Faisant sienne une fable éculée des pro-Russes et faux pacifistes
Le directeur de l’Aut’Journal souhaite la capitulation de l’Ukraine

Ukraine - Femme et enfant

 
La conjoncture de la guerre contre l’Ukraine, devenue favorable à l’invasive Russie suite au déficit d’armements de l’Ukraine qui réjouit campistes pro-russe et faux pacifistes, est l’occasion du énième retour de la fable de l’entente de paix ratée à la Conférence d’Istanbul à la fin mars 2022 quand il était devenu manifeste que le blitz russe pour conquérir l’Ukraine avait été mis en échec mais que la Russie n’avait pas pour autant reculé jusqu’aux points de départ de son invasion, soit la frontière entre les deux pays, y compris la Biélorussie, mais aussi celle délimitant la zone est (partie du Donbas) subrepticement conquise en 2014 sur la base de manipulations de troubles internes, conquête reconnue en plein jour la veille de l’invasion du 24 février 2022, et de la Crimée annexée suite à un référendum bidon sous contrôle de l’armée russe. Voilà qu’au Québec, le directeur de l’Aut’Journal, sous prétexte d’un article sur le sujet dans la prestigieuse revue
Foreign Affairs publié par un think tank imbriqué dans la politique étrangère des ÉU, y est allé d’un plaidoyer défendant hardiment cette fable.


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Le directeur de l’Aut’Journal souhaite la capitulation de l’Ukraine


Le rattrapage chinois ne se fait pas aux dépens des ÉU mais de ses alliés
Le Canada, comme l’OTAN, doit se ranger ce dont s’occupe son Deep state

Deep-State


La comparaison des PIB étasunien et chinois, mesurés nominalement et non en parité du pouvoir d’achat si l’on veut évaluer la puissance économique et non le niveau de consommation, montre un fulgurant rattrapage de la Chine par rapport aux ÉU. Alors qu’en 1990, le Chine ne comptait que pour 2% du PIB mondial, cette proportion grimpait à 18% en 2021. On aurait pu penser que le PIB étasunien, par compensation statistique, aurait décru. Il n’en est rien : il se maintient à environ 25% bien qu’il eut été de 40% au sortir de la Deuxième guerre mondiale. Ce sont les proportions du PIB des autres pays du vieil impérialisme qui ont dégringolé : le Japon de 14% à 5%, l’Allemagne de 7% à 4%, la France de 6% à 3%, le Canada de 3% à 2% soit un peu moins. Par contre, la part de l’Inde passait de 1% à 3% tout comme sont à la hausse celle de plusieurs pays du sud-est asiatique.


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« Échec à la guerre » ou l’usage convainquant de l’antiracisme pour masquer un pacifisme campiste qui laisse tomber le peuple ukrainien

ÉCHEC À LA GUERRE - bORIS CARICATURE

Qui prend note des manifestations contre la guerre en Ukraine qui ont lieu à Montréal s’est rendu compte que s’y déroulent deux types de rassemblements qui tous deux comptent chaque fois quelques centaines de personnes participantes. Les premières qui sont organisées par le Conseil provincial du Québec du Congrès ukrainien canadien baignent dans le bleu et jaune du drapeau ukrainien précédées ce 26 mars de la bannière bilingue « Et si c’était votre enfant ». Elles se rangent derrière les demandes du gouvernement Zelensky dont l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine à laquelle se refusent les ÉU/OTAN par crainte d’enclencher une escalade vers une guerre mondiale jusqu’à l’utilisation des armes nucléaires. On comprend très bien la volonté douloureuse du peuple ukrainien de vouloir en finir avec ces cruels bombardements contre la population civile mais la dimension inter-impérialiste de cette guerre de libération nationale contre l’envahisseur, si (peu) secondaire soit-elle, interdit de jouer à l’apprenti sorcier.
Les secondes manifestations sont organisées par le collectif « Échec à la guerre » dont font parti plusieurs syndicats et regroupements syndicaux, associations religieuses, organisations populaires et de femmes et, comme partis, Québec solidaire et le Parti communiste du Québec, en tout 27 organisations restées fidèles sur les quelques 200 du début. Échec à la guerre « 
a été mis sur pied en 2002, au moment où le déclenchement d’une guerre contre l’Irak était imminent, dans le but de s’opposer à cette guerre et à toute participation canadienne. Opposé aux interventions militaires du Canada en Afghanistan, en Libye et, maintenant, en Irak et en Syrie, le Collectif dénonce les faux prétextes sécuritaires ou humanitaires de la soi-disant ‘’guerre contre le terrorisme’’ » (site web d’Échec à la guerre). Le groupe met l’emphase « sur la lutte contre la tendance ouverte à la domination militaire des États-Unis sur la planète – et particulièrement contre la collusion et la participation canadienne à cette tendance » bien que l’introduction de sa plateforme de 2019, remplaçant celle de 2003, affirme plus généralement que « Le Collectif Échec à la guerre s’oppose à toute guerre d’agression, à toute volonté de domination ou de contrôle entre pays, nations ou autres communautés humaines. »


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C’est la Russie qui joue à la roulette russe avec l’arme nucléaire, pas l’OTAN
Une guerre de libération nationale que la Russie a aveuglément niée

Manif guerre Ukraine McGill -- La Presse


 C’est la Russie qui est fauteur de guerre et non l’OTAN qui lui sert d’excuse commode. Dès le départ, la Russie avait adressé un ultimatum aux ÉU lui enjoignant de garantir que jamais l’Ukraine ne ferait partie de l’OTAN et en plus de démanteler ses missiles installés dans les nouveaux pays de l’OTAN. C’était là fermer la porte à la diplomatie à moins de capitulation totale des ÉU. Pour fermer la porte à la diplomatie à double tour, la Russie a pris soin avant de lancer son offensive sur tous les fronts de reconnaître les deux prétendues républiques du Donbass tout en y envoyant des troupes pour soi-disant préserver la paix, ce qui ruinait définitivement les Accords de Minsk jamais appliqués ni d’un côté ni de l’autre. Pourquoi pareil aventurisme qui ramène brutalement sur le devant de la scène l’ébranlement du mutual assured destruction (MAD) de la Guerre froide comme en 1962 ? Une série de facteurs favorables à la Russie qui cachent un immense point aveugle… ce qui explique qu’en ce jour d’aujourd’hui la Russie, penaude d’une offensive en panne, cherche à revenir à la diplomatie quitte à brandir l’arme nucléaire. Pourquoi cette hésitation de la gauche occidentale à viser l’évidente cible alors que le lucide peuple russe ne se laisse pas emporter par le chauvinisme national ?


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