La grève générale du secteur public prend un sens de « grève sociale »
La CAQ concentre son tir sur la FAE, en alternant le chaud et le froid, pour percer une brèche dans la digue de la résistance à la stratégie caquiste de démolition-privatisation des services publics. À l’inverse, elle fait poiroter le Front commun et la FIQ qu’elle diabolise. Sa tactique consiste à faire capituler la FAE afin de scissionner le Front commun pour ensuite en finir avec le secteur de la santé dont la grève, cadenassée par la loi des services essentiels, n’est à toute fin pratique que symbolique. L’erreur de synchronisation relève-t-elle du ras-le-bol de la base de la FAE que sa direction n’a pas su ou voulu canaliser, ou plutôt du refus du Front commun de déclencher une grève générale avant les Fêtes ? Peu importe la « game » des bureaucraties syndicales, la résultante en est une grève générale d’environ seulement 10% des effectifs en négociations et sans fonds de grève.
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Contre la CAQ réactionnaire du social au sociétal, au Québec et ailleurs
Leur détermination vaincra-elle la CAQ et la caste bureaucratique syndicale?
Du 11 au 14 décembre toutes les travailleuses et travailleurs du secteur public, sauf les fonctionnaires proprement dit à quelques exceptions près, seront en grève : les 420 000 du Front commun, les 80 000 de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), soit la majorité des infirmières, et les 65 000 de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), soit 40% des enseignantes du primaire et du secondaire. Les grévistes marchent en partie séparément mais frappent ensemble. Comme 78% des grévistes sont des femmes qui luttent à la fois pour de meilleures conditions de travail et pour la socialisation du « prendre soin », cette grève est aussi une lutte féministe, plus précisément écoféministe. Les services publics carburent surtout à l’énergie humaine avec un recours marginal à l’énergie fossile. Surtout, ils sont créateurs de riches liens humains qui sont autant d’obstacles à la solitude consumériste ou misérabiliste.
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600 000 grévistes — 13% du Québec employé — contre l’État patron
La gentrification des quartiers ouvriers et populaires à Montréal et ailleurs
Le logement financiarisé s’étend à ceux populaires jusqu’aux plus pauvres
Une savante étude universitaire a démontré que des cinq types de quartier de la Ville de Montréal, deux étaient sous l’emprise du capital financier. D’autres analyses des grandes villes canadiennes démontrent que les régions métropolitaines québécoises ne sont qu’au début du processus de gentrification, et d’autres que ce processus est encore plus avancé aux ÉU. La question se pose alors de l’inexorabilité de cette tendance ou bien de la possibilité que la lutte sociale l’infléchisse. Quelle seraient alors le programme, la stratégie et la tactique qui permettraient cette inflexion transformant le rapport de forces ?
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La gentrification des quartiers ouvriers à Montréal et ailleurs
Pendant que la maison brûle, la COP28 joue au pompier-pyromane
À la faillite de l’extractivisme vert répond la lutte de classe internationaliste
La COP28 débutant le 30 novembre à Dubaï dans les Émirats arabes unis [ÉAU] aura comme une de ses tâches de faire le bilan des engagements nationaux pris à la COP de Paris en 2015, ce qui ne promet guère selon l’ONU. « Les Nations unies ont lancé un avertissement avant le sommet crucial sur le climat de la COP28 qui s'ouvrira la semaine prochaine aux Émirats arabes unis : le monde est sur la voie d'un réchauffement "infernal" de 3 °C » (Damian Carrington, World facing ‘hellish’ 3C of climate heating, UN warns before Cop28, The Guardian, 20/11/23). Faut-il s’en surprendre ? « ADNOC [l’entreprise pétrolière national au cœur des ÉAU sous la gouverne du président de la COP28] a les plans d'expansion les plus ambitieux de toutes les entreprises du monde à l’encontre de l’objectif net-zéro en matière de réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre. […] les champs pétroliers et gaziers des Émirats arabes unis, gérés par l'État, brûlent du gaz pratiquement tous les jours, alors qu'ils se sont engagés il y a 20 ans à mettre en place une politique de zéro brûlage systématique » (Damien Carrington, World facing ‘hellish’ 3C of climate heating, UN warns before Cop28, Down to Earth, The Guardian, 23/11/23).
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Pendant que la maison brûle, la COP28 joue au pompier-pyromane
La lutte du secteur public est bien sûr une lutte pour que les salaires et les conditions de travail de ce secteur soient aussi attrayantes sinon davantage que celles du secteur privé pour regagner leur capacité de rétention et d’attraction. Avec les trois quarts des grévistes qui sont des femmes, c’est aussi une lutte féministe à la fois pour l’égalité salariale et pour la prise en charge sociale du « prendre soin » (care) des enfants, des jeunes, des malades et des personnes handicapées et âgées. C’est cet aspect de « prendre soin » qu’on l’oublie trop souvent, qui fait aussi de cette lutte une lutte climatique qu’on pourrait aussi qualifier d’écoféministe.
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Notre lutte du secteur public est une lutte climatique
Un génocide est en cours déclarent les rapporteurs spéciaux de l’ONU
Plus que jamais, sans se lasser, il faut manifester, prendre des initiatives
Des experts de l'ONU mettent en garde contre un génocide en cours à Gaza
Les actions d'Israël à Gaza indiquent qu'un génocide est en cours, a déclaré jeudi un groupe d'experts indépendants des droits de l'homme des Nations unies, dans une allégation rejetée par le ministère israélien des Affaires étrangères.
Les experts, dont beaucoup sont connus sous le nom de rapporteurs spéciaux de l'ONU, ont déclaré que les graves violations commises par Israël à l'encontre des Palestiniens au lendemain du 7 octobre, en particulier à Gaza, indiquent qu'un génocide est en train de se produire.
