La filière batterie engageant l’économie du Québec dans le XXIe siècle
Le climat justifie une politique industrielle contre le peuple travailleur
La filière batterie entraînant le « Plan d’action 2035 » d’Hydro-Québec et encadrée par la loi 69 « pour moderniser les lois entourant l’énergie » est de facto non seulement le cœur de la politique industrielle du Québec mais l’épine dorsale de sa politique de développement économique pour la première moitié du XXIe siècle. Comble de l’absurdité, Québec n’associe aucun objectif global ou sectoriel ni échéancier de diminution des gaz à effet de serre (GES) au développement de la filière batterie malgré un investissement à terme de 30 milliards $ !
Pour lire le texte complet :
La filière batterie engageant l’économie du Québec dans le XXIe siècle
La crise agricole a rejoint le Québec… fin prêt à l’accueillir et l’envenimer
Comme en Inde et Europe, c’est le clash agro-industrie versus climat
La crise agricole a rejoint le Québec — si le Premier ministre le dit ! — après avoir soulevé les agriculteurs de l’Inde et de l’Union européenne. Le vent européen a frappé l’Est du Québec avant de toucher la plaine montréalaise. C’est le signal qu’il faut des changements structuraux au-delà « des indemnisations historiques en assurance récolte » de cette année. Les fermes familiales québécoises, malgré le phénomène marginale des micro-fermes maraîchères vendant directement aux consommatrices, fusionnent historiquement comme ailleurs. Même devenant agro-industrielles, elles restent cependant plus modestes que celles canadiennes ou étatsuniennes. Avant même le dernier été catastrophique de pluies trop abondantes ou de sécheresse, de hausse du prix des engrais due à la guerre contre l’Ukraine et, last but not least, de la hausse des taux d’intérêt, elles étaient au bord du gouffre.
Pour lire le texte complet :
La crise agricole a rejoint le Québec… fin prêt à l’accueillir et l’envenimer
Malgré un rapport de forces très favorable au Front commun et consorts
Défaite syndicale sans victoire patronale faute d’unité et d’aile gauche
Côté éducation, les négociations du secteur public semblent terminées avec l’acceptation à la base de leur convention tant par le Front commun que par la FAE. Elles sont à demi achevées du côté du secteur santé en l’absence d’accord de principe avec la FIQ, syndiquant la grande majorité des infirmières, qui négocie isolée loin de l’attention médiatique et, semble-t-il, de toute perspective de mobilisation. Rappelons que le secteur santé, contrairement à celui des l’éducation, est cadenassé par la loi des services essentiels qui a mené au maintien de 70% à 100% des services de ce secteur. On en déduit qu’en l’absence de mise au défi de cette loi, ce qui entrainerait inévitablement une loi spéciale et puis Dieu-sait-quoi, la relative inefficacité de la grève dans la santé a fait du secteur de l’éducation le fer de lance du rapport de forces du secteur public.
Pour lire le texte complet :
Défaite syndicale sans victoire patronale faute d’unité et d’aile gauche
L’immigration, le bouc émissaire universel de tous les maux sociaux
Plus d’immigration, moins de problèmes… si on les accueille et intègre
La CAQ casse du sucre sur le dos de l’immigration depuis qu’elle existe. C’est dans ses gênes venant de l’ADQ. Elle vient de gagner le parti Libéral du Canada à son idéologie identitaire pour les besoins de la cause soit l’incapacité du gouvernement fédéral (et du Québec) de faire face à l’aigue crise du logement en tête du palmarès inflationniste. Le gouvernement canadien et québécois, pour résoudre la pénurie de main-d’œuvre à la satisfaction du patronat malgré un relativement haut taux d’emploi tel que jaugé depuis l’an 2000, ont ouvert comme jamais les vannes de l’immigration, cette armée de réserve jadis surtout interne, particulièrement l’immigration temporaire :
Pour lire le texte complet :
L’immigration, le bouc émissaire universel de tous les maux sociaux
Pour le rejet des ententes entre la CAQ et les bureaucraties syndicales
Ça ne règle rien sur le fond et ça bloque tout espoir d’un nouveau 1972
Il faut écouter l’entrevue du Midi-Info (15/01/24, 12h43) avec une enseignante du quartier Saint-Michel à Montréal pour comprendre pourquoi elle-même et, selon ses dires, ses collègues de son école, suite à une réunion tâtant le pouls de chacune et chacun, penchent pour le rejet de l’entente de principe de la FAE à moins de l’accepter « par désespoir » comme elle le dit. Le salaire négocié n’est pas à la hauteur de leur formation universitaire et de leur responsabilité ajoute-elle. Elle aurait pu préciser que s’il compensera peut-être pour l’inflation — la formule compensatrice des trois dernières années est bloquée à seulement 1% de plus — dont celle de 2022 à retardement, il n’y aura rien pour le rattrapage. L’accentuation de la crise climatique et sans doute des guerres n’augurent rien de bon au sujet du contrôle de l’inflation. Et on est encore très loin d’égaler la rémunération globale des personnes salariées des autres secteurs publics qui au départ était supérieure de près de 23%.
Pour lire le texte complet :
Pour le rejet des ententes entre la CAQ et les bureaucraties syndicales - ...odifié
La grève générale du secteur public prend un sens de « grève sociale »
La CAQ concentre son tir sur la FAE, en alternant le chaud et le froid, pour percer une brèche dans la digue de la résistance à la stratégie caquiste de démolition-privatisation des services publics. À l’inverse, elle fait poiroter le Front commun et la FIQ qu’elle diabolise. Sa tactique consiste à faire capituler la FAE afin de scissionner le Front commun pour ensuite en finir avec le secteur de la santé dont la grève, cadenassée par la loi des services essentiels, n’est à toute fin pratique que symbolique. L’erreur de synchronisation relève-t-elle du ras-le-bol de la base de la FAE que sa direction n’a pas su ou voulu canaliser, ou plutôt du refus du Front commun de déclencher une grève générale avant les Fêtes ? Peu importe la « game » des bureaucraties syndicales, la résultante en est une grève générale d’environ seulement 10% des effectifs en négociations et sans fonds de grève.
Pour lire le texte complet :
Contre la CAQ réactionnaire du social au sociétal, au Québec et ailleurs
Leur détermination vaincra-elle la CAQ et la caste bureaucratique syndicale?
Du 11 au 14 décembre toutes les travailleuses et travailleurs du secteur public, sauf les fonctionnaires proprement dit à quelques exceptions près, seront en grève : les 420 000 du Front commun, les 80 000 de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), soit la majorité des infirmières, et les 65 000 de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), soit 40% des enseignantes du primaire et du secondaire. Les grévistes marchent en partie séparément mais frappent ensemble. Comme 78% des grévistes sont des femmes qui luttent à la fois pour de meilleures conditions de travail et pour la socialisation du « prendre soin », cette grève est aussi une lutte féministe, plus précisément écoféministe. Les services publics carburent surtout à l’énergie humaine avec un recours marginal à l’énergie fossile. Surtout, ils sont créateurs de riches liens humains qui sont autant d’obstacles à la solitude consumériste ou misérabiliste.
Pour lire le texte complet :
600 000 grévistes — 13% du Québec employé — contre l’État patron
Les deux bords visent l’inflation (laquelle?) mais oublie le rattrapage
La mise à jour économique de la CAQ est clairement austéritaire. « On peut se demander d’emblée pourquoi il est si important pour Éric Girard de garder intact son plan sur cinq ans. Québec prévoit toujours un déficit budgétaire de 4 milliards de dollars cette année et le retour à l’équilibre en 2027-2028. Or, la réalité, c’est que des problèmes sociaux de taille ont pris de l’ampleur et que Québec doit s’en occuper, de toute urgence. De plus, l’économie est pratiquement en récession. […] De 2023 à 2028, la croissance moyenne annuelle des dépenses de l’État ne sera que de 2,3 % » (Gérard Fillion, Analyse : Eric Girard, en mode austérité?, Radio-Canada, 8/11/23). Plus précisément, « le déficit lié aux activités ne devrait plus être que de 1,3 G$ (ou 4 G$ si on ajoute les versements de 2,2 G$ au Fonds des générations et la provision pour éventualité de 0,5 G$) » Guillaume Hébert et Julia Posca, Mise à jour économique: les mesurettes d’Eric Girard, IRIS, 7/11/23). Après le petit saut en hauteur dû à la pandémie, contrairement à celle du gouvernement fédéral, la dette nette du Québec continue de baisser :
Pour lire le texte complet :
Une mise à jour budgétaire ciblant consciemment le secteur public
En 2023, la crise climatique a fait un grand bond en arrière vers la terre-étuve
Les puissants de ce monde ont capitulé en faveur d’un jovialisme profiteur
Dire que la CAQ, et le PQ en pire, freinent des deux pieds l’ouverture des frontières. Ces partis pointent du doigt l’immigration comme cause de la crise du logement due en réalité à la quasi liquidation de la construction de logements sociaux depuis 30 ans. Peut-être incluraient-ils dans le lot ces Palestiniennes qui avec la dizaine de milliers d’alliés remplissaient la promenade devant la Place des arts de Montréal ce samedi après-midi dernier comme dans des centaines de villes à travers le monde. Malheureusement, la myriade de drapeaux palestiniens n’y cotoyaient guère de bannières ou étendards de parti ou de syndicat ou de groupes populaires.
Pour lire le texte complet :
En 2023, la crise climatique a fait un grand bond en arrière vers la terre...-étuve
On dit dans les gares de France qu’un train en cache un autre
Au Québec, la défaite cinglante de la CAQ cache l’échec Solidaire
Le reniement de la promesse du tunnel entre Québec et Lévis est loin de constituer le fond de la défaite électorale de la CAQ dans la circonscription de Jean-Talon. Quoique la promesse-phare reniée n’y est pas pour rien, son rétablissement à la va-vite inspirée par la panique annonce plutôt un double reniement tellement ce projet est insensé tant écologiquement qu’en termes affairistes coût-bénéfice. Ont aussi joué un rôle dans la défaite cinglante l'’arrogance de la CAQ depuis les dernières élections :
Pour lire le texte complet :
Au Québec, la défaite cinglante de la CAQ cache l’échec Solidaire - corrigé
Il y faudrait une résurrection de la lutte pour l’indépendance écosocialiste
Dans l’extrait de son livre publié par la revue québécoise Actualité, Francine Pelletier fait le constat que la jeunesse québécoise non seulement rejette de plus en plus fortement l’option indépendantiste mais aussi tendanciellement la culture québécoise portée par sa langue française en faveur d’un « penchant anglophile ». Le nationalisme québécois, péquiste ou caquiste, est d’abord porté par les gens âgés ou d’un certain âge. On peut penser que pour ces derniers il y a là la nostalgie d’un âge d’or d’un Québec prospère et progressiste qui, cependant, loin de se replier sur soi s’ouvrait au monde. Vient à l’esprit l’impact d’Expo 67. Ce renouveau nationaliste faisait le ménage du vieux nationalisme canadien-français assis sur la religion et la tradition tout en ayant soin d’en préserver et enrichir la culture s’exprimant essentiellement en français.
Pour lire le texte complet :
Jeter le français avec l’eau sale de l’identitarisme, est-ce une erreur su...idaire
Le fer de lance anti-inflationniste de tout le peuple-travailleur
La revendication clef du Front commun est grosso modo une indexation des salaires au coût de la vie plus un rattrapage de 2 à 4% l’an sur trois ans. L’offre salariale gouvernementale est de 9 % sur 5 ans alors que l’inflation a été de 6,7 % uniquement pour l’année 2022. Les négociateurs patronaux refusent de bouger. Le Premier ministre va jusqu’à prétendre que l’offre gouvernementale équivaut au taux d’inflation prévu pour les cinq prochaines années. Tout un devin le Premier ministre de prévoir un taux d’inflation d’à peine plus de 2% l’an sur les cinq prochaines années sans compter que l’offre gouvernemental ne compense pas l’inflation québécoise de plus de 11% sur les deux dernières années jusqu’en juillet 2023.
Pour lire le texte complet :
La revendication clef du Front commun l’indexation salariale
L’énergie éolienne imposée aux régions à la mode Hydro-Québec de la CAQ
Un partenariat public-privé pour ouvrir une brèche à Québec Inc.
{...}
En ce moment, Hydro-Québec pèse sur l’accélérateur pour de nouveaux parcs éoliens, pénurie appréhendée oblige (Marc Bonhomme, Réduire de 50% les véhicules… mais dans le contexte du capitalisme vert, Presse-toi-à-gauche, 29/08/23). « Le défi sera énorme. L’AQPER [Association québécoise de la production d'énergie renouvelable] estime que pour atteindre cet objectif, il faudrait construire environ 200 nouvelles éoliennes chaque année. » (Véronique Duval, Québec veut quadrupler la capacité éolienne de la province d’ici 2040, Radio-Canada, 22/02/23). Pourrait en découler des évaluations environnementales expéditives (Alexandre Shields et Alexis Riopel, Hydro-Québec retient de nouveaux projets d’énergie éolienne, Le Devoir, 15/03/23).
