Le huit mars a vu l’émergence de la grève féministe dans maints pays
Pour résister à l’(extrême-)droite et requinquer la lutte climatique

Grève féministe
 
Empêcher l’humanité de glisser sur la pente raide du déboulement vers la terre-étuve alors qu’elle marche en funambule sur son étroite bordure exige dès maintenant la mise en branle d’un mouvement de masse mondial.
La mobilisation de la journée des femmes du 8 mars à travers le monde, de par intersectionnalité, y contribue. D’autant plus que depuis quelques années, inspirées de la première grève féministe en Islande en 1975, ces manifestations se sont doublées de grèves dans maints pays, notamment en Espagne et en Argentine mais aussi en Suisse et cette année en Italie et en France. Reprenant son souffle après la Marche mondiale des femmes du tournant du siècle, « [l]a déflagration du mouvement #MeToo en 2017 (grâce aussi aux flammes courageusement allumées et entretenues par les féministes les années précédentes) a réussi à réintégrer le féminisme comme un cadre d'action acceptable dans l'espace public. »


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Le huit mars a vu l’émergence de la grève féministe dans maints pays



Carottes et bâtons de financement climatique en Afrique du Sud

Projets pilotes "Partenariat pour une transition énergétique juste" et "Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières"

par Patrick Bond 29/03/23


Climate Justice - South Africa


Présentation :

La réflexion québécoise sur la crise climatique, tout comme celle canadienne et étasunienne sans doute, prend rarement en compte le point de vue des peuples des pays dit émergents et dépendants. Ce point de vue est celui du militant et penseur Patrick Bond de l’Afrique du Sud. Son analyse climatique de son pays, tant dans ses rapports internes qu’externes, il l’a récemment présenté et discuté à une réunion de Global Ecological Network (GEN) en s’appuyant sur son texte publié en anglais par le CADTM (Patrick Bond, Climate-Financing Carrots and Sticks in South Africa, CADTM, 29/03/23). Il vaut la peine d’en faire une présentation sur la base de nombreux extraits traduits. Mes commentaires suivent. Les sous-titres sont les miens.


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Carottes et bâtons de financement climatique en Afrique du Sud --


La minimaliste et unilatérale lutte contre l’inflation de Québec solidaire
Pour une anti-inflation de gauche qui se combine à la lutte climatique

Legault sans stress - planète en stress

L’aile parlementaire de Québec solidaire a décidé, pour la prochaine session parlementaire, de laisser tomber la priorité à la lutte climatique en faveur du combat contre l’inflation. C’est là beaucoup dire car il ne s’agit que de quémander à la CAQ pour un an seulement le gel des tarifs de l’État au lieu de leur augmentation de trois pourcent comme le veut le gouvernement. Finie comme au temps lointain des dernières élections, la panoplie de mesures anti-inflationniste tel la suspension temporaire — décidément le parti abhorre la permanence — de la TVQ sur les produits essentiels et « des mesures structurantes dont la hausse du salaire minimum, le gel des tarifs d’Hydro-Québec, le contrôle des loyers et de doubler le crédit d’impôt pour solidarité» Tenant compte de la plateforme électorale, on pourrait ajouter la demi-gratuité du transport en commun et la gratuité des soins dentaires.


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La minimaliste et unilatérale lutte contre l’inflation de Québec solidaire



L’audacieux amendement salarial du syndicat des profs du Cégep de Sherbrooke
Justice salariale et prendre soin des gens et de la terre-mère s’y harmonisent

Le soin est politique

Après les élections du 3 octobre qui ont vu un renforcement marqué du vote de droite dans un contexte mondial du pareil au même — mais salut aux peuples iranien, birman, soudanais, palestinien et français qui ne lâchent rien — la gauche québécoise qui n’est pas obnubilée par le parlementarisme jette son dévolu sur les très prochaines négociations du secteur public. On se dit que la reconstruction partielle du Front commun, même par le haut bureaucratique, n’est pas sans susciter quelque espoir. On y voit la possibilité de lutte contre l’inflation par une clause d’indexation des salaires au coût de la vie ce que l’on retrouve effectivement dans le Cahier de négo du Front commun. Faudrait-il pour autant mettre entre parenthèses la cruciale lutte climatique et même la bonification des services publics à commencer par la santé qui est loin d’être sortie de la crise pandémique que les gouvernements ont envoyé sous le tapis et dont la continuelle détérioration revient hanter le gouvernement caquiste ?