Ils décrivent les actions d'Israël comme l'utilisation d'armes puissantes dont l'impact est intrinsèquement aveugle, entraînant un nombre colossal de morts et la destruction d'infrastructures essentielles à la vie, et affirment dans la déclaration que ces actions ne peuvent pas être justifiées en tant que légitime défense. […]
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Un génocide est en cours déclarent les rapporteurs spéciaux de l'ONU
Les deux bords visent l’inflation (laquelle?) mais oublie le rattrapage
La mise à jour économique de la CAQ est clairement austéritaire. « On peut se demander d’emblée pourquoi il est si important pour Éric Girard de garder intact son plan sur cinq ans. Québec prévoit toujours un déficit budgétaire de 4 milliards de dollars cette année et le retour à l’équilibre en 2027-2028. Or, la réalité, c’est que des problèmes sociaux de taille ont pris de l’ampleur et que Québec doit s’en occuper, de toute urgence. De plus, l’économie est pratiquement en récession. […] De 2023 à 2028, la croissance moyenne annuelle des dépenses de l’État ne sera que de 2,3 % » (Gérard Fillion, Analyse : Eric Girard, en mode austérité?, Radio-Canada, 8/11/23). Plus précisément, « le déficit lié aux activités ne devrait plus être que de 1,3 G$ (ou 4 G$ si on ajoute les versements de 2,2 G$ au Fonds des générations et la provision pour éventualité de 0,5 G$) » Guillaume Hébert et Julia Posca, Mise à jour économique: les mesurettes d’Eric Girard, IRIS, 7/11/23). Après le petit saut en hauteur dû à la pandémie, contrairement à celle du gouvernement fédéral, la dette nette du Québec continue de baisser :
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Une mise à jour budgétaire ciblant consciemment le secteur public
En 2023, la crise climatique a fait un grand bond en arrière vers la terre-étuve
Les puissants de ce monde ont capitulé en faveur d’un jovialisme profiteur
Dire que la CAQ, et le PQ en pire, freinent des deux pieds l’ouverture des frontières. Ces partis pointent du doigt l’immigration comme cause de la crise du logement due en réalité à la quasi liquidation de la construction de logements sociaux depuis 30 ans. Peut-être incluraient-ils dans le lot ces Palestiniennes qui avec la dizaine de milliers d’alliés remplissaient la promenade devant la Place des arts de Montréal ce samedi après-midi dernier comme dans des centaines de villes à travers le monde. Malheureusement, la myriade de drapeaux palestiniens n’y cotoyaient guère de bannières ou étendards de parti ou de syndicat ou de groupes populaires.
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En 2023, la crise climatique a fait un grand bond en arrière vers la terre...-étuve
Le budget de l’an 1 : un choc réanimant le débat stratégique en dormance
Le suivisme Solidaire face au PQ à dépasser par le « care » anti-extractiviste
Plus personne, même parmi les fédéralistes les plus acharnés, ne conteste la viabilité économique, et par ricochet budgétaire, d’un Québec indépendant. La différence de performance économique par rapport à l’Ontario n’est plus ce qu’elle était… même si la raison en est plutôt la sous-performance ontarienne. Y aurait-il une perte nette de revenus suite à la disparition de la péréquation ? Le gain à peu près équivalant d’effacement des dédoublements du nouveau budget de l’an 1 du PQ est sans doute quelque peu tiré par les cheveux : la différence n’aurait rien de dramatique. La démonstration d’une dette nationale relativement avantageuse par rapport aux autres pays du G-7 ou de l’OCDE est convaincante. La proportion de la dette fédérale moins importante que celles de la population ou du PIB est compatible avec l’apport relatif du Québec aux revenus ou aux dépenses fédérales. Même si certaines critiques du pro forma budget de l’an 1, c’est-à-dire toute chose étant égale par ailleurs, peuvent être pertinentes, on reste dans les marges.
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Le budget de l’an 1 un choc réanimant le débat stratégique en dormance
Quand la démocratie sert à justifier une guerre s’annonçant génocidaire
Par des bombardements incessants ayant fait au matin du 22 octobre 4651 morts, dont 1873 enfants et une trentaine d’employées de l’ONU, par l’ordre d’évacuation de 24 hôpitaux du nord de la bande de Gaza sans compter celui du refoulement de la population du nord au sud, par la coupure de l’approvisionnement en nourriture, en eau, en électricité et en carburant que ne compense pas la vingtaine de camions admis par jour qui ne comble que 4% des besoins essentiels, les crimes de guerre de l’État sioniste font pâlir ceux du Hamas. Celui-ci, promu par Israël contre l’OLP originel, comme les ÉU vis-à-vis Al-Qaïda contre le gouvernement afghan de gauche soutenu par l’URSS, a dépassé les limites permises par son commanditaire en imitant sa barbarie avec moins de moyens. L’assassinat du haut des airs, plus meurtrier, paraît davantage un moyen de guerre « normal » que l’assassinat face-à-face de personnes désarmées, civils ou non.
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Quand la démocratie sert à justifier une guerre s’annonçant génocidaire - ...orrigé
Le congrès Solidaire de la fin novembre s’annonce comme une endormitoire
On évite l’appui au Front commun et on noie le poisson de la crise climatique
Se tiennent ces semaines-ci les réunions d’instances de circonscriptions de Québec solidaire en préparation du congrès de la fin novembre. Contrairement à ce qui était d’abord anticipé, le congrès ne se repliera pas en priorité sur la tâche interne d’élaboration de statuts. Toutefois, le pendule Solidaire tend à se balancer dans l’excès contraire soit le vote de grandes orientations vaseuses genre pro-vertu anti-vice dont le temps de discussion sera accaparé par une dizaine de personnes présentatrices. Tout ce temps perdu, plus celui utile mais consacré aux tâche internes de changements urgents aux statuts et de réformes aux finances sans compter celui dévolu aux élections internes des porte-parole, présidence et autres, laissent peu de place aux débats cruciaux proprement d’engagements politiques. D’autant plus qu’aucune des trois candidates au poste de porte-parole femme ne se démarque à gauche bien qu’une le fasse sur l’enjeu de l’indépendance et une autre sur celui des « régions » dont elle est issue.