Pour lire le texte complet :
L’énergie renouvelable à la mode de l’Hydro-Québec de la CAQ
Avec la CAQ le français devient une arme anti-immigration contre le Québec
L’internationalisme par la voie indépendantiste est la seule réponse réaliste
L’humiliation ordinaire du peuple québécois par le fédéralisme canadien resurgit ces jours-ci par le rejet beaucoup plus que proportionnel des demandes de permis d’étude provenant de l’extérieur du Canada pour le Québec par rapport aux autres provinces (Suzanne Colpron, La moitié des demandes pour le Québec refusées par Ottawa, La Presse, 18/05/23). Cet affront se double d’un racisme antinoir surtout vis-à-vis l’Afrique et se triple d’une xénophobie anti-locuteurs francophones. Pour en rajouter une couche, la chanteuse Diane Dufresme est seulement la deuxième francophone, une sur quatre lauréats cette année, en 45 ans à faire partie du panthéon de la musique canadienne… située à Calgary (Josée Lapointe, Diane Dufresne ouvre encore le chemin, La Presse, 19/05/23).
Pour lire le texte complet :
Avec la CAQ le français devient une arme anti-immigration contre le Québec
Pour financer le transport collectif, TRANSIT transite vers la fiscalité de droite
Le principe « pollueur-payeur » est une extension de l’emprise du marché
Le transport en commun est en crise. Le réseau mal adapté aux nouvelles habitudes postpandémie, ce qui a fait baisser l’achalandage du quart, n’arrive pas à se réajuster au télétravail et aux déplacements inter-banlieue. Les budgets au départ sur la corde raide sont devenus carrément déficitaires — un demi-milliard $ au Québec en 2023 — ce qui ne donne pas les moyens d’un réajustement. Au contraire, le service s’en trouve réduit. Ce recul après des années de lente croissance prépandémie compromet la Politique de mobilité durable du Québec (PMD) qui prévoyait une hausse annuelle de 5% de l’achalandage du transport en commun. Comme Québec ne prescrit qu’une baisse de 37.5% des gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, alors qu’il en faudrait au moins 50% de plus et que le plan d’action québécois ne permet d’atteindre que la moitié de l’insuffisante cible officielle, l’achalandage devrait plutôt croître de 10% l’an.
Pour lire le texte complet :
Pour financer le transport collectif, TRANSIT transite vers la fiscalité d...droite
PL15 et PL10 pour semer la tempête dans la négociation du secteur public
L’épine dorsale du mandat de la CAQ : régler son compte au Front commun
Visa le noir tua le blanc dit la chanson folklorique bien connue. Visa la réforme de la santé tua les syndicats, chante en catimini le duo Legault-Dubé. « Le premier ministre l’a souligné avec une insistance particulière mercredi : le tour de négociations 2023 ‘’va être très, très, très important’’ » (Michel David, Le Devoir, 23/03/23). Cela n’empêche pas « l’Hydro-Santé », dixit le Premier ministre, dirigé par des « top guns » du privé, dixit le ministre de la Santé, d’occuper l’avant-scène du théâtre politique au centre du deuxième mandat de la CAQ. La pandémie avait empêché qu’il se déploie lors du premier mandat suite au blocage des directions syndicales conscientes de ne pas pouvoir brandir la menace de la grève.
Pour lire le texte complet :
PL15 et PL10 pour semer la tempête dans la négociation du secteur public
L’approfondissement sans limite de l’identitarisme nationaliste par la CAQ
Après la prise en otage de la laïcité, c’est le tour de la langue française
L’affaire du Chemin Roxham est brandie plus que jamais par la CAQ dans le scénario traditionnel de la lutte contre Ottawa avec comme allié non seulement le PQ et le Bloc mais aussi le parti Conservateur canadien qui rallie tout ce qu’il y a de réactionnaire tant au Québec qu’au Canada anglais. Cette nouvelle foire d’empoigne fait suite au coup en bas de la ceinture de l’alliance Libéral-NPD à la tête du gouvernement canadien, toujours prête à prendre le Québec en souricière, qui a envoyé dans les pattes du Québec une Quebec basher comme représentante spéciale du Canada pour la lutte contre l’islamophobie. Cerise sur le gâteau, celle-ci avait critiqué les manifestations canadiennes contre le gouvernement iranien comme visant les femmes portant le voile. Ainsi va l’hypocrisie centriste et centre-gauche canadienne.
Pour lire le texte complet :
Après la prise en otage de la laïcité, c’est le tour de la langue française
L’électoraliste « bonne gouvernance » a fait le jeu du PCQ et du PQ
« …l’importance capitale qu’aura eue la pandémie sur celle-ci, et ce à plusieurs niveaux. […] Il faut tout de même se questionner sur ce qui a permis l’émergence aussi rapide de ce parti de droite [PCQ] »
Malgré sa mauvaise campagne, la CAQ a pu quelque peu accroître son score électoral, mais de beaucoup son nombre de députés par la magie le système de vote unilatéral à un tour, grâce à son bilan pandémique jugé positif par la majorité francophone. Québec solidaire (QS) n’a pas su, d’un, critiquer sa gestion « sauver l’économie » aux dépens de la population à commencer par les « travailleuses essentielles » dont une forte proportion de personnes racisées, une des pires performance parmi les provinces canadiennes; de deux, lui opposer une stratégie dite covid zéro mobilisant population et lieux d’hébergement et faire cesser toute activité non essentielle, ce qui était la stratégie la plus efficace jusqu’à la généralisation de la vaccination, puis imposer le maintien du masque dans les lieux publics fermés, et l’obligation de la ventilation des bâtiments.
Pour lire le texte complet :
Quelques réflexions sur le bilan Solidaire de la campagne électorale
Commentaire inspiré de « Onze fausses pistes sur le climat » de Michael Löwy
Le capitalisme vert perce le plan climat de tous les partis, Solidaires compris
Le texte « Onze fausses pistes sur le climat » de Michael Löwy (Inprecor, 27/08/22) est un plaidoyer contre le capitalisme vert tant ses prescriptions que son idéologie qui les crédibilise. Le capitalisme vert repose sur trois piliers : le marché et/ou taxe carbone qui prétendent régimenter le marché et financer la vertu; le « tout électrique » qui rebooste l’accumulation capitaliste dont le véhicule privé électrique qui renouvelle la consommation de masse; la capture et la séquestration du gaz carbonique qui garantissent la rentabilité du capital hydrocarbure déjà investi tout au long de la (trop longue) transition. Les politiques d’adaptation lui servent de police d’assurance et d’illusoire rassurance. Pour avoir confiance au capitalisme vert, il faut rejeter le fait que l’urgence climatique démontrée par le diagnostic scientifique du GIEC et popularisée par Greta Thunberg nous concerne directement et socialement. Pour y arriver, il faut se centrer sur des demi-vérités telles que la crise climatique vise une autre cible que soi-même et les siens (la planète, l’ours polaire, le Bangladesh), que la généralisation de gestes individuels à la portée de chaque personne suffirait, qu’on a tout son temps jusqu’en 2050 ou même 2100 ou même que les banques s’en occupent même s’il faut leur pousser dans le dos.
Pour lire le texte complet :
Commentaire inspiré de « Onze fausses pistes sur le climat » de Michael Löwy
Le dogme que le recentrage est payant électoralement est faux
Le recentrage à la Solidaire c’est renoncer à l’indépendance de gauche
Le dogme électoraliste que le recentrage est payant électoralement est faux en tant que dogme. En pratique la corrélation entre recentrage du message et résultat électoral peut être autant positive que négative car le message électoral du parti se confronte aux messages des autres partis dans le cadre de leurs rapports de forces réciproques et dans une conjoncture donnée. La conjoncture socio-économique actuelle en est une de polarisation dans un environnement de crises multiples se renforçant l’une l’autre annonçant une plongée dans l’abîme. L’électorat qui ressent et perçoit cette réalité cherche une réponse politique pour s’en sortir ce qui l’amène à rejeter les traditionnelles réponses politiques centristes qui perpétuent un statuquo balançant de droite à gauche au gré du rejet du gouvernement en place. On peut affirmer qu’il en est ainsi et de plus en plus depuis le début de ce siècle.
Pour lire le texte complet :
Le dogme que le recentrage est payant électoralement est faux
Élections Québec : Il n’y a pas eu de vague caquiste mais une de la droite dure
La centriste campagne Solidaire, malgré son programme, a plié face à la droite
Partis | CAQ | Libéraux | Solidaires | PQ | Conservateurs |
2018 | 37% -- 74 | 25% -- 31 | 16% -- 10 | 17% -- 10 | 1% -- 0 |
2022 | 41% -- 90 | 14% -- 21 | 15% -- 11 | 14% -- 3 | 13% -- 0 |
Il n’y a pas eu de vague caquiste — les votes de la CAQ n’ont augmenté que de 3.5 points de pourcentage — mais un dispersement du majoritaire vote anti-CAQ, soit 59%, sur quatre parties à peu près à parts égales ce qui a fortement accentué le biais du vote uninominal à un tour au bénéfice de la CAQ et des Libéraux et aux dépens surtout des Conservateurs et du PQ. Les conséquences en sont que le parti des francophones les moins instruits, les plus pauvres et hors l’île-de-Montréal (Sondage Mainstreet, élections Québec 2022, 2/10/22) dirigera avec une confortable majorité contestée par une opposition réduite, divisée et dominée par le parti des anglophones. Pendant que les deux grands partis traditionnels, Libéraux et PQ, se réjouissent de ne pas disparaître malgré des scores en plongée, la CAQ ne paie pas le prix de son persifflage anti-immigrant suivi de creuses excuses calculées et Québec solidaire clame sa victoire d’avoir été le seul parti ayant résisté à la vague caquiste qui n’a pas eu lieu.
Pour lire le texte complet :
Élections Québec Il n’y a pas eu de vague caquiste mais une de la droite dure
Une fin de campagne retour de boomerang contre la CAQ
La série de bêtises caquistes écrase la malheureuse bêtise Solidaire
La démission forcée de la candidate Solidaire de Camille-Laurin bouleverse à juste titre surtout chez la militance du sud-est de l’Île-de-Montréal et encore plus chez les femmes du parti. Elle hâte le bilan de la campagne avant son terme. Une militante du parti très engagée dans la lutte pour le parc nature dans le secteur L’Assomption met le doigt sur le bobo quand elle dit être « déçue de l’image du parti qui tourne principalement autour de Gabriel Nadeau-Dubois, et qui nourrit un genre de vedettariat du ‘’chef’’ qui me rend très mal à l’aise dans un parti qui a toujours prétendu vouloir ‘’faire de la politique autrement’’ ». Ça n’aurait pas été en effet la mer à boire d’aller contre le courant en donnant la vedette à maintes occasions à des porte-parole sectoriels et régionaux. À la place on voit le parti sacrifier la démocratie et l’égalité féministe des double porte-parole au culte du chef bon papa.
Pour lire le texte complet :
Une fin de campagne retour de boomerang contre la CAQ
Manifestation du 23 septembre pour sortir du pétrole et du gaz d’ici 2030
Des milliers de jeunes sortent la CAQ et disent au PQ et à QS d’aller plus loin
Dans le cadre des manifestations mondiales pour le climat appelées par Fridays fur Futur de Greta Thunberg, dont de 25 à 30 mille ont défilé à Berlin (Radio-Canada, Manifestations pour le climat au Canada et dans le monde, 23/09/22), environ cinq mille — mon décompte du début de la marche basé sur un défilé durant dix minutes au rythme de 500 à la minute — dont surtout des jeunes aux études ont marché dans les rues de Montréal (mon album de photos). Le chiffre de quinze mille avancé par les organisateurs m’apparaît nettement soufflé. Quelques autres milliers ont aussi marché dans une douzaine d’autres villes du Québec en particulier la Ville de Québec. Ces manifestations avaient lieu sur un fond de grève de 24 heures pour le climat de 15 000 travailleuses et travailleurs, essentiellement des professeur-e-s de cégeps et des étudiant-e-s employé-e-s, et près de 146 000 étudiant-e-s d’universités et de cégeps.
