la reprise économique et quelque peu à la hausse de service, l’achalandage dépasse à peine celui de 1947 quand l’agglomération montréalaise avait les ⅔ de la population actuelle.
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Transport collectif gratuit en 10 ans -- Montréal
Capitalisme vert québécois à la remorque de la PMD gouvernementale
LÉGENDE DE LA PHOTO : Bassins d'une mine de lithium au Chili
Le récent rapport du GIEC-ONU à propos d'un hausse maximum de la température terrestre de 1.5°C à l'horizon 2100 avance que pour y arriver sur la base d'une moyenne de scénarios incluant tous le recours à l'énergie nucléaire et, pour la majorité, aux BECCS (bioénergie avec captage et stockage du carbone), il faudrait, en termes de moyenne mondiale, réduire les émanations annuelles de 45% par rapport à la nouvelle année de base 2010, ce qui signifie de 17.5% par rapport à l'ancienne année de base 1990 car les émanations annuelles de CO₂ ont augmenté de 50% entre 1990 et 2010 (66% entre 1990 et 2017) et de 100% en 2050, peu importe la base. Pourquoi cette soudaine modestie de la cible 2030, très évidente quand exprimée en termes de l'ancienne base, et à contrario l'ambitieuse cible 2050 qui propose, contre toute logique apparente, d'atteindre 50 ans plutôt la cible 2100 ?
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Critique du Plan de transition Solidaire 2018
Verbatim d'un échange Facebook entre un camarade de Québec solidaire (italiques) et moi-même
Les canicules/tornades/feux de cet été combinés au fait que le Québec n'est pas taraudé ni par le trumpisme, malgré la CAQ, ni par une crise de réfugiés, malgré la provocation caquiste du voile, ni par une crise économique, malgré le coup fourré de Bombardier et de SICO, a créé un espace pour une grande mobilisation pour le climat, la plus grande depuis 2012 et peut-être un cas unique au monde dans le sillage du rapport du GIEC sur le 1.5°C. Mais aucune revendication politique n'en découle ce qui permet à la CAQ de s'y joindre et de s'en tirer avec un discours lénifiant. À Québec solidaire, qui s'est fait connaître comme le seul parti écologiste sérieux durant les élections, de proposer à ré-actualiser les deux grandes revendications anti-GES qu'il a contribué à populariser soit LA GRATUITÉ DU TRANSPORT EN COMMUN et LE REJET DES PIPELINES par une campagne avec un plan d'action (distribution de tracts, pétition, manif...) et non pas une vague campagne sur le climat faisant l'éloge des autos solos électriques, marché du carbone, et REM dans la lignée de la politique gouvernementale.
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Faut-il choisir entre gratuité du transport en commun et investissements
Il faut viser une cible pour ne pas tirer dans le vide
La fin de mon dernier article « Grande émotion pour le climat : 50 000 personnes dans les rues de Montréal » se terminait par deux exemples de propositions à faire dans les instances de Québec solidaire afin mettre sur le tapis de la discussion collective au sein de Québec solidaire le « Plan de transition économique » de la dernière campagne électorale et en même temps de faire une campagne pour la gratuité du transport en commun. Une camarade de me faire le commentaire suivant : « Je comprends mal comment tu arrives à ta proposition: "Il est prématuré de lancer une campagne politique sur le climat". Je crois au contraire que les gens commencent enfin à vivre un sentiment d'urgence et que de dire qu'une action serait prématurée serait potentiellement nuisible à la cause. Peut-être que je comprends mal ta motivation, mais j'ai l'impression que les mots sont mal choisis. » Les mots sont certainement mal choisis. Il faut laisser tomber ce point non nécessaire. Il est en effet plus que temps. Mais il faut viser une cible pour ne pas tirer dans le vide.
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Campagne pour le climat ou campagne pour la gratuité du transport en commun
Grande émotion pour le climat : 50 000 personnes dans les rues de Montréal
Beaucoup de bruit pour n'exiger concrètement que des gestes individuels
Album de photos : https://1drv.ms/a/s!Aj4UXfoRjr1ThCGyCCMpVyJHt6uB
Le nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), le plus à droite des partis de l'Assemblée nationale, surfe la vague de mobilisation post-électorale pour le climat. La nouvelle ministre de l'Environnement, complètement verte en la matière dans le mauvais sens du mot et femme d'affaire à succès, était présente à la grande manifestation citoyenne « La planète s'invite au parlement », avec deux ou trois autres ministres et des représentants-députés de tous les autres partis, Libéraux compris. Cette manifestation regroupait 50 000 personnes sans compter les quelques autres milliers dans plusieurs autres villes du Québec. La grande canicule de cet été et la dévastatrice tornade de Gatineau-Ottawa à la fin de la campagne électorale mais aussi les premières manifestations citoyennes sur le sujet de quelques milliers de personnes en pleine campagne électorale, boudées par Québec solidaire malgré que cette thématique était sa grande priorité électorale, avaient labouré le terrain. Ce à quoi s'ajoute en ce moment la forte impression laissée par les très meurtriers feux de forêt en Californie que le gouverneur de l'état accueille comme la « nouvelle normale ».