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Le congrès Solidaire de la fin novembre s’annonce comme une endormitoire
On dit dans les gares de France qu’un train en cache un autre
Au Québec, la défaite cinglante de la CAQ cache l’échec Solidaire
Le reniement de la promesse du tunnel entre Québec et Lévis est loin de constituer le fond de la défaite électorale de la CAQ dans la circonscription de Jean-Talon. Quoique la promesse-phare reniée n’y est pas pour rien, son rétablissement à la va-vite inspirée par la panique annonce plutôt un double reniement tellement ce projet est insensé tant écologiquement qu’en termes affairistes coût-bénéfice. Ont aussi joué un rôle dans la défaite cinglante l'’arrogance de la CAQ depuis les dernières élections :
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Au Québec, la défaite cinglante de la CAQ cache l’échec Solidaire - corrigé
Il y faudrait une résurrection de la lutte pour l’indépendance écosocialiste
Dans l’extrait de son livre publié par la revue québécoise Actualité, Francine Pelletier fait le constat que la jeunesse québécoise non seulement rejette de plus en plus fortement l’option indépendantiste mais aussi tendanciellement la culture québécoise portée par sa langue française en faveur d’un « penchant anglophile ». Le nationalisme québécois, péquiste ou caquiste, est d’abord porté par les gens âgés ou d’un certain âge. On peut penser que pour ces derniers il y a là la nostalgie d’un âge d’or d’un Québec prospère et progressiste qui, cependant, loin de se replier sur soi s’ouvrait au monde. Vient à l’esprit l’impact d’Expo 67. Ce renouveau nationaliste faisait le ménage du vieux nationalisme canadien-français assis sur la religion et la tradition tout en ayant soin d’en préserver et enrichir la culture s’exprimant essentiellement en français.
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Jeter le français avec l’eau sale de l’identitarisme, est-ce une erreur su...idaire
Deux modèles de croissance de GES vers un sommet mondial par habitant
Parce que le Québec et le Canada seraient exemplaires mais non les ÉU et la Chine, leurs premiers ministres ont été invités au Sommet de l’ambition climatique ayant eu lieu à New York le 20 septembre, par le secrétaire général des Nations unies. Si le Québec émet par habitant moins de GES que les autres provinces canadiennes, le mérite en revient à la mobilisation nationale du peuple québécois des années 1960-70 qui a imposé l’hydro-électrification tous azimuts… sur le dos des peuples cri, innu et anichinabé et en bouleversant l’écologie de grandes rivières. C’est aussi le peuple québécois contemporain qui a gagné l’inacceptabilité sociale de l’exploration pétrolière et gazière… et l’échec de cette exploration, ce qui a valu au Premier ministre les louanges de Al Gore et cette invitation au Sommet de New York. Pour le reste, on repassera.
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La folle invitation du Québec et Canada au Sommet de l’ambition climatique
Organiser une campagne pour sortir le gaz naturel des lieux de travail
La dernière assemblée générale des Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC) tout en admettant les limites de pouvoir faire adopter une clause climatique dans la prochaine convention collective du secteur public, ce qui serait une première, a été riche en termes d’examen de possibilités de campagnes climatiques dans les lieux de travail. Elle a aussi concrétiser son organisation en termes de financement et de recrutement, en autre par des réunions sectorielles telles pour la santé. Côté Front commun, comme certains syndicats locaux ont proposé des clauses climatiques la militance TJC fera pression pour « s’assurer que [c]es enjeux environnementaux se retrouvent dans la convention collective et qu’ils ne soient pas utilisés comme monnaie d’échange. » tout en suscitant des adhésions de syndicats locaux au groupe.
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Organiser une campagne pour sortir le gaz naturel des lieux de travail
Le fer de lance anti-inflationniste de tout le peuple-travailleur
La revendication clef du Front commun est grosso modo une indexation des salaires au coût de la vie plus un rattrapage de 2 à 4% l’an sur trois ans. L’offre salariale gouvernementale est de 9 % sur 5 ans alors que l’inflation a été de 6,7 % uniquement pour l’année 2022. Les négociateurs patronaux refusent de bouger. Le Premier ministre va jusqu’à prétendre que l’offre gouvernementale équivaut au taux d’inflation prévu pour les cinq prochaines années. Tout un devin le Premier ministre de prévoir un taux d’inflation d’à peine plus de 2% l’an sur les cinq prochaines années sans compter que l’offre gouvernemental ne compense pas l’inflation québécoise de plus de 11% sur les deux dernières années jusqu’en juillet 2023.
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La revendication clef du Front commun l’indexation salariale
L’énergie éolienne imposée aux régions à la mode Hydro-Québec de la CAQ
Un partenariat public-privé pour ouvrir une brèche à Québec Inc.
{...}
En ce moment, Hydro-Québec pèse sur l’accélérateur pour de nouveaux parcs éoliens, pénurie appréhendée oblige (Marc Bonhomme, Réduire de 50% les véhicules… mais dans le contexte du capitalisme vert, Presse-toi-à-gauche, 29/08/23). « Le défi sera énorme. L’AQPER [Association québécoise de la production d'énergie renouvelable] estime que pour atteindre cet objectif, il faudrait construire environ 200 nouvelles éoliennes chaque année. » (Véronique Duval, Québec veut quadrupler la capacité éolienne de la province d’ici 2040, Radio-Canada, 22/02/23). Pourrait en découler des évaluations environnementales expéditives (Alexandre Shields et Alexis Riopel, Hydro-Québec retient de nouveaux projets d’énergie éolienne, Le Devoir, 15/03/23).