Pour lire le texte complet :
Manifestation du 23 septembre pour sortir du pétrole et du gaz d’ici 2030
L’affirmation arrogante du « pragmatisme » de Québec solidaire abandonne au PQ l’affirmation tranquille de l’alternative indépendantiste
Le porte-parole Solidaire relève le gant que lui a lancé la CAQ en affirmant que la campagne électorale est devenue une lutte à deux. Pourtant les deux sondages post-débat démontrent plutôt que Québec solidaire, Libéraux et Conservateurs sont statistiquement à égalité avec un PQ qui court derrière et pourrait les rejoindre. Québec solidaire a décidé qu’il lui était électoralement rentable de jouer le jeu de la CAQ qui le démonise afin d’inciter l’électorat tenté par les Libéraux et les Conservateurs à voter CAQ pour affaiblir si ce n’est marginaliser Québec solidaire perçu comme une bande de gauchistes. Côté Solidaire, la tactique caquiste est vue comme une accentuation des chances de faire des Solidaires l’opposition officielle. Peut-être aussi pense-t-on, que dans certaines circonscriptions montréalaises multiethniques où la lutte est serrée, telles Verdun, St-Henri-Ste-Anne, Maurice-Richard, Viau — où les candidatures furent choisies par la direction souvent au détriment de candidatures locales — que la tactique caquiste pourrait être inversée au profit des Solidaires afin de regrouper le vote pour rejeter la CAQ identitaire.
Pour lire le texte complet :
L’affirmation arrogante du « pragmatisme » de Québec solidaire
Le plan climat Vision 2030 tout électrique de Québec solidaire
L’emphase sur le transport en commun cache le choix du véhicule privé
Sa priorité étant la question climatique, Québec solidaire a carabiné en début de campagne son plan climatique général Vision 2030 et ses annexes pour le transport en commun du Grand Montréal et du Grand Québec. Les investissements totaux compteront pour 74 milliards $ d’ici 2030, soit un peu plus de 9 milliards $ l’an dont un peu moins de 7 milliards $ l’an pour le seul transport en commun, le plat principal étant celui du Grand Montréal qui compte pour près des deux tiers de la totalité des investissements de Vision 2030. Par rapport au Plan québécois des infrastructures (PIQ) de 142.5 milliards $ sur dix ans, Vision 2030 le gonfle de moitié, ce qui n’est pas rien, et surtout gonfle le secteur transport en commun de plus de 500% sans compter une baisse de 5 milliards $ pour la construction de nouvelles autoroutes qui n’auront pas lieu. Tout en contraste, pour ce qui est du budget d’opération qui augmentera les dépenses totales annuelles gouvernementales de seulement environ 2 à 3% y compris l’augmentation du service de la dette pour les nouvelles infrastructures du transport en commun. Comme quoi, Vision 2030 est avant tout une affaire d’infrastructures lourdes pour le transport en commun financées par la dette publique ce qui suppose l’assentiment du capital financier.
Pour lire le texte complet :
Le plan climat Vision 2030 tout électrique de Québec solidaire
Une campagne qui part par la droite toute et au bénéfice des Conservateurs qui se démarquent pendant que les Solidaires s’enfargent
Comme on pouvait le prévoir, les enjeux du climat et de la biodiversité sont loin d’avoir été les préoccupations majeures du discours politique de cette première semaine de la campagne électorale québécoise. Et pourtant les énergies fossiles n’ont jamais été tant subventionnées et la forêt amazonienne tant brûlée. S’est plutôt pointé l’enjeu béni de la droite soit celui de la sécurité qui, comme ce train qui en cache un autre, sert de voile, pourrait-on dire, à celui du racisme. Est-ce en effet un hasard si les deux député-e-s pris-e-s à parti bien que né-e-s au Québec sont d’origines marocaine et italienne et que leur cheffe est d’origine haïtienne bien qu’aussi née au Québec ? Est-ce un hasard que le parti Libéral soit le moins pur laine des partis en présence et dirigée par une femme racisée ? Est-ce anecdotique que plusieurs députés de la CAQ aient tenté de faire diversion en jouant à la victime pour beaucoup moins grave. Et que dire du débat à double sens sur la sécurité à Montréal qui a connu bien pire du temps de la guerre des motards ?
Pour lire le texte complet :
Une campagne qui part par la droite toute et au bénéfice des Conservateurs
Le spectre de l’indépendance revient hanter le Québec par la porte de droite
La plateforme Solidaire indépendance-climat sera-t-elle rendue publique ?
La dernière semaine politique au Québec a été étayée par un retour par la bande de la question de l’indépendance. Que ce soit par les incendiaires déclarations anti-immigration du Premier ministre ou par la réapparition caquiste de l’instigateur de la raciste charte des valeurs du PQ, ce retour sur la scène du théâtre politique s’est fait du côté cour alors qu’historiquement elle émanait du côté jardin. La bêtise politique suprême serait de rejeter ce débat au nom de la prééminence des questions sociale et écologique au lieu d’y voir non seulement un levier de ces mêmes questions mais aussi que l’indépendance est la réponse historique à l’enjeu de la libération du peuple québécois qui tire son origine du joug colonial de la Conquête et de la défaite de la révolution nationale-démocratique de 1837-38. Si le pacte confédératif de 1867 a transformé ce joug en partenariat junior bourgeois au sein de l’État canadien, et non en rapport néocolonial, il n’en est pas moins un rapport de domination qu’ont mis en évidence la mobilisation contre la pendaison de Louis Riel, les luttes contre la conscription de 1917 et 1942, les défaites référendaires de 1980 et 1995, le charcutage de la loi 101 par la Cour suprême et la soi-disant « loi de la clarté » de 2000 qui prétend régenter le droit à l'autodétermination du peuple québécois.
Pour lire le texte complet :
Le spectre de l’indépendance revient hanter le Québec par la porte de droite
Projet de loi 96 : la langue au service de la race et non de la nation
Le français, pour vivre, nécessite l’indépendance pro-climat à gauche toute
Dans le bousculement de cette fin de session pré-électorale propice au bâillon, la CAQ mise sur son projet de loi 96 (PL96) modifiant la Charte de la langue française dite loi 101 pour cliver ethniquement l’électorat afin de s’attirer le vote francophone. Pour ce droitiste parti identitaire qui a prouvé à maintes reprises qu’il ne craint pas l’eau chaude raciste — pensons à la loi 21 soi-disant pour la laïcité en réalité islamophobe et au refus de reconnaître le racisme systémique —, PL96 n’est qu’une semblable instrumentalisation avilissante de l’indispensable lutte démocratique et nationale pour la préservation et la promotion du français. Connaissant la vulnérabilité de son bilan social, particulièrement pandémique, et pouvant à peine masquer sa volonté de privatisation des services publics, la CAQ a décidé de faire de la question identitaire la thématique en sourdine de sa prochaine campagne électorale. Si la question de l’immigration reste centrale à cet égard, celle du français y a un rôle spécifique.
Pour lire le texte complet :
Projet de loi 96 - la langue au service de la race et non de la nation
Étalement urbain et habitat en débat, points d’orgue de la lutte climatique
Une occasion en or pour réclamer de bannir l’auto solo et la maison solo
On peut toujours compter sur les déclarations d’un autre âge de l’un ou l’autre ministre de la CAQ pour provoquer un débat pertinent et nécessaire. Il faut sans doute remercier le ministre des Transports d’avoir déclaré que la densification est une mode et en plus, la ministre des Affaires municipales qui « a affirmé qu’il fallait éviter de confondre ‘’étalement urbain’’ et ‘’développement régional’’ », ce qui a provoqué un clivage au sein de l’élite politique isolant la CAQ. Le Premier ministre qui « [d]ans son livre Cap sur un Québec gagnant, […] déplorait les inconvénients de l’étalement urbain, favorisait la réhabilitation de terrains contaminés en ville plutôt que de dézoner des terres agricoles et plaidait pour la reconversion d’autoroutes en boulevards urbains » (Charles Lecavalier, Dans son livre, François Legault dénonçait l’étalement urbain, La Presse, 12/05/22), nonobstant le « troisième lien », a dû en lever les yeux au ciel. Quoiqu’un coup de chapeau de subalternes à la base caquiste sollicitée par les Conservateurs n’est pas pour lui déplaire quitte à gérer par la suite des discours contradictoires.
Pour lire le texte complet :
L’étalement urbain et l’habitat, points d’orgue du débat climatique
Pas de cadeau ni aux anti-vax ni au patronat ni à la CAQ et Libéraux
Toutes et tous solidaires des personnes non-vaccinées en allant vers elles
Parce qu’iels seraient les principaux responsables des engorgements des hôpitaux, « [l]e premier ministre François Legault annonce que les adultes qui refuseront de recevoir une première dose de vaccin contre la COVID-19 au cours des prochaines semaines vont ‘’devoir payer une nouvelle contribution santé » ». Il s’agira d’’’un montant significatif’’ » (Le Devoir). Qui sont ces présumées personnes coupables ? Aucune statistique nous le révèle sauf à savoir qu’iels sont 8.1% de la population. L’article publié aujourd’hui (11/01/22) de La Presse, à citer presque intégralement, nous révèle lesquelles d’entre elles se retrouvent dans les urgences :
Pour lire le texte complet :
Pas de cadeau ni aux anti-vax ni au patronat ni à la CAQ et Libéraux
La dernière et non ultime controverse sur la loi 21 de la (catho-)laïcité
Il faut être clair à la fois sur les deux côtés de la médaille
Il faut d’abord être clair sur le caractère islamophobe et sexiste de la loi 21 qui n'a rien de laïque. La loi 21 se moque de la laïcité sans quoi elle se serait attaquée aux écoles privées religieuses, dont la majorité est catholique, et aux privilèges fiscaux des organisations religieuses dont la majorité est aussi catholique ou chrétienne. Le but politique de la loi 21 est islamophobe et « catho-laïque » et cela doit être dit clairement. Il faut l’être tout autant à propos du « Quebec bashing » des municipalités du Canada anglais qui sont partie prenante comme institutions politiques de la nation dominante de la non-reconnaissance constitutionnelle de la nation québécoise et de l'émasculation historique de la loi 101.
Pour lire le texte complet :
La dernière et non ultime controverse sur la loi 21 sur la (catho-)laïcité
La cible GES 2030 de 178% des FTQ, Oxfam, Greenpeace. Équiterre, etc.
Une nécessaire cible internationaliste à la recherche… de la gauche
[...]
Tout comme la pandémie Covid-19, le dérapage climatique est une affaire mondiale
À son congrès de novembre, Québec solidaire adoptait en urgence une cible de réduction des gaz à effet de serre (GES) de 55% tendant vers 65% pour 2030 par rapport à 1990, ce qui en langue de bois politique signifie 55%. Il l’a fait à son corps défendant parce qu’une brochette d’organisations nationales québécoises et canadiennes sous le chapeau de Réseau Action Climat Canada davantage réputées pour leur positions modérées, à la veille de la COP26, réclamait une cible interne de 65% comme moyen terme d’une cible globale de 178% (Oxfam-Québec, COP26: François Legault doit faire ses devoirs sur le climat, 28/10/21). Vulgarisé sur une seule feuille multicolore, cette cible se justifiait en affirmant qu’« à l’échelle internationale, la juste part du Québec requiert également une coopération internationale, surtout avec les pays du Sud pour soutenir leurs réductions des émissions de GES » (Réseau action climat, La juste part du Québec dans la lutte pour les changements climatiques).
Pour lire le texte complet :
La cible GES 2030 de 178 pour cent des FTQ, Oxfam, Greenpeace. Équiterre, etc
Le mix québécois : racisme, français, austérité, climat, biodiversité
Un anticapitalisme émergeant qui annonce la convergence des luttes
Le débat anglais lors des élections fédérales a débuté par la controversée question suivante : « Vous niez que le Québec ait des problèmes de racisme et pourtant vous défendez des pièces législatives comme les projets de loi 96 et 21 qui marginalisent les minorités religieuses, les anglophones et les allophones. Le Québec est reconnu comme une société distincte, mais pour ceux qui sont en dehors de la province, aidez-les, s’il vous plaît, à comprendre pourquoi votre parti appuie lui aussi ces lois discriminatoires. » ["You denied that Quebec has problems with racism yet you defend legislation such as bills (sic) 96 and 21, which marginalize religious minorities, anglophones and allophones. Quebec is recognized as a distinct society, but for those outside the province, please help them understand why your party also supports these discriminatory laws."] Selon un sondage, la majorité du Canada anglais a jugé la question correcte alors que celle du Québec la considérait comme du « Quebec bashing ». Mais peu de gens ont questionné l’amalgame entre la loi 21 et le projet de loi 96.