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Grande émotion pour le climat - 50 000 personnes dans les rues de Montréal
Un exercice d'équilibre entre science et politique qui freine l'urgence d'agir
Le rapport du GIEC sur le réchauffement global à 1,5°C est la synthèse de 6 000 études faites par 91 scientifiques provenant de 44 pays. Le consensus nécessaire ne pouvait qu'être scientifiquement prudent ce qui s'exprime par la rétention, la plupart du temps, des seules affirmations ayant un haut ou moyen degré de confiance. Inutile de dire que la lecture de ce rapport de 1 200 pages rédigées dans une langue hermétique n'est pas de tout repos. En découle pour le commun des mortels un sommaire pour les décideurs de 30 pages en anglais seulement heureusement agrémenté de quelques graphiques qui font respirer un texte aride. À la prudence scientifique initiale s'ajoute à cette étape le conservatisme politique. La portée politique de ce sommaire, adopté phrase par phrase, par une organisation spécialisée de l'ONU exige l'assentiment au moins tacite des pays membres, en particulier des grandes puissances.
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Critique du rapport du GIEC
Défis de Québec solidaire pour la prochaine période
Canicule, tornades, guerres, réfugiés, crise imminente et repli identitaire
Impuissance du parlement, remobilisation à la mode 1972 et 2012
The Times They Are A-Changin' chantait Bob Dylan il y a un demi-siècle du temps des grandes mobilisations qui réclamèrent en vain la fin des dictatures du grand capital à l'Ouest, des bureaucraties prétendument socialistes à l'Est et de l'impérialisme au Sud. La défaite de ces grandes mobilisations, faisant suite au dévoiement des révolutions du XXiè siècle abandonnées par les peuples gavés de consommation de masse et de société-spectacle des pays impérialistes, a ouvert la porte au tsunami néolibéral qui a noyé la planète entière dans le « capitalisme pur ». Ces grands échecs stratégiques du siècle dernier ont causé un grand changement des temps, non ceux sociaux appelés par Dylan mais celui du climat.
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Québec solidaire doit sortir du parlement pour entraîner la rue -- corrigé
Le Québec politique se polarise mais ne résiste pas à la vague droitière
À l'encontre de tous les sondages, le parti de la droite affairiste et identitaire — ce qui n'est pas sans contradiction en ces temps de prospérité toute néolibérale où les gens d'affaires réclament une plus importante main d’œuvre corvéable issue de l'immigration — la paradoxalement nommée Coalition avenir Québec (CAQ) remporte haut la main la majorité parlementaire avec 59% des sièges grâce à 37% du suffrage... et 24% des inscrits car le taux de participation électorale a été historiquement le deuxième plus bas. Le parti réputé normal des gens d'affaires, les Libéraux, qui était au gouvernement depuis 2003, sauf une interruption de 1.5 ans en 2012-2014 suite au Printemps érable que le Parti québécois (PQ) avait opportunément appuyé, a pris une débarque en récoltant le plus bas pourcentage de votes depuis la fondation du Canada (1867), devenant de facto le parti des anglais et des anglophones. Quant au PQ, il voit sa députation chuter des deux tiers en faisant élire le même nombre de députés que Québec solidaire. Il passe de l'opposition officielle à deuxième opposition étant le troisième parti en termes de votes populaires, 1% devant les Solidaires, quoique sa performance à ce niveau soit la pire depuis sa première participation électorale en 1970.
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Le Québec politique se polarise mais ne résiste pas à la vague droitière
L’élection québécoise enlignée sur l’Ontario et le Nouveau-Brunswick
Une droite plus timorée et une gauche plus musclée mais pro-capital
À la question en direct de but en blanc du président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, la porte-parole Solidaire et vedette montante de cette campagne électorale a répondu que Québec solidaire était révolutionnaire mais non socialiste, réponse énigmatique s’il en est une. Plus tard, harcelée par les médias surtout ceux anglophones dont elle maîtrise mal la langue, elle rejetait tous les étiquettes tout en refusant de rejeter clairement le vocable marxiste, ce qui fit les choux gras de la droite y compris du chef du PQ qui n’a pas craint de faire allusion au stalinisme sur la base d’informations carrément mensongères. Derrière la valse des étiquettes, ce qui préoccupe le milieu des affaires et ses médias, c’est la question des nationalisations incorporées au programme au temps de l’adolescence du parti.
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Les experts favorisant la lutte climatique ignorent l’enjeu de la justice sociale
La gratuité du transport collectif sert d’abord à créer un mouvement social
Deux articles du Devoir, sur la base d’opinions d’experts favorables à la lutte climatique mais la découplant de la lutte pour la justice sociale, critiquent les propositions des partis concernant le transport. On y constate que ces experts font leurs critiques strictement sur la base d’une analyse coûts-bénéfices. Ce critère les conduit à rejeter tant la subvention à l’auto solo électrique que l’emphase sur la construction de métros (et implicitement des trains aériens) pour Montréal favorisées sous diverses modalités par tous les partis dans le cadre de l’actuelle campagne électorale. Mais c’est surtout la revendication phare, uniquement proposée par les Solidaires, de la gratuité sur un horizon de dix ans, dont la moitié dans le premier mandat, qui en prend un coup. Il y a ici deux problèmes. Les experts ne prennent pas en compte l’aspect socio-politique qui dans un registre populiste peut jouer autant en faveur qu’au détriment d’un plan de transport qui soit à la fois écologique, bon marché et d’exécution rapide. En second lieu sont négligés les acquis de la gratuité du transport public en Pologne (et en Estonie) où cette politique est mondialement la plus avancée grâce notamment au militantisme du syndicat libre Août 80.