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L’audacieux amendement salarial du syndicat des profs du Cégep de Sherbrooke


Le spectre de l’indépendance revient hanter le Québec par la porte de droite
La plateforme Solidaire indépendance-climat sera-t-elle rendue publique ?

Manif étudiante climat avec drapeau Québec vert

La dernière semaine politique au Québec a été étayée par un retour par la bande de la question de l’indépendance. Que ce soit par les incendiaires déclarations anti-immigration du Premier ministre ou par la réapparition caquiste de l’instigateur de la raciste charte des valeurs du PQ, ce retour sur la scène du théâtre politique s’est fait du côté cour alors qu’historiquement elle émanait du côté jardin. La bêtise politique suprême serait de rejeter ce débat au nom de la prééminence des questions sociale et écologique au lieu d’y voir non seulement un levier de ces mêmes questions mais aussi que l’indépendance est la réponse historique à l’enjeu de la libération du peuple québécois qui tire son origine du joug colonial de la Conquête et de la défaite de la révolution nationale-démocratique de 1837-38. Si le pacte confédératif de 1867 a transformé ce joug en partenariat junior bourgeois au sein de l’État canadien, et non en rapport néocolonial, il n’en est pas moins un rapport de domination qu’ont mis en évidence la mobilisation contre la pendaison de Louis Riel, les luttes contre la conscription de 1917 et 1942, les défaites référendaires de 1980 et 1995, le charcutage de la loi 101 par la Cour suprême et la soi-disant « loi de la clarté » de 2000 qui prétend régenter le droit à l'autodétermination du peuple québécois.


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Le spectre de l’indépendance revient hanter le Québec par la porte de droite


La pré-campagne électorale Solidaire marginalise la priorité des priorités
La radicalité obligée par la crise climatique dérange la politique électoraliste  

50 000 logements sociaux

À une semaine du dépôt du budget pré-élections de la CAQ dans une conjoncture inflationniste et de crise du logement qui s’enveniment, Québec solidaire plaide pour « doubler les prestations du crédit d’impôt pour solidarité pendant six mois […] s’engager à ne pas mettre un seul sou ni dans le troisième lien ni dans les élargissements d’autoroutes. […] finan[cer] comme du monde notre transport collectif […] investir dans notre réseau [de santé] et nous sevrer de notre dépendance au privé. » À la rentrée parlementaire, la députation réclamait pour contrer la hause du coût de la vie un « gel temporaire des loyers », l’« annulation de la hausse de tarifs d’Hydro-Québec » et la « hausse du salaire minimum à 18$ l’heure ». Dans ce qui semble une campagne parallèle sur le logement, le parti réclame « un gel des loyers pour 2022, […] un moratoire sur les rénovictions, […] taxer la spéculation immobilière, […] la construction de logements sociaux. »
Cependant, plus ou moins une semaine après avoir lancé cette dernière campagne, le parti rapplique sur la question du logement en réclamant cette fois-ci « 
un contrôle des loyers pour mettre fin aux hausses abusives » ce qui signifie pratiquement « de rendre contraignantes les recommandations annuelles d'augmentation de loyer […du] Tribunal administratif du logement, ce qu'on appelait anciennement la Régie du logement ». On ne sait trop si cette bifurcation est complémentaire à la campagne ou si elle la remplace. Mais passons. Remarquons tout de même que la dernière mouture est beaucoup plus molle que les revendications de la campagne. Selon le graphique projeté en avant-plan, la réduction annuelle moyenne de loyer ne serait que de 225$ par année en 2023 et de 850$ en 2026.