Pour lire le texte complet :
Le mix québécois racisme français austérit, climat biodiversité - avec ajouts - 1
Un jour férié imposé au Canada honteux et récusé par le Québec identitaire
Une rencontre ratée de deux peuples opprimés divisés par le fédéralisme
Face à la tragédie génocidaire des pensionnats autochtones qui démasque l’hypocrisie mensongère du libéralisme fédéral canadien dont le trudeauisme est le pinacle, en particulier face à la résonnance mondiale de ce crime, le gouvernement fédéral s’est vu contraint d’instaurer un nouveau jour férié. Le 30 septembre 2021 a été la première « Journée nationale de la vérité et de la réconciliation ». Le premier ministre Trudeau en a profité pour prendre des vacances, pied-de-nez durement ressenti par la communauté autochtone et qu’il n’aurait jamais osé faire aux vétérans le Jour du souvenir ! Si les provinces « liberal », y compris celles aux gouvernements « progressistes-conservateurs » ont suivi l’exemple fédéral, celles populistes-conservatrices comptant pour la grande majorité de la population canadienne (Ontario, Québec, Alberta, Saskatchewan, Nouveau-Brunswick) ne l’ont pas fait.
Pour lire le texte complet :
Un jour férié imposé au Canada honteux et récusé par le Québec identitaire
Mobilisation et élections vis-à-vis le parc nature d’Hochelaga-Maisonneuve
Le parlementarisme conduit à la récupération politicienne qui démobilise
Crédit de la photo-montage : Roxanne Marcil
Note préliminaire : Cet article s’inspire des débats du site Facebook (2 000 membres) du comité citoyen Mobilisation 6600 Parc-Nature Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (Mob6600).
Le Québec vit deux élections quasi simultanées, celles fédérale et municipale cet automne, avec une autre, celle nationale, pas loin derrière à l’automne 2022. Pendant ce temps s’aiguisent les contradictions climatique, avec les dômes de super-chaleur dans l’Ouest canadien avec ses feux de forêt et la sécheresse dans les Prairies et quelque peu au Québec, et pandémique avec la quatrième vague. Si l’élection fédérale sert d’occasion mobilisatrice au courant libertarien antivaccin dans lequel grenouille la droite, le mouvement écologique-climatique se contente de mini manifestations des coupables habituels, (Coralie Laplante, Manifestation avant le premier débat des chefs, La Presse, 2/09/21) bien que s’en annoncent d’importantes à l’occasion de la COP-26, après les élections fédérales (Roger Rashi, COP 26 : Le Retour cet automne des grandes mobilisations climatiques, Presse-toi-à-gauche, 31/08/21).
Toutefois, l’importance de la thématique climatique dans la campagne électorale fédérale n’est pas passée inaperçue dans le comté d’Hochelaga. Avec la mise en chantier du viaduc du Port de Montréal au-dessus de le rue Notre-Dame et celle de la plateforme de transbordement rail-camion, la plus importante en Amérique du Nord, par l’entreprise Ray-Mont s’aiguise la contradiction entre le bloc affairiste Port de Montréal / gouvernements fédéral-provincial-municipal / Canadien National / Ray-Mont versus le comité citoyen Mobilisation 6600 Parc-Nature Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (Mob6600) pour un parc nature (Marc Bonhomme, La logistique contre la nature et la vie sociale d’Hochelaga-Maisonneuve -- manifestation des 500 contre « leurs profits qui nous polluent la vie », Presse-toi-à-gauche, 26/05/21). Ce dernier vient de faire signer une pétition de 6 000 à 7 000 personnes dans la torpeur de l’été caniculaire et prépare une manifestation le 18 septembre à quelques jours des élections fédérales et à la veille du déclenchement officiel de celles montréalaises.
Pour lire le texte complet :
Mobilisation et élections vis-à-vis le parc nature d’Hochelaga-Maisonneuve
Le coup fourré du 24 juin oblige à l’affrontement du discours et de la rue
Faut-il s’étonner du coup fourré du ministère des Transports du Québec qui, le jour de la Fête nationale du 24 juin, envahissait à coups de bulldozers le boisé dit Steinberg faisant partie de la friche dite L’Assomption que l’association citoyenne Mobilisation 6600 Parc-Nature Mercier-Hochelaga-Maisonneuve veut transformer en parc nature, comme son nom l’indique? D’où son rejet d’y construire un bruyant et polluant complexe de transbordement de containers rail-camion adoubé par une jonction autoroutière fédéral-provincial au profit du Port de Montréal à laquelle vient de se superposer le REM. Les ministères des Transports fédéral et québécois sont parmi les plus affairistes de tous les ministères, en ce sens qu’ils ont comme mission de maintenir et de développer un réseau de transport d’abord et avant tout efficace pour le transport des marchandises c’est-à-dire maximiser leur vitesse de circulation à moindre frais pour les entreprises. Le transport des personnes doit s’y ajuster en dégageant le système routier en faveur du transport des marchandises spécialement lors des heures de pointe tout en, pour les entreprises, maximisant les retombées lucratives pour la construction et le financement et minimisant les coûts d’opération, ce que doit faire le REM de l’Est.
Pour lire le texte complet :
Le coup fourré du 24 juin oblige à l’affrontement du discours et de la rue
Canada : rapports tendus entre questions nationales autochtone et québécoise
Quebec bashing et Settler colonialism détournent d’une stratégique coalition
Dans le débat sur l’amalgame entre la tuerie terroriste de London et l’islamophobe loi 21, sur l’interdiction du port de signes religieux pour le personnel enseignant et quelques autres postes, l’oppression nationale du Québec, se traduisant en « Quebec bashing », est devenu un leitmotiv pour les unes et un épouvantail à moineaux pour les autres. Même si la question du racisme et celle autochtone pénètrent toutes les pores de l’actualité et que la lutte indépendantiste est en ce moment au frigidaire, celle-ci reste la grande peur de la bourgeoisie canadienne depuis le traumatisme du référendum de 1995. Dans ce contexte, la stratégie médiatique canadienne est de reporter sur le dos de la nation québécoise tous les péchés du Canada dans ces domaines.
Pour lire le texte complet :
Canada-- rapports tendus entre questions nationales autochtone et québécoise
À la queue leu leu derrière le Plan économique vert (PEV) de la CAQ
Le capitalisme vert pervertit tous les partis de l’Assemblée nationale
La stratégie capitalisme vert, avec son rejet des hydrocarbures et sa promotion du tout hydroélectrique y compris pour l’auto solo, déboule sur le Québec comme un tsunami. Elle laisse voir un Québec gagnant, une nouvelle Alberta, dans la perspective d’une nouvelle division internationale du travail assise sur le nouvel extractivisme de l’électricité dite renouvelable se substituant, ou plutôt se superposant, à l’ancien extractivisme des hydrocarbures (Marc Bonhomme, Au pays du Québec, le capitalisme vert se prépare de beaux jours, Presse-toi-à-gauche, 8/06/21). La gent affairiste fait dorénavant sienne dans l’enthousiasme ce scénario tout hydroélectrique et tout batterie sans renoncer pour autant et pour l’instant, malgré les récentes admonestations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), au supposément combustible de transition que serait le gaz naturel qui remplacerait le charbon allemand (Alexandre Shields, GNL Québec souhaite vendre du gaz en Allemagne, Le Devoir, 22/05/21), en réalité le gaz importé de Russie auquel s’oppose le gouvernement étatsunien.
Pour lire le texte complet :
Le capitalisme vert pervertit tous les partis de l’Assemblée nationale
Évolution de l’antiracisme et de l’indépendantisme de Québec solidaire
Un antiracisme abstrait se conjuguant à un indépendantisme décroché
Une simple chronologie de l’évolution interne de Québec solidaire vis-à-vis l’antiracisme et l’indépendantisme peut laisser voir une évolution vers la gauche. Cependant cette chronologie ne tient pas compte de leur évolution dans la société auquel le parti s’ajuste dans une perspective électoraliste.
Pour lire le texte complet :
Évolution de l’antiracisme et de l’indépendantisme de Québec solidaire
Hier, la lutte pour l’indépendance était synonyme de libération nationale
Aujourd’hui, elle doit se rendre indispensable à la lutte climatique
L’indépendance, il y a un demi-siècle, était vécue par la nombreuse génération soixante-huitarde progressiste, la mienne, comme l’aboutissement d’une mobilisation combinant, comme allant de soi, libération nationale et émancipation sociale. La grève générale de l’année 1972 en fut le pinacle. Ce tsunami n’ayant pu briser l’axe « Quebec basher » Ottawa-Toronto, il s’est échoué sur le stagnant rivage électoraliste du PQ en 1976. Celui-ci après avoir tétanisé l’indépendance libératrice par une alliance droite-gauche pour la quadrature du cercle qu’est la souveraineté-association / beau risque / souveraineté-partenariat / conditions gagnantes l’a finalement corrompue par le nauséabond nationalisme identitaire de la Charte des valeurs.
Pour lire le texte complet :
Hier, la lutte pour l’indépendance était synonyme de libération nationale
Un débat plateforme Solidaire amorcé sur une base vague et technocratique
Le refus de concrets engagements-clés pour une société de prendre soin
Ça branle dans le manche à Québec solidaire à moins d'être électoraliste... et encore là avec les sondages qui laissent à désirer et la tension interne sur les enjeux sociétaux dont s'emparent tant la grande presse (Le Devoir, le Soleil) que la petite-grande de la gauche nationaliste (L'Aut'Journal) empêtrée sans son alliance avec le populiste identitaire, pour le dire poliment, Bloc québécois. Ce débat acrimonieux alimenté par l’ambiguïté du discours antiraciste et pro-autochtone Solidaire se brisant sur l'accommodement électoraliste au nationalisme identitaire et sur la filière tout-électrique exigeant une myriade de mines à ciel ouvert contribue à masquer dans les débats internes la continuelle dérive vers le centre-gauche, dérive de moins en moins contestée. Les réseaux sociaux internes se déchirent sur le débat dit woke mais quasi ignorent tout débat socio-économique, par exemple, au sujet du Plan de relance et même sur ceux ayant lieu dans les Conseils nationaux (CN). La Commission politique qui hier encore, en septembre 2020, faisait sauter les plombs de l'aile parlementaire par ses audacieuses propositions, ouvrant une voie alternative, pour l'embauche de 250 000 personnes dans les services publics et le communautaire et la nationalisation du REM en construction n'est plus que l'ombre d'elle-même en acceptant, à quelques peccadilles près, la proposition apolitique de belles intentions de l'aile parlementaire comme amorce du débat sur la plateforme électorale 2022. Quant à la reformulation proposée mais refusée de son comité environnement, elle tourne en rond et parfois en pire en voulant « mobiliser tous les acteurs dans la transition » dans un esprit de concertation et non pour affronter les partis patronaux.
Pour lire le texte complet :
Un débat plateforme Solidaire amorcé sur une base vague et technocratique
Le racisme systémique ronge le peuple québécois francophone comme un cancer
Le refus de la lutte anti-raciste par la gauche gangrène la lutte de classe
Le racisme grossier à l'égard de l'atikamekw Joyce Echaquan l'automne dernier à l'hôpital de Joliette, comme on s'en doutait, n'était que la pointe de l'iceberg. La CAQ persiste à ne pas reconnaître le « principe de Joyce », pourtant vague à souhait, sous prétexte qu'il la forcerait à aussi reconnaître le racisme systémique. Ce racisme systémique, pourtant, se précipite pour se montrer au grand jour dans la brèche ouverte grâce au courage de Joyce qui, à l'agonie, a filmé l'effrayante humiliation dont elle était victime. En février, on apprenait que l'agente de liaison en sécurisation culturelle de l'hôpital « av[ait] vécu du racisme dès son arrivée en poste et s’êt[ait] vu retirer l’accès à un bureau pendant une période de neuf mois » l'obligeant à errer dans les corridors avec ses vêtements d'hiver (Marie-Michèle Sioui et Magdaline Boutros, Québec n'entend pas adopter le principe de Joyce, Le Devoir, 18/02/21).
Pour lire le texte complet :
Le racisme systémique ronge le peuple québécois francophone comme un cancer -- amendé
Plan solidaire de relance... se désolidarisant de la direction collective militante
Tentative électoraliste pour sortir de l'orbite de la CAQ... sans succès
La direction de Québec solidaire vient de rendre public son « Plan solidaire pour un Québec d'après ». Elle organise un blitz de conférences virtuelles sur le sujet en mars et avril. Ces conférences seront utiles pour faire oublier à la militance qui se tient au courant des affaires du parti que sa direction a émoussé la radicalité votée par les conseils nationaux (CN) de septembre et novembre 2020 en faveur d'une saveur sociale-démocrate bon teint qui ne paraît en pointe que par rapport à certaines politiques abrasives de la CAQ. Cet électoraliste centrisme de gauche ne paraît réaliste que si l'on ignore les contraintes du néolibéralisme austéritaire que la lutte pandémique aura pour un temps mis entre parenthèses — nécessité pour sauver la mise oblige tout comme lors de la crise de 2007-2009 — tout en lui permettant de fignoler son côté autoritaire sous le masque du paternalisme. Au Québec, la CAQ a particulièrement bien réussi cette opération, nationalisme identitaire aidant, comme le montrent les sondages malgré la pire gestion canadienne de la pandémie. Cette faille démocratique qui fait tolérer les couvre-feux se répercute tant au niveau de la démocratie interne Solidaire que dans son plan de relance.