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La gratuité du transport collectif sert d’abord à créer un mouvement social
Manifestation de 1500 personnes pour le climat dans la campagne électorale
À Québec solidaire, le parti des urnes se détache-t-il du parti de la rue ?
Album photos à : https://photos.app.goo.gl/LLmfvj6kEejZ5APe8
Lors de la manifestation citoyenne à Montréal de 1500 personnes du 15 septembre pour le climat dans la campagne électorale, l’ensemble des mouvements sociaux et des partis politiques s’est déclaré aux abonnés absents à part quelques isolées porteuses de drapeaux pour la CSN et pour Québec solidaire… et la présence de son ancien président peut-être comme témoin d’une époque révolue. Pourtant, les Solidaires, porte-étendard de la cause écologique dans cette campagne, étaient en mesure de mobiliser massivement pour cette manifestation en y convoquant membres et sympathisantes… à condition de prendre congé pour une journée des téléphones de pointage. C’eut été un moyen en or à la fois de souligner la priorité de campagne et de démontrer que Québec solidaire fait de la politique autrement. Un tract et une intervention bien sentie au moins d’un porte-parole aurait pu rappeler que la mise en œuvre du programme Solidaire n’est possible que sur la base d’une mobilisation de grande ampleur au-delà de celle, chacune pour soi, des urnes. |
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À Québec solidaire, le parti des urnes se détache-t-il du parti de la rue -
Une campagne électorale à mi-chemin kidnappée par l’identitarisme ?
Québec solidaire, meilleur parti mais à côté de la plaque… verte
Dans cette campagne électorale, les Libéraux sortants traînent leur triste bilan d’austérité extrême, de favoritisme envers les « docteurs », de corruption cachée par l’UPAC et de cyniques surplus justifiant des bonbons à la pelle. La CAQ, le parti d’un seul homme d’affaire, en rajoute tout en soustrayant des revenus, contradiction à la hauteur de son économiste vedette au néolibéralisme extrême qu’elle cache et des candidats ripoux qu’elle doit congédier. Le PQ, quant à lui, attire la racaille islamophobe qu’il doit soit rabrouer soit congédier quand l’évidence meutière crève les yeux. Ne reste plus que Québec solidaire comme garanti de probité, d’accueil et d’ouverture pluraliste, de générosité populaire (et pour les PME) et de soucis écologique dont témoignent son plan de transition. C’est comme si le trio néolibéral déroulait le tapis rouge à Québec solidaire. Mais voilà qu’en mi-campagne, faute de réfugiées « envahisseurs », le thème de l’immigration se pointe du nez.
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Québec solidaire, meilleur parti mais à côté de la plaque… verte
Transition vers le capitalisme vert ou rupture avec le « marché » ?
On savait par l’actualité que la crise climatique et celle de la biodiversité frappent durement les petits États du Pacifique que la mer est en train de submerger, que les moussons de forces jamais vues ravagent l’Asie du Sud, que les Philippines sont dévastés par des typhons que l’histoire n’a jamais connus, que l’Afrique s’assèche et se désertifie à un rythme dévastateur, que le Grand Nord voit fondre ses glaces et amollir ses sols au point de menacer le mode de vie de ses habitants. Mais dans les zones tempérées où s’agglutinent la grande majorité des pays impérialistes qui comptent, à part quelques canicules qui n’ont pas que des désavantages pour ceux et celles ayant l’air climatisé et qui sont en moyen de prendre des vacances, des feux de forêts et quelques inondations plus fréquents frappant quelques malchanceux, et un peu d’érosion des côtes, mais quand même de sérieux ouragans ayant frappé les ÉU… mais ils sont riches et puissants, tout allait très bien madame la marquise. Puis vint la grande canicule de l’hémisphère Nord de l’été 2018
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Transition vers le capitalisme vert ou rupture avec le « marché »
La vague mondiale de chaleur interpelle la campagne électorale
Chose certaine, autant que les hauteurs du capitalisme ne sont préoccupés que par les guerres commerciales et le refoulement migratoire se foutant éperdument de l’urgence climatique, la campagne électorale québécoise tourne à vide dans la torpeur estivale. Côté nouvelles climatiques, à part la canicule il n’y en a que pour l’achat de l’oléoduc Kinder Morgan par Ottawa et le retrait ontarien du marché du carbone Californie-Québec. Deux mauvaises nouvelles sans compter que la dernière mêle les cartes en faisant apparaître le marché du carbone, la solution préférée des transnationales avec son alter ego la taxe carbone à la Trudeau, comme une solution acceptable. Tous les partis représentés à l’Assemblée nationale, Québec solidaire compris, sont favorables à ce marché, « temporairement » pour les Solidaires à l’encontre de leur programme. Donc pas de débat à propos de cet unanimisme.
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La vague mondiale de chaleur interpelle la campagne électorale
Les crises climatique et de la biodiversité chamboulent la lutte sociale
L’essai d’Andreas Malm « Révolution dans un monde en réchauffement: leçons des révolutions russes et syriennes » publié dans Socialist Register 2017 et tout juste traduit en français par ESSF convainc de l’importance cruciale que le facteur climatique joue dans les luttes sociales y compris leurs substantifique moelle, les révolutions. Comment la sécheresse millénaire moyenne-orientale débutant avec des hauts et des bas dans les années 1970 et qui a atteint son paroxysme en Syrie de 2006 à 2010, faisant refluer plus d’un million de paysans dans les périphéries délabrées des grandes villes et contribuant à la hausse des prix alimentaires, n’aurait-elle pas été un facteur du soulèvement de 2011. Ce n’est pas un hasard si le soulèvement syrien, contrairement à ceux tunisien et égyptien, n’a pas surgi du centre de la capitale mais d’une ville de moyenne importance pour s’étendre ensuite aux périphéries des grandes villes.
