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Le prolétariat : encore en mesure de renverser le capitalisme?

Ensemble pour un monde meilleur 26-01-2008 17-57-35


Une correspondante en doute :

Difficile en Amérique du nord ou la classe moyenne vit encore fort bien ma foi. En Europe, c’est un peu différent…il y a pas mal de disparités d’un pays à l’autre mais dans l’ensemble les salaires sont plutôt faibles et la classe moyenne n’en est pas vraiment une (80% de la population française gagne moins de 2000 euros je crois bien.) Une prof en Italie que je connais gagne vraiment un salaire de misère (1300 euros environ). Peut-être que l’espoir viendra de pays asiatiques ou la main d’œuvre se compte encore par millions….

Trop lapidairement, je lui répondais : La révolution ne se conjugue pas au prorata de la misère du prolétariat mais de sa conscience… ce que ne confirme pas la tragédie grecque sans toutefois l'infirmer comme elle me le fit remarquer. La grande brutalité des mémorandum y est beaucoup dans l'intense mobilisation du peuple grec, du moins jusqu'en 2012, puis de la rapide ascension électorale de Syriza depuis lors. La dialectique du facteur subjectif et du facteur objectif est particulièrement complexe et exige un recours à l'histoire, surtout celle des luttes de classe. Au-delà des histoires nationales, qu'on ne peut jamais escamoter en politique réellement existante, se dégage un fil de plomb commun qui explique la constipation révolutionnaire du prolétariat depuis la conclusion de la Deuxième guerre mondiale.

Pour lire le texte complet :
le prolétariat


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De Charlie Hebdo à Syriza... si les peuples poussent à la roue


Québec solidaire banderole et manifestants 27-avr-2013 14-47-04


En France, près de quatre millions de personnes 
— 25 000 à Montréal — ont marché derrière les dirigeants, ou leurs représentants, des grandes puissances pour affirmer l'unité de la nation contre le terrorisme, pour la liberté d'expression et de presse. Plusieurs ont vu l'incongruité de défiler derrière des chefs d'État qui ne toléreraient pas une minute un Charlie Hebdo chez eux. Peu ont compris l'immense contradiction d'une manifestation monstre sous la houlette des directions du terrorisme d'État autrement plus meurtrier que celui réactif des djihadistes. Je m'en suis expliqué ailleurs (La tuerie de Charlie Hebdo – Deux poids deux mesures dans la dénonciation du fanatisme, ESSF, 11/01/15), je n'y reviens pas. Les conséquences de ce succès politique incontestable de la néolibérale droite guerrière, y compris de son aile dite de « gauche », sont déjà visibles en termes de renforcement sécuritaire et d'annonces de nouvelles réglementations répressives, de hausses de budget de la police et de conférences internationales anti terroriste. Seul une partie de la gauche de la gauche a su résister à la pression de la fabriquée opinion publique. Habilement, la droite lui a attaché au pied le boulet de l'extrême-droite écartée de la manifestation officielle malgré son intense désir d'y être.


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De Charle Hebdo à Syriza