Pour lire le texte complet :
Plan solidaire de relance... se désolidarisant de la direction collective militante
La lutte contre la mine de graphite de Lanaudière / Matawinie
Début de la coalition contre le nouvel extractivisme des «chars» électriques
Il faut prendre la pleine mesure politique, écologique et économique de cette lutte du peuple atikamekw, avec le concours des groupes et personnes alliées, pour la préservation des ressources de son territoire historique, la Matawinie en opposition au développement de la mine de graphite près de St-Michel-des-Saints dans Lanaudière, mais aussi en Matawinie, à proximité du Parc du Mt-Tremblant et du Parc régional du Lac Taureau. « Lors du blocus de lundi, des chasseurs blancs ont klaxonné pour soutenir les Atikamekw, qui ont été rejoints par des membres de la nation innue, à environ 1 000 kilomètres à l'est. ''Il s’agit d’une mobilisation du peuple, non seulement de nous, autochtones, mais de nos frères et sœurs non autochtones, qui peuvent voir que nous nous dirigeons vers un génocide écologique'', a déclaré Michael Paul, qui est né dans la communauté innue de Mashteuitasht. »
Pour lire le texte complet :
La lutte contre la mine de graphite de Lanaudière Matawinie
En termes de GES, d'étalement, de déficit public, de tarif de transport collectif
Le REM est une catastrophe qui livre le Québec au capital financier
Pour le transport en commun, le gouvernement de la CAQ a fait son lit. C'est le train aérien électrique et autonome, dit réseau express métropolitain (REM). Après le REM 1.0 en construction des Libéraux dans l'Ouest du Grand Montréal, c'est l'engagement pour le REM 2.0 de la CAQ dans l'Est de l'Île-de-Montréal avec promesses de REM 3.0 à Longueuil et Laval, de REM 4.0 sur la Rive-Sud et peut-être sur la Rive-nord. Après l'avoir boudé, toutes les municipalités veulent participer à la curée y compris Montréal qui malgré quelques critiques, fait son deuil de la ligne rose. Adieu ou presque métro trop coûteux et surtout les anti-char autobus en voie réservée et tramway. Ainsi se perpétuera le règne du véhicule privé, aujourd'hui à essence et demain hydroélectrique perpétuant l'étalement urbain de tentaculaires et énergivores banlieues de logements unifamiliales et en rangées dévoreuses des meilleurs sols agricoles du Québec.
Pour lire le texte complet :
Le REM est une catastrophe qui livre le Québec au capital financier
Non au Rem de l'Est, Non au véhicule privé, Non au bungalow
Oui au bus et tramway partout et gratuits sans char dans les jambes
Appuyer une opposition citoyenne au REM de l'Est même partielle est incontournable (Pétition :Opposition au tracé aérien du Réseau express métropolitain (REM) et création d'un comité aviseur). Le bulldozer CPDQ, à qui la CAQ a sous-traité l'épine dorsale du transport en commun du Grand Montréal, est partie intégrante de la Finance à la recherche de prêts garantis par la fiscalité et les tarifs, et de « l'industrie de la corruption » avide de grands travaux lucratifs. La CPDQ-CAQ favorise le REM, moins cher que le métro et construit plus rapidement, parce que comme le métro il abandonne la trame urbaine (autoroutes, boulevards, rues majeures) au règne du véhicule privé aujourd'hui surtout à essence et demain électrique. Les deux types de véhicules sont aussi polluants l'un (pétrole-étalement) que l'autre (lithium, cobalt, graphite...-étalement). Le comité citoyen de l'Est de Montréal a fait la moitié du chemin en réclamant de ramener sur le sol le REM de l'Est. L'autre moitié, dont QS doit rendre l'initiative, est d'annuler ce projet pharaonique de 10 milliards$, sans doute 15 milliards$ (Francis Vailles, Ce projet de 15 milliards sera-t-il rentable ?, La Presse, 19/02/21) qui cannibalise les alternatives dans la trame urbaine soit déjà construites (ligne verte, train de l'Est) soit en construction (SRB-Pie-IX) soit qui étaient prévues (Tramway Notre-Dame) (Michel C. Auger, REM de l'Est : double emploi et cicatrice, Radio-Canada, 18/12/20).
Pour lire le texte complet :
Non au Rem de l'Est, Non au véhicule privé, Non au bungalow
Le recyclage des véhicules à essence et des batteries lithium-ion
Une illusion menant à un nouvel extractivisme et au règne des GAFAM
La députée Solidaire responsable du dossier environnement plaide pour le recyclage des autos à essence en autos électriques tout en admettant que technologiquement on n'y est pas encore. Mais surtout elle exige un recyclage obligatoire des batteries lithium-ion, en ce moment embryonnaire, tout en plaidant pour un contrôle gouvernemental accru des mines de lithium, de cobalt et autres liés à la filière des batteries (Charles Lecavalier, Québec solidaire aimerait convertir les autos à essence en voitures électriques, Journal de Québec, 29/01/21). Des PME de la reconversion ou même une entreprise d'État, non prôné par la députée, seraient-ils en mesure d'accoter les GAFAM et monopoles de l'auto déjà à l'offensive? Le recyclage des batteries lithium-ion est-il une solution écologique? En quoi le contrôle étatique du développement minier — la députée ne réclame même pas au moins une participation étatique — serait-il plus écologique pour faire face à une demande exponentielle? Plus fondamentalement, les véhicules privées hydroélectriques sont-ils partie intégrante d'une société de prendre soin des gens et de la terre-mère?
Pour lire le texte complet :
Le recyclage des véhicules à essence et des batteries lithium-ion
Au mouvement Impératif français, vaillant défenseur du français comme langue publique commune, mais vacillant à propos du racisme systémique
Il est impératif de reconnaître le racisme systémique c'est-à-dire que le racisme fait système tout comme le sexisme et l'homophobie. Il ne saurait en être autrement dans une société capitaliste où la compétition de tous contre toutes, exacerbée par le néolibéralisme, pousse les personnes blanches ou les homme ou les personnes hétérosexuelles à utiliser leur avantage inhérent, même si c'est simplement par la passivité, dans le « rat race » qu'il soit pour le statut social ou la simple survie économique. Le racisme individuel conscient ou inconscient et le racisme institutionnel trouvent leurs racines dans le sociétal racisme systémique. Il en est ainsi quelque soit les droits affirmés par les chartes et les lois vite ignorés par le comportement réellement existant des employeurs, prêteurs, locateurs et policiers. Au moins à cet égard la raciste loi fédérale des indiens n'est pas hypocrite !
Pour lire le texte complet :
Au mouvement Impératif français
Plus 3 000 personnes dans la rue au Québec contre le racisme systémique
Y a-t-il là la masse critique pour une mobilisation à la Black Lives Matter ?
Album de photos : https://1drv.ms/a/s!Aj4UXfoRjr1TjzxAqWplRCAzsRND
L'indignation et la colère étaient à trancher au couteau lors de la manifestation de Montréal réclamant « Justice pour Joyce ». Certaines interventions à la tribune, en particulier celle de Alisha Tukkiapik, inuit co-responsable de la Commission nationale autochtone de Québec solidaire représentée à la manifestation par une modeste délégation, se sont détachées par leur grande intensité confinant à l'exaspération. Y participaient environ trois mille personnes en plus des trois cent personnes de la manifestation de Québec et les cent de celle de Rimouski tel qu'annoncé médiatiquement. Il ne semble pas que ces manifestations aient essaimer ailleurs dans les autres grandes villes du Québec où dans certaines d'entre elles s'étaient déroulées peu avant des manifestations anti-masque. Ces manifestations restent somme toute modestes en rapport avec la grande médiatisation d'un événement particulièrement répugnant par son racisme tranchant provenant non pas de la police mais du secteur de la santé particulièrement redevable au droit à la vie, aux soins et à la dignité.
Pour lire le texte complet :
Plus 3 000 personnes dans la rue au Québec contre le racisme systémique
Les événements d'Octobre 1970, d'hier à aujourd'hui
(Présentation pour le webinaire de Socialist Action Canada du premier octobre 2020)
- En 1970, la question nationale et la question sociale étaient fusionnées (surtout à Montréal). Les grands « boss » étaient anglais. L'exploité était opprimé et vice-versa. Langue d'affichage, de travail et raison sociale étaient l'anglais.
- La « révolution tranquille » prolétarienne (1966-76), dont le zénith fut la grève générale de 1972 avec ses brefs moments pré-révolutionnaires et qui a été préparée par la « révolution tranquille » petite-bourgeoise (1960-1966), a été vaincu par l'hégémonie du petit-bourgeois PQ dont le projet de société était l'édification de Québec Inc. ce qui a momentanément à demi réussi... avec le concours d'Ottawa soutenant par exemple Bombardier et SNC-Lavallin.
Pour lire le texte complet :
Les événements d'Octobre 1970, d'hier à aujourd'hui - finale
Position du Réseau écologiste Solidaire au sujet du Plan climatique du parti
La montagne anticapitaliste accouche d'une souris sociale-libérale
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir – Des migrants sans papiers, des travailleurs agricoles temporaires, des demandeurs d’asile et des étudiants internationaux
ont manifesté dimanche [26 juillet 2020] devant les bureaux d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, dans le Vieux-Montréal.
Le Réseau des militantes écologistes de Québec solidaire (RMÉ) a tenu durant la pandémie quatre conférences virtuelles visant à modifier le Plan de transition climatique de Québec solidaire (PT-QS) qui, rappelons-le, n'a jamais été ni discuté ni voté par la base du parti. Et plus il était connu, plus il produisait de l'insatisfaction au sein de la militance du parti et jamais, bien que rendu public lors de l'élection de 2018, ce plan n'a été popularisé par la direction du parti. Cette direction a consenti à un processus confidentiel de révision qui traîne en longueur sous la gouverne d'un comité ad hoc non statutaire étroitement contrôlé par la direction. Elle ne s'est certes pas opposée à la démarche parallèle du RMÉ mais elle n'a pas invité les membres du parti à y participer non plus. Elle s'est plutôt servie des ressources du parti pour organiser un processus parallèle de conférences virtuelles ce qui a eu l'effet de marginaliser l'initiative du RMÉ.
Pour lire le texte complet :
Position du Réseau écologiste Solidaire au sujet du Plan climatique du parti
Une réponse urgente au projet de loi 61, relance pour l'industrie de la corruption
Reconstruire le Plan de transition Solidaire à la mode anticapitaliste
Le gouvernement de la CAQ présente jusqu'ici un des pires bilans mondiaux de la gestion de la pandémie. Il a tout de même réussi à conserver un fort soutien populaire par sa nationaliste démagogie populiste sur fond de démission des syndicats qui commencent à peine à riposter et d’accommodement Solidaire à sa gestion catastrophique que le parti commence sur le tard et avec hésitation à remettre en question. La CAQ, profitant d'une baisse des ravages de la covid-19 en attendant la probable deuxième vague, contre-attaque avec son mammouth projet de loi 61 au profit de «l'industrie de la corruption» devenu de facto le lamentable nouveau Québec Inc. après les déboires des fleurons de jadis. Il leur déroule le tapis rouge en accélérant les projets connus d'infrastructure tout en supprimant contraintes environnementales, sociales et surtout démocratiques résultant de décennies de luttes sociales au point de vouloir s'octroyer le droit « de changer des lois par décret » et « l'immunité de poursuite ». Il fait de ces (ex-)corrompus les champions de la relance aux dépens des «services essentiels» ré-noyés dans le train-train de la ré-ouverture et promis à une nouvelle austérité anti-dette.
Pour lire le texte complet :
Reconstruire le Plan de transition Solidaire à la mode anticapitaliste
Le cancer du racisme ronge les Solidaires comme jadis du PQ des beaux jours
Un redressement démocratique pour casser le parti parlementaire
La porte-parole Solidaire a publié un article d'opinion dans La Presse sur « Ce que la crise révèle sur les Autochtones ». Après être resté silencieuse à propos de la réouverture des mines situées près des communautés autochtones auxquelles celle-ci s'opposaient, après être resté silencieux à propos de la volonté de ces communautés de contrôler leur déconfinement y compris à Kanesetake où l'entente avec le maire d'Oka n'a pas duré et où il a fallu finalement une mobilisation de blocage pour arriver à une entente, un exemple à promouvoir, la direction de Québec solidaire s'essaie au «damage control» avec un discours sirupeux et ambigu. Cet article ne réclame même pas la fermeture de ces mines rouvertes. Pitoyable.