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La crise climatique chamboule le grand jeu des alliances
Pourquoi la main tendue à la Russie par la présidence Trump
La main tendue à Poutine par Trump provoque l’ire de l’establishment étasunien, républicains compris. Trump serait-il l’otage de Poutine? Peut-être. En tout cas, c’est une tentative de retournement fondamental tant du pilier des alliances dérivées du temps de la guerre froide que de celui idéologique de la défense de la démocratie et de la liberté incluant le libre-échange. Est-il fasciné par cet autre adepte de la méthode forte tant à Moscou qu’en Syrie à la sauce raciste et xénophobe? Sans doute. Toutes ses remises en question tellement troublantes pour le mythe étasunien du phare sur la colline ont au moins l’avantage de réconcilier le discours avec la vérité de la réelle politique étasunienne tant intérieure qu’extérieure. Tout le contraire d’une fake news! Se peut-il que ce soit là le scénario dramatique d’une tentative de réalignement majeur de la politique étrangère étasunienne avant que les ÉU ne s’affaiblissent davantage depuis leurs défaites militaires au Moyen-Orient après l’an 2000 et leur déconvenue économique, marquée par la crise de 2007-2009, face à la Chine? Ce serait maintenant ou jamais le temps de faire jouer à fond leur surpuissance militaire, technologique et financière quitte à jouer quitte ou double.
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Pourquoi la main tendue à la Russie par la présidence Trump-1
La crise des réfugiées : Le grand test anti-impérialiste dardant la gauche
Les ÉU, afin de terroriser les réfugiées de la faim et de la répression de la part des gouvernements hérités du colonialisme et du néo-colonialisme, séparent les enfants de leurs parents. Ils appliquent aux latinos ce qu’ils ont toujours fait aux noirs du temps de l’esclavage et du système Jim Crow comme aujourd’hui aux jeunes pères emprisonnés à la brassée si ce n’est tués au moindre prétexte. L’Union européenne de civilisation bien chrétienne est plus expéditive. Elle laisse périr en mer arabes et noirs ou les laisse moisir dans des camps invivables. Comme c’est gênant, elle essaie de soudoyer les pays du Maghreb pour soit les réduire en esclavage soit les abandonner au désert.
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La crise des réfugiées - Le grand test anti-impérialiste dardant la gauche
Impertinente capsule estivale # 1
La sagesse populaire contre le mépris politicien
On se moque de l’électorat caquiste qui veut le beurre – les baisses d’impôt – et l’argent du beurre – la bonification des services publics. Les Libéraux ne sont pas loin derrière le double langage de la CAQ sauf qu’il le font en deux temps soit les coupes post-électorales puis les demi-bonifications pré-électorales. La variante péquiste consiste à tenir un discours social-démocrate en période électorale puis faire une politique néolibérale entre les élections. On stigmatise, avec raison, la veulerie politicienne qui trompe ainsi l’électorat. Pourtant, l’affaire a deux faces.
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Sagesse populaire contre mépris politicien
Victoire électorale du néo-trumpien Doug Ford en Ontario
Le Québec encerclé par le trumpisme et menacé par la démission
Le nouveau premier ministre de l’Ontario élu le 7 juin n’est pas le copie-coller du président étasunien mais il en est l’adaptation canadienne dans le contexte de pouvoirs provinciaux. Cette victoire très majoritaire dans le contexte d’une élection uninominale à un tour n’est pas pour autant écrasante : 40% à droite (Conservateurs), 20% au centre (Libéraux qui encaissent une dégelée aux dépens des extrêmes), 40% à «gauche» (NPD et Verts). On dénote contre les Conservateurs les trous des centres urbains, des zones fortement syndiquées et de celles franco-ontariennes. Toute relative qu’elle est, la vague Ford n’en est pas moins décisive tout comme celle de Trump aux ÉU aux dépens de Clinton.
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Victoire électorale de Doug Ford en Ontario
Le drame d’une femme, le drame d’un peuple
Quand Martine Ouellet s’était présentée à la chefferie du PQ en 2016, j’avais commenté que « Martine Ouellet est la seule indépendantiste réellement existante de par son parti pris pour un référendum dans le premier mandat. Ce qu’on sait moins c’est que son équipe réalise qu’un référendum à froid, sans modification des rapports de forces, va dans le mur. D’où le plan Climat Québec 2030 qui crée un lien consubstantiel entre indépendance, développement économique, écologie et justice sociale. J’en concluais qu’il fallait « [m]iser sur l’apport positif de Martine Ouellet en liant indépendance et projet de société » autour de l’axe de la lutte climatique quelque soit les importantes faiblesses de son plan de type capitalisme vert.
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La défaite de Martine Ouellet
Transport collectif électrifié gratuit sur 10 ans pour le « Grand Déblocage »
Une PPP de gauche : une Priotié qui Presse et qui Pogne
Comme presque chaque année depuis 25 ans, et comme ça le sera en juillet prochain après une pause en 2017 pour le 375iè anniversaire de Montréal… ou à cause de l’élection municipale, les tarifs aux usagers pour le transport en commun croissent plus vite que l’inflation. S’ajoute une baisse de la qualité des services ce qui a réduit la croissance de l’achalandage jusqu’en 2016. Celle-ci ne rejoignait pas le sommet de 2014. Malgré la hausse de 2017 de 3.2 % due au 375iè anniversaire et à la reprise économique et un peu à la hausse de service6, l’achalandage dépasse à peine celui de 1947 quand l’agglomération montréalaise avait les deux tiers de la population actuelle.
