Front commun pour la transition énergétique
20/02/22 /19:46 /
Le projet Québec-ZéN du Front commun pour la transition énergétique
Un diagnostic ambigu menant à un capitulard plan d’action cul-de-sac
Près de 190 personnes dont des spécialistes appartenant à plus de 85 organisations et à au moins 18 départements, chaires de recherches ou facultés de 10 universités ont pondu la deuxième version finale du projet Québec-ZéN du Front commun pour la transition énergétique (FCTÉ) traçant le portrait d’un Québec sans émanations de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050. Il s’agit là de rien de moins que du grand rassemblement de la gauche sociale québécoise — les principales centrales syndicales, l’écrasante majorité des groupes environnementaux nationaux anciens et nouveaux, les plus connus des associations nationales populaires et de solidarité internationale — qui fait une proposition au peuple québécois d’analyse de la crise climatique pour en dégager une stratégie d’intervention.
La militance climatique en sort riche de critiques bien argumentées de notre « société capitaliste, croissanciste, capacitiste, colonialiste, extractiviste, raciste, sexiste, individualiste. » Mais elle restera sceptique sur les lignes de force qui s’en dégagent et encore plus en ce qui concerne le plan d’action. On se perd dans une mer d’information — plus de 700 « actions proposées » étalées tout au long du touffu rapport de 124 pages — peu organisée, souvent répétitive et à peine hiérarchisée et articulée ne dégageant pas de priorités. Malgré des critiques parfois sévères du capitalisme, le capital finit par émerger comme un partenaire au point que des institutions qui lui sont attachées financent le plan d’action de Québec-ZéN.
Pour lire le texte complet :
Le projet Québec-ZéN du Front commun pour la transition énergétique
15/02/21 /18:45 /
En marge de l'article d'Éric Pinault « 2020, une année de décroissance? »
La décroissance, quelle décroissance : Privation ou «buen vivir»?
Se basant sur le triptyque du professeur Yves-Marie Abraham de HEC, « produire moins, partager plus et décider ensemble », le professeur de l'UQÀM Éric Pinault (2020, une année de décroissance ?, Le Devoir, 13/02/21) réfute l'ancien ministres des Finances du dernier gouvernement du PQ, Nicolas Marceau, plaidant un meilleur statu quo de consommer mieux pour éviter le paralysant fatalisme engendré par la peur catastrophiste. Éric Pinault rejette l'idéologie dominante du « développement ''durable'' permett[ant] de concilier la préservation de l’environnement et la croissance économique, [faisant] que le motif de profit et le désir de protéger la planète aillent main dans la main ». En plein dans le mil. La décroissance est nécessaire et elle n'a rien à voir avec la récession capitaliste, encore moins celle de la pandémie, imposée au 90% les moins nantis d'autant plus que même la croissance du capitalisme néolibérale conduit elle-même à plus d'inégalités et de pauvreté. Pour arriver à « partager plus », il faudrait, selon Éric Pinault, « décider ensemble » comme le fait le Front commun pour la transition énergétique représentant « environ 1,8 million de Québécois et Québécoises ».
Pour lire le texte complet :
En marge de l'article d'Éric Pinault « 2020, une année de décroissance »