Pour lire le texte complet :
Le cancer du racisme ronge les Solidaires comme jadis du PQ des beaux jours
Le déconfinement «rentable» sur fond de peur au ventre de la deuxième vague
Sans affronter le capital financier,
le radicalisme pro-climat est une leurre
Le déconfinement amène sur le tapis deux séries de questions : quand et quelle intensité aura la deuxième vague; quel type de relance étant entendu que le système sera lesté d'un lourd endettement supplémentaire. Pour au moins atténuer la deuxième vague faute de vaccin, le maintien des mesures sanitaires s'imposent. En découle la réduction de la productivité de la force de travail et son corollaire d'augmentation des coûts. Est-ce que ce seront les profits qui encaisseront ou bien une combinaison de réduction des salaires, d'austérité des services publics et d'augmentation des prix ?
Pour lire le texte complet :
Sans affronter le capital financier, le radicalisme pro-climat est une leurre
Un Plan de transition de « prendre soin » des gens et de la terre-mère
Un plan de relance à incruster immédiatement dans la lutte pandémique
Le journal La Presse du 10 mai titrait « Le Québec en septième place au monde pour les morts quotidiens »... en chiffres absolus parmi les autres pays et non pas par habitant. La donnée cumulative par habitant est encore moins rassurante. Le 16 mai, le Québec cumulait 41 décès covid-19 par cent mille habitants selon La Presse. Selon The Economist, seulement cinq pays faisaient pire : Belgique (78), Espagne (59), Italie (52), Grande-Bretagne (51), France (42). À noter la Suède (36) qui a opté pour une stratégie d'immunité de masse alors que les autres pays scandinaves sont tous à moins de dix tout comme l'Allemagne. Les ÉU sont à 28 et le Canada sans le Québec à 8. Si on examine la pente non logarithmique de ces courbes (Our World in data), seules celles de la Suède, de la Grande-Bretagne, des ÉU et du Québec (déduite à partir de celle du Canada avec le Québec) sont ascendantes. Pour Montréal-Laval, c'est 110 par 100 000 habitants soit plus de 0,1%.
Pour lire le texte complet :
Un plan de relance à incruster immédiatement dans la lutte pandémique- nouvel intro
Le Québec : Un des pires cas au monde, mais toujours confiant envers la CAQ
Résultat : Aucun des projets de relance ne rompt avec le capitalisme
"Première ronde: après la covid-19, la crise climatique"
Dès le début avril, le gouvernement de la CAQ au Québec, procédant plus franchement, formait un comité ministériel pour la planification de l’après-crise composé des quatre ministres chargés des ministères économiques (Finance, Économie, Conseil du trésor, Emploi). « François Legault promet que l’environnement ne sera pas sacrifié dans le plan de relance économique qui se prépare en coulisse. Mais il n’a pas cru bon faire de place aux ministres de l’Environnement et de l’Énergie dans son escouade ministérielle formée des quatre hommes (pas une femme, vraiment ?) qui s’occupent de l’économie, et juste de l’économie. » (François Cardinal, Après la COVID-19 : reconstruire… en mieux (2), La Presse +, 16/04/20). Ce serait croire au Père Noël s'imaginer que les propositions des ces messieurs aboutiront à autre chose que le statu quo plus la promotion de l'auto hydroélectrique et quelques grands projets pharaoniques de transport collectif surtout aérien et un peu sous terre abandonnant la terre ferme à la dominance de l'auto solo à qui on donnera en cadeau le troisième lien à Québec.
Pour lire le texte complet :
Le Québec -- Un des pires cas au monde, mais toujours confiant envers la CAQ
L'appui critique Solidaire à la gestion pro-entreprise de la pandémie par la CAQ
L'envers de la médaille : la dictature «temporaire» de l'aile parlementaire
De conclure une militante Solidaire qui a participé à la première « école buissonnière » avec les deux député-e-s de Québec du parti portant sur la gestion des résidences de personnes âgées : « Je pense que le mot d'ordre est de ne pas trop faire du bruit. Quand la situation va aussi mal, notre devoir est de parler. » C'est là un condensé lucide de la politique d'union sacrée du parti vis-à-vis la CAQ, politique qui persiste malgré sa gestion catastrophique qui en fait de loin la pire province canadienne ce qui ne l'empêche pas d'être la championne parmi les provinces de la ré-ouverture « économique » dont le fer de lance est celle scolaire (voir Le débat sur la ré-ouverture scolaire sur fond de ré-ouverture économique – L'« économie » est clairement gagnante mais le peuple travailleur l'est-il ?, Presse-toi-à-gauche, 28/04/20).
Pour lire le texte complet :
L'envers de la médaille la dictature «temporaire» de l'aile parlementaire
La négociation du secteur public : Cumuler maintenant un capital de sympathie
Pour une dramatique hausse budgétaire vers une société de prendre soin
Le comité exécutif du Syndicat des employé-e-s du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (SÉCHUM), un des syndicats les plus combatifs du secteur public, s'est prononcé contre « [l]a proposition syndicale de la CSN qui prévoie des ajustement salariaux, [...pour] passer au travers la crise du Covid-19 [… qui] sont cependant moindre que nos demandes initiales [… et aussi] contre la proposition de la CSN d’une suspension de 18 mois des négociations » comme aussi le veulent la FTQ et la CSQ mais non l'APTS et la FIQ. Il semble cependant que toutes les centrales ont répondu au désir de la CAQ d'une négociation immédiate. Après sa première décision sensée de remettre la négociation après la pandémie, la CAQ a soudainement réalisé que le paroxysme de la négociation, la grande affaire de son mandat pré-pandémir, coïnciderait probablement avec la prochaine période électorale. C'est là un risque politique pour un gouvernement qui se confronte à plus d'un demi-million d'électrices et leurs familles d'où l'échéance de trois ans post-électoral mais plus courte que le cinq ans habituel pour encourager les centrales à considérer un règlement hâtif comme une simple partie remise.
Pour lire le texte complet :
La négociation du secteur public -- Cumuler maintenant un capital de sympathie
Une lutte anti-pandémie pro peuple-travailleur qui fait payer le capital
Une planification mobilisatrice de rationnement-réquisition et de soutien
« [L]a mise en quarantaine est un privilège pour ceux qui ont les moyens et une angoisse pour ceux qui n’ont rien. »
Jean-François Nadeau, Le Devoir
L'ampleur que prend la pandémie en Europe occidental et la désinvolture de sa gestion aux ÉU annoncent la suite des choses au Québec-Canada étant donné la ressemblance socio-économique et la proximité géographique et économique. Sans compter ce qui s'annonce dans les pays du Sud au système de santé non pas austérisé mais catastrophé. On apprend que Cuba et la Chine envoient de l'aide médicale et matériel à certains pays débordés comme l'Italie ou dépourvus comme l'Éthiopie. On appelle ça de l'internationalisme peu importe les intentions intéressées, les canaux empruntés et le type de régime sous-jacent sur lesquels bien sûr on ne doit pas se taire. (On doit saluer les quelques PME, et même les grandes entreprises s'il y en a, qui prennent les devants pour produire des produits sanitaires et médicaux manquants, faute d'initiative gouvernementale, surtout quand elles le font en renonçant à tout profit et sans arrière-pensée de marketing.)
Pour lire le texte complet :
Une planification mobilisatrice de rationnement-réquisition et de soutien
Québec solidaire et la pandémie : un suivisme à peine critique de la CAQ
Rater l'occasion de promouvoir dès maintenant l'alternative pro-climat
Dans sa lettre aux membres du 20 mars, la porte-parole du parti se vante d'avoir influencé le Premier ministre caquiste grâce à ses liens personnels avec lui. On peut certes admettre que QS ait servi de canal de transmission, un parmi d'autres, pour inviter la CAQ à prendre ou corriger certaines mesures. L'accès (problématique) à un numéro de téléphone central est une pratique très répandue. Idem pour plusieurs moratoires concernant des organismes directement contrôlés par l'État, comme la Régie du logement et Hydro-Québec, ou encore la nécessité d'obtenir un billet de médecin... quoique ignorée par des gestionnaires du CIUSSS de la Capitale-Nationale. On se réjouit de l'extension marginale du service de garde. On peut penser que le très nationaliste Premier ministre, sous pression des gens d'affaires concernés, n'a pas dû se faire tirer l'oreille longtemps pour inciter à acheter local... sans obligation. Obtenir, comme le fédéral et l'Ontario, le report du remboursement des prêts étudiants démontre plutôt l'affaiblissement du mouvement étudiant depuis 2012.
Pour lire le texte complet :
Québec solidaire et la pandémie -- un suivisme à peine critique de la CAQ
Québec solidaire : ''La santé publique passe avant la politique'' alors qu'elle l'est
Se lève la critique du peuple travailleur contre le « père » de la nation
Québec solidaire n'avait-il pas aussitôt « garanti au premier ministre sa pleine et entière collaboration » en proclamant que « [l]a santé publique passe avant la politique » qu'il devait se renier, sous la pression de plusieurs de ses membres et de la militance du logement, pour dénoncer publiquement la Régie du logement qui voulait poursuivre les expulsions durant le temps du confinement. Ce n'était que le début du commencement de la résistance populaire à la politique anti covid-19 de la CAQ et des Libéraux fédéraux à l'encontre du Premier ministre Legault qui tente de se camper comme le père protecteur de la nation alors que que le Québec n'en est qu'au début de la progression de la courbe exponentielle de la covid-19. Le faible nombre de cas confirmés ne reflète en rien la réalité mais la paucité de la quantité de tests effectués et confirmés dont le processus est au départ englué dans le goulot d'étranglement du système téléphonique de référence. Pourtant ces tests et leur suivi sont cruciaux pour la suite des choses (New York Times : 9 essential Lessons on Fighting Coronavirus From Around the World, 20/03/2020).
Pour lire le texte complet :
Se lève la critique du peuple travailleur contre le « père » de la nation
La crise économique dont la crise de la covid-19 est le déclencheur
Une transition possible vers une économie pro-climat de « prendre soin »
Le mot 'crise' s'écrit en mandarin par deux signes signifiant 'danger' et 'opportunité'. En Chine pour les deux premiers mois de l'année, « la production industrielle s'est contractée pour la première fois en près de 30 ans tandis que les ventes de détail se sont effondrées » (Radio-Canada, 16/03/20) ce qui annonce sans doute une crise économique mondiale de grande ampleur sur fond d'une économie qui était déjà en panne. On connaît le remède du capitalisme néolibéral appliqué il y a une douzaine d'années : sauver le capital (financier) en infligeant une austérité permanente au peuple travailleur. C'est là le danger. Si la dernière fois, le déclencheur a été un effondrement de capital fictif basé sur le crédit hypothécaire au prolétariat étasunien le plus pauvre surtout noir, cette fois-ci le « cygne noir » est une inattendue mais prévisible pandémie. C'est cette originalité qui en constitue l'opportunité. La bourgeoisie a beau avoir comme priorité le sauvetage de son système comme la dernière fois, elle est contrainte par la pression populaire à littéralement « prendre soin » du prolétariat d'abord.
Pour lire le texte complet :
Une transition possible vers une économie pro-climat
La lutte Wet'suwe'ten, une lutte éco-universelle pour sauver la civilisation
(plus les six textes complémentaires)
La lutte des Wet'suwe'ten et de leurs alliés comporte un paradoxe. Le nombre de gens mobilisés, quelques milliers en tout et partout, est très loin du demi-million de la grande manifestation Greta Thunberg de Montréal mais ses effets sociaux-politiques sont plusieurs ordres de grandeur plus élevés. Pourquoi ? Pour reprendre une expression de Greta Thunberg, « ils/elles ont osé » s'attaquer frontalement à deux piliers mythiques de l'économie du Canada, soit l'extraction de ressources naturelles dont aujourd'hui les hydrocarbures sont le noyau dur et au système de transport à longue distance, crucial dans ce grand pays longitudinal de régions mal arrimées chacune sollicitée par le géant étasunien et dont le rail reste l'épine dorsale. Il n'en reste pas moins que le faible nombre de la militance aux blocages, et même en appuie par des manifestations sporadiques surtout à Toronto, Victoria et Vancouver, et dans une moindre mesure à Winnipeg, Edmonton, Régina, Halifax, Montréal et quelques autres endroits, est le tendon d'Achille de cette mobilisation. Elle doit sa résilience, rendue à deux semaines, à la peur bourgeoise de l'ampleur de la réaction autochtone soutenue par une re-mobilisation massive du mouvement climatique très remontée contre les hydrocarbures et très conscient du rôle d'avant-garde de protecteur de la terre-mère joué par les autochtones.