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Priorité au transport collectif gratuit en 10 ans et au Grand Déblocage
Une critique velléitaire qui refuse de se libérer de ce carcan
La politique de mobilité durable (PMD) du gouvernement du Québec, enfin rendue publique en avril, a généré un concert de louanges provenant du comité consultatif formé pour l’occasion, allant du Conseil du patronat à Alliance Transit composée entre autres de la plupart des grands organisations écologiques (Équiterre, Fondation Suzuki, Greenpeace, Nature Québec, RNCGEQ), des groupes pour la réforme de la trame urbaine ( Trajectoire Québec alias Transport 2000, Vélo-Québec et Vivre en ville), du Conseil central du Montréal métropolitain, du Conseil régional FTQ Montréal métropolitain et du FRAPRU. À peine peut-on dénoter quelques réserves à propos des moyens à déployer, surtout en région, des bémols sur des aspecte particuliers quoique non banals comme le transport actif... et des lamentations péquistes pour avoir été privé de la paternité de la dite politique. Quant à Québec solidaire, ne voulant pas se découpler de la position des grandes organisations nationales en plus de s’être embourbé dans un plan de lutte climatique respectant les limites de ce que tolère le marché, le silence est d’or… tout comme pour la CAQ qui n’a rien à foutre de la PMD.
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Une politique de mobilité durable étouffée par le «marché»
Projet de société soumis au «marché» mais possible brèche vers la rue
Le débat clef du conseil national de la mi-mai, qui déterminait l’orientation générale du projet de société alternatif pour l’élection du 1er octobre prochain, fut celui de la cible intermédiaire (2030) pour la baisse des émanations de gaz à effet de serre (GES). La direction du parti a déployé une grande offensive pour éliminer la cible de moins deux tiers décidée au congrès de révision du programme en 2016. Elle y a réussi avec en prime le maintien « temporaire » du marché du carbone durant un premier mandat Solidaire… le temps de faire l’indépendance. Comme pour se faire pardonner ce verticalisme à l’encontre d’un congrès fautif, lors du discours de clôture, le porte-parole homme a sorti du chapeau l’engagement de réduire de moitié les tarifs de transport en commun dès la première année du mandat.
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Bilan du Conseil national de Québec solidaire de mai 2018
Trudeau en traitant la tuerie d'inexcusable, blâmant Israël d’avoir utilisé une « force excessive » et demandant une enquête, contredisant sa ministres des Affaires extérieures qui coupait la poire en deux, a fait mieux que Québec solidaire nonobstant, sur son Facebook, les justifications du député Amir Khadir qui n'est pas un porte-parole. Le parti s'est contenté de susciter une déclaration unanime de l'Assemblée nationale soutenant « toute action fondée sur des négociations bilatérales pour trouver une solution viable au conflit israélo-palestinien qui renvoie oppresseurs et opprimées dos à dos. Aucune déclaration des porte-parole, aucun communiqué de presse du parti comme le fait le NPD dont pourtant les accointances sionistes sont connues. Pour que Libéraux fédéraux et NPD sortent quelque peu de leur zone de confort, il fallait que l’événement soit hors norme.
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Québec solidaire reste discret sur le massacre de Gaza
Point majeur du prochain Conseil national de Québec solidaire
Remise en cause de la cible anti-GES 2030 par les partisans du «marché»
Depuis deux ans déjà, en mai 2016, le congrès de révision du programme de Québec solidaire a inclus dans le programme l’élément suivant :
Préconiser, d’ici 2050, une économie décarbonisée, c’est-à-dire de réduire de 95 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) en dessous du niveau de 1990, notamment en appliquant un plan de transition énergétique visant l’élimination des hydrocarbures dans la production et la consommation d’énergie et une réduction substantielle de l'utilisation de produits à base de dérivés du pétrole d'ici le milieu du siècle. Afin de rattraper le retard accumulé par rapport à nos engagements internationaux et afin de contenir la hausse moyenne de la température mondiale à 1,5 degrés Celsius, il faut accélérer la transition énergétique pour la période entre 2018 et 2030 de façon à atteindre 67% de réduction en dessous du niveau de 1990. Au niveau international, il faut faire pression pour arriver à un nouvel accord légalement contraignant.
Soudain, à la veille du conseil national où la direction du parti cherche à annuler la substance de cet élément soit la cible intermédiaire 2030 des moins deux tiers, apparaissent des mises en cause savantes de cette cible. J’y réponds quitte à être quelque peu aride et avoir recours à plusieurs notes.
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Remise en cause de la cible anti-GES 2030 par les partisans du «marché» -- révisé
Casser la dialectique science – guerre qui mène l’humanité vers sa perte
En ce début bien entamé du XXIiè siècle, l’enjeu de l’heure si ce n’est de tout le siècle c’est la crise climatique combinée à celle de la biodiversité auxquelles il faudrait sans doute ajouter celle des plastiques dont on réalise, effrayé, la nocivité pour le processus de la vie tant ses particules microscopiques s’y intègrent et l’entravent jusqu’à étouffer les océans. La globalité des pollutions menace toute l’humanité. Chaque personne risque l’empoisonnement en mangeant, en buvant, en travaillant, en respirant. La conquête de la nature se retourne contre l’humanité. Encore à ses débuts, le dérèglement des grands équilibres écologiques de l’holocène, si propices au développement de l’humanité, font place à un anthropocène auto-destructeur. S’enclenche une sixième grande extinction anticipant une bifurcation de l’évolution au détriment de l’homo sapiens qui pourrait y laisser sa peau.