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L’énergie renouvelable à la mode de l’Hydro-Québec de la CAQ
Le chemin de Damas du super-ministre de l’Économie du Québec ?
Réduire de 50% les véhicules… mais dans le contexte du capitalisme vert
En déclarant qu’il fallait d’ici 2050 réduire de moitié le nombre de véhicules au Québec, le super-ministre de l’Économie a brisé le tabou du droit au sacro-saint char, noyau dur de l’extractivisme tant pétrolier que tout-électrique dit capitalisme vert. Sans compter que son corollaire en est l’étalement urbain anti-agriculture et anti-nature des banlieues tentaculaires de maisons unifamiliales et en rangées. Combinés, ces deux larrons, par l’endettement des ménages, s’avèrent la poigne de fer du capital financier à la gorge du peuple-travailleur pour le faire marcher droit dans les sentiers épineux du capitalisme. Bien sûr, le ministre a déclaré qu’il n’y aura aucune obligation légale de se départir de son véhicule. Il sait très bien que l’austérité néolibérale y verra. Ce sera le cas pour la majoritaire gent urbaine servi par un transport en commun en voie de privatisation donc cher et sporadique, sauf le 10% le plus riche, le 1% avec leurs voyages d’affaires en avion et encore plus le 0.1% avec leurs jets privés. Ceux et celles des régions éloignées compenseront le meilleur marché de leur habitation, non grevée par la rente foncière, par l’obligation économique de se pourvoir d’un véhicule dont le bon marché est douteux.
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Réduire de 50% les véhicules… mais dans le contexte du capitalisme vert
La nouvelle normale des extrêmes climatiques crée un appel d’air écosocialiste
Pour dompter la bête convergent grèves du secteur privé et Front commun [...]
« Ni rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre » écrivait le philosophe Spinoza à l’aube du siècle des Lumières. Cette folie décriée par Hansen se comprend à l’aulne des lois du capitalisme qui comme jamais enserrent l’humanité au point d’étouffer jusqu’à cette superficielle démocratie parlementaire qui sert de succédané à celle réelle de la direction des affaires du monde, économie et science compris, par le peuple travailleur. On la nommait socialisme avant que la catastrophe staliniste du XXe siècle ne vienne briser cette grande espérance au point que le social-démocrate capitalisme keynésien ait pu s’y substituer comme grande illusion. Ce capitalisme dit progressif est une contradiction dans les termes. Soutenu par une économie de guerre permanente doublée d’un toxique consumérisme engluant prolétariat et État dans l’étau de la dette permanente, il a fini par s’enliser dans sa contradiction profit versus bien-être. Il en fut balayé par le néolibéral « capitalisme pur » du consensus de Washington. Ce dernier, à coups d’endettement faramineux masquant une austérité permanente, a pris le relais du consumérisme des dite trente glorieuses (1945-1975) pour plonger le monde dans l’enfer climatique annonçant à brève échéance la fin de ce monde ouvrant la voie aux austéritaires extrêmes-droites fascisantes.
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La nouvelle normale des extrêmes climatiques crée un appel d’air écosocialiste
Construire des alliances mouvements ouvrier et pour la justice climatique
Le tonifiant exemple allemand saura-t-il inspirer les mouvements québécois?
La conférence « Construire des alliances entre les mouvements ouvrier et pour la justice climatique » du 18 juin (Global Ecosocialist Network, You Tube streams, Building alliances between Labour and the Climate Justice movements) organisé par le Global Ecosocialist Network a spécialement mis en évidence la remarquable interaction entre le mouvement Fridays for Future (FfF) et le Syndicat du transport public d’Allemagne lors de la journée du 3 mars dernier combinant la grève en cours de ce syndicat et la grève mondiale pour le climat lancée par le mouvement initié par Greta Thunberg (Franziska Heinisch et Julia Kaiser, Les premiers signes d'une lutte de classe écologique en Allemagne, Presse-toi-à-gauche, 4/04/23). Les interventions d’Afrique du Sud, des ÉU et des Philippines ont respectivement traité des stratégies de luttes locales, de la nécessité de démocratisation et non seulement de l’étatisation des pourvoyeurs d’énergie, de transition ouvrière débouchant sur la prise du pouvoir. Cette perspective situe la réflexion et l’action des Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC) du Québec qui tentent avec courage et persévérance de marier lutte climatique et lutte syndicale.
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Construire des alliances mouvements
ouvrier et pour la justice climatique
Dans un monde de plus en plus façonné par les guerres et les catastrophes
Banalisation tranquille de la crise écologique et abandon des luttes autochtones
À moins d’être sans cœur et sans dessein, l’actualité de la semaine ne peut faire autrement que de mettre l’âme sens dessus dessous. Raison de plus pour ne pas oublier ces gardiens et gardiennes autochtones du territoire bloquant en ce moment des chemins forestiers. Le Québec est en feu quand ce n’est pas le Canada. Hier et demain c’était-ce sera l’Ouest étasunien, l’Australie, la France, l’Espagne et j’en passe. Il y a quelques mois ou semaines, au Québec, c’était le verglas et les inondations. Hier et demain, ces inondations étaient-seront ailleurs mais surtout au Pakistan et maintenant dans la basse vallée du Dniepr en Ukraine marquant leur rendez-vous macabre avec la guerre. Merci au fascisant et menteur impérialisme russe adepte de la guerre totale et ne craignant pas les crimes de guerre. Que toutes ces catastrophes suscitent contradictoirement une recrudescence du déni climatique (Étienne Leblanc, Le déni climatique gagne du terrain, Radio-Canada, 8/06/23) démontrent la profondeur du désespoir populaire devant l’inaction des grands décideurs capitalistes et l’absence de crédibilité de la gauche.