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Le mix québécois : racisme, français, austérité, climat, biodiversité
Un anticapitalisme émergeant qui annonce la convergence des luttes

Climat - On rate la cible


Le débat anglais lors des élections fédérales a débuté par la controversée question suivante : « Vous niez que le Québec ait des problèmes de racisme et pourtant vous défendez des pièces législatives comme les projets de loi 96 et 21 qui marginalisent les minorités religieuses, les anglophones et les allophones. Le Québec est reconnu comme une société distincte, mais pour ceux qui sont en dehors de la province, aidez-les, s’il vous plaît, à comprendre pourquoi votre parti appuie lui aussi ces lois discriminatoires. » ["You denied that Quebec has problems with racism yet you defend legislation such as bills (sic) 96 and 21, which marginalize religious minorities, anglophones and allophones. Quebec is recognized as a distinct society, but for those outside the province, please help them understand why your party also supports these discriminatory laws."] Selon un sondage, la majorité du Canada anglais a jugé la question correcte alors que celle du Québec la considérait comme du « Quebec bashing ».  Mais peu de gens ont questionné l’amalgame entre la loi 21 et le projet de loi 96.


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Le mix québécois racisme français austérit, climat biodiversité - avec ajouts - 1


Hier, la lutte pour l’indépendance était synonyme de libération nationale
Aujourd’hui, elle doit se rendre indispensable à la lutte climatique

Manif étudiante climat avec drapeau Québec vert


 L’indépendance, il y a un demi-siècle, était vécue par la nombreuse génération soixante-huitarde progressiste, la mienne, comme l’aboutissement d’une mobilisation combinant, comme allant de soi, libération nationale et émancipation sociale. La grève générale de l’année 1972 en fut le pinacle. Ce tsunami n’ayant pu briser l’axe « Quebec basher » Ottawa-Toronto, il s’est échoué sur le stagnant rivage électoraliste du PQ en 1976. Celui-ci après avoir tétanisé l’indépendance libératrice par une alliance droite-gauche pour la quadrature du cercle qu’est la souveraineté-association / beau risque / souveraineté-partenariat / conditions gagnantes l’a finalement corrompue par le nauséabond nationalisme identitaire de la Charte des valeurs.

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Hier, la lutte pour l’indépendance était synonyme de libération nationale


Avant la troisième vague, un budget racoleur qui masque sa réelle austérité
La totale démission climatique prépare le coup de Jarnac anti-syndical

CAQ austérité grève riposte


Maintenant qu'elle est une vérité de La Palice depuis qu'elle a commencé à se propager en Ontario et est devenue un fléau en France pendant qu'est repartie à la hausse la pandémie mondiale, particulièrement dans les pays dépendants privés de vaccins par l'âpreté du gain des grandes pharmaceutiques et par l'égoïsme national des pays impérialistes, le Premier ministre du Québec « 
constate ''le début d'une troisième vague'' au Québec ». Celle-ci est précipitée par la prédominance des variants significativement plus contagieux et mortels... et qui le deviendront de plus en plus le deviennent déjà par d'autres mutations en se propageant dans les pays pauvres sans vaccins avant de revenir comme un boomerang dans les pays impérialistes déjà vaccinés. Mais malgré les avertissements on ne peut plus clairs tant des branches scientifiques de Santé-Canada que de Santé-Québec à cet effet et en conséquence «pour ''des mesures plus strictes''' », comme bien d'autres gouvernements provinciaux le gouvernement du Québec prend la direction contraire. Il est aiguillonné en ce sens par des PME aux abois qu'il ne soutient pas suffisamment et par une base électorale libertaire voulant imposer la libre concurrence économique au domaine politique sans soucis de solidarité. Y contribue l'exaspération d'une population tannée par la politique du yo-yo afin de soi-disant sauver l'économie... au bénéfice des transnationales hyper rentables GAFAM, Tesla et Walmart par ailleurs tout à fait non québécoises.

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Avant la troisième vague, un budget racoleur qui masque sa réelle austérité




Montréal : Manifestation gigantesque de ½ million de personnes surtout jeunes
Mais danger « mouvementiste » sans irrigation par un parti anticapitaliste

Foule manif Greta 2019


Les personnes manifestantes étaient un demi million à Montréal pour cette journée Earthstrike du 27 septembre qui avec celle du 20 septembre ayant mobilisé au moins 4 millions de personnes dans le monde encadrait le Sommet des Nations unies sur l'action climatique du 23 septembre. À ce sommet, où les chefs d'État ne pouvaient discourir que s'ils prenaient de nouveaux engagements pour compléter ceux nettement insuffisants de la COP-21 de Paris en 2015, qui annoncent une croissance des GES de 10% en 2030 et non la baisse nécessaire de 50% du GIEC-ONU, on avait pu que constater l'absence des chefs d'État des grandes et moyennes puissances les plus polluantes en GES (ÉU. Chine, Inde, Russie, Brésil, Australie, Canada) et bien d'autres pays, ce qui contrastait avec le cinglant ''« How dare you » voler notre avenir vous qui n'en avez que pour l'argent et pour la croissance économique'' de Greta Thunberg.


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manifestation

Québec 2019 : du voile au Front commun en passant par la lutte écologique
Parer l'attaque de la CAQ par la lutte anti-discrimination et pour le climat


stop profilage racial



L'année politique au Québec commence sous le nouveau gouvernement de la CAQ reflétant sotto voce la droitière tendance mondiale et canadienne. Son économie demeure emballée dans une boiteuse prospérité chancelante provoquant une étonnante pénurie de main d’œuvre. Après un apéritif lénifiant, le nouveau gouvernement prépare une attaque visant à braquer la population sur ses divisions ethnicos-religieuses. Consciente de la toujours dramatique négociation du vaste secteur public s'ouvrant l'automne prochain, la CAQ redoute la reconstruction du récurent Front commun appuyé par une population qui en a marre de l'austérité. Cependant, la population du Québec a semblé, l'automne dernier, davantage préoccupée de la crise climatique.
Québec solidaire, réellement existante opposition officielle étant donné le knock-out électoral des deux partis centristes, Libéraux et PQ, s'est emparé de l'émotion climatique pour en faire une campagne politique sur toute l'année. Mais cette campagne balisée par un Plan de transition capitaliste vert est décrochée tant du débat sur le voile et de la lutte contre la discrimination que de celle contre l'austérité. Joindre les deux bouts requerrait que le parti secoue ses puces nationalistes lesquelles entachent sa quête de l'indépendance trop extractiviste et trop braquée sur les frontières. La prise en compte de l'écologique « prendre soin » féministe et autochtone pourrait faire de cette campagne tant un outil anti-discrimination d'unité populaire que de plein emploi écologique.


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Québec 2019  du voile au Front commun en passant par la lutte écologique

Impertinente capsule estivale # 4
Les crises climatique et de la biodiversité chamboulent la lutte sociale

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L’essai d’Andreas Malm « 
Révolution dans un monde en réchauffement: leçons des révolutions russes et syriennes » publié dans Socialist Register 2017 et tout juste traduit en français par ESSF convainc de l’importance cruciale que le facteur climatique joue dans les luttes sociales y compris leurs substantifique moelle, les révolutions. Comment la sécheresse millénaire moyenne-orientale débutant avec des hauts et des bas dans les années 1970 et qui a atteint son paroxysme en Syrie de 2006 à 2010, faisant refluer plus d’un million de paysans dans les périphéries délabrées des grandes villes et contribuant à la hausse des prix alimentaires, n’aurait-elle pas été un facteur du soulèvement de 2011. Ce n’est pas un hasard si le soulèvement syrien, contrairement à ceux tunisien et égyptien, n’a pas surgi du centre de la capitale mais d’une ville de moyenne importance pour s’étendre ensuite aux périphéries des grandes villes.

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La crise climatique chamboule le grand jeu des alliances