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Casser la dialectique science – guerre qui mène l’humanité vers sa perte
Appliquer l’économie de guerre patronale
à la mode anticapitaliste
Les experts secrets chèrement payés par la direction de Québec solidaire, qui ont déjà fait un travail similaire pour un autre parti, recommanderait une cible 2030 de réduction des gaz à effet de serre (GES) de 45% par rapport à 1990, à peine plus élevé que la cible des Libéraux (37.5%), alors que la cible conforme à l’Accord de Paris, et stipulée noir sur blanc dans le programme Solidaire, est de 67%. Cette cible calculée pour le Canada n’est pas un lapin sorti du chapeau mais découle d’une expertise d’une organisation crédible, plutôt conservatrice, en plus d’être plus facile à atteindre pour le Québec que pour le Canada.
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Appliquer l’économie de guerre patronale à la mode anticapitaliste
3 000 personnes à la manifestation intersyndicale du 1er mai de Montréal
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Les lock-outés de Viterra du Port de Montréal ouvraient la manifestation intersyndicale du 1er mai regroupant des contingents de nombreuses centrales syndicales où dominaient nettement les différentes composantes de la FTQ. La présence du syndicalisme de secteur privé rivalisait avec celui public. Peut-être était-ce à cause de la revendication du salaire minimum à 15$ l’heure qui était le principal thème de cette manifestation bien que les seuls bannières le concernant semblaient portées par des organisations non syndicales en fin de cortège. On notait des bannières CSN de la Côte-Nord, du Bas-St-Laurent et de l’Outaouais. Toutefois, les organisations populaires, femmes et étudiantes brillaient par leur absence à part une présence symbolique. Par contre, NPD, Parti québécois et surtout Québec solidaire, de même que des groupes anticapitalistes, étaient notoirement visibles.
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3 000 personnes à la manifestation intersyndicale du 1er mai de Montréal
Cachez ce plein emploi écologique que nous ne voulons pas voir
Le dernier numéro des Nouveaux cahiers du socialisme a publié un compte-rendu critique de Pierre Beaudet, reproduit ailleurs, du débat sur l’indépendance organisé par le Réseau écosocialiste. Y prenait part une soixantaine de personnes. Les panélistes étaient Alain Savard (Lutte commune), Sibel Ataogul (Association des juristes progressistes), Céline Hequet (Ricochet) et André Frappier (Québec solidaire). Si l’auteur traite de « la question de la question », cet article est la critique de la critique.
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Débat sur l’indépendance dans la gauche Solidaire
Le 17 avril, l’assemblée générale annuelle de la Caisse populaire Hochelaga-Maisonneuve, a adopté à la grande majorité de sa cinquantaine de participantes la résolution suivante :
Que la caisse Hochelaga-Maisonneuve demande au Mouvement Desjardins de mettre fin de façon permanente au financement et aux investissements dans les pipelines de sables bitumineux
et retire son soutien au projet Trans Mountain. Que la caisse Hochelaga-Maisonneuve soutienne également toute autre résolution similaire qui serait présentée par une autre caisse…
au nombre d’au moins six à date selon Greenpeace.
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La Caisse populaire Hochelaga-Maisonneuve de Montréal adopte la résolution de Greenpeace
Elles relèveraient de l'autoritarisme causant une dépression économique !
La direction Solidaire propose l’abandon de la cible intermédiaire (2030) de réduction des gaz à effet de serre (GES) du programme pour une cible indéterminée plus réduite qu’elle révélera, un de ses jours, sans être entérinée par un congrès, même pas par un conseil national. Sans vergogne, elle prétexte que ce petit coup d’État se justifie du fait que cette cible provoquerait rien de moins qu’une « dépression économique » et qu’elle relèverait « d’une méthode autoritaire et centralisée »! Pourtant cette cible découle en droite ligne des objectifs de température de l’Accord de Paris. Ce serait donc les cibles de l’Accord de Paris versus la démocratie et versus le bien-être social, rien de moins. On n’est pas loin ici de la chasse aux sorcières de la guerre froide contre les écologistes conséquents.
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La direction Solidaire rejette les cibles température de l’Accord de Paris
Petit coup d'état en préparation pour passer à la droite des Libéraux
La direction du parti tente d’utiliser le prochain conseil national de mai pour renverser la décision du congrès de révision du programme de 2016 en ce qui concerne la cible 2030 de réduction des gaz à effet de serre (GES) et la remplacer par une cible indéterminée que la direction du parti précisera plus tard mais qui sera nettement inférieure. Cette « proposition de dernière minute » avec un « court délai » pour la discussion est totalement illégal selon les règles normales de fonctionnement démocratique auxquelles se conforment les statuts du parti. Le congrès, lieu de la souveraineté du parti, détient la prééminence sur le conseil national. De même y a-t-il une procédure à suivre pour modifier le programme. Ainsi va le verticalisme électoraliste et la culture du secret qui a tenu dans le noir tant le comité thématique sur l’environnement et l’énergie que le nouveau réseau militant écologiste.