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Banalisation tranquille de la crise écologique et abandon des luttes autochtones
Carottes et bâtons de financement climatique en Afrique du Sud
Projets pilotes "Partenariat pour une transition énergétique juste" et "Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières"
par Patrick Bond 29/03/23
Présentation :
La réflexion québécoise sur la crise climatique, tout comme celle canadienne et étasunienne sans doute, prend rarement en compte le point de vue des peuples des pays dit émergents et dépendants. Ce point de vue est celui du militant et penseur Patrick Bond de l’Afrique du Sud. Son analyse climatique de son pays, tant dans ses rapports internes qu’externes, il l’a récemment présenté et discuté à une réunion de Global Ecological Network (GEN) en s’appuyant sur son texte publié en anglais par le CADTM (Patrick Bond, Climate-Financing Carrots and Sticks in South Africa, CADTM, 29/03/23). Il vaut la peine d’en faire une présentation sur la base de nombreux extraits traduits. Mes commentaires suivent. Les sous-titres sont les miens.
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Carottes et bâtons de financement climatique en Afrique du Sud --
Des Solidaires repliés sur eux-mêmes et ignorants la débâcle qui menace
Pas un budget de l’an 1 mais une Constitution anti-extractiviste de prendre soin
Les deux tâches du prochain Conseil national (CN) de Québec solidaire de juin 2023 seront la réforme des statuts et la gestion financière du parti en plus d’entendre les rapports habituels de la coordination du parti et de l’aile parlementaire… sans devoir les approuver ou rejeter. Ce serait là un changement bienvenu aux statuts. Étant donné la médiatisation des élections aux postes de porte-parole d’ici le congrès de novembre prochain et leur importance cruciale due à la plaie du vedettariat auquel le parti s’est adapté, on se dit qu’il aurait été pertinent que le CN consacre du temps à déterminer le profil souhaité des candidatures, et même débattre avec celles déjà déclarées. Qui a dit que la régionalisation du parti, sans doute à parfaire, est la priorité à discuter au point d’en faire la thématique des ateliers ?
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Pas un budget de l’an 1 mais une Constitution anti-extractiviste de prendre soin
Avec la CAQ le français devient une arme anti-immigration contre le Québec
L’internationalisme par la voie indépendantiste est la seule réponse réaliste
L’humiliation ordinaire du peuple québécois par le fédéralisme canadien resurgit ces jours-ci par le rejet beaucoup plus que proportionnel des demandes de permis d’étude provenant de l’extérieur du Canada pour le Québec par rapport aux autres provinces (Suzanne Colpron, La moitié des demandes pour le Québec refusées par Ottawa, La Presse, 18/05/23). Cet affront se double d’un racisme antinoir surtout vis-à-vis l’Afrique et se triple d’une xénophobie anti-locuteurs francophones. Pour en rajouter une couche, la chanteuse Diane Dufresme est seulement la deuxième francophone, une sur quatre lauréats cette année, en 45 ans à faire partie du panthéon de la musique canadienne… située à Calgary (Josée Lapointe, Diane Dufresne ouvre encore le chemin, La Presse, 19/05/23).
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Avec la CAQ le français devient une arme anti-immigration contre le Québec
Mille travailleurs à la rue et de petits éleveurs indépendants abandonnés
La gauche écologique ratera-t-elle l’occasion de sortir du porc industriel ?
S’il y a une crise québécoise du porc malgré un marché mondial du porc en croissance de 5-6% l’an c’est que le Québec y est un joueur marginal. Olymel, filiale de la coopérative Sollio (anciennement la Coop fédérée) qui transforme 80% du porc québécois ne figure pas sur la liste de la vingtaine des plus gros transformateurs mondiaux (Mordor Intelligence, Croissance, tendances et prévisions du marché de la viande de porc (2023-2028), sans date). Comparée aux ÉU avec lequel le marché québécois du porc est associé, la plus petite ferme porcine québécoise est moins productive tout comme les usines d’Olymel. Le Québec tient le coup car le coût des intrants produits au Canada est 15% moins cher (The Economist, Our Big Mac index shows how burger prices are changing, 12/22) que ceux équivalents aux ÉU, alors que le porc québécois exporté se transige en dollars étatsuniens.
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Mille travailleurs à la rue et de petits éleveurs indépendants abandonnés
Le rattrapage chinois ne se fait pas aux dépens des ÉU mais de ses alliés
Le Canada, comme l’OTAN, doit se ranger ce dont s’occupe son Deep state
La comparaison des PIB étasunien et chinois, mesurés nominalement et non en parité du pouvoir d’achat si l’on veut évaluer la puissance économique et non le niveau de consommation, montre un fulgurant rattrapage de la Chine par rapport aux ÉU. Alors qu’en 1990, le Chine ne comptait que pour 2% du PIB mondial, cette proportion grimpait à 18% en 2021. On aurait pu penser que le PIB étasunien, par compensation statistique, aurait décru. Il n’en est rien : il se maintient à environ 25% bien qu’il eut été de 40% au sortir de la Deuxième guerre mondiale. Ce sont les proportions du PIB des autres pays du vieil impérialisme qui ont dégringolé : le Japon de 14% à 5%, l’Allemagne de 7% à 4%, la France de 6% à 3%, le Canada de 3% à 2% soit un peu moins. Par contre, la part de l’Inde passait de 1% à 3% tout comme sont à la hausse celle de plusieurs pays du sud-est asiatique.
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Le Canada, comme l’OTAN, doit se ranger ce dont s’occupe son Deep state
Quand les mesures atmosphériques de GES contredisent celles à la source
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Le Rapport 2022 sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE-UNEP) portant sur l’écart entre les insuffisantes promesses de baisses des GES pour ne pas dépasser de 1,5°C la température terrestre d’ici 2100 par rapport à la température d’avant l’ère industrielle et la réalité des politiques réellement mises en œuvre constate que « [l]es pays ne sont même pas en passe d’atteindre les CDN [contributions déterminées au niveau national, volontaires faut-il le préciser, issues de la COP de Paris en 2015 et rehaussées par la suite] qui sont pourtant très insuffisantes au niveau mondial. » Mais on peut se consoler en se disant qu’« [e]ntre 2010 et 2019, la croissance annuelle moyenne [des GES] était de 1,1 %, contre 2,6 % entre 2000 et 2009 [et que t]rente-cinq pays représentant environ 10 % des émissions mondiales ont plafonné leurs émissions de CO2 et d’autres GES. »
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Quand les mesures atmosphériques de GES contredisent celles à la source
Jour de la terre, grève de l’AFPC, Front commun québécois, chacun pour soi
Passera-t-on un jour des silos s’ignorant aux vases communicants solidaires?