Pour lire le texte complet :
La lutte Wet'suwe'ten, une lutte éco-universelle pour sauver la civilisation plus ajouts
Le rebondissement du débat sur les cibles de réduction de GES pour 2030
Le ± 40% du capitalisme vert versus les ⅔ de l'anticapitaliste « prendre soin »
Le gouvernement de la CAQ « n’entend pas se doter d’une cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre en phase avec les exigences de la science climatique pour l’horizon 2030. Non seulement un tel objectif est ''irréaliste'', mais une transition aussi ''radicale'' serait très dommageable pour l’économie québécoise. » (https://www.ledevoir.com/societe/environnement/572313/climat-pas-question-de-s-aligner-sur-les-recommandations-du-giec-affirme-benoit-charette?) La CAQ compte uniquement sur l'innovation technologique et sa généralisation au rythme de la maximisation du taux de profit et du lent amortissement rentable du capital investi : « En neuf ans, ce n’est pas vrai qu’on peut changer toutes les technologies et mettre en place, de façon crédible, cette transformation. » de dire le ministre de l'Environnement. Pour la CAQ, l'atteinte nettement insuffisante de la cible léguée par les Libéraux, 37.5%, représente un « effort colossal ». On a l'impression qu'est déjà en préparation une reculade à l'image de celle des Libéraux provinciaux qui ont livré en 2020 une réduction de 9% alors qu'ils s'étaient engagé vis-à-vis une cible de 20%.
Pour lire le texte complet :
Le rebondissement du débat sur les cibles de réduction de GES pour 2030
Centrisme électoraliste ou radicale société du « prendre soin » ?
Au dernier congrès Solidaire, les gestes de «rupture» contenus dans la proposition du Collectif Option nationale (ON) votée haut la main n'ont aucun contenu ni écologique ni social. Ils sont une pure affaire de redistribution unilatérale de pouvoirs existants en faveur du gouvernement québécois. Toutefois, dans leur discours médiatique les porte-parole ont voulu atténuer le caractère purement nationaliste de ces transferts unilatéraux de pouvoir en mettant plutôt l'accent sur des gestes de rupture écologique que pourtant la résolution votée ignore totalement.
Pour lire le texte complet :
Indépendance nationaliste ou Indépendance internationaliste
Le défi du mandat caquiste: défaite stratégique des syndicats du secteur public
L'opportunité Solidaire: faire de cette lutte syndicale une lutte climatique
Centrales syndicales et gouvernement de la CAQ se positionnent en vue des grandes négociations du secteur public qui concernent un peu plus d'un demi-million de travailleuses et travailleurs, soit un peu moins de 40% des gens syndiqués et le huitième des gens au travail ce qui fait de cette lutte l'épine dorsale de la lutte sociale québécoise depuis un demi-siècle. Constatons cependant avec inquiétude l'absence de front commun et l'importance quasi unilatérale accordée à la question salariale bien qu'elle fasse bien sûr partie de l'affaire étant donné le recul du pouvoir d'achat dans ce secteur et son retard par rapport à leurs vis-à-vis du Canada. Et nul doute que la vision CSN de l'augmentation absolue et non en pourcentage est à soutenir parce qu'elle favorise les bas salariées et par là la justice sociale et la solidarité.
Pour lire le texte complet :
L'opportunité Solidaire d'unir lutte climatique et lutte syndicale
Une nécessité contre une dérive électoraliste à la mode capitalisme vert
Le collectif Solidaire Alternative socialiste, non-reconnu car la direction Solidaire multiplie les obstacles pour ne pas le reconnaître, propose aux anticapitalistes/socialistes du parti de se coordonner. Par scepticisme ou par cynisme, on serait tenté de donner la réponse de Gandhi à qui lui demandait ce qu'il pensait de la civilisation occidentale : « Ce serait une bonne idée ! » J'avoue personnellement écrire cet article comme aussi une catharsis personnelle pour contrer ce pessimiste état d'esprit. Le dernier congrès Solidaire et l'élection partielle de Jean-Talon ont provoqué un électrochoc chez la gauche anticapitaliste Solidaire ou tout simplement conséquemment démocratique. La référence du programme au «dépassement du capitalisme» semble bien oubliée. Si la tendance actuelle se maintient, c'est une question de temps avant qu'elle ne disparaisse comme la référence au socialisme a disparue du programme du NPD canadien il y a quelques années.
Pour lire le texte complet :
Une coordination anticapitaliste-socialiste au sein de Québec solidaire
L'échec flagrant du marché/taxe carbone de la Colombie britannique et du Québec
Le capitalisme vert du trio tarif/auto électrique/BECCS mène au néo-fascisme
Le 17 mai dernier, environ deux mille jeunes des écoles secondaires de Montréal et une poignée d'alliés, prenant de l'avance sur les rassemblements semblables de la semaine suivante en Europe, manifestaient (album de photos) pour enjoindre le gouvernement caquiste à secouer ses puces afin de se doter d'un plan climat à la hauteur de ce que le GIEC-ONU juge indispensable soit - 50% de GES net d’ici 2030 et -100% d’ici 2050. Le contenu des affiches de la manifestation traduisait une grande émotion, parfois une radicalité idéologique (« changer le système, pas le climat ») et très rarement une revendication. Le contingent Solidaire, à part la menace de faire « barrage politique », n'en avait aucune à proposer. Attendre de la CAQ, un parti ultra-libéral et discriminatoire, au point même de le courtiser et d'en devenir membre, ou de l’hypocrite gouvernement pétrolier canadien, un plan de transition à la hauteur voulue relève de la chimère et de la tromperie... à moins de se contenter de mesures pointues minimalistes pour sauver la face.
Pour lire le texte complet :
L'échec flagrant du marché et taxe carbone de la Colombie britannique et du Québec
Non pas 50 000 ou 150 000 (?) mais un maigre 5 000
Pourquoi l'échec de la manifestation du Jour de la terre ?
La grande manifestation du Jour de la terre du 27 avril à Montréal (album de photos ici) s'est avérée un flop monumental avec 5 000 personnes et non 50 000 ou peut-être 150 000 comme celles citoyennes de novembre 2018 et mars 2019. Cette différence béante ne peut s'expliquer par la seule météo. Pourtant l'ensemble du mouvement syndical tout comme les 450 groupes communautaires organisés en front commun étaient sensés y avoir convié leurs membres. L'effet du coup d’envoi émotif de novembre suite à l'été caniculaire et le caractère international de celle de mars n'y étaient certes pas mais l'actualité braquée sur les inondations aurait dû compenser. La volonté de mobilisation des organisations sociales n'y était pas.
Pour lire le texte complet :
Pourquoi l'échec de la manifestation du Jour de la terre
Saison des budgets, hijab, luttes du taxi et d'ABI, campagne climat Solidaire
Les gouvernements Libéral et de la CAQ, des gouvernements centristes !!!
Éditoriaux et chroniques n'en ont que pour le « centrisme » des budgets fédéral et québécois. Évidemment on est toujours au centre ou à gauche par rapport à plus à droite que soi. En ce qui concerne les Conservateurs fédéraux, ils ont beau gueuler contre le petit déficit des Libéraux, il n'est pas si certain qu'en cette année pré-électorale ils auraient osé le supprimer étant donné leur défaite cuisante aux dernières élections suite à cette rigide politique néolibérale... imitée, croyez-le ou non, par le NPD qui en a chèrement payé le prix, laissant les seuls Libéraux à « gauche », et qui n'arrive toujours pas à s'en départager car lesté par un gouvernement NPD albertain résolument pro-pétrole et un gouvernement NPD britanico-colombien anti-oléoduc mais pro-gazoduc. Quant à la CAQ, on ne peut que la comparer à un parti fantôme à sa droite. Mais est-ce vraiment le cas que ces budgets soient si généreux ? Et reste à examine l'ensemble de l’œuvre car les budgets voguent sur une mer où souffle une bise carrément à droite. Au Québec, l'unilatérale campagne climat de Québec solidaire, lestée d'un Plan de transition capitaliste vert et d'un embrigadement verticaliste de la jeunesse, risque de lui faire rater le crucial rendez-vous avec le Front commun. Heureusement, grâce à sa militance allant à contre-courant, le parti a évité un vote de compromission avec le racisme, sauvant l'intégrité du programme.
Pour lire le texte complet :
Les gouvernements Libéral et de la CAQ, des gouvernements centristes !!!
Dans le sillage de l'intervention tonitruante de la nouvelle ministre responsable de la condition féminine, « [l]e hidjab revient au cœur de la joute politique québécoise » (Le Devoir). Il est certes raisonnable de dire que le voile est un signe d'oppression. Il est aussi raisonnable de dire que la laïcité de l'État justifie que certaines fonctions interdisent le port de signes religieux. Mais il est aussi raisonnable de dire que cette interdiction est une atteinte au droit d'expression. Comme il est raisonnable de dire que le port du voile dans les pays occidentaux peut être un signe de contestation de l'islamophobie ou une protestation contre la mode sexiste ou une expression légitime de sa foi.
Pour lire le texte complet :
Encore une fois, le débat sur le voile
Parer l'attaque de la CAQ par la lutte anti-discrimination et pour le climat
L'année politique au Québec commence sous le nouveau gouvernement de la CAQ reflétant sotto voce la droitière tendance mondiale et canadienne. Son économie demeure emballée dans une boiteuse prospérité chancelante provoquant une étonnante pénurie de main d’œuvre. Après un apéritif lénifiant, le nouveau gouvernement prépare une attaque visant à braquer la population sur ses divisions ethnicos-religieuses. Consciente de la toujours dramatique négociation du vaste secteur public s'ouvrant l'automne prochain, la CAQ redoute la reconstruction du récurent Front commun appuyé par une population qui en a marre de l'austérité. Cependant, la population du Québec a semblé, l'automne dernier, davantage préoccupée de la crise climatique.
Québec solidaire, réellement existante opposition officielle étant donné le knock-out électoral des deux partis centristes, Libéraux et PQ, s'est emparé de l'émotion climatique pour en faire une campagne politique sur toute l'année. Mais cette campagne balisée par un Plan de transition capitaliste vert est décrochée tant du débat sur le voile et de la lutte contre la discrimination que de celle contre l'austérité. Joindre les deux bouts requerrait que le parti secoue ses puces nationalistes lesquelles entachent sa quête de l'indépendance trop extractiviste et trop braquée sur les frontières. La prise en compte de l'écologique « prendre soin » féministe et autochtone pourrait faire de cette campagne tant un outil anti-discrimination d'unité populaire que de plein emploi écologique.
Pour lire le texte complet :
Québec 2019 du voile au Front commun en passant par la lutte écologique
Grande émotion pour le climat : 50 000 personnes dans les rues de Montréal
Beaucoup de bruit pour n'exiger concrètement que des gestes individuels
Album de photos : https://1drv.ms/a/s!Aj4UXfoRjr1ThCGyCCMpVyJHt6uB
Le nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), le plus à droite des partis de l'Assemblée nationale, surfe la vague de mobilisation post-électorale pour le climat. La nouvelle ministre de l'Environnement, complètement verte en la matière dans le mauvais sens du mot et femme d'affaire à succès, était présente à la grande manifestation citoyenne « La planète s'invite au parlement », avec deux ou trois autres ministres et des représentants-députés de tous les autres partis, Libéraux compris. Cette manifestation regroupait 50 000 personnes sans compter les quelques autres milliers dans plusieurs autres villes du Québec. La grande canicule de cet été et la dévastatrice tornade de Gatineau-Ottawa à la fin de la campagne électorale mais aussi les premières manifestations citoyennes sur le sujet de quelques milliers de personnes en pleine campagne électorale, boudées par Québec solidaire malgré que cette thématique était sa grande priorité électorale, avaient labouré le terrain. Ce à quoi s'ajoute en ce moment la forte impression laissée par les très meurtriers feux de forêt en Californie que le gouverneur de l'état accueille comme la « nouvelle normale ».
Pour lire le texte complet :
Grande émotion pour le climat - 50 000 personnes dans les rues de Montréal
Le Québec politique se polarise mais ne résiste pas à la vague droitière
À l'encontre de tous les sondages, le parti de la droite affairiste et identitaire — ce qui n'est pas sans contradiction en ces temps de prospérité toute néolibérale où les gens d'affaires réclament une plus importante main d’œuvre corvéable issue de l'immigration — la paradoxalement nommée Coalition avenir Québec (CAQ) remporte haut la main la majorité parlementaire avec 59% des sièges grâce à 37% du suffrage... et 24% des inscrits car le taux de participation électorale a été historiquement le deuxième plus bas. Le parti réputé normal des gens d'affaires, les Libéraux, qui était au gouvernement depuis 2003, sauf une interruption de 1.5 ans en 2012-2014 suite au Printemps érable que le Parti québécois (PQ) avait opportunément appuyé, a pris une débarque en récoltant le plus bas pourcentage de votes depuis la fondation du Canada (1867), devenant de facto le parti des anglais et des anglophones. Quant au PQ, il voit sa députation chuter des deux tiers en faisant élire le même nombre de députés que Québec solidaire. Il passe de l'opposition officielle à deuxième opposition étant le troisième parti en termes de votes populaires, 1% devant les Solidaires, quoique sa performance à ce niveau soit la pire depuis sa première participation électorale en 1970.