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Petit coup d’état en préparation pour passer à la droite des Libéraux
appelée par les Médecins québécois pour un régime public
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Manifestation appelée par les Médecins québécois pour un régime public
Le transport public gratuit sur 10 ans ne serait pas inclus au programme
Ainsi en a décidé la Commission politique du parti, contre l’avis de son Comité environnement et énergie, qui a préféré suivre la recommandation de son président, le nouveau responsable aux orientations. Ce responsable est le même qui, au congrès de révision du programme du printemps 2016, et en tant que coordonnateur du Réseau dit écosocialiste, s’était opposé à l’inclusion de cibles de réduction des GES dans le programme. Plusieurs plaideront qu’il suffit que le programme réclame la gratuité sans plus. C’est là ne pas comprendre la différence entre une promesse en l’air et un engagement.
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Le transport public gratuit sur 10 ans ne serait pas inclus au programme
Le mouvement mondial de grève féministe touchera-t-il le Québec ?
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Pour la dix-septième année, sous la thématique « Femmes debout! contre le capitalisme et le patriarcat! Unissons nos forces! Prenons notre pouvoir! », la Coalition des femmes de toutes origines a organisé le principal rassemblement dans la rue du 8 mars à Montréal, à la Place du 6 décembre commémorant la tuerie sexiste de Polytechique en 1989. La solidarité internationale y était prédominante particulièrement vis-à-vis les femmes du Moyen-Orient (Palestine, Kurdistan, Iran) et d’Amérique latine sans oublier la référence soulignée aux femmes autochtones et immigrantes. On note des interventions bien senties et émouvantes à propos des femmes palestiniennes et autochtones… et la faiblesse des interventions de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), saluant même les forces policières, et de l’ASSÉ. Le cri du cœur des infirmières et des autres travailleuses de la santé s’y faisait plus discret. Mais le français arrivait quand même à prédominer sur l’anglais.
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Le mouvement mondial de grève féministe ne touche pas le Québec
Abandon du programme, dérive centriste et pure machine électorale
Par sa plateforme internet « Mouvement », qui relègue aux oubliettes celle électorale à demi adoptée au dernier congrès, le parti inaugure une campagne électorale à contenu minimaliste qui durera plus de sept mois. Pendant que la militance laboure le terrain, la direction pourra en catimini se fabriquer les points saillants programmatiques à sa mesure qui seront révélés chemin faisant. Si ceux connus à ce jour sont garants de l’avenir, il n’y a pas de quoi en faire une offre d’un Québec alternatif mais d’une province canadienne quelque peu lissée à gauche que bloquera la contrainte compétitive de plus en plus féroce du marché global. Pour s’assurer qu’il n’y ait pas un retour aux saillis à saveur anticapitaliste du programme, la direction, s’appuyant sur sa commission politique ou même sur certaines interventions carabinées au congrès, en a arrondi les pointes pour éviter toute percée du mur néolibéral. Tant ce recentrage électoraliste du message que cet abandon de la substantifique moelle du programme se drapent du duplessiste fleurdelisée bleu foncé qu’a valu au parti la fusion avec Option nationale (ON).
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Abandon du programme, dérive centriste et pure machine électorale révisé
Photos de la manifestation appelée par Québec solidaire
1500 personnes exigent la démission de Barrette… et rien d'autre
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On ne boudera pas son plaisir de voir Québec solidaire prendre l’initiative d’organiser sa propre manifestation, à laquelle s’étaient joints de petits contingents syndicaux de l’APTS et de la CSN, pour faire écho dans la rue aux initiatives de travailleuses de la santé de Trois-Rivières, Sorel, Laval, du Suroît, de Gatineau et de Montréal
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Photos de la manif Solidaire contre Barrette
1. Ces emplois ne requièrent directement aucune énergie fossile. La production de services de santé, de l’enseignement, de garderies et sociaux exigent essentiellement de l’énergie humaine. L’apport en énergie mécanique est indirect et minimal (climatisation, informatique, instruments). Les services publics s’opposent à cet égard à la production manufacturière qui est intrinsèquement énergivore même si c’est pour des produits nécessaires et même si une partie (ex. aluminium) l’est davantage.
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Les emplois du secteur public sont intrinsèquement écologiques
L’épine dorsale de la lutte écologique mondiale comme québécoise est la lutte climatique contre les GES. L’urgence d’agir est évidente. « Les gaz à effet de serre libérés par l'humanité ont déjà réchauffé la Terre de 1°C ou plus depuis les années 1870. [...] ils devraient progresser de 2% en 2017, après trois années de quasi-stabilité. [...] Le rapport de l'ONU sur les ‘‘Emissions Gap’’ de cette année, publié en octobre, montre que le premier ensemble d'engagements climatiques soumis par 164 pays correspond à un tiers des réductions d'émissions nécessaires pour maintenir le réchauffement en dessous de 2°C .
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Réduction des deux tiers des GES possible
Le journal indépendantiste pur et dur Le Québécois carbure-t-il au sexisme et à la vulgarité ?
On m’invite à publier dans « le journal Le Québécois (www.lequebecois.org), un journal indépendantiste ouvert à toutes les opinions, sur tout le spectre politique de gauche à droite, du moment que ça touche de loin ou de proche à l'indépendance du Québec. » J’y ai effectivement lu des articles intéressants bien argumentés défendant des points de vue souvent opposés. [...] Il y a cependant un hic. Dans le dernier numéro web de ce journal, on trouve un collaborateur régulier, Aprilus, particulièrement en évidence qui troque les arguments et contre-arguments pour des invectives et du dénigrement afin de présenter deux articles à la une.