Samedi, à l’appel de la Coalition du 22 avril (Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique - TJC, Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec - MÉPACQ, Coalition étudiante pour un virage environnemental et social - CEVES, La planète s'invite au parlement) défilaient quelques milliers de personnes à l’occasion du Jour de la terre dans plusieurs villes du Québec mais non à Gatineau, pourtant une de ses plus grandes villes, et autant à Québec qu’à Montréal semble-t-il ce qui a été ressenti comme une déception par bon nombre des personnes manifestant dans la métropole. La même journée, l’éditorialiste en chef de La Presse y allait d’une charge vitriolique contre la grève en cours de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) traitant les grévistes de gras dur par rapport aux travailleuses et travailleurs du secteur privé — languissant refrain bien connu — et les rendant responsables des piètres performances de leur employeur vis-à-vis la délivrance de passeports et le traitement de l’immigration. De quoi encourager la ligne dure du gouvernement fédéral se refusant à une hausse salariale au moins équivalente à l’inflation et ne craignant pas d’inciter au travail scab en télétravail tout en clamant sa patience limitée.
Pour lire le texte complet :
Jour de la terre, grève de l’AFPC, Front commun québécois, chacun pour soi
Pour financer le transport collectif, TRANSIT transite vers la fiscalité de droite
Le principe « pollueur-payeur » est une extension de l’emprise du marché
Le transport en commun est en crise. Le réseau mal adapté aux nouvelles habitudes postpandémie, ce qui a fait baisser l’achalandage du quart, n’arrive pas à se réajuster au télétravail et aux déplacements inter-banlieue. Les budgets au départ sur la corde raide sont devenus carrément déficitaires — un demi-milliard $ au Québec en 2023 — ce qui ne donne pas les moyens d’un réajustement. Au contraire, le service s’en trouve réduit. Ce recul après des années de lente croissance prépandémie compromet la Politique de mobilité durable du Québec (PMD) qui prévoyait une hausse annuelle de 5% de l’achalandage du transport en commun. Comme Québec ne prescrit qu’une baisse de 37.5% des gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, alors qu’il en faudrait au moins 50% de plus et que le plan d’action québécois ne permet d’atteindre que la moitié de l’insuffisante cible officielle, l’achalandage devrait plutôt croître de 10% l’an.
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PL15 et PL10 pour semer la tempête dans la négociation du secteur public
L’épine dorsale du mandat de la CAQ : régler son compte au Front commun
Visa le noir tua le blanc dit la chanson folklorique bien connue. Visa la réforme de la santé tua les syndicats, chante en catimini le duo Legault-Dubé. « Le premier ministre l’a souligné avec une insistance particulière mercredi : le tour de négociations 2023 ‘’va être très, très, très important’’ » (Michel David, Le Devoir, 23/03/23). Cela n’empêche pas « l’Hydro-Santé », dixit le Premier ministre, dirigé par des « top guns » du privé, dixit le ministre de la Santé, d’occuper l’avant-scène du théâtre politique au centre du deuxième mandat de la CAQ. La pandémie avait empêché qu’il se déploie lors du premier mandat suite au blocage des directions syndicales conscientes de ne pas pouvoir brandir la menace de la grève.
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PL15 et PL10 pour semer la tempête dans la négociation du secteur public
La démocratie parlementaire, paravent à l’extrême-droite avec une astuce
Quand un mouvement de grèves s’est joint au mouvement de la rue mais aussi et peut-être surtout quand des pans de l’appareil militaire et du renseignement ont fait de même, le gouvernement Netanyahu a reculé. Pour l’instant, le parlement ne légiférera pas pour prendre le contrôle de la Cour suprême. On se dit pourtant que quand une instance élective renforce son encadrement d’une instance non élective, la démocratie représentative devrait y trouver son compte. Ce serait certainement le cas en ce moment aux ÉU! Mais en Israël, la partie de la population qui n’a pas voté pour les petits partis les plus extrémistes de droite, qui détiennent la balance du pouvoir grâce au bon vouloir du Premier ministre et chef du Likoud bien campé à droite, est d’avis que la Cour suprême est en mesure de tempérer la dérive à l’extrême-droite du parlementarisme sioniste.
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La mobilisation en Israël de la citoyenneté juive par ailleurs anti-Palestine
Le rapport de la dernière chance du GIEC-ONU interpelle Québec solidaire
La nécessaire révolution décroissance-croissance n’est pas au menu du parti
La synthèse de la sixième série des rapports du GIEC-ONU confirme la catastrophe éminente en ce siècle en matière de climat et de biodiversité — « Après un voyage de 10 000 ans, la civilisation humaine a atteint un carrefour climatique : ce que nous ferons dans les prochaines années déterminera notre destin pendant des millénaires » — à moins d’un revirement immédiat dès cette décennie d’une panoplie de nouvelles politiques bien connues dans les domaines de l’énergie, du transport, de l’agriculture, de l’habitation, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire.
