La prise de conscience de l’extractivisme tout-électrique au Québec
Reste à l’arracher au tout-marché de l’État acquis aux transnationales

Autochtone contre mine


« Le Canada déclasse la Chine en tant que meilleur endroit au monde où bâtir une chaîne d’approvisionnement pour les batteries aux ions de lithium, selon un classement publié mardi dernier par la firme de recherche stratégique BloombergNEF », entre autres à cause « des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) » mais aussi par suite de « [l]’intégration de l’industrie canadienne avec le secteur automobile américain ». Est-ce ce succès néolibéral qui en réaction entraîne une prise de conscience des milieux écologiques du Québec que l’extractivisme tout-électrique ne nous sort nullement du pétrin de l’extractivisme des hydrocarbures. On le constate dans l’évaluation que font quatre médias du récent rapport de « L’état de l’énergie 2024 » des HEC qui reste cependant dans le cadre de l’économie de marché. Heureusement, ce biais est quelque peu corrigé par l’analyse percutante de l’IRIS sur la puissance de l’industrie automobile contre lequel des femmes de science esquissent timidement les prémisses d’une société sans « char ».


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La prise de conscience de l’extractivisme tout-électrique au Québec


La revendication des 250 000 au cœur du dernier Conseil national des Solidaires
Direction et anticapitalistes bouchent la brèche vers une société de «care»

Environnement aussi une urgence -- la presse

"Source; La Presse"



La revendication de l'embauche de 250 000 personnes dans les services publics et communautaires (sur cinq ans) comme axe prioritaire de la campagne politique était le point nodal du Conseil national (CN) Solidaire de novembre. Cette proposition avait déjà été votée, parmi d'autres et contre la volonté de la direction du parti, dans le sillage de la campagne lors du CN de septembre. C'est ce qui explique d'entrée de jeu l'intervention carabinée et rapide de la porte-parole suivie de celles de deux députées aussi opposées. Pourtant cette proposition s'appuyait sur deux fiches techniques de l'Institut de recherche et d'information socio-économiques (IRIS)
sans doute le plus crédible des think-tank de gauche du Québec. Étant donné l'influence des porte-parole et de la députation auprès de la majorité des membres et de l'électorat du parti qui n'en connaissent que leurs interventions médiatiques, le rapport de force a basculé vers le rejet d'autant plus que le terrain avait été labouré dans ce sens au préalable. Telle est la démocratie dans un parti de plus en plus verticaliste.

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La revendication des 250 000 au cœur du dernier Conseil national des Solidaires




La grande priorité du Conseil national de Québec solidaire de la fin novembre
250 000 personnes de plus dans les services publics et communautaires

Services publics à rebâtir


La direction Solidaire tente d'axer le Conseil national (CN) du parti vers la régie interne, plus particulièrement la discipline interne, alors que ses membres et son électorat comme toute la population du Québec et du monde entier, sauf les milliardaires du 1%, est catastrophée par la pandémie et son avatar de crise économique sur fond de crise écologique dont celle climatique est le noyau dur. Cette mise à l'écart de la militance du parti en ce qui a trait à sa direction stratégique n'est pas sans effet sur la participation des instances du parti au CN. Malgré tout, la militance qui arrive à se maintenir à flots à travers le combat quotidien de la survie physique et mentale montre sa détermination à ré-orienter le CN vers les préoccupations et combats populaires. Au faîte de ce coup de cœur, comme le montre le cahier de synthèse amendant les propositions initiales de la direction du parti, se trouve une volonté de chambouler l'ordre du jour proposé et de ré-orienter la campagne politique décidée lors du CN de septembre avec un contenu que la direction du parti ne veut pas, en particulier l'embauche de 250 000 personnes dans les services publics et communautaires.

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La grande priorité du Conseil national de Québec solidaire de la fin novembre



Conseil national de Québec solidaire de la mi-septembre 2020
La base irritée vote des engagements de relance que la direction ignore

New deal vert


Le Conseil national (CN) extraordinaire et virtuel de Québec solidaire de la mi-septembre 2020 d'une seule journée a entériné la proposition de la direction du parti de déclencher une campagne politique tout comme son orientation générale. Mais après avoir manifesté son mécontentement face à la politique pandémique du parti, ce dont les médias ont rapporté tout en l'accentuant, les 180 personnes déléguées, sur une possibilité de 240 soit un taux de participation des trois quarts, ont imposé des engagements contraignants à la direction dont elle n'a pas tenu compte ni dans son bref rapport internet aux membres ni dans sa conférence de presse. Dans un autre ordre d'idées, concernant l'inclusion et l'antiracisme au sein du parti, le conseil national est allé dans la même direction soit faire confiance à la direction pour améliorer la situation au sein du parti, et non s'en remettre à un comité spécial paritaire redevable au conseil national composé d'une majorité de personnes racialisées, autochtones et handicapées, mais en lui imposant une série de contraintes. (On trouve en annexe le détail de ces deux résolutions une fois amendées mais avant la synthèse officielle.)


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Conseil national de Québec solidaire de la mi-septembre 2020



Point majeur du prochain Conseil national de Québec solidaire
Remise en cause de la cible anti-GES 2030 par les partisans du «marché»


cible et flèche

Depuis deux ans déjà, en mai 2016, le congrès de révision du programme de Québec solidaire a inclus dans le programme l’élément suivant :

Préconiser, d’ici 2050, une économie décarbonisée, c’est-à-dire de réduire de 95 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) en dessous du niveau de 1990, notamment en appliquant un plan de transition énergétique visant l’élimination des hydrocarbures dans la production et la consommation d’énergie et une réduction substantielle de l'utilisation de produits à base de dérivés du pétrole d'ici le milieu du siècle. Afin de rattraper le retard accumulé par rapport à nos engagements internationaux et afin de contenir la hausse moyenne de la température mondiale à 1,5 degrés Celsius, il faut accélérer la transition énergétique pour la période entre 2018 et 2030 de façon à atteindre 67% de réduction en dessous du niveau de 1990. Au niveau international, il faut faire pression pour arriver à un nouvel accord légalement contraignant.

Soudain, à la veille du conseil national où la direction du parti cherche à annuler la substance de cet élément soit la cible intermédiaire 2030 des moins deux tiers, apparaissent des mises en cause savantes de cette cible. J’y réponds quitte à être quelque peu aride et avoir recours à plusieurs notes.


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Remise en cause de la cible anti-GES 2030 par les partisans du «marché» -- révisé

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 Cible Solidaire de moins deux tiers de GES en 2030 comparé à 1990
Cible scientifique pour le Canada, plus facile pour le Québec
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Plusieurs « experts » objectent que la cible Solidaire est trop élevé pour le Québec lequel ne peut avoir recours à l’élimination « facile » du charbon et de l’extraction du pétrole. La cible anti-GES pour laquelle a voté le congrès Solidaire de mai 2016, soit une réduction des deux tiers en 2030 par rapport à 1990 provient de Climate Action Tracker (CAT) qui a calculé des cibles pour les États seulement. CAT est un consortium de recherche germano-néerlandais dont les évaluations des plans nationaux inadéquats liés à l’Accord de Paris sur le climat font autorité et sont souvent citées. Plusieurs dizaines de ses analystes sont des scientifiques faisant partie du GIEC.

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Cible scientifique pour le Canada, plus facile pour le Québec