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Le Québécois
Sortir par la gauche avec un plan de plein emploi écologique
Quel que soient les acteurs au psychodrame ALÉNA, tous souhaitent sa reconduction mais pas à n’importe quel prix, les conditions variant d’un acteur à l’autre. Même si à l’origine la gauche dont le NPD … et les Libéraux rejetaient l’ALÉNA, tous aujourd’hui considèrent inextricables les chaînes de production créées depuis lors, surtout dans le secteur automobile… et plusieurs seraient gênés d’avoir la même position de façade que la présidence étasunienne. Si les Libéraux fédéraux ont changé leur fusil d’épaule dès leur accession au gouvernement en 1993, la gauche québécoise faisait encore en 2014 un « bilan désastreux » de l’ALÉNA. Aujourd’hui, elle se contenterait des quelques réformes non négligeables certes mais qui sont loin d’une rupture. Le très canadian de gauche, The Canadian Council, semble plus critique mais se rallie à ses partenaires dont le RQIC.
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Le « to or not to be » des négociations de l’ALÉNA, gauche comprise
On ne lâche rien mais on se prépare au pire… pour ne rien lâcher
L’année écoulée en fut une de révélation de la crise climatique pour ceux et celles qui avaient jusqu’ici des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre. Toutes et tous sont maintenant sur le qui-vive… sauf les trumpiens et les trumpiennes. En résulte une crispation du campisme ambiant entre les transitoriens et les transitoriennes, largement dominant chez la militance et la gent politicienne, et les catastrophistes, dominant chez les scientifiques et la majorité populaire. Le premier camp s’est laissé guider par les œillères d’un marché indépassable qui l’encabane dans les limites des régressifs marché ou taxe carbone qu’elle soit « radicale » à la suédoise… sauf pour les secteurs exportateurs, ou molle à la canadienne. Le deuxième camp soit prône un technologisme apprenti-sorcier et billionnaire qui sera payé par on-sait-par-qui ou un contrôle réactionnaire, pour ne pas dire raciste, des populations, soit se résigne à ce que le ciel leur tombe sur la tête et en attendant on-jouit-ou-on-pleure et on s’en remet aux solutions sécuritaires contre les vagues de personnes réfugiées.
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La crise climatique entre catastrophisme résigné et « transition » défaitiste
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s'en va Québec solidaire » de Yves Chartrand
Comme il y a 50 ans, les temps changent mais manque la lutte commune
Comme Yves, je suis un baby-boomer. Notre génération se souvient de Bob Dylan, le troubadour des années 60 y compris pour la jeunesse québécoise d’alors, qui chantait « The Times They are a Changing' ». Un demi-siècle plus tard, après l’échec de notre génération pour changer le monde ce qu’incarne l’actuelle débandade du Parti québécois, de nouveau les temps changent. S’il y a un mouvement qui le cristallise c’est bien la vague « #Moi aussi », que la campagne « #EtMaintenant » pourrait pérenniser, parce qu’elle annonce un bouleversement de fondamentaux rapports sociaux comme la « nouvelle gauche » l’annonçait il y a un demi-siècle… sans finalement aboutir. Reste que droits nationaux et droits sociaux sont aujourd’hui idéologiquement mis en exergue comme jamais même si la libération nationale et l’émancipation sociale annoncées n’ont pas eu lieu, ce que démontre l’état des lieux des innombrables nouveaux États.
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Réponse au texte « Où s’en va Québec solidaire » de Yves Chartrand
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Malaise dans le parti
Aussitôt clos le congrès de Québec solidaire au début décembre, un duo de nouveaux militants de Québec solidaire Hochelaga-Maisonneuve prenait l’initiative d’une rencontre improvisée à laquelle participèrent près d’une dizaine de membres. S’en dégagea un malaise face à la qualité démocratique du congrès. Je reproduis certains extraits. Un autre malaise concernant cette fois-ci le contenu de la plateforme eu égard à sa partie sur l’écologie mais aussi concernant la démocratie surgit lors de la réunion du Comité thématique de l’environnement et de l’énergie (CTEÉ) au retour des Fêtes. Last but not least, un militant anticapitaliste du Canada anglais qui suit assidûment les activités de Québec solidaire a écrit un bilan du congrès dont la portée critique tranche avec le satisfecit pour ne pas dire le triomphalisme de la direction y compris son aile gauche, Presse-toi-à-gauche.
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Malaise dans le parti suite au congrès
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Unilatérale indépendantisme à droite contre la radicalité écologique
Loin de l’euphorie médiatisée de la fusion avec Option nationale, et de son projet indépendantiste de droite. Québec solidaire se dote d’une plateforme électorale passant discrètement à la droite des Libéraux sur des aspects cruciaux des deux piliers stratégiques que sont la lutte climatique et la lutte anti-pauvreté. Le salaire minimum à 15$ l’heure et le rejet du pétrole, les deux grandes thématiques de la pré-campagne électorale, font déjà problème comme stratégie électorale tant ils font consensus avec le PQ. Simplement dénoncer l’hypocrisie péquiste ne fait pas très convainquant de la part d’un parti jamais testé par l’exercice du gouvernement. On avait aussi remarqué l’occasionnelle recherche de consensus parlementaire avec les Libéraux.
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Québec solidaire à droite des Libéraux