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Le rapport de la dernière chance du GIEC-ONU interpelle Québec solidaire
La jeunesse a déjà commencée à rejeter de facto le capitalisme vert
Reste à renverser le 1% en ralliant les syndicats du travail productif
Mon article « Le néolibéralisme, coincé entre des services avares de productivité et une demande insolvable de produits essentiels, fait appel au capitalisme vert » montrait comment les véhicules électriques, avec un taux de croissance supérieur au taux de croissance général, battaient la marche vers un monde tout électrique annonçant un renouvellement de la consommation de masse. Mais cette dernière n’est pas appuyée par un pouvoir d’achat suffisant étant donné la croissance des inégalités alors que les besoins sociaux à combler ont plutôt soif de services publics dont les intimes rapports personnels sont antinomiques aux gains de productivité.
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La jeunesse a déjà commencée à rejeter de facto le capitalisme vert
Travail productif en panne, travail improductif indispensable
Fuite en avant vers le capitalisme vert et une économie de guerre
Mon article « Le néolibéralisme, coincé entre des services avares de productivité et une demande insolvable de produits essentiels, fait appel au capitalisme vert » démontrait factuellement que sur la base de statistiques gonflées et d’engagements à la fois trop courts et boursouflés, le capitalisme vert réellement existant courait derrière la croissance sans la rattraper sauf pour la fausse solution des véhicules privés électriques. La combinaison des ces véhicules avec le recours tout électrique aux énergies renouvelables et au nucléaire dans un contexte de croissance, définit une nouvelle révolution industrielle. Celle-ci, loin de permettre l’atteinte des cible du GIEC-ONU, annonce une exponentielle orgie d’énergivore production de matériel tant pour la nouvelle énergie que pour les nouveaux véhicules, tous deux exigeant davantage de matériel que les anciens par unité d’énergie produite ou consommée. D’autant plus que continue le tout aussi énergivore étalement urbain et que s’ensuit l’inévitable et gargantuesque captation et/ou séquestration du carbone ou autre fantasme de géo-ingénierie.
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Travail productif en panne, travail improductif indispensable
Les Travailleur-se-s pour la justice climatique (TJC) marquent des points
Les syndicats des profs de cégeps pour la carboneutralité au travail d’ici 2030
Les revendications des Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC) font leur chemin dans le processus de construction du cahier de revendications sectorielles de L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC) qui regroupe les syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) comptant ensemble 20 500 membres. À leur assemblée générale du 3 mars, la grande majorité des 48 associations présentes ont approuvé l’inclusion de trois demandes des TJC avec quelques correctifs soit des comités paritaires en environnement conventionnés mais sans la demande de libération syndicale, la carboneutralité du milieu de travail d’ici 2030 et non 2040, ce qui est encore mieux, tant au niveau des émissions directes que des émissions indirectes (scope 1, 2 et 3). Quant à la priorisation au moment de la négociation, il n’en est pas question même si plusieurs délégué-e-s en avaient reçu ce mandat de leurs membres.
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Les syndicats des profs de cégeps pour la carboneutralité au travail d’ici 2030
Le projet Bay du Nord fait fi de l’Accord de Paris comme de la COP15
En 2021, l’Agence internationale de l’énergie, qui n’est pas connue pour sa sensibilité écologique, plaidait d’abandonner dès maintenant tout nouveau projet d’exploration et d’exploitation d’énergies fossiles. Qu’à cela ne tienne, la Régie de l’énergie du Canada prévoit une croissance de plus de 30 % de la production gazière d’ici 2040, et dans le secteur pétrolier l’industrie envisage également une croissance, notamment dans le secteur des sables bitumineux. Au large de Terre-Neuve, on souhaite aussi doubler la production pétrolière en milieu marin après 2030 — un souhait appuyé par le gouvernement Trudeau, qui a déjà approuvé 40 nouveaux forages depuis 2021. Pas surprenant que parmi les pays du G-7, la croissance canadienne des gaz à effet de serre soit la pire depuis 1990 (World in data). Et ça continue ! Les investissements dans la production de pétrole et de gaz naturel atteindront 40 milliards de dollars cette année dont une douzaine de milliards dans les sables bitumineux et un petit un milliard en mer, soit la troisième année d’affilée de croissance, à un niveau supérieur à celui prépandémie.
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L’approfondissement sans limite de l’identitarisme nationaliste par la CAQ
Après la prise en otage de la laïcité, c’est le tour de la langue française
L’affaire du Chemin Roxham est brandie plus que jamais par la CAQ dans le scénario traditionnel de la lutte contre Ottawa avec comme allié non seulement le PQ et le Bloc mais aussi le parti Conservateur canadien qui rallie tout ce qu’il y a de réactionnaire tant au Québec qu’au Canada anglais. Cette nouvelle foire d’empoigne fait suite au coup en bas de la ceinture de l’alliance Libéral-NPD à la tête du gouvernement canadien, toujours prête à prendre le Québec en souricière, qui a envoyé dans les pattes du Québec une Quebec basher comme représentante spéciale du Canada pour la lutte contre l’islamophobie. Cerise sur le gâteau, celle-ci avait critiqué les manifestations canadiennes contre le gouvernement iranien comme visant les femmes portant le voile. Ainsi va l’hypocrisie centriste et centre-gauche canadienne.
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Après la prise en otage de la laïcité, c’est le tour de la langue française
Le néolibéralisme, coincé entre des services avares de productivité et une demande insolvable de produits essentiels, fait appel au capitalisme vert
Mon dernier article, La place du Québec dans la nouvelle division du travail tout électrique, portait sur la stratégie tout électrique de la bourgeoisie mondiale pour mater la crise climatique, les contradictions auxquelles fait face le capitalisme pour y arriver, le recours à l’impraticable captation-séquestration du carbone pour résoudre ces contradictions et la place du Québec comme porteur d’eau et scieur de bois dans cette nouvelle division internationale du travail. Il s’agit maintenant de débusquer le jovialisme du capitalisme vert, de constater son cul-de-sac comme stratégie et même ses reculades effectives. Cette dissection critique du capitalisme vert devrait nous mener à l’orée d’une alternative conforme aux constats scientifiques du GIEC-ONU et dégageant tant les moyens à déployer que les rapports sociaux à dégager.