Pour lire le texte complet :
Le Québec politique se polarise mais ne résiste pas à la vague droitière
Manifestation de 1500 personnes pour le climat dans la campagne électorale
À Québec solidaire, le parti des urnes se détache-t-il du parti de la rue ?
Album photos à : https://photos.app.goo.gl/LLmfvj6kEejZ5APe8
Lors de la manifestation citoyenne à Montréal de 1500 personnes du 15 septembre pour le climat dans la campagne électorale, l’ensemble des mouvements sociaux et des partis politiques s’est déclaré aux abonnés absents à part quelques isolées porteuses de drapeaux pour la CSN et pour Québec solidaire… et la présence de son ancien président peut-être comme témoin d’une époque révolue. Pourtant, les Solidaires, porte-étendard de la cause écologique dans cette campagne, étaient en mesure de mobiliser massivement pour cette manifestation en y convoquant membres et sympathisantes… à condition de prendre congé pour une journée des téléphones de pointage. C’eut été un moyen en or à la fois de souligner la priorité de campagne et de démontrer que Québec solidaire fait de la politique autrement. Un tract et une intervention bien sentie au moins d’un porte-parole aurait pu rappeler que la mise en œuvre du programme Solidaire n’est possible que sur la base d’une mobilisation de grande ampleur au-delà de celle, chacune pour soi, des urnes. |
Pour lire le texte complet :
À Québec solidaire, le parti des urnes se détache-t-il du parti de la rue -
Une campagne électorale à mi-chemin kidnappée par l’identitarisme ?
Québec solidaire, meilleur parti mais à côté de la plaque… verte
Dans cette campagne électorale, les Libéraux sortants traînent leur triste bilan d’austérité extrême, de favoritisme envers les « docteurs », de corruption cachée par l’UPAC et de cyniques surplus justifiant des bonbons à la pelle. La CAQ, le parti d’un seul homme d’affaire, en rajoute tout en soustrayant des revenus, contradiction à la hauteur de son économiste vedette au néolibéralisme extrême qu’elle cache et des candidats ripoux qu’elle doit congédier. Le PQ, quant à lui, attire la racaille islamophobe qu’il doit soit rabrouer soit congédier quand l’évidence meutière crève les yeux. Ne reste plus que Québec solidaire comme garanti de probité, d’accueil et d’ouverture pluraliste, de générosité populaire (et pour les PME) et de soucis écologique dont témoignent son plan de transition. C’est comme si le trio néolibéral déroulait le tapis rouge à Québec solidaire. Mais voilà qu’en mi-campagne, faute de réfugiées « envahisseurs », le thème de l’immigration se pointe du nez.
Pour lire le texte complet :
Québec solidaire, meilleur parti mais à côté de la plaque… verte
Impertinente capsule estivale # 1
La sagesse populaire contre le mépris politicien
On se moque de l’électorat caquiste qui veut le beurre – les baisses d’impôt – et l’argent du beurre – la bonification des services publics. Les Libéraux ne sont pas loin derrière le double langage de la CAQ sauf qu’il le font en deux temps soit les coupes post-électorales puis les demi-bonifications pré-électorales. La variante péquiste consiste à tenir un discours social-démocrate en période électorale puis faire une politique néolibérale entre les élections. On stigmatise, avec raison, la veulerie politicienne qui trompe ainsi l’électorat. Pourtant, l’affaire a deux faces.
Pour lire le texte complet :
Sagesse populaire contre mépris politicien
Transport collectif électrifié gratuit sur 10 ans pour le « Grand Déblocage »
Une PPP de gauche : une Priotié qui Presse et qui Pogne
Comme presque chaque année depuis 25 ans, et comme ça le sera en juillet prochain après une pause en 2017 pour le 375iè anniversaire de Montréal… ou à cause de l’élection municipale, les tarifs aux usagers pour le transport en commun croissent plus vite que l’inflation. S’ajoute une baisse de la qualité des services ce qui a réduit la croissance de l’achalandage jusqu’en 2016. Celle-ci ne rejoignait pas le sommet de 2014. Malgré la hausse de 2017 de 3.2 % due au 375iè anniversaire et à la reprise économique et un peu à la hausse de service6, l’achalandage dépasse à peine celui de 1947 quand l’agglomération montréalaise avait les deux tiers de la population actuelle.
Pour lire le texte complet :
Priorité au transport collectif gratuit en 10 ans et au Grand Déblocage
****************************
L’urgence du plein emploi écologique pour l’indépendance
Cinq semaines, sept pour les futés de l’intranet du parti, voilà le temps alloué aux membres de Québec solidaire pour assimiler 66 pages du projet de plate-forme, se faire une tête pour des amendements et rajouts, les débattre et les formuler collectivement. Les membres du PQ ont disposé de huit mois pour ce faire. Pour ajouter l’injure à l’insulte démocratique, la proposition péquiste était hiérarchisée politiquement et avec slogans. Celle Solidaire est présentée par titres et sous-titres en ordre alphabétique car « [l]a structure de la plateforme finale, l'ordre de présentation des engagements, sera très différents et un travail de réécriture est prévu comme s’il n’y avait là que formalités. Quel membre qui prend au sérieux l’élaboration démocratique de la politique du parti ne s’est-il pas aperçu du système efficace de filtration allant du programme au discours des porte-parole, le seul qui se rend à la grande majorité de l’électorat, en passant par le contenu de la plateforme longue, celle hiérarchisée en bonne et due forme, la version courte, le texte des dépliants et celui des communiqués de presse. À la fin du processus une chatte n’y retrouve pas ses petits.
Pour lire le texte complet :
Plateforme Solidaire -- Urgence du plein emploi écologique
****************************
Le quarantième anniversaire de la Charte de la langue française
Langue commune inclusive contre ethnicisme exclusif
Au même moment que l’on souligne le quarantième anniversaire de la loi 101, l’extrême-droite, fascisante ou non peu importe, manifeste contre une immigration tout à fait légale de réfugiés haïtiens paniqués par le trumpisme et forcés de passer illégalement mais ouvertement la frontière à cause de la loi canadienne faisant l’hypothèse absurde que les ÉU sont un « pays sûr ». On devine le danger d’amalgame entre intolérance bigote et loi 101 même édentée par la Cour suprême. Pourtant celle-ci est la négation de celle-là.
Pour lire le texte complet :
Langue commune inclusive contre ethnie exclusive
****************************
Québec : vague de réfugiées à l'heure de Charlottesville et Barcelone
Bienvenue aux damnées de la terre !
Réagissant à la vague d’Haïtiens fuyant les ÉU qui menacent de les expulser, Robert Dutrisac et Fabrice Vil du Devoir ont tout à fait raison de dénoncer « des chefs de partis de l’opposition [qui] alimentent la haine par la désinformation qu’ils diffusent ! » ce qui réjouit le parti gouvernemental qui voit ainsi son « progressisme » affirmé alors qu’il persiste à ne pas rompre avec la corruption affairiste de l’ère Charest, le prédécesseur de l’actuel Premier ministre, tout en faisant du chichi sur l’habillement musulman avec sa loi 62 qui, clin d’œil à l’identitarisme, ne revient pas sur le devant de la scène pour rien. Rien de surprenant du côté de la CAQ, qui a le vent dans ses voiles selon les sondages, où se retrouvent les tenants du conservatisme social et pire encore. Rien de surprenant non plus que le PQ « joue sur les deux tableaux ». N’empêche qu’on n’en revient pas qu’à la Trump, le chef du PQ laisse à penser qu’il met « Québec solidaire sur le même pied d’égalité que les groupes d’extrême droite ». Par contre rien de glorieux ne se passe du côté des Solidaires qui ont attendu le 17 août avant d’émettre un bref communiqué alors que cette vague est un objet d’attention médiatique, même internationale, depuis le début août. Suffit-il de nier qu’il y est crise en autant que les gouvernements y mettent les ressources nécessaires, ce qu’ils tardent à faire ?
Pour lire le texte complet :
Bienvenue aux damnées de la terre
****************************
Dernières péripéties du débat pré-congrès Solidaire
S’enliser dans l’électoralisme ou se centrer sur la plate-forme
L’option ‘B’ de l’entente/alliance avec le PQ paraît sur la défensive. Le facebook pour l’option ‘A’ de la rupture indique des votes forts pour cette option dans les circonscriptions clefs de Montréal. On ne sait trop si c’est par électoralisme — le PQ y étant l’ennemi à battre — ou par rejet néolibéral-pétrolier-identitaire. Le candidat porte-parole le plus identifié à l’option ‘B’ vient de se retirer au bénéfice du candidat-vedette. Mais qu’en est-il dans les comtés beaucoup plus nombreux, surtout hors Montréal et centre-ville, où Québec solidaire est faible et où un vote QS pour le PQ pourrait aider à battre soit les Libéraux, soit la CAQ ? La solitude et l’éloignement, tout comme l’influence des vedettes du parti portées sur l’option ‘B’, pourraient être bien mauvaises conseillères.
Pour lire le texte complet :
Dernières péripéties du débat pré-congrès Solidaire
****************************
Au Québec, lutte nationale enlisée dans un racisme qui s’ignore
Foire d’empoigne entre les partis pour qui fera le moins
Un récent sondage tente de mesurer le degré de xénophobie et de racisme des populations québécoise et canadienne. Difficile de nier l’existence de ces tares même à partir de perceptions subjectives qui minimisent le racisme systémique généré par le fonctionnement « normal » des rapports sociaux. Tout dépendant de la question posée, le sentiment anti-immigration peut aller du quart aux trois quarts, la fourchette de 40 à 50% étant la plus commune. Quand l’immigration est lié à la religion (et peut-être à la langue anglaise), le Québec se montre nettement plus frileux. On peut interpréter cette différence comme un acquis paradoxal de la Révolution tranquille dans le contexte de la lutte contre sa propre oppression nationale. Mais de 70 à 75% de la population pense au final positive l’apport de l’immigration. Comme quoi, il n’y a pas de quoi désespérer en autant qu’un coup de barre se décide.
Pour lire le texte complet :
La lutte anti-raciste s'enlise
****************************
Analyse des résultats de élections partielles du 5 décembre 2016
Défaite PLQ, Gain PQ et Verdun sauve la mise Solidaire
Illusion du vote
Comme toujours, a-t-on envie de dire, Québec solidaire détient l’art de marcher sur la corde raide entre perte, manifeste dans les comtés hors Montréal, et gain, visible dans le grand Montréal, surtout dans Verdun où le parti remporte la palme du gain relatif le plus important de tous les partis. Reste que sauf cette exception évidente, le vote Solidaire a chuté de plus de 50% dans chacun des trois autres comtés.
Pour lire le texte complet :
Élections partielles 2016
****************************
Face à la nauséabonde compétition identitaire entre le PQ et la CAQ
Québec solidaire renonce au projet de société indépendantiste
On peut être assuré que si un tel Plan vert contre les hydrocarbures et pour le plein emploi écologique devenait l’épine dorsale du discours réellement existant de Québec solidaire d’ici les prochaines élections, il ferait du parti le fer de lance dirigeant du camp écolo-indépendantiste en mesure de rallier tant la gauche que les indépendantistes en passant bien sûr par les écologistes. On ne voit pas pourquoi il ne rallierait pas, bien au contraire, Faut-qu’on-se-parle, Option nationale et l’ensemble du mouvement social peu importe le mode d’emploi de cette unité retrouvée. Ce plan reléguerait le PQ au musée de l’Histoire tout en récupérant, à moins qu’elle ne soit suicidaire, son aile gauche. Last but not least, il libérerait le Québec des Libéraux tout en évitant le piège identitaire du duo nauséabond CAQ-PQ qui pourrait être bien pire.
Il y a quarante ans, dans l’euphorie de la conquête de la majorité parlementaire par le Parti québécois, le nouveau Premier ministre de s’exclamer « On n'est pas un petit peuple, on est peut-être quelque chose comme un grand peuple! ». Une démonstration à (re-)faire.
Pour lire le texte complet :
Québec solidaire renonce au projet de société indépendantiste
****************************
Québec solidaire : une boussole qui a perdu le nord
À quelques oscillations près, la bourgeoisie fournit aux Libéraux leur boussole stratégique depuis belle lurette, avec un préjugé favorable à « l'industrie de la corruption » en ce qui a trait aux provincialistes Libéraux québécois. Avec la CAQ, c'est sans oscillations quitte à recourir au populisme identitaire pour distraire le peuple nationaliste. Étant donné la paix sociale sur fond d'austérité confirmée par l'échec du Front commun, la bourgeoisie rejette pour l'instant cette rigidité tactique pleine de possibles dérapages comme en ce moment en France.
Pour lire le texte complet :
Québec solidaire - une boussole qui a perdu le nord amendé