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Le néolibéralisme, coincé entre des services avares de productivité et une...e vert
La place du Québec dans la nouvelle division du travail tout électrique
Porteur d’eau et scieur de bois hier, porteur de bois et scieur de bois demain
Pour les tenants du capitalisme vert, la solution purement technologique à la crise climatique consiste à parachever la révolution électrique du début du XXe siècle qui s’était fait damer le pion par le moteur à explosion pour les transports faute d’une batterie bon marché, un échec de Thomas Edison, tout en ayant besoin des combustibles fossiles comme énergie primaire sauf la marginale hydroélectricité et au milieu du siècle l’électricité nucléaire restée tout aussi marginale et devenue toxique malgré d’initiales faramineuses promesses afin de masquer qu’elle était à la fois paravent et antichambre de l’arme nucléaire. Aujourd’hui, tant la combinaison de la révolution téléinformatique découlant du transistor, des circuits intégrés, du laser et de l’internet, et celle des nouveaux matériaux d’application tous azimuts découlant des progrès exponentiels de la chimie et de la physique et de leur osmose rendent possible, technologiquement et maintenant économiquement parlant, l’élimination des combustibles fossiles.
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La place du Québec dans la nouvelle division du travail tout électrique
Arrive le premier anniversaire de la barbare guerre russe contre l’Ukraine
Le Canada doit faire mieux, plus vite y compris en armements
Nous ne vivons pas dans un monde sans guerre, tant s’en faut. Intenses en Ukraine, en Birmanie, au Yémen, hier encore Éthiopie, la « plus meurtrière du XXIe siècle » avec ses 600 000 morts selon Amnistie internationale, elles sont larvées et sans fin en Palestine, en Syrie, au Kurdistan, au Soudan du Sud que seul le Pape semble ne pas oublier, au Sahel, dans l’est du Congo-Kinshasa avec plusieurs millions de morts depuis des dizaines d’année. Elles n’ont pas cependant toutes les mêmes poids politiques et économiques. Ce qui caractérise la guerre ukrainienne, et l’isole du lot,
- C’est qu’elle se situe en Europe, alors que les autres sont dans ce qu’on appelait le tiers-monde;
- Qu’elle concerne uniquement des peuples « blancs » contrairement aux autres à peu de choses près dans certains cas;
- Qu’elle concerne directement une grande puissance qui s’implique becs et ongles et non marginalement comme la France au Sahel et la Russie en Syrie … mais de plus en plus par ses mercenaires en Afrique;
- Qu’elle est uniquement une guerre « traditionnelle » entre États et non une guerre civile ou de plus en plus hybride comme au Yémen (Arabie saoudite), en Éthiopie (Érythrée), au Sahel (France, Russie), en Syrie (Russie, Iran, Liban);
- Qu’elle synthétise les grandes guerres du vingtième siècle qu’elles soient mondiales (des grandes puissances qui envahissent des pays limitrophes) soit coloniales quoique ces guerres concernaient des pays non limitrophes du dit tiers-monde;
- Qu’elle a un impact sur l’économie mondiale dont elle perturbe les marchés énergétique et alimentaire mais surtout ceux des pays dépendants;
- Last but not least, qu’elle donne un coup de pied dans l’équilibre en transformation de la géopolitique mondiale, requinquant l’OTAN, affaiblissant l’OTSC, ébranlant le rapprochement Chine-Russie, écartelant les alliances des BRICS et compagnie, ramenant l’attention des ÉU sur l’Europe après qu’ils se sont difficilement extirpés du Moyen-Orient pour se centrer sur l’Indo-Pacifique.
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Arrive le premier anniversaire de la barbare guerre russe contre l’Ukraine
L’inflation, priorité inconséquente de l’aile parlementaire Solidaire
Aucune main tendue vers le Front commun et le mouvement climatique
Le Réseau militant intersyndical (RMI) propose aux instances de circonscriptions de Québec solidaire, car les réseaux militants n’ont droit ni de représentation ni de proposition pour les conseils nationaux et les congrès, en vue du prochain conseil national de février portant sur le bilan électoral que « Québec solidaire considère les négociations du secteur public comme un axe prioritaire pour l’année qui vient… ». Fort bien. L’on sait que l’aile parlementaire du parti, qui chemine droit devant sans trop se soucier de la base militante, a comme priorité depuis la rentrée parlementaire post-électorale, priorité renouvelée pour la nouvelle année, la lutte contre la hausse du coût de la vie… et au diable la question climatique, ou tout lien avec elle, supposée prioritaire.
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L’inflation, priorité inconséquente de l’aile parlementaire Solidaire
L’électoraliste « bonne gouvernance » a fait le jeu du PCQ et du PQ
« …l’importance capitale qu’aura eue la pandémie sur celle-ci, et ce à plusieurs niveaux. […] Il faut tout de même se questionner sur ce qui a permis l’émergence aussi rapide de ce parti de droite [PCQ] »
Malgré sa mauvaise campagne, la CAQ a pu quelque peu accroître son score électoral, mais de beaucoup son nombre de députés par la magie le système de vote unilatéral à un tour, grâce à son bilan pandémique jugé positif par la majorité francophone. Québec solidaire (QS) n’a pas su, d’un, critiquer sa gestion « sauver l’économie » aux dépens de la population à commencer par les « travailleuses essentielles » dont une forte proportion de personnes racisées, une des pires performance parmi les provinces canadiennes; de deux, lui opposer une stratégie dite covid zéro mobilisant population et lieux d’hébergement et faire cesser toute activité non essentielle, ce qui était la stratégie la plus efficace jusqu’à la généralisation de la vaccination, puis imposer le maintien du masque dans les lieux publics fermés, et l’obligation de la ventilation des bâtiments.
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Quelques réflexions sur le bilan Solidaire de la